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Le Parti communiste français va avoir 100 ans ! Rendez-vous à Tours le 19 décembre 2020

Crayons Rouges n°2 – le journal éducation de septembre/octobre est sorti !

Au sommaire du numéro de septembre/octobre

Page 1 : Edito – Rentrée 2019 : Blanquer a perdu la « confiance ». Les luttes gagnent en confiance.

Page 2/3 : Par la lutte, mettons en échec la privatisation et la marchandisation de la formation professionnelle au seul profit du patronat.

Page 4 : Fusion écoles-collèges : Blanque tente de remettre le projet sur la table ///  » J’invite un banquier dans ma classe ». Opération de propagande patronale.

 

Retrouvez l’intégralité des articles ci-dessous.

 

 

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Rentrée 2019 : Blanquer a perdu la « confiance ». Les luttes gagnent en confiance.

La rentrée s’effectue dans la continuité du mouvement de lutte 2018/2019 d’une ampleur inédite depuis 15 ans. Blanquer a perdu toute confiance (mot qui lui est pourtant cher…) par ses pratiques autoritaires et ses « fakes news » répétées.  Les réformes du « meilleur élève » de Macron ne passent pas  chez les enseignants du primaire et du secondaire, les lycéens ou les parents. Le défi, dès la rentrée, est de faire coïncider les luttes pour une riposte globale au projet de détricotage de tout le service public éducatif.

En deux ans, le ministre s’est complètement démasqué ! Déstabilisation du fonctionnement du lycée, réduction du bac à un diplôme local, coupe dans les moyens de l’enseignement pro, aggravation de la sélection à l’université, sortie de la formation des enseignants de leur temps de travail, création des établissements publics/privés « d’élite » … Une série d’attaques très cohérente pour affaiblir le service public, réduire les dépenses et faire la part belle au patronat et au privé.

L’année passée, les mouvements des lycéens, des enseignants du primaire, puis du secondaire se sont renforcés. Blanquer commence à être désarçonné. En novembre/décembre, les lycéens se sont fortement mobilisés. Au printemps, les enseignants du primaire se sont massivement mis en grève (jusqu’à 70% sur Paris), notamment pour refuser la création des Etablissements Publics des Savoirs Fondamentaux (EPSF – fusion écoles-collèges). Le secondaire a embrayé à partir de mai contre la « réforme » du lycée et la casse programmée du bac.

Pour la première fois depuis l’avènement de Macron, un mouvement de lutte a réussi à faire douter et même à faire reculer le pouvoir. Face aux lycéens, le duo Blanquer/Castaner a répondu par une répression inouïe symbolisée par l’intervention policière de Mantes-la-Jolie. Cela a laissé des traces. Face aux personnels du secondaire et à leur action symbolique au moment du bac, Blanquer a dévoilé aux yeux de l’opinion son projet de dévalorisation du diplôme. Face aux personnels du primaire, il a dû reculer sur une mesure importante : la mise des écoles sous la tutelle des collèges.
Ces expériences appellent à une riposte coordonnée, possible, dès la rentrée, face à un projet global de plus en plus identifié. EPSF : Blanquer s’apprête à remettre le couvert (voir page 4). La fermeture de nombreuses classes ou écoles va encore éloigner le service public de la population. Immanquablement, la rentrée souffrira du manque croissant d’enseignants, des effectifs alourdis par classe et de la dégradation des conditions d’apprentissage et de travail. Les dégâts de la  réforme du lycée, en vue de la fin du bac en 2020, vont éclater.

En cette rentrée, et comme à son habitude, Blanquer tente de noyer ces questions derrière un plan com’ préparé. L’annonce de la revalorisation des traitements est destinée à faire croire que le ministre entend les enseignants sur les revendications salariales. L’augmentation sera en réalité inférieure à 20€ net par mois. Une misère qui ne résoudra en rien la problématique des faibles salaires dans l’éducation. Autre plan com’ du ministre : le lancement d’un grand plan écolo pour l’éducation. L’art et la manière de cacher derrière un coup de peinture verte les vraies questions qui fâchent !

Le gouvernement Macron/Philippe est également profondément contesté sur la question de l’hôpital public. Les parallèles et convergences avec l’éducation sont évidents. Le pouvoir marche aussi sur des œufs dans son plan de casse du système de retraite. La réforme annoncée va peser très lourd sur les pensions des futurs retraités, en particulier dans l’éducation (changement de la méthode de calcul de la pension, remise en cause des réversions, etc.).

Communistes, nous serons, dès la rentrée, de toutes les luttes pour dénoncer et pour mobiliser, sur la base de ces conditions de convergence de lutte manifestes. La défense du pilier que représente toujours le baccalauréat, diplôme national ouvrant l’accès aux études supérieures, peut et doit être un point de mire.

L’année scolaire dernière a montré que la lutte paye ! C’est par le rapport de force que nous pourrons mettre en échec Blanquer et défendre le service public d’éducation !

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Par la lutte, mettons en échec la privatisation et la marchandisation de la formation professionnelle au seul profit du patronat.

Les contre-réformes de la voie professionnelle et de l’apprentissage visent à favoriser l’intrusion du patronat et de la logique marchande dans l’école publique. In fine, leur but est d’entériner la privatisation et la marchandisation de la formation professionnelle. Blanquer poursuit l’application de la « stratégie de Lisbonne », définie en 2000 par l’Union Européenne, pour marchandiser l’éducation dans chaque pays. Au nom de la quête de « compétitivité », l’UE sert de prétexte et d’instrument aux gouvernements nationaux pour ouvrir tous les domaines potentiellement sources de profit au secteur privé marchand. L’éducation fait partie de ces domaines. Auparavant, conçue comme un lieu permettant aux jeunes d’apprendre dans un objectif d’émancipation, l’école, et en particulier le système de formation professionnelle, est de plus en plus destinée à faire de tous les jeunes des travailleurs exploitables et dociles !

Casse de l’enseignement professionnel public !

Avec la réforme de la voie professionnelle, l’idée est de regrouper dans une « famille de métiers » les métiers qui présentent des compétences communes et de structurer l’offre de formations sur la base de ces  familles de métiers. Par exemple, en seconde la famille « Métiers de la relation client » regroupera tous les métiers en lien avec la vente et le commerce. Présentées comme une « amélioration de l’orientation des élèves », les familles de métiers réduisent en fait d’un an la spécialisation professionnelle en « créant une seconde de détermination».

Après avoir réduit la formation en bac professionnel de 4 à 3 ans (2009), celle-ci est encore raccourcie d’un an, la faisant passer à 2 ans. Par ailleurs, de 80 actuellement, il ne resterait que 15 familles de métiers. Cette mise en œuvre par familles de métiers sert en réalité à réduire le nombre de diplômes et à supprimer des postes d’enseignants comme d’administratifs (au moins 6000 postes supprimés !). Par conséquent, cela va encore augmenter le remplissage des classes, ce qui est contraire à de bonnes conditions d’études des élèves et de travail pour les professeurs.

En parallèle, c’est la refonte des programmes de la voie professionnelle avec une réduction des volumes horaires dédiés aux enseignements professionnels et généraux entraînant la suppression de nombreux sujets d’étude. Exemple édifiant : l’histoire sociale de la classe ouvrière ne sera plus enseignée en CAP ! En bac professionnel, les enseignements de prévention-santé-environnement et d’économie-gestion disparaissent tout simplement ! L’idée de transmettre à tous les jeunes, non plus des savoirs et des connaissances, mais de les former vite avec des compétences réduites pour devenir un travailleur exploitable et docile, prend ici tout son sens !

Casse des diplômes nationaux remplacés par des blocs de compétences !

Aujourd’hui, le CAP, le BEP, le bac pro, le brevet professionnel, le BTS sont des diplômes nationaux reconnus par les conventions collectives (salaires de référence, grilles de classification). Le cadrage national des diplômes garantit l’égalité face aux diplômes.

La volonté du gouvernement est de casser le plus possible le caractère national des diplômes en les découpant en blocs de compétences et de supprimer les diplômes intermédiaires que sont le BEP et le CAP.

Cette casse des diplômes est à lier à la casse des conventions collectives par les Ordonnances Macron et la loi El Khomri : former une main d’œuvre adaptable et corvéable pour une employabilité immédiate, à bas prix avec un minimum de garanties collectives. Le découpage des référentiels de diplômes en blocs de compétences constitue une remise en cause du système de certification construit dans une logique d’acquisition complète de connaissances et de compétences. Ainsi, le patronat pourra déroger à loisir aux conventions collectives avec des salariés partiellement qualifiés.

Défendons le maintien des diplômes professionnels nationaux reconnus par les conventions collectives !

Attaque du statut des fonctionnaires d’état de l’Education Nationale garantissant la qualité de l’enseignement et la neutralité vis-à-vis du patronat.

La contre-réforme de la voie professionnelle s’inscrit dans le plan du gouvernement de réduction du nombre d’emplois dans l’Education Nationale (fonctionnaires comme contractuels, enseignants comme administratifs) et conduit également à la remise en cause du statut de fonctionnaire des professeurs de lycées professionnels (temps de travail, garanties liées au statut, etc.). Défendons et exigeons un recrutement massif sous statut dans l’enseignement comme dans l’administration pour améliorer les conditions d’études des élèves et des conditions de travail des personnels.

La formation professionnelle livrée au patronat !

Depuis les premières lois de décentralisation (1983), la compétence de la formation professionnelle et de l’apprentissage a été transférée aux régions pour répondre aux exigences de profits du patronat. Avec la contre-réforme sur la formation professionnelle, cette compétence ne sera plus pilotée par les régions mais directement par le patronat. Il est prévu, dès la rentrée 2019, l’ouverture de centres de formation par apprentissage (CFA) par les entreprises, sans accord préalable de la région. Couplée avec la contre-réforme de Blanquer, c’est le développement forcé des unités de formation par apprentissage des entreprises au sein même des lycées professionnels.

Les campus des métiers et des qualifications créés par la loi de « Refondation de l’école » en 2013, en lien avec les régions et les branches professionnelles, se développent un peu partout. Ils forment le cheval de Troie de la casse de la formation professionnelle publique en entraînant la mise en concurrence des lycées avec les centres de formation privés.

Le patronat n’a jamais accepté de se voir retirer, au lendemain de la guerre, la responsabilité de la formation professionnelle. Avec leur série de contres-réformes, les patrons tentent aujourd’hui de forcer le retour en arrière en privatisant la formation professionnelle. Ils veulent sa marchandisation avec des formations « à la carte », une main d’œuvre partiellement qualifiée répondant aux exigences de profits toujours plus élevés du patronat.  Ils veulent aussi, et surtout, étendre le marché capitaliste à tous les domaines qui lui échappent : protection sociale, services publics et en l’occurrence, le service public d’éducation.

Face à ces attaques, le Parti communiste français est dans la lutte. Le PCF appelle à la construction d’une large mobilisation des enseignants et des agents administratifs, des élèves et des parents d’élèves. Ensemble, nous défendons un service public d’éducation professionnel répondant aux besoins des jeunes du pays et protégeant les conditions de travail et le statut des fonctionnaires servant ce service public !

Par la lutte, mettons en échec le gouvernement Macron. Exigeons de l’argent pour l’enseignement public professionnel ! Pour que l’Education ne soit pas de l’apprentissage des compétences utiles au patronat mais un outil émancipateur pour la jeunesse.

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Fusion écoles-collèges ; Blanquer tente de remettre  le projet sur la table

Parmi les nombreuses contre-réformes lancées par Blanquer lors de l’année scolaire dernière, les Etablissements Publics des Savoirs Fondamentaux (EPSF) ont cristallisé la colère. Ce nouveau type d’établissement prévoyait la fusion entre écoles et collèges placés sous la direction du principal du collège. Cela permettait ainsi au gouvernement de faire d’importantes économies en supprimant les moyens accordés aux directeurs d’école tout en accentuant encore un peu plus la logique managériale dans laquelle est poussée l’éducation nationale avec la création de ces super-principaux. Suite à la forte mobilisation des enseignants et parents d’élèves au printemps dernier, le ministre Blanquer avait finalement été contraint de reculer sur la création des EPSF.  Cette victoire obtenue par la lutte n’a pas été du goût du ministre qui remet le sujet sur la table ! Alors qu’une multitude de rapports commandés par le ministère ne sont jamais publiés, deux rapports rédigés par des inspecteurs généraux et préconisant la fusion école-collège ont été publiés à quelques jours de la rentrée. En plus de la fusion, ces rapports vont dans le sens de la création d’un corps unique des « enseignants du socle » qui rassemblerait enseignants du primaire et du collège qui pourraient alors travailler aussi bien dans les écoles que dans les collèges. C’est un moyen évident pour le gouvernement de faire des économies d’échelle afin de supprimer des postes. C’est aussi un projet qui, en niant toute spécificité de l’apprentissage en primaire ou en collège, aggraverait les conditions d’enseignement. Blanquer semble vouloir s’entêter, mais la lutte des enseignants et parents d’élèves lui montrera une nouvelle fois qu’il est hors de question de créer ces EPSF !

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« J’invite 1 banquier dans ma classe ». Opération de propagande patronale

 

La Fédération bancaire française, organisation patronale du secteur, organise chaque année une opération nommée « J’invite 1 banquier dans ma classe ». L’objectif est de faire intervenir un banquier dans les classes de CM1/CM2 pour « sensibiliser les élèves aux questions de l’argent ». Il s’agit en réalité d’une énième opération destinée à faire rentrer la propagande patronale à l’intérieure de l’éducation nationale. Sous couvert des « jeux pédagogiques » on distille la bonne pensée libérale. On apprend par exemple aux enfants à gérer un budget serré. Evidemment, les fins de mois difficiles s’expliquent par une mauvaise gestion des familles plus que par des salaires trop bas… L’opération est accréditée par le ministère, et malheureusement elle est loin d’être la seule de ce type. Les professeurs de Sciences Economiques et Sociales au lycée sont par exemple incités de façon récurrente et appuyés, y compris par leur hiérarchie, à participer à un stage appelé « Entretiens Enseignants Entreprises » organisé tous les ans en août juste avant la rentrée. L’opération est organisée par l’Institut De l’Entreprise, vitrine du MEDEF. L’école doit rester un lieu d’émancipation, et non un laboratoire pour la propagande patronale.

Rappel: L’Association des Jeunes Elus de France (2009-2013): une étape carriériste du jeune Brossat (avec UMP-PS-MODEM-VERTS-PS) qui en annonçait d’autres..

Actualisation juillet 2019 (à suivre) de notre article de 2013 et d’un autre de 2009: le carriérisme, signal du renouveau du PCF?

Pourquoi nous remettons cet article en avant.


La promotion appuyée de Ian Brossat, par la gauche réformiste (Delanoë-Hidalgo) avec de bonnes places institutionnelles d’élu, également par les médias dominants, en ricochet, en 2018/19, par les choix imposés par la direction du PCF, remet en avant une forme de parti politicien d’un type ancien, qui était révolu dans le Parti communiste (même si depuis Hue, il est revenu peu à peu). Il est en contradiction frontale avec le modèle du parti « de type nouveau », du parti de classe tournée vers les luttes et le monde du travail, qui reste, comme repère, celui de nombre de communistes. Ceci explique sans doute cela.

Le choix imposé de Brossat comme chef de file, puis, à défaut d’alliance à gauche, comme tête de liste aux Européennes n’était évidemment pas indépendant du modèle politique qu’il personnifie (toutes proportions gardées) en plus de l’orientation réformiste pro-UE que la direction voulait continuer à imposer.

La campagne devenant, dans les faits, après l’isolement forcé, une défense d’un affichage identitaire communiste (malheureusement superficiel et artificiel), une défense du vote communiste et une défense du Parti devant le danger d’un nouvel effacement électoral, ce n’était pas le moment de cibler ce que signifie, pour la suite de la recomposition-liquidation du Parti, la mise en leadership des Brossat et cie.

Aujourd’hui, il nous semble important, en évitant le piège tendu de la personnification, d’y revenir.

D’où les rappels de 2009 et 2013 ci-dessous qui choquèrent à l’époque surtout les plus au courant de la situation à Paris, mais qui sont éclairants. A Paris en 2019/2020, beaucoup de camarades ne manqueront pas d’accuser et de combattre, avec plus de détermination encore, la politique social-libérale, opportuniste, au service de l’argent et des puissants, qu’Anne Hidalgo a aggravée depuis 2014, avec une grave caution Front-de-gauche-PCF, notamment dans l’hypocrisie générale en termes de politique du logement.

Si Hidalgo devait couler dans les sondages, que LREM, version Villani par exemple, semblait en situation de l’emporter, puisque l’exfiltration vers les chaudes places au Parlement européen a été manquée, les hauts élus du Front-de-gauche à Paris se réfugieront-ils dans un autre navire de « gauche », mais toujours dans la même logique de postures et de places? Pour le Parti à Paris et en France, ce ne doit pas être la seule logique offerte aux communistes!

A suivre.

 

 

L’ARTICLE DU PARISIEN DU 13 OCTOBRE 2009 (qu’agrémentaient des vidéos sur Dailymotion qui semblent avoir été retirées):

Les jeunes élus se serrent les coudes

Marie-Anne Gairaud

Il y avait l’association des maires de France et désormais il y aura aussi celle des jeunes élus de France. Hier midi, plusieurs petits nouveaux de la politique ont lancé ce mouvement. Issus de tous les principaux partis politiques, ces « moins de 35 ans » ont décidé de dépasser les courants idéologiques pour se serrer les coudes. « L’Ajef appelle tous les jeunes élus à rejoindre cet élan pour développer ensemble une approche authentique et moderne de l’action politique, fondée sur les convictions, les compétences et l’indépendance », explique l’association dans un communiqué.

Les quatorze jeunes conseillers municipaux et adjoints au maire qui ont déjà adhéré entendent ainsi « réconcilier une génération avec l’action publique ». « Il s’agit de promouvoir l’engagement des jeunes, faire émerger de nouveaux talents » annonce l’association. A Paris, trois élus ont déjà répondu à l’appel : les conseillers de Paris communistes Ian Brossat et Emmanuelle Becker ainsi que l’adjointe (Verts) de Daniel Vaillant en mairie du XVIII e , Hélène Delille. « Parité homme-femme, non-cumul des mandats : notre génération partage souvent les mêmes idées sur ces sujets », note Ian Brossat.

En se rassemblant, ces élus ont l’intention d’être une « force de pression » pour faire avancer leurs convictions au sein de leurs partis. L’association doit aussi leur permettre de s’entraider. « Ce n’est pas toujours facile de se faire une place, on se donnera des petits conseils mutuellement », explique Ian Brossat. Les témoignages de trois jeunes femmes élues en mars 2008 à Paris montrent en effet que les nouveaux doivent souvent jouer des coudes pour s’imposer dans le monde de la politique.

LE Coup de gueule DE NOTRE CAMARADE CAMILLE MARQUES EN 2009.
Non, les (jeunes) communistes ne sont pas de petits politiciens comme on en trouve dans les autres partis ou comme M. Ian Brossat !

Je n’en peux plus de voir le PCF ridiculisé dans la presse et que des élus se réclamant de mon parti se prêtent au jeu, consciemment ou non.

Le quotidien Le Parisien, à forte tradition anticommuniste, c’est le moins que l’on puisse dire, se délecte depuis quelques mois. Le nouveau président du groupe des élus communistes et du PdG au Conseil de Paris, Ian Brossat, 28 ans, ravit ses rédacteurs et a le droit à une publicité régulière dans ses pages que nos luttes ne rencontrent jamais.

Pas étonnant !

Hier, 13 octobre 2009, sur une pleine page, Le Parisien publie sa photo en grand et salue sa dernière initiative : participer à la création, derrière M. Adrien Babeau, adjoint UMP à Neuilly-sur-Seine, avec d’autres élus de l’UMP, du Modem, du PS, des Verts… d’une association de jeunes pour « se serrer les coudes en dépassant les courants idéologiques », l’Association des jeunes élus de France (AJEF).

« Il s’agit de promouvoir l’engagement des jeunes, faire émerger de nouveaux talents » indique l’association.

On attend l’adhésion de Jean Sarkozy !

Il est inconcevable que des gens qui se disent communistes figurent dans ce type de regroupement de politiciens en herbe et discréditent notre parti et notre engagement.

Petits carriéristes, qui affûtons nos dents, unissons-nous, pour avancer dans nos partis respectifs ! « Donnons-nous des petits conseils mutuellement », comme le promet Brossat dans Le Parisien.

Quels petits « conseils » ? Quelles expériences !

M. Brossat a fait un passage éclair au PCF 14ème, parachuté par la direction du PCF. Il en est reparti aussi sec quand il a vu que, pour cause de parité, il ne pouvait pas prétendre à une des places de conseiller de Paris octroyées par le PS dans le 14ème mais dans le 18ème, reniant ses déclarations d’amour précédentes pour notre arrondissement et ses habitants.

Tant qu’on n’était pas certain que Delanoë n’aurait pas besoin du Modem en 2008, il s’est bien gardé d’exclure toute possibilité ! Quitte à se refaire une virginité après !

Sitôt élu, M. Brossat décide seul de devenir politicien professionnel, payé vraisemblablement sur son indemnité, alors que les élus communistes doivent normalement la reverser au Parti.

Un autre « bon petit conseil » à délivrer ? Quoi qu’en cette matière, UMP, PS et autres ont plus à donner qu’à recevoir.

Pour avoir des places et progresser, visiblement selon M. Brossat, il ne faut jamais contrarier le maire que l’on sert, en l’occurrence Delanoë, mais docilement lui apporter la caution de gauche que représente le nom du PCF sur les sujets les plus importants (des questions secondaires servent à jouer une posture différente).

Pour en rester à la réunion du dernier Conseil de Paris, c’est comme cela qu’il faut sans doute comprendre certaines positions surprenantes.

Plutôt approuver les dépenses pharaoniques pour le futur stade Jean Bouin au bénéfice des sponsors du Stade Français, la diminution des HLM aux Batignoles ou la promotion immobilière à Beaugrenelle plutôt qu’ennuyer la municipalité ! Même si, des riverains, des militants associatifs, des sympathisants du Parti que nous rencontrons n’en croient pas leurs yeux.

Le PCF ne se réduit pas à cette caricature dont la jeunesse contraste avec les 90 ans d’histoire glorieuse, de dévouement et de luttes, de notre parti et de ses adhérents.

Nous le disons et le dirons parce que les salariés et les habitants de Paris et du reste du pays ont besoin du PCF, tels que des milliers de militants le font vivre, fidèles à leurs engagements idéologiques, sans mélanger torchons et serviettes, sans compromission, fidèles à l’intégrité de ceux qui se battent parce qu’ils ressentent le besoin de changer la société, de battre le capitalisme, et non parce qu’ils veulent s’y faire une bonne place.

Pour les opportunistes, les portes des autres partis sont grand ouvertes !

Camille Marques, membre du Conseil départemental du PCF Paris

NOTRE ARTICLE DU 4 NOVEMBRE 2013:

En 2009, des élus de plusieurs bords politiques lançaient avec Pierre Adrien Babeau, maire-adjoint UMP à Neuilly-sur-Seine, d’autres petits camarades du PS, du MODEM et du Front de Gauche, dont Ian Brossat, Président du Groupe communiste au Conseil de Paris l’Association des Jeunes Elus de France, « au delà des clivages partisans ».

L’objet de l’association? S’entraider entre élus d’étiquettes différentes, échanger « des conseils mutuellement » pour chacun faire avancer le plus loin possible sa carrière… peu importe l’étiquette!

A l’approche des élections municipales de 2013, cette fraternité interpartiste aurait pu devenir compromettante pour les membres de la petite bande qui se répartissent dans diverses formations politiques amicalement concurrentes. Depuis 15 jours, le site internet de l’association a été mis en sommeil. On reste sur sa faim.

Les bons « petits conseils » entre amis ont-ils été profitables?

Est-ce désormais instruit des conseils de ses amis qu’Ian Brossat est désigné bras gauche d’Anne Hidalgo pour poursuivre la politique anti-sociale de Bertrand Delanoë les 6 prochaines années?

 

Interventions des porteurs du texte « Reconstruisons le parti de classe, priorité au rassemblement dans les luttes » au 38e congrès

Intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) sur le thème de l’Union Européenne. L’Union européenne n’est pas réformable, elle est au service du capital et des puissantes impérialistes. Il est urgent de porter des positions de rupture contre l’UE et de porter le slogan de sortie du PGE.

Intervention de Claude Chamek (fédération de Paris) sur le non respect de la démocratie dans le parti. Aucun représentant du texte « Reconstruisons le parti de classe, priorité au rassemblement dans les luttes » n’est retenu pour le Conseil National du parti.

Intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) sur le thème de l’Union Européenne et pour l’ouverture d’un grand débat dans le parti pour la sortie du PCF du Parti de la Gauche Européenne (PGE).

Intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) pour exiger un grand débat sur la campagne faussement radicale du « coût du capital » et pour un retour aux fondamentaux marxistes.

Intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) pour exiger le lancement d’axes immédiats de lutte : pour l’augmentation des salaires, pour la défense de la sécurité sociale et du salaire socialisé, contre la CSG et le CICE, pour la reconquête des monopoles publics et pour la baisse des crédits militaires et la sortie de la France de l’OTAN.

Intervention de Corinne Bécourt (Fédération de l’Aisne) pour dénoncer l’absence de débat démocratique dans le parti sur l’adoption du nouveau logo. Nous revendiquons le retour aux identifiants historiques de notre parti : la faucille et le marteau. Signez la pétition en ligne.


 

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