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Les députés communistes grecs (KKE) ont voté contre la ratification de l’Accord de Paris « sur le climat » au Parlement européen

Nous publions le communiqué du 7 octobre 2016 de la délégation du Parti communiste grec (KKE) au Parlement européen (Traduction MlN pour « Solidarité internationale PCF – Vive le PCF »). Les députés européens du KKE expliquent pourquoi ils ont voté contre la ratification de l’Accord de Paris sur le climat (610 pour, 38 contre, 31 abstentions). Le seul député issu du PCF restant, Patrick Le Hyaric, s’est au contraire félicité « d’un vote historique pour lequel le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a fait le déplacement ».

Accord de Paris sur le climat : un nouveau champ de profit pour les monopoles, au milieu d’une concurrence féroce.

La délégation du KKE au Parlement européen a voté contre la ratification de l’Accord de Paris sur « le changement climatique » en séance plénière du Parlement européen à Strasbourg parce qu’il perpétue les causes des problèmes environnementaux que la voie du développement capitaliste crée et exacerbe.

Dans son explication de vote, la délégation du KKE a insisté sur les points suivants :

« L’Accord de Paris sur le climat est un compromis temporaire entre les centres impérialistes et les pays capitalistes les plus puissants. Il ne cherche pas – pas plus qu’il ne le peut – à répondre aux problèmes environnementaux aigus créés par le mode capitaliste de production, parce qu’il envisage la question environnementale comme un moyen d’accroître les profits des grands groupes, dont le pillage des ressources naturelles a des effets dévastateurs non seulement par leurs émissions polluantes incontrôlées, mais aussi à cause des guerres impérialistes partout dans le monde.

Le cœur de l’Accord réside dans les différents systèmes d’échange des quotas d’émission [de gaz]. Il a été démontré que ces mécanismes d’achat et de vente lucratifs de la pollution elle-même intensifient la dégradation de l’environnement.

Les technologies « vertes » sont destinées à ouvrir de nouveaux champs d’investissement pour les monopoles avec la perspective de profits immenses et rapides, dans un contexte de concurrence intense et dans un secteur où l’UE joue un rôle dominant et pense que ses propres groupes capitalistes bénéficient d’un avantage comparatif. Quand on prétend financer les pays pauvres et les moins avancés en vue d’atteindre les objectifs de l’accord, il ne s’agit de rien d’autre que d’un nouveau moyen pour les groupes capitalistes de pénétrer de nouveaux marchés et de piller encore davantage les peuples et leurs ressources.

Le résultat assuré de cet accord (comme du précédent, à Kyoto, etc.) sera l’aggravation des problèmes environnementaux, de la situation et des conditions de vie des familles des couches populaires.

Seule la socialisation des richesses et des moyens de production, une économie et une société qui ne reposeront pas sur le profit capitaliste, mais sur la satisfaction des besoins des peuples, sont susceptibles de garantir un impact planifié, cohérent et équilibré du travail humain sur la nature et sur l’environnement. Pour cette vie que les travailleurs méritent, il faut qu’ils prennent les rênes de l’économie, fondent leur propre alliance sociale rompant avec la barbarie capitaliste, les monopoles et les unions impérialistes ».

La position du Parti communiste grec (KKE) sur la question des réfugiés/migrants

8 mars 2016, Traduction TF pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf »

Le Secrétaire général du Comité Central du Parti communiste grec (KKE), Dimitris Koutsoumpas, a remis ce vendredi 4 mars 2016, à l’occasion de la rencontre des responsables politiques convoquée par le Président de la République sur la question des réfugiés, un texte présentant la position complète élaborée par le Parti sur ce sujet spécifique.

1. Le KKE, dès que le problème des réfugiés/migrants a commencé à s’aiguiser, a fait en sorte d’en expliquer les causes au peuple grec. Elles se trouvent dans les guerres et les interventions lancées par les USA, l’OTAN et l’Union Européenne dans tout le Moyen-Orient, à l’est de la Méditerranée, en Afrique du nord, dans le cadre de leur compétition avec d’autres puissances, comme la Russie.

2. Il va sans dire que les personnes qui sont victimes des guerres, des interventions et des régimes réactionnaires ont le droit de rechercher une vie plus sûre dans d’autres pays, malgré le fait qu’une solution permanente au problème pourrait être trouvée si les peuples de chaque pays s’organisaient et luttaient pour renverser le système qui crée les guerres, la pauvreté et pousse les gens à fuir.

3. La situation s’est récemment aggravée du fait de la confrontation entre la Russie et la Turquie, du développement des activités militaires turques dans le nord de la Syrie, ainsi que du récent engagement de l’OTAN en mer Égée. Cet engagement a été décidé au récent sommet des ministres de la défense de l’OTAN, à la demande également du gouvernement grec. La question des réfugiés est utilisée comme un prétexte pour cet engagement alors que ses raisons de fond sont liées aux antagonismes et à l’intensification de la guerre en Syrie, tout en ouvrant la possibilité à de nouvelles interventions dans d’autres pays de la région. Un tel développement ne fera qu’aggraver le problème de l’afflux de réfugiés. Dans le même temps, il encourage l’agressivité et les provocations de la Turquie. Les actes récents de cette dernière le montrent. La Turquie conteste les droits souverains de la Grèce en mer Égée en instrumentalisant la conception de l’OTAN qui fait de la mer Égée une zone d’opération unique. Cela pourrait remettre en question les frontières maritimes de la Grèce.

4. Le gouvernement grec doit immédiatement retirer son accord à un engagement des forces navales de l’OTAN en mer Égée. Il ne doit fournir aucune assistance, ni infrastructures, ni bases, il ne doit pas permettre l’utilisation de son territoire terrestre et maritime ou de son espace aérien pour la préparation ou la réalisation d’interventions ou de guerres impérialistes. De plus, il doit retirer son soutien aux décisions de l’Union Européenne, qui, avec l’accord de Schengen et les règlements de Dublin, condamnent des milliers de réfugiés à rester bloqués, piégés, en Grèce contre leur volonté.

5. Le KKE, dès les tout premiers moments, quand l’exacerbation des problèmes liés aux réfugiés/migrants est devenue visible, a dénoncé la ligne politique de l’UE sur cette question comme étant la cause principale de la rétention des réfugiés et des migrants dans certains « pays-portes d’entrée » de l’Europe, notamment la Grèce. La décision du sommet du 23 septembre 2015 a créé les conditions de la situation de blocage insoutenable que nous vivons actuellement. Cette décision, qui a été saluée par le gouvernement grec comme un succès, a prévu la relocalisation vers d’autres pays de l’UE d’un petit nombre de réfugiés, ceux que les économies capitalistes des pays européens veulent absorber, tout en laissant une large majorité des réfugiés retenus dans des pays comme la Grèce, confrontés à la répression et à l’exclusion. Le sommet du 18 décembre 2015 a encore resserré l’étau sur les réfugiés et les migrants en décidant d’appliquer à la lettre les accords de Schengen et de créer un « Corps européen de garde-frontières et de garde-côtes ». Dans le même temps, il est rentré en contradiction avec la Convention de Genève et ne reconnaît pas les personnes venant de pays tels que l’Afghanistan comme des réfugiés, alors que ce pays est une zone de guerre sous occupation impérialiste.

6. La récente décision du sommet de l’UE du 19 février continue dans les mêmes impasses: fermeture des frontières, barrières barbelées, forces de répression et gaz lacrymogène, plafonnements et quotas s’appliquant même aux réfugiés. Le terrain est préparé pour des solutions définitives encore plus douloureuses. Certains passages de la décision sont caractéristiques: “ face aux flux continus et soutenus de migrants irréguliers le long de la route des Balkans occidentaux, qui restent un sujet de vive préoccupation, il faut continuer d’agir de manière concertée, rompre avec la politique du « laisser passer » et pallier l’absence de coordination en ce qui concerne les mesures prises le long de cette route…” « Les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de choisir dans quel État membre ils demandent l’asile ». Ces décisions donnent le feu vert à des expulsions et à la rétention des migrants. Elles renforcent la position des Etats qui, comme l’Autriche, ferment leurs frontières de façon inhumaine. Dans le même temps, l’Allemagne et la Suède renforcent les contrôles aux frontières et les restrictions concernant le droit d’asile, ce qui favorise les réseaux de trafic humain et nourrit les organisations fascistes.

7. Partant de ces considérations, et étant donné qu’il ne peut pas y avoir de solution ni même d’allègement du problème tant que continueront les guerres et les interventions impérialistes et tant que les décisions régionales de l’UE et de l’OTAN resteront en vigueur, le KKE propose des positions spécifiques pour soulager le problème, qui requièrent néanmoins l’annulation des décisions des ensembles et alliances impérialistes. Les conséquences ne peuvent être traitées que dans cette direction.

–Transfert immédiat et sécurisé des réfugiés/migrants depuis les premiers pays d’arrivée tels que la Turquie, la Jordanie, le Liban, ainsi que des îles grecques, jusqu’à leur pays de destination ultime, sous la responsabilité de l’ONU et de l’UE, et dans le respect complet des droits découlant de leur statut de réfugiés. Pour ce qui concerne les îles, c’est une réponse directe à ceux qui versent des larmes sur les préjudices pour le tourisme, l’économie…

–Retrait de l’OTAN de mer Égée. L’implication de l’OTAN en mer Égée – sans parler des risques pour les droits souverains de notre pays et de plus grande insertion de notre peuple dans l’enchevêtrement des plans militaires des impérialistes en Syrie et dans l’est de la Méditerranée – est dangereux, inacceptable. Elle marque un engagement plus affirmé de notre pays dans une guerre impérialiste de plus en plus généralisée. Elle se trouve en rupture directe avec les traités des Nations Unies et le Droit international concernant les réfugiés, selon lesquels il est illégal d’empêcher ou de dissuader des réfugiés de demander asile à des pays qui ont accepté et ratifié les traités internationaux sur les réfugiés. Le renvoi de réfugiés est également en contradiction totale avec le Droit international.

– Respect total de la Convention de Genève et du Droit international concernant les réfugiés. En particulier:

a) Les droits qui découlent du statut de réfugié et de demandeur d’asile doivent être reconnus à toutes les nationalités auxquelles l’ONU attribue un « profil de réfugiés », ce qui inclut les réfugiés afghans.

b) Les mesures policières répressives aux frontières à l’encontre des réfugiés doivent cesser, ainsi que la fermeture des frontières qui se produit en ARYM [Ancienne république yougoslave de Macédoine] et dans d’autres pays.

c) Levée immédiate des plafonnements du nombre de demandes d’asile. Cette pratique a été instaurée au fil du temps selon une logique de répartition proportionnelle, sur la base des quotas qui ont été décidés par l’UE en violation complète du droit des réfugiés.

–Un financement conséquent destiné aux infrastructures et à des personnels de secours, particulièrement au cours des mois d’hiver, notamment pour l’accueil, la prise en charge médicale et l’enregistrement, placés sous la responsabilité exclusive de l’Etat, sans aucune implication des ONG.

–La création de centres d’accueil temporaire décents, qui fonctionneront sous la responsabilité du ministère de l’immigration, pour la durée nécessaire aux procédures d’accueil, de soins médicaux, d’enregistrement et de préparation des papiers qui permettront la poursuite de leur voyage en toute sûreté à ceux qui le souhaitent – c’est à dire l’écrasante majorité des réfugiés – ou l’examen de leurs demandes d’asile pour ceux qui choisissent de faire de la Grèce leur destination ultime, qui représentent une petite minorité.

–Des bases militaires désaffectées, des bâtiments inutilisés, des terrains et des locaux appartenant au secteur public… peuvent être utilisés et adaptés afin de fournir des logements, la satisfaction des besoins des réfugiés et de tous les habitants de la zone concernée étant le premier critère de choix. Le transfert organisé des milliers de réfugiés stationnant au port du Pirée et sur la place Victoria doit mettre un terme à leurs conditions de vie inacceptables actuelles. Des mesures immédiates, employant tous les moyens disponibles, sous la responsabilité de l’Etat, doivent créer des conditions de vie dignes et humaines pour les milliers de réfugiés qui attendent temporairement à Idomeni.

–Les “Hot Spots”, les centres de relocalisation, les camps de réfugiés/migrants sont par essence des centres de tri, d’où un très petit nombre sera transféré, d’une façon ordonnée vers d’autres Etats-membres de l’UE tandis que la majorité sera retenue en Grèce contre leur volonté. Cela a été confirmé après l’échec flagrant du soi-disant programme de relocalisation des réfugiés de l’UE. Les 50 000 abris “temporaires”, selon le gouvernement, sont devenus des lieux de rétention permanent, comme l’avait prédit le KKE, et bien sûr, on n’en restera pas là puisqu’à ce nombre vont être ajoutées plus de 100 000 places supplémentaires en préparation.

–Abolition et dissolution des règlements de Dublin, de l’Espace Schengen, de l’agence FRONTEX et de tous les mécanismes répressifs de l’UE. Refus des nouvelles mesures et des nouveaux mécanismes de l’UE de répression de l’UE et de remise en causes de la souveraineté aux frontières comme le soi-disant « Corps européen de garde-frontières et de garde-côtes » qui sera bientôt créé. Nous sommes particulièrement préoccupés par l’instrumentalisation de la question en vue d’intensifier la répression contre les peuples en Europe.

–Aucune participation de la Grèce dans les guerres et les interventions impérialistes, et aucune mise à disposition de ses forces armées dans ces conflits qui sont la cause, parmi tous les tourments qu’ils imposent aux peuples, de la situation de milliers de réfugiés et de personnes déracinées. Toutes les bases militaires de l’OTAN-USA en Grèce doivent être fermées dès maintenant.

8. Le KKE, avec les exigences exprimées plus haut, s’adresse directement et en premier lieu au peuple grec, qui fait face aux graves conséquences de la crise de l’économie capitaliste. Il exprime dans le même temps sa solidarité pleine et entière aux réfugiés par tous les moyens possibles. Le mouvement du peuple et des travailleurs doit lutter pour des mesures immédiates pour soulager et soutenir les réfugiés et pour leur acheminement vers leur pays final de destination, contre les décisions de l’UE. Il doit renforcer la solidarité internationale et la lutte contre les guerres impérialistes et le système d’exploitation pourri qui les suscitent.

9. Il s’ensuit que le KKE rejette les positions du gouvernement en vue du sommet du 7 mars. Il apparaît clairement que les décisions de l’UE prennent une direction qui va aggraver les causes du problème et ne permettront pas de gérer les conséquences négatives pour les peuples de l’UE et les réfugiés eux-mêmes.

Attentats de Bruxelles – réactions de partis communistes (PCP – KKE – DKP)

Le Parti communiste portugais condamne les attentats en Belgique

 

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Déclaration du PCP, 22 mars 2016, traduite par MlJ pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf ».

Le PCP condamne formellement les attentats qui se sont produits aujourd’hui à Bruxelles et exprime sa consternation et ses condoléances aux familles des victimes ainsi que sa solidarité avec le peuple belge.

Le PCP souligne que le terrorisme – quels que soient ses causes, ses formes et ses buts affichés – sert toujours les stratégies et les intérêts les plus réactionnaires et les plus sombres. Il est inséparable des politiques d’exploitation et d’oppression comme de la logique du militarisme et de la guerre.

Le PCP attire l’attention sur les dangers d’instrumentalisation des sentiments sincères d’indignation pour imposer des mesures antidémocratiques, pour mettre en place des politiques inhumaines concernant le drame des réfugiés, encore plus attentatoires aux droits, aux libertés et aux garanties fondamentales, ainsi que pour développer les sentiments racistes et xénophobes qui ont nourri la poussée des forces d’extrême-droite et fascisantes en Europe.

Le PCP rappelle également que la réponse aux crimes, tels que ceux qui viennent d’être perpétrés dans la capitale belge, ne passe pas par un renforcement du militarisme et de l’interventionnisme de l’Union européenne, comme les guerres contre des Etats souverains du Moyen-Orient, d’Afrique-du-Nord ou d’Asie Centrale le montrent. Elles ne font qu’alimenter la croissance dangereuse des groupes rétrogrades et xénophobes et leur action terroriste.

La réponse nécessaire au terrorisme et à la logique de conflit qu’il alimente passe nécessairement par la lutte contre ses causes profondes – politiques, économiques et sociales –, par la défense et l’affirmation des valeurs de liberté, de démocratie, par le respect de la souveraineté et de l’indépendance des États et par une politique de détente dans les relations internationales, de dialogue et de paix.

 

 

Le SG du CC du Parti communiste grec (KKE) condamne les attentats de Bruxelles

Ces actes meurtriers font monter les dangers de nouvelles interventions et de mesures répressives

Dans sa déclaration sur les attaques meurtrières à Bruxelles, le secrétaire général du Parti communiste grec (KKE), Dimitri Koutsompas a insisté sur les points suivants ( traduction MlN pour Solidarité internationale PCF – vivelepcf »), 23 mars 2016

« Nous condamnons les actes meurtriers commis à Bruxelles et exprimons, naturellement, une nouvelle fois, notre entière solidarité avec le peuple belge et avec les familles des victimes. Ces actes meurtriers servent, fondamentalement, à faire monter encore les dangers de nouvelles interventions, de nouvelles guerres, le développement de l’activité terroriste, comme à susciter des mesures répressives contre les peuples, une poussée de la xénophobie et du racisme. Ces phénomènes sont à combattre, non seulement en Belgique, mais en Europe et dans le monde entier. »

 

 

Attentats de Bruxelles/déclaration du Parti communiste allemand (DKP) : « combattre les causes profondes de la terreur »

Traduction MlN pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf », 23 mars 2016

« Le Parti communiste allemand (DKP) condamne les attentats de Bruxelles. Nous adressons aux familles des victimes toutes nos condoléances. Nous souhaitons aux services de secours toute la réussite possible.

Le gouvernement belge a essayé ces derniers mois de prévenir le danger d’une attaque terroriste. Il a déployé des patrouilles de soldats et de policiers. Les perquisitions, les alertes au terrorisme n’ont pas pu empêcher les attentats. Les lois sécuritaires plus dures programmées par le gouvernement belge n’y auraient rien fait non plus.

Au lieu de combattre les causes profondes du terrorisme, les politiciens et les médias ont stigmatisé tous les musulmans en en faisant des terroristes potentiels.

Combattre les vraies causes du terrorisme, cela veut dire : une formation et du travail pour les jeunes, un vivre ensemble dans l’égalité entre immigrés et autochtones, la fin des guerres impérialistes. Qui sème la guerre, récolte la guerre et le terrorisme.

L’horreur à Bruxelles le montre : la sécurité des hommes ne peut être garantie que par une politique qui proscrit la guerre et qui contribue à trouver une solution aux contradictions sociales de nos sociétés. »

 

Messages de solidarité de partis communistes avec le PC ukrainien en voie d’interdiction

Nous reprenons plusieurs communiqués de soutien de partis communistes du monde au Parti communiste ukrainien en voie d’interdiction après le rejet de ses appels par la « Cour administrative de Kiev » le 16 décembre. Nous avons choisi de ne pas reprendre les positions de certains partis qui en appellent aux soi-disant valeurs de l’Union Européenne alors que l’UE, les puissances européennes, avec les Etats-Unis et l’OTAN sont précisément à l’origine de l’installation du régime fascisant de Kiev.

Le Parti AKEL de Chypre dénonce l’interdiction du Parti communiste d’Ukraine

Bureau de presse du CC d’AKEL, 18 décembre 2015, Nicosie, traduction MlN pour Solidarité internationale PCF

Nous assistons à un nouveau recul historique en Ukraine après la décision prise avant-hier par la Cour administrative du district de Kiev d’interdire le Parti communiste d’Ukraine. AKEL dénonce ce nouvel acte qui constitue une nouvelle manœuvre du gouvernement réactionnaire de Kiev contre la principale force d’opposition du pays.

Sans aucun doute possible, ce développement s’inscrit dans la continuité des actions visant à consolider le régime pro-occidental et antidémocratique mis en place à l’instigation des cercles dirigeants des Etats-Unis, de l’UE et de l’OTAN et soutenu par eux. Depuis 2014, les mêmes, qui ont renversé par un coup d’Etat le gouvernement de Ianoukovitch, persécutent tous ceux qui expriment une opposition dans le pays. Ces actes sont à l’origine du déclenchement de la guerre civile qui a conduit à la partition de facto du pays. Dans le même temps, des organisations d’extrême-droite sont encouragées. Entre autres, elles ont pris part sans entrave aux persécutions anticommunistes comme la destruction des monuments de la période soviétique, le pillage de bâtiments et les agressions à l’encontre de membres et de dirigeants du Parti communiste d’Ukraine. Des efforts constants sont déployés dans le but d’imposer de force une révision de l’histoire salissant et rabaissant tout ce qui a rapport à la période soviétique du pays constitue. Ils sont allés jusqu’à justifier les actes des collaborateurs du nazisme pendant la deuxième guerre mondiale et à se revendiquer d’eux.

Le sommet de l’hystérie anticommuniste du régime de Kiev a été atteint avec la récente parodie de justice destinée à réduire au silence le Parti communiste d’Ukraine. Pendant le procès, le juge, chargé au départ de l’affaire, a démissionné devant la pression politique exercée sur lui ; d’autres juges en ont fait autant. Le procès a finalement été transféré à une autre juridiction, non qualifiée pour cette affaire. Ce procès n’a rien été d’autre qu’une procédure politique engagée contre la principale force d’opposition du pays, qui critique fortement la soumission de Kiev aux intérêts occidentaux et aux politiques néolibérales du FMI. La commission qui a statué sur l’affaire a inventé le prétexte « d’incompatibilité du programme du parti avec la Constitution » sans pourtant constater et analyser la moindre « violation ».

Nous soulignons le fait que cet acte est couvert par les médias occidentaux et l’UE, ceux-là mêmes qui se présentent dans d’autres cas comme guidés par un intense sentiment démocratique. Dans le même temps, nous exprimons notre détermination à lutter, ensemble avec d’autres forces démocratiques et progressistes du monde entier, pour que l’hystérie anticommuniste et la chasse aux sorcières en cours, visant à servir les plans impérialistes et réactionnaires, ne l’emporte pas.

En tant que parti AKEL, nous soulèverons toute la question dans des organismes européens tels que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et le Parlement européen. En outre, nous en appelons aussi à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et à la Commission de Venise du Conseil de l’Europe pour qu’elles prennent position et se prononcent sur cette question.

Déclaration du Parti communiste de Bohème-Moravie (République Tchèque), sur les tentatives d’interdire le Parti communiste d’Ukraine

18 décembre 2015, traduction MlN, pour Solidarité internationale PCF

Le 16 décembre 2015, la Cour d’appel administrative de Kiev a rejeté l’appel du Parti communiste d’Ukraine du jugement l’interdisant de participer aux élections. Une nouvelle étape a été franchie non seulement vers la restriction des libertés politiques, mais aussi vers la possibilité d’interdire juridiquement le Parti communiste d’Ukraine.

L’actuel régime ukrainien a pris une décision, dans une atmosphère de peur, destinée à liquider l’opposition par la voie judiciaire, au mépris à la fois de la constitution ukrainienne, des lois et du droit international. Elle viole à la fois le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention européenne auxquels ce régime prétend vouloir se conformer, du moins dans les mots. En réalité, il nie le droit de son opposition politique à se défendre elle-même comme son droit à exprimer publiquement toute opinion différant d’une opinion en faveur du régime.

Avec la décision de la Cour, basée sur aucune preuve, le régime ukrainien actuel démontre son incapacité à défendre les intérêts de son propre peuple et il montre que la démocratie, la liberté d’expression comme les autres droits fondamentaux ne sont pour lui que des phrases creuses.

Partant de son expérience, le Parti communiste de Bohème-Moravie, qui a envoyé un représentant assister au procès de Kiev, condamne sans ambiguïté cette pratique autoritaire du pouvoir ukrainien. Dans le même temps, il exprime sa solidarité avec le Parti communiste d’Ukraine comme son soutien à son action légitime.

Nous demandons au ministère de la justice d’Ukraine qu’il mette fin immédiatement et sans conditions aux procès contre le PC d’Ukraine ainsi qu’aux procès contre les droits civils et politiques en vue de les restreindre et de les détourner dans la société ukrainienne. Une telle pratique n’a rien à voir avec les décisions de la Cour européenne des Droits de l’Homme.

Vojtech Filip, secrétaire général du Comité central du PCBM, le 18 décembre 2015

Le PC portugais sur la décision d’interdire le Parti communiste d’Ukraine

Communiqué du bureau de presse, 18 décembre 2015, traduit par MlJ pour Solidarité internationale PCF

Le PCP exprime sa condamnation la plus forte de la décision de la Cour administrative de Kiev d’interdire le Parti communiste d’Ukraine et manifeste sa solidarité avec les militants et sympathisants du PCU et de toutes les forces démocratiques et antifascistes du pays qui résistent à la politique criminelle et désastreuse du pouvoir oligarchique issu du coup d’Etat de février 2014.

La décision arbitraire et inacceptable qui vient d’être annoncée fait partie de la vaste compagne en cours en Ukraine pour interdire l’idéologie communiste. Ce fait confirme la dérive antidémocratique actuelle en Ukraine.

Dans ce cadre, plusieurs aspects suscitent également une grande inquiétude : la campagne pour réécrire l’histoire, pour camoufler les crimes des organisations qui ont collaboré avec l’occupant nazi pendant la deuxième guerre mondiale et la promotion de forces paramilitaires présentant des caractères néonazis.

La complaisance et la connivence de l’UE, des Etats-Unis et de l’OTAN à l’égard du pouvoir actuellement en place à Kiev et la dérive fasciste dans le pays constituent un fait d’une extrême gravité.

Appelant à la solidarité des démocrates face à cette violation frontale des droits fondamentaux et des libertés et à la répression en Ukraine, le PCP exprime sa confiance que les justes aspirations à la paix et à la justice, que la lutte organisée pour défendre les droits des travailleurs et du peuple ukrainien finiront par prévaloir et mettre un coup d’arrêt au plan des forces rétrogrades qui méprisent aujourd’hui la dignité et la souveraineté de l’Ukraine.

Le Parti communiste de Grèce (KKE) dénonce la décision des autorités judiciaires d’Ukraine d’interdire définitivement le Parti communiste d’Ukraine.

Communiqué du Bureau de presse du Parti communiste grec KKE, 18 décembre 2015, traduction par la rédaction du Lien, organe du PADS

Le Parti communiste de Grèce (KKE) dénonce la décision des autorités judiciaires d’Ukraine d’interdire définitivement le Parti communiste d’Ukraine.

Le gouvernement réactionnaire de Kiev, avec le soutien des USA et de l’UE et avec l’activité ouverte des nationalistes et fascistes, ont mis à exécution cet acte profondément anti-démocratique, après une parodie de procès et la révision de son arsenal législatif anti-communiste.

Ils se trompent vraiment, s’ils pensent pouvoir soumettre le militantisme des communistes et mettre un frein à la supériorité de l’idéologie communiste en utilisant des mesures répressives.

Le KKE exprime sa solidarité avec le parti communiste d’Ukraine et il renforcera encore davantage son activité en Grèce et en Europe jusqu’à l’annulation des lois anti-communistes et des interdictions en Ukraine.

Bureau de Presse du CC de KKE