Articles taggés corinne bécourt

Corinne Bécourt (PCF Saint-Quentin) dans l’Aisne Nouvelle: « la Fête de l’Huma, c’est un temps fort du militantisme »

 

Publié dans le journal l’Aisne Nouvelle, édition du 5 septembre 2016 . Par M.FO.

La section saint-quentinoise du PCF a déménagé pour une semaine à La Courneuve (93), pour la Fête de l’Huma. Un rendez-vous jamais manqué.

Le week-end prochain, la Fête de l’Humanité battra son plein à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Mais déjà la section saint-quentinoise du Parti communiste français a pris ses quartiers sur le site ce samedi pour une semaine « de rencontres » et « d’échanges ». Un rendez-vous qui mobilisera 60 à 80 adhérents et sympathisants entre vendredi et dimanche. Corinne Bécourt, secrétaire de l’antenne locale, raconte.

Depuis quand la section de Saint-Quentin participe-t-elle à ce rendez-vous, avec son stand propre ?

Depuis toujours. Avant la guerre, quand il y a eu la première Fête de l’Huma, je ne sais pas, mais depuis, elle a toujours été là. […] Il y a des stands départementaux, de région, de section… C’est vrai que c’est plus difficile pour une petite section parce que c’est toute une infrastructure, des hommes mobilisés, etc.

Combien de personnes y participent ?

Pour la fête en elle-même, le week-end, ça navigue entre 60 et 80 personnes – majoritairement des adhérents et on va dire environ 20 % sont des sympathisants. Pour l’équipe montage, on tourne autour d’une trentaine de personnes. Par exemple, ce week-end [3 et 4 septembre, ndlr.], le gros des équipes est venu et est reparti à Saint-Quentin dimanche. Ils reviendront petit à petit mercredi, jeudi et vendredi.

Pour cette semaine, combien êtes-vous sur place ?

Là, on est une petite quinzaine. Et on a un vrai camping derrière ! On a une baraque avec des douches et des WC que nous a construite un camarade, on a une chambre froide, etc. […] Tout ça nous appartient, on s’est équipés au fil des années.

Pourquoi arriver aussi tôt ?

Déjà parce que nous, le stand de Saint-Quentin, on fait de la restauration pour les monteurs [de l’événement]. Notre emplacement, c’est 3 200 euros à peu près. Il y a après la logistique, les marchandises, etc. Donc ça nous permet de financer tout ça. Après, il y a l’aspect politique. C’est là qu’on se revoit tous, les militants, qu’on échange. La fête, elle a quelque chose de particulier. C’est pour ça que certains sont en colère quand on dit « festival de l’Huma », c’est vraiment une fête militante.

Le week-end ne permet pas ces débats et échanges ?

C’est une des plus grandes fêtes européennes donc on a des milliers de personnes qui viennent, on va tous tenir notre stand. Pendant la semaine, on rencontre les autres militants. […] Les questions politiques sont aussi au cœur de la fête. Il faut savoir qu’une majorité de communistes refusent de se retrouver derrière Mélenchon.

Ces jours-ci, il y a aussi des animations organisées ?

Il y a des animations musicales dans les stands, mais pour les militants, ce n’est pas ouvert au public. […] Mais on est co-organisateurs de deux gros débats samedi et dimanche. Le premier sera sur la reconstruction du PCF. Pour le deuxième, normalement, il y aura l’intervention d’un camarade américain qui fait partie de la section de Meaux [Seine-et-Marne, ndlr.] sur la question des présidentielle et primaires aux États-Unis. Pour arriver à faire un parallèle avec ce qui se passe en France.

Comment vous choisissez les thèmes ? Comment vous organisez-vous ?

On a des réunions de préparation. Et après, [pour le premier débat] au niveau national, on est tout un groupe de fédérations à refuser la ligne nationale du PCF.

Qu’est-ce que la Fête de l’Huma représente pour vous ? Quel est l’intérêt d’une section comme Saint-Quentin d’y participer ?

C’est le grand moment de l’année. C’est un temps fort du militantisme, de l’échange… Un grand temps de fraternité. C’est aussi une bouffée d’oxygène, on le dit souvent, par rapport à l’action régulière. Parce qu’on a l’impression parfois d’être un peu oppressés, avec toute cette sécurité autour.

Résultats du 1er tour, législative partielle : communiqué de la Section du PCF de Saint Quentin

Législative partielle: une belle campagne, des points marqués. Autant de points d’appui pour rentrer maintenant dans la bataille pour faire plier le gouvernement sur la loi El-Khomri !

La section du PCF Saint-Quentin, ses candidats à la législative partielle du 13 mars 2016, Corinne Bécourt et Olivier Tournay, remercient les 835 électeurs qui leur ont apporté leur suffrage dans la 2ème circonscription, dont 467 à Saint-Quentin.

L’abstention atteint un record : 65%. Pas étonnant pour une élection jouée d’avance avec la députation assurée de l’héritier du clientélisme de Xavier Bertrand , sans aucun changement à espérer, ni national, ni local.

Le désaveu de la candidate représentant le PS au pouvoir est cinglant. Anne Feirrera passe de 36% en 2012 à 15%. C’est logique malgré tous ses efforts pour cacher son lien avec la politique antisociale désastreuse du gouvernement.

Ce vide politique a à nouveau laissé dangereusement une bonne place à la candidate du FN qui atteint 28,8% des exprimés (10% des inscrits) en dévoyant une partie de la colère populaire. Cela fait nettement moins de voix qu’aux régionales, sans doute parce que la candidate incarnait bien la consanguinité de l’extrême-droite avec les grandes fortunes, que nous n’avons pas manqué de dénoncer.

Côté communistes, les résultats ne peuvent qu’être en retrait sur ceux des dernières échéances. L’obstination de la direction départementale du PCF à vouloir imposer et maintenir une candidature « Front de gauche » face à la nos candidats PCF n’a pu que semer le trouble dans l’électorat communiste. La candidature Front de gauche atteint difficilement les 3.80% (4.03% aux dernières régionales dans la circonscription), malgré l’appui médiatique du secrétaire national et président du Parti de la gauche européenne, Pierre Laurent, qui a pu aider des notabilités locales à tenir des électeurs dans tel ou tel village. Avec 3,48%, nous n’avons pas à rougir du score de nos candidats PCF dans ce contexte hostile. Il confirme l’implantation local du Parti communiste sur des positions de rupture à contre courant de l’idéologie dominante et de la direction nationale du PCF, de son acceptation de l’UE du capital et de ses compromissions avec la social-démocratie. Déterminés dans la lutte contre toutes les injustices d’où qu’elles viennent, nous avons mené ce combat des législatives avec fierté, force et engagement. Nous recommencerons à chaque fois que cela sera nécessaire.

Notre belle campagne électorale nous permet de voir au-delà de cela. Plus de 100 camarades dans l’action, 40.000 tracts distribués, des dizaines d’initiatives dans les quartiers et les entreprises, un retour dans les villages et les campagnes – partout avec des propositions alternatives construites pour la production, les services publics, les salaires et la protection sociale – ont fait gagner beaucoup à l’idée de changement, de lutte, d’organisation.

Nous le mesurons par le mouvement d’adhésion à notre section du PCF, par les nouveaux contacts avec des militants syndicalistes ou associatifs (qu’ils habitent la circonscription ou non), aussi par le succès remarqué de notre banquet-meeting du 5 mars.

Après avoir mené campagne jusqu’au bout, les communistes saint-quentinois vont se reposer… Jusqu’à après-demain ! Parce que toute notre énergie est tournée désormais vers la mobilisation pour le retrait pur et simple du projet de loi El-Khomri, le développement des convergences de luttes avec les jeunes, les chômeurs, les fonctionnaires et les agents de la SNCF, tous en bataille pour le statut de l’emploi et du travail, contre l’exploitation patronale sans frein de la main d’œuvre.

Notre deuxième tour, nous le préparons pour le 31 mars, pour la grève générale qui fera plier la politique au service du capital !

A SAINT-QUENTIN LE 13 MARS, METTRE SON BULLETIN (PCF-Bécourt-Tournay bien sûr!) DANS L’URNE SERA UN VRAI GESTE DE LUTTE

Nos camarades de Saint-Quentin ont adressé leur dernier message de campagne pour la législative partielle de demain, dimanche 13 mars 2016. Et si le parti de classe, léniniste, était « l’autre façon de faire de la politique » qu’attendent les travailleurs ?

« Cette publication sera la dernière avant le premier tour de cette belle campagne pour la législative partielle.

Dimanche aura lieu le premier tour de l’élection législative partielle de la 2e circonscription de l’Aisne.
On y retrouve les candidatures habituelles, de l’extrême droite à l’extrême gauche. Sur ces candidatures, une seule se démarque dans la façon de faire de la politique. Une seule permettra d’ouvrir une perspective pour l’avenir, bien au delà des perspectives électorales. Une seule sert la construction et le développement des luttes dans les entreprises, les quartiers et les campagnes.

Cette candidature est incarnée par Corinne Becourt et Olivier Tournay, candidats présentés par le PCF.

Les propositions de rupture mises en avant lors de cette campagne ne sont pas des aménagements du système mais constituent bien des mesures populaires permettant de rompre avec la politique du Capital et d’imposer le progrès pour les travailleurs (ouvriers, employés, demandeurs d’emploi, paysans, étudiants, retraités,…).
Nationalisations sans contrepartie pour les actionnaires des secteurs clés de l’économie (siderurgie, industrie pharmaceutique, grande distribution, automobile, télécoms…), rupture avec l’Union européenne et l’Euro, fin des cadeaux au patronat (plus de 220 milliards par an), développement des services publics de santé, d’éducation, de transport… Voilà des propositions franches et sans compromission.

Elles sont issues des luttes populaires. Elles appellent leur renforcement et leur élévation.

Habitants de la 2e circonscription de tous les horizons, public et privé, ouvriers, paysans, employés, militants syndicaux d’Air France, d’Arcelor-Mittal Florange, de Goodyear, de la SNCF, de la Poste, de l’hôpital, vous êtes déjà plus de 600 à avoir affiché publiquement votre soutien à cette candidature pour cette élection.  Vous êtes déjà plus de 600 à avoir rejoint le comité de soutien à Corinne Bécourt et Olivier Tournay et nous vous en remercions.

Votre prise de position va bien plus loin que cette campagne pour un mandat de député.

Pour faire encore grandir le mouvement, faites passer le message : dimanche 13 mars, ouvriers, employés, paysans, retraités, jeunes, chômeurs, faites vous entendre, faites entendre vos luttes ! Dimanche 13 mars, votez et faites voter Corinne Bécourt, candidate du PCF.

Retrouvez l’intégralité de nos propositions sur : www.pcfsaintquentin.fr ou par mail à pcfquentin@gmail.com

Cordialement, Fraternellement,

Le bureau de Section du PCF Saint Quentin,

Jean Luc Tournay, Georges Varenne, Suzanne Barbaux, Serge Casier, Francis Guezou, Arnaud Paupiere, Julien Casier, Gauthier Ducos, Ludovic Boulanger, Michele Gabert et Jean-Jacques Gabert, Didier Tassin, Franck Mousset, Aurélien Jan, Olivier Tournay, Corinne Bécourt

Nous remercions les auteurs des centaines de messages de soutien que nous avons reçus ainsi que les 600 membres du comité de soutien et tous ceux, ici et là, qui travaillent à diffuser nos idées et à construire une résistance face à la politique du Capital. Militants communistes, bénévoles, nous sommes fiers du travail de titan abattu pendant ces quelques semaines en plus de nos activités personnelles.

A demain dans les urnes, à après-demain dans les luttes !

Meeting du 6 décembre 2015 (Paris 15ème) – Intervention de Corinne Becourt, secrétaire de la section du PCF Saint-Quentin, responsable nationale du réseau « Vive le Parti communiste français »

Nous reproduisons sur vivelepcf.fr les interventions politiques prononcées au banquet/meeting de fin d’année de la section du PCF Paris 15. Ci-dessous celle de Corinne Bécourt, secrétaire du PCF à Saint-Quentin et coordinatrice du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF » , après les inquiétantes nouvelles prises de position de la direction du PCF, à « contresens de la raison d’être de notre parti », en faveur de « l’unité nationale », l’état d’urgence, la guerre impérialiste après les attentats, en soutien à la politique antisociale de Tsipras en Grèce, ou encore en alliance avec les pro-UE d’EELV aux régionales etc.  Corinne Bécourt expose l’état d’esprit de lutte qui anime des camarades de toute la France décidés à faire vivre le PCF « sur les rails de la lutte des classes ».

 

PCF Paris 15ème, repas fraternel du 6 décembre 2015, rencontre politique

Intervention de Corinne Becourt, secrétaire de la section du PCF Saint-Quentin, responsable nationale du réseau « Vive le Parti communiste français

Chers amis, chers camarades,

Je suis heureuse d’être à nouveau avec vous et de partager ce moment de fraternité. Notre première réunion ensemble remonte à 2008.

Aujourd’hui la direction du PCF Paris 15 m’a sollicitée pour vous présenter notre situation nationale dans le PCF à ce moment grave où la direction du Parti vient d’approuver l’intensification d’une guerre impérialiste et l’état d’urgence.

D’abord, avec les quelques camarades de Saint-Quentin qui sont venus avec moi, nous témoignons de notre expérience. Depuis plusieurs années, nous nous renforçons dans les quartiers populaires, dans la jeunesse mais aussi, de nouveau, dans les entreprises. En 3 ans, plus d’une cinquantaine d’adhésions sérieuses. Cela, nous le devons à notre activité mais aussi au travail en commun avec des camarades comme ceux de Paris 15 qui nous permis par exemple d’être très présents dans la lutte contre la « réforme ferroviaire ». Notre poids et l’écoute de ce nous disons dans l’Aisne augmente d’autant.

Au plan national, nous travaillons avec une trentaine de sections, aussi avec les fédérations de Haute-Saône et du Tarn, et des centaines de camarades plus ou moins isolés. Cela ne nous empêche pas d’être entièrement dans le Parti mais cela compense le déficit organisé d’échanges réels dans les fédérations et au plan national. D’une façon ou d’une autre, aussi par ma présence sur les « réseaux sociaux » (sourires), je participe à construire ce réseau pour l’instant informel, par choix. Mais à l’approche du congrès du Parti, avancé par Pierre Laurent en juin, nous sentons qu’il faut passer à une autre étape.

Dans les derniers mois, l’absence de point de vue communiste organisé s’est fait lourdement sentir. La défaillance, la faillite de la ligne direction du PCF aussi. Au moins sur trois points.

Le premier, le plus récent, je l’évoquais à l’instant, c’est le ralliement unilatéral, sans consultation du Conseil national du Parti, de la direction du PCF à l’Union nationale demandée par Hollande. Cela s’est traduit notamment dans les interventions des parlementaires à Versailles le 16 novembre, alignées. Puis les députés « Front de gauche » ont approuvé la prolongation de l’état d’urgence et l’intensification des bombardements en Syrie.

L’état d’urgence est destiné à réprimer la contestation du système dominant dans la société française et n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme. Nous l’avons montré, en nous appuyant sur les analyses de nos camarades députés de 1955…

Je tiens à faire savoir notre condamnation totale des récents propos du député Alain Bocquet approuvant les déclarations sur la « déchéance nationale » faites par Hollande après les attentats avec le sous-entendu évident d’aider les partis xénophobes.

La guerre impérialiste et le terrorisme sont les deux faces de la même pièce. Daesh, Al Qaïda sont des monstres produits par l’impérialisme, l’OTAN et son alliée l’UE. La direction de notre parti se trouve même aujourd’hui dépassée sur sa gauche par le Parti travailliste britannique qui refuse les frappes sur la Syrie et met en cause les alliés saoudiens, turcs et qataris de l’OTAN, soutiens directs du terrorisme.

Comment s’expliquer ces positions de la direction du PCF ? Par électoralisme avant les régionales, vu la pression de l’idéologie dominante ? Par soumission au PS pour garder quelques places ? Et/ou parce qu’elle a viré sa cuti. En 1999, la liste « Bouge l’Europe » a fait élire, déjà, 3 députés européens ouvertement favorables aux bombardements de la Serbie par l’OTAN…

Deuxième défection grave récente et révélatrice de la ligne de la direction du PCF : la Grèce.

Vous avez sans doute suivi le voyage la semaine dernière de Tsipras en Israël et son alliance diplomatique, économique et militaire avec Netanyahou. Cela ne modifie pourtant rien au soutien indéfectible du Parti de la gauche européenne et de son président, Pierre Laurent, à Tsipras. Syriza est érigé en modèle politique de la « gauche alternative » en Europe alors que ce parti est en train d’infliger la pire politique antisociale qu’un peuple a eu à subir sur le continent. Tsipras et Hollande s’embrassent. Le Parti communiste grec – le KKE – alerte. Rien n’y fait : La direction du PCF reste collée à son anti-modèle. Quel projet de société pour notre pays ! De nombreux camarades ne comprennent pas, n’acceptent pas ces positions et sont en colère.

Le troisième point que je veux relever, c’est l’immédiat, la stratégie politique telle que la direction du PCF la prépare à l’occasion des élections régionales.

Je le dis tout de suite : nous ne sommes pas, communistes, tous dans la même situation. Dans certaines configurations régionales et locales, des camarades peuvent porter le sens du vote communiste à ces élections. Dans d’autres endroits, à Saint-Quentin ou à Paris 15, nous avançons nos propositions dans les luttes dans la période. Dans les régions où les directions du PCF sont parvenues à s’allier aux socio-démocrates d’EELV et à s’aligner derrière eux, aucune campagne n’est possible. Pour nos camarades de Haute-Garonne ou du Tarn, comment appeler à voter pour un co-rédacteur de la constitution européenne de Giscard, anticommuniste patenté et supporter de Cohn-Bendit 2017. Dans les Bouches-du-Rhône, comment supporter la candidature d’une soi-disant « écolo » qui en appelle à la candidature en 2017, du marchand de déodorant, Nicolas Hulot. On ma transmis un tract de cette région où les candidats EELV-Front de gauche promettent d’améliorer le dialogue social pour réduire la « conflictualité » (quel vocabulaire de patron et RH !) à la SNCF. C’est un front anti-luttes !

Les régionales traduisent une option politicienne indéfendable du PCF, néfaste pour les luttes. Les élus PCF seront restés jusqu’au bout dans les exécutifs régionaux PS qui ont relayé les pires mauvais coups du gouvernement, notamment en termes de marchandisation des services publics.

Pour s’en distinguer, les directions du PCF choisissent de faire des offres d’alliance à un parti sans réalité populaire dont la raison d’être est la collaboration avec l’UE du capital : EELV. « Europe, écologie les verts » : ils portent bien leur nom.

Les pauvres propositions en découlent : l’humain d’abord comme si quelque se présenterait en appelant à l’humain derrière ! Des aides au patronat plus ou moins contrôlées. Du baratin.

Il est significatif que la direction du Parti, qui finit de faire son deuil du Front de gauche, dont Mélenchon conserve la propriété, ne sache pas comment dénommer sa nouvelle formule d’alliance réformiste.

Stop ! Pierre Laurent nous discrédite complètement lorsque, tour à tour, il annonce qu’il ne sera pas candidat avant de changer d’avis et se désigner tête de file aux régionales en Ile-de-France pour gagner en notoriété face à Mélenchon et aux Verts dans la perspectives d’une candidature aux présidentielles.

Ils appellent cela « une nouvelle façon de faire de la politique ». Je préfère l’ancienne du PCF, le parti de la classe ouvrière et de la lutte des classes ! Celui auquel j’ai adhéré !

Plus aucun camarade ne doit se laisser posséder par le discours résigné et opportuniste selon lequel le rassemblement passerait par l’effacement du parti et de nos positions communistes, marxistes et léninistes.

Communistes, nous ne pouvons pas être autrement qu’à contre-courant de l’idéologie capitaliste dans l’intérêt des travailleurs et du peuple, et sur le fond !

Nous serons amenés, encore davantage ce soir, à mesurer le jeu dangereux que jouent les possédants, avec le FN, notamment pour éteindre les contradictions de classes, comme avec l’union sacrée contre le terrorisme, éventuellement contre le climat. Nous serons amenés à réagir sans doute dès ce soir.

En aucun cas pour nous, communistes, l’objectif ne doit être d’occuper un espace politicien, « à gauche de la gauche », sous des couleurs tantôt rouge, verte ou rose, suivant des postures préparées par l’idéologie dominante. En vue d’une place de figurant aux présidentielles ou pour autre chose.

20 ans maintenant de « mutation » du parti ont fait leur démonstration par le vide et la destruction. Ce parti, unique dans l’histoire de France, ils ont voulu le détruire nous voulons le préserver et le faire vivre !

Nous ne voulons pas d’un parti petit bourgeois, qui offre des espaces de discussions stériles, le soir, à ceux pour qui c’est un passe-temps de réfléchir à des combinaisons politiques. Plus que jamais, nous avons besoin d’un parti tourné vers l’entreprise, la lutte contre l’exploitation, les quartiers populaires et les campagnes, acteur de la vie syndicale.

20 ans d’adaptation au réformisme et de résignation à l’UE ont montré tout leur contre-sens. L’internationalisme, la défense de la souveraineté des peuples, la promotion de leur coopération sont inconciliables avec l’UE du capital.

La rupture avec l’UE, ses directives, avec l’idée illusoire du réformisme, que l’on pourrait la changer, la rupture avec l’OTAN sont des priorités pour nous.

Pour des nationalisations démocratiques, pour la défense du financement solidaire de le Sécurité sociale, nous devons être intransigeants.

Je ne veux pas m’étendre maintenant sur toutes les luttes que nous voulons mettre en avant, convaincus que l’alternative politique aujourd’hui, ne peut provenir que du mouvement populaire.

Le PCF, par ce qu’il représente historiquement, par la légitimité qu’il continue à posséder dans le mouvement syndical, ne peut être laissé à ceux qui renient sa raison d’être.

Telle est plus que jamais notre conviction. Je mentionnais tous les camarades, de toute la France, qui travaillent et militent suivant la même conviction que nous. Nous allons continuer.

La direction du PCF a décidé d’avancer le congrès à juin. Est-ce pour mieux le ficeler ? Est-ce pour mieux le concentrer sur une candidature bidon aux présidentielles ? Est-ce pour nous rejouer la mascarade de « rallumer les étoiles » le texte fumeux envoyé à la dernière minute en 2013 ?

Les camarades du 15ème ici présents et les autres peuvent être certains que nous ferons tout, pour le congrès, et d’ici-là dans les luttes, pour que le PCF se soit pas identifié à cette sinistre perspective.

Ensemble, nous pouvons faire vivre un PCF sur des bases de classes ! C’est une nécessité !

Merci à vous !

«