Ayrault et Peillon aggravent leur cas, encore. Ils restent sourds à la protestation massive de toute la communauté éducative devant leur changement des rythmes scolaires, marquée dernièrement par le succès de la grève du 14 novembre (voir notre dernier article).

Mais, devant la protestation des municipalités – légitime puisqu’on les prive des moyens de financer les nouvelles activités périscolaires -, ils ne manquent pas l’occasion d’aggraver leur contre-réforme.

Nous dénoncions déjà cet été le décret furtif permettant la diminution de l’encadrement des enfants    (article en lien). Ayrault vient d’annoncer devant le congrès des maires de France que ce décret serait étendu à toutes les activités périscolaires et extrascolaires comme les centres de loisirs. De 10 enfants de moins de 6 ans, maximum, par animateur, on passe à 14. De 14 enfants de plus de 6 ans, on passe à 18.

Des postes vont pouvoir être déplacés ou même supprimés. D’autant plus que le décret prévoit, dans certains cas, le recours à des accompagnateurs autres que des animateurs qualifiés. Les conditions de travail de ces derniers vont devenir encore plus dures.

Les conditions de sécurité, l’apport des activités pour les enfants se verront encore dégradés. L’expérience, depuis 2 mois, confirme le caractère inégal et inégalitaire des activités périscolaires, souvent très éloignées des besoins et des demandes. Maintenant, on va vers la généralisation de la garderie ! Les familles les plus riches trouveront d’autres solutions.

Darcos voulait réduire le périmètre de l’éducation nationale. Peillon confirme et aggrave.

Honte aux maires, de toutes étiquettes, qui ont demandé et se félicitent de « l’assouplissement » de l’encadrement des enfants ! Plutôt que de se battre avec les enseignants, les personnels, les familles, ils relaient l’austérité.

Ne manquons pas de les dénoncer, chacun dans nos communes, dans les mois qui viennent !

La lutte continue.