Les communistes du 15ème arrondissement de Paris, réunis en assemblée le 1er décembre 2021, ont adopté ce message adressé aux organisations syndicales de Guadeloupe et de Martinique, aux camarades du PCG et du PCM et destiné à être diffusé publiquement.

Depuis des mois, la mobilisation grandit en Guadeloupe et en Martinique contre la politique prétextée par le Covid. Elle a atteint un niveau supérieur, ces derniers jours, devant la surdité et le mépris des autorités, du gouvernement et de ses représentants. Le pouvoir veut passer en force, par la manipulation, l’intimidation, la répression.

Nous saluons cette lutte déterminée, conséquente et les organisations, notamment syndicales qui ont appelé à la grève générale. Elle ouvre la voie aux travailleurs de métropole.

Nous soutenons les revendications du mouvement : renforcement des services publics, réintégration immédiate de tous les personnels (soignants, pompiers…) mis à pied, refus de la vaccination forcée, refus du « pass » liberticide (qui n’a rien de « sanitaire ») qui lui est lié.

De nombreuses voix, des appels, des manifestations, ont exprimé en métropole la même condamnation de l’état d’urgence à perpétuité. Dans plusieurs professions, notamment la santé, la riposte se fait entendre ici aussi. Guadeloupéens et Martiniquais indiquent le chemin, celui d’une plus large mobilisation des salariés dans le rassemblement syndical et dans un rassemblement populaire qui balaie les caricatures auxquelles le pouvoir et son appareil de propagande veulent réduire les résistances.

A notre niveau, ici, nous soutenons le mouvement aux Antilles. Nous dénonçons formellement les basses manœuvres, les diversions, les provocations, la répression, la violence dont use le gouvernement, notamment avec l’envoi de militaires et du GIGN et un couvre-feu. Des secteurs entiers de Guadeloupe et de Martinique sont laissés dans un état de relégation accentué par les politiques de casse sociale des derniers gouvernements. On ne doit pas laisser le pouvoir utiliser ces situations tendues et des déprédations commises ces derniers jours – que nous condamnons – pour attiser les tensions et la violence et ainsi fuir l’objet central de la mobilisation militante et populaire. La question de l’autonomie de la Guadeloupe n’est pas posée présentement. Les déclarations du ministre à ce sujet relèvent grossièrement de la diversion, de la menace voilée sur la solidarité nationale, d’une volonté de faire la part des choses au cas où pour éviter une contagion : celle de la lutte des Antilles à la Métropole !

Le gouvernement ferait de la Guadeloupe et de la Martinique des cas à part. Déjà, il commence à céder sur les dates de vaccination, peut-être sur l’obligation des injections ARN expérimentales de Pfizer et Moderna. Personne ne doit être dupe de la manipulation tout en enregistrant les reculs envisagés par le pouvoir.

La politique infligée depuis bientôt deux ans au nom du Covid constitue une attaque massive contre les acquis sociaux, contre l’économie au service de la réponse aux besoins, contre les libertés fondamentales. Tout cela au profit d’abord du grand capital mondialisé. La santé n’est qu’un prétexte cynique chez ceux qui distribuent des dizaines de milliards d’euros aux trusts pharmaceutiques mais rien pour soigner, qui ont fermé 5800 lits d’hôpitaux en 2020 (combien en 2021 ?), qui attaquent frontalement l’assurance maladie et ne savent que répandre la peur. La résistance à la dictature « sanitaire » est indissociable de la résistance sociale et politique contre la nouvelle étape de la politique du grand capital mondial qui va frapper de plein fouet les travailleurs et le peuple, beaucoup plus durement encore en 2022.

Elle se construit, maintenant, avant tout dans les luttes. Merci aux Guadeloupéens et aux Martiniquais !