Les fermetures (et ouvertures) de classe de septembre seront annoncées… après les municipales !
Il vaut mieux mettre certains problèmes au réfrigérateur avant les élections municipales pour mieux les réchauffer au micro-ondes après, à la puissance maximale.
C’est l’état d’esprit que traduisent les instructions données par le ministre Vincent Peillon à plusieurs recteurs d’académie, notamment celui de Paris, en vue de reporter les opérations de carte scolaire, c’est-à-dire les annonces de fermeture (et très éventuellement d’ouverture…) de classes pour la rentrée 2014.
Il serait regrettable – devons-nous comprendre – de laisser s’échauffer les esprits des enseignants et des parents d’élèves pendant la campagne électorale et de mettre les candidats en difficulté. D’autant plus que l’application des nouveaux « rythmes scolaires », généralisée à la prochaine rentrée, ne manquera pas, comme aujourd’hui à Paris, de bouleverser l’organisation des classes.
Courage, reportons ! Peillon lui-même s’assure une rente de député européen et pourrait bien laisser à un successeur le soin de gérer carte et rythmes scolaires 2014/2015.
Cela ne peux qu’inciter à interpeler dès maintenant responsables administratifs, élus et candidats pour les engager, autant que possible, autant que cela pourra servir pour les luttes à venir, pour la défense des moyens de l’éducation nationale. Ecole par école.