Brèves

Commémoration, très bienvenue, d’Ambroise Croizat par la commune de Vic-sur-Cère dans le Cantal.

Ce vendredi 26 avril 2019, la commune de Vic-sur-Cère baptise le « Parc Ambroise Croizat » et dépose une plaque commémorative en mémoire du dirigeant syndical et du militant, député et ministre communiste qui a joué le rôle décisif que nous savons dans la création de la Sécurité sociale.

La délibération adoptée par conseil municipal résulte d’une proposition de l’Institut d’histoire sociale de la CGT. La commémoration a lieu en partenariat avec la maison de convalescence « Maurice Delort », de la Sécurité sociale, inaugurée par Ambroise Croizat, ministre, en avril 1947.

La manifestation est complétée par une exposition, par la projection du film « La Sociale » de Gilles Perret, par un débat en présence de Pierre Caillaud, petit-fils d’Ambroise Croizat et d’un conseiller de la CPAM du Cantal. L’édition locale de « La Montagne » a consacré une pleine page, riche de rappels historiques, à l’événement.

Si toutes les communes de France faisaient comme Vic-sur-Cère (1850 habitants), dans cette époque d’attaque critique contre cet acquis des luttes, ce serait formidable !

Le Conseil départemental de l’Aisne embauche un collabo pour le groupe RN-FN. Personne n’y voit à redire même les élus FdG!

COMMUNIQUE : Suite au vote au Conseil Départemental de  l’Aisne des conseillers généraux Front de Gauche, Nous demandons aux autres organisations du PCF de l’Aisne de réagir également publiquement.

  • avril 9, 2019 (repris du site de la section du PCF Saint-Quentin)

Lors de la réunion du 12 novembre 2018 du Conseil départemental de l’Aisne, une délibération spécifique, que nous venons de découvrir, a été adoptée pour faire payer, aux frais de la collectivité, un salarié permanent, appointé à hauteur de 2600 euros par mois, mis à la disposition des élus du RN ex-FN.

A notre grand étonnement, communistes, nous constatons que les conseillers départementaux, élus sous l’étiquette « Front de gauche, avec le soutien du PCF », Michel Carreau, Caroline Varlet, Jean-Luc Lanouilh, Fabienne Marchionni et Monique Sebastijan ont tous voté pour cette aide publique départementale au RN ex-FN, qui n’a aucun caractère légal obligatoire.

Nous dénonçons ce vote qui contribue à banaliser la présence de l’extrême-droite dans les institutions et qui laisse à penser que des élus communistes (qui avaient appelé à voter Macron « pour faire barrage à Le Pen ») acceptent de petits arrangements entre élus incluant ce parti fascisant. C’est inconcevable pour le Parti communiste. Cela va à contre-courant de toute son histoire.

Communistes de la Section de Saint-Quentin, nous nous désolidarisons totalement de ce choix des élus « Front de gauche » de l’Aisne.

Nous demandons aux autres organisations du PCF de l’Aisne de réagir également publiquement et ceci dès ces semaines précédant les élections européennes.

Le bureau de la Section du PCF Saint -Quentin, réuni le mercredi 3 avril 2019

DANGER: les futurs Etablissements Publics des Savoirs Fondamentaux, les EPSF

 http://www.pcf-bastides-81.fr/2019/02/danger-les-futurs-etablissements-publics-des-savoirs-fondamentaux-les-epsf.html

PCF SECTION DES BASTIDES

20 Février 2019 Publié dans #Social

Introduits par un amendement de LaREM, les établissements publics des savoirs fondamentaux, ou EPSF, permettront de regrouper des écoles primaires sous l’égide d’un collège.

Avantage pour le ministère:

-plus besoin de directeurs de classes primaires (qui bénéficient d’un temps de décharge pouvant aller de 4 jours par an(école à 1 classe) à une décharge totale(école de 14 classes et plus) pour assurer l’administratif) et donc plus besoin de maîtres pour assurer la classe durant les temps de décharge. Pour donner une idée des économies réalisables, il y a actuellement en France 5 300 collèges et… 45 000 écoles, avec 45 000 directeurs. Même si tous ne sont pas déchargés, le potentiel d’économies a de quoi aiguiser l’appétit du ministre…

-moins de postes d’enseignants à créer, car les grosses structures permettent d’accueillir le même nombre d’élèves mais avec moins de classes.

En effet, pour comprendre, prenons un exemple. Une école maternelle de 5 classes avec des effectifs « corrects »:une classe de 24 petites sections(PS), une classe de 25 moyennes sections(MS), un double niveau PS/MS de 23 élèves, un double niveau MS/GS de 23 élèves, une classe de grandes sections (GS) de 25 élèves. Soit une école de 120 élèves.

Imaginons que cette école soit intégrée, avec d’autres écoles, à un EPSF.

On va alors regrouper tous les élèves d’une même tranche d’âge dans des classes qui vont alors pouvoir « grossir », c’est-à-dire que leurs effectifs vont gonfler jusqu’à 30 ou 32. Ainsi, par exemple, 2 écoles de 120 élèves (soit 240)vont donner 8 classes de 30 élèves. Gain pour l’administration et le ministère: 2 postes. Economie encore!

Oui, tout ce qui intéresse le gouvernement, c’est de faire des économies.

Toutes les écoles, rurales ou urbaines, sont potentiellement concernées par ces regroupements qui seront autoritaires, puisque décidés par le préfet et les collectivités locales concernées. Les services de l’éducation nationale ne pourront donner qu’un avis.

Quant à la communauté éducative –enseignants, parents, élèves et les divers conseils d’établissement–, elle n’aura même pas voix au chapitre!

. L’intérêt de l’enfant, dans tout cela, paraît presque un gros mot. Que des enfants d’à peine 3 ans aient à accomplir des kilomètres en car pour rejoindre leur classe de maternelle près du collège devenu EPSF, ni le ministre ni les députés qui s’apprêtent à voter pour ce texte ne s’en soucient.

Plus d’école à taille humaine, qui favorise le contact, les apprentissages, le bien-être. Tous les élèves en pâtiront, mais en particulier ceux qui ont quelques difficultés, ou qui sont plus timides, plus fragiles.

Plus de directeur dans l’école pour assurer l’animation de l’équipe pédagogique, pour faire le lien avec les familles, les collectivités locales, pour impulser des projets au plus près du terrain.

Enfin, dans les zones rurales, plus d’école, soit la disparition d’un autre service public.

Manifestation à Colmar pour s’opposer au « RSA contre bénévolat forcé » : dignité pour les privés d’emploi et accès à des formations qualifiantes et de vrais emplois ! Un élément important d’une bataille générale pour le statut de l’emploi.

Brève, vivelepcf, 29 septembre 2018

Jeudi 27 septembre 2018, un rassemblement était organisé à Colmar contre le dispositif « RSA contre bénévolat » mis en place par le Conseil départemental du Haut-Rhin. Une bonne centaine de militants syndicaux, associatifs et politiques, dont le PCF 68, ont répondu présents à cette nouvelle initiative. Il s’agit de dénoncer un « bénévolat » quasiment forcé, dans sa nouvelle version, après que le Conseil départemental a essayé de conditionner entièrement le versement du RSA à l’acceptation de 7 heures de travail gratuit en associations, dans des EHPAD ou dans le périscolaire.

Nous reprenons ci-dessous le compte-rendu à chaud que Myriam K., du PCF 68, nous a envoyé :

« Hier nous avons manifesté contre la mesure RSA contre bénévolat. Nous avons été reçus par Josiane Mehlen-Vetter, vice-présidente du conseil départemental du Haut-Rhin en charge du pilotage de la mesure. Elle a été mise en place par le député Éric Straumann alors qu’il était président du conseil départemental soi-disant pour « remettre le pied à l’étrier des allocataires du RSA ». 

Un bilan de la mesure « RSA contre bénévolat », qui propose aux allocataires du RSA de faire du bénévolat dans le cadre de leur contrat de réinsertion, sera fait en novembre prochain, après un an d’expérimentation du système. 

Pour le collectif dont le PCF fait partie, cette mesure est « une fausse bonne idée » car « le vrai moyen pour aider les chômeurs à se réinsérer est de leur permettre de retrouver un travail ». La mesure « dévoie le bénévolat, par essence purement volontaire ». C’est  un cache-misère de la diminution des emplois aidés décidée par le gouvernement. « Les missions de bénévolat dans les Ehpad, les services sociaux associatifs, le périscolaire remplacent ce qui était auparavant de vrais emplois. Ce sont en fait des emplois déguisés ». Or, quand on est fragilisé, on est en situation de faiblesse et on n’ose pas refuser. « Du bénévolat forcé, on n’a jamais vu ça depuis la Seconde Guerre mondiale ».

Cette appréciation est d’ailleurs, avec l’aspect « contractualisation » du bénévolat, un des « points de divergence avec les associations », a reconnu Josiane Mehlen-Vetter, qui préfère parler de « RSA avec bénévolat ». « Rien n’est imposé, on ne coupera jamais les vivres à quelqu’un qui refuse ».Ce point fera d’ailleurs partie des éléments du bilan qui sera établi « en concertation avec les associations ; nous verrons ensuite s’il y a des points à modifier ». Quant à la contractualisation, « elle ressort d’une décision politique »

D’autres départements suivent la même voie du « RSA contre vrai/faux bénévolat », notamment la Marne ou l’Aisne. Dans ce dernier département, l’ancienne majorité de « gauche » (élus « Front de gauche » compris) avait amorcé le mouvement dès 2011 en suivant les orientations d’un certain ministre nommé Wauquiez. Notre camarade Corinne Bécourt avait alors fortement réagi via un communiqué que nous reprenons ci-dessous et qui continue à poser les éléments de réflexion. La majorité, désormais de droite, du conseil général de l’Aisne vient de voter, dans la continuité, ce 24 septembre, sous son appellation hypocrite, « un programme départemental d’insertion qui prévoit la possibilité d’expérimenter de nouvelles orientations en valorisant notamment l’implication des bénéficiaires du RSA dans le mouvement associatif».

Cette question du travail sous-payé, subventionné voire gratuit renvoie aussi à la bataille complexe des « contrats aidés ». Dans ce dossier, la lutte contre l’emploi précaire, nous pensons utile et important de lier les analyses sur les contrats aidés : défense des personnes concernées, rejet du dispositif. En lien, notre tract de septembre 2018 : http://vivelepcf.fr/6315/conjuguer-la-bataille-pour-de-vrais-emplois-pour-les-travailleurs-declasses-en-contrats-aides-avec-la-bataille-contre-les-ordonnances-macron-refuser-de-rentrer-dans-le-piege-de-la-defe/

Il ne saurait nous échapper non plus qu’un débat binaire entre deux mauvaises alternatives est en train de se préciser au niveau national : travail obligatoire et soi-disant revenu minimum universel.

D’un côté, une partie du patronat et de la droite « conservatrice » va prétendre dénoncer l’assistanat et défendre ces formes de travail contraint et sous-payé. De l’autre, une autre partie du patronat, la droite et la gauche « libérales », dont le Rocardien Maastrichien Hamon, vont relancer l’idée fumeuse et dangereuse de « revenu universel » qui revient à sortir une partie des travailleurs de la citoyenneté par le travail, la production et la lutte des classes.

Au milieu, Macron et son gouvernement, dans le droit fil de ces deux logiques faussement concurrentes, fusionnent les minima sociaux, les allocations pour mieux les sabrer et couper le lien avec leur légitimité sociale d’origine (handicap, logement, vieillesse, bourses d’études etc.).

La déstructuration engagée de l’assurance chômage s’inscrit dans le même cadre. A terme ce sont les contrats zéro heure britanniques ou les emplois sous-payés allemands qui se profilent.

Autant dire que la bataille contre le « RSA avec bénévolat forcé » est d’actualité et doit être au cœur de nos préoccupations. Dignité pour les privés d’emploi et leur famille, accès à des formations qualifiantes et de vrais emplois !

 

 

RSA/SMIC: Grossière attaque du ministre Wauquiez contre les travailleurs

Corinne Bécourt, 9 Mai 2011

Travail gratuit obligatoire pour les allocataires du RSA : indigne !

A son tour, le jeune loup de l’UMP Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, se lance dans une attaque démagogique répugnante. Il s’agit une nouvelle fois d’opposer les salariés entre eux, en l’occurrence les salariés mal payés avec les salariés privés d’emploi percevant le RSA.
Il accuse ces derniers de gagner trop ! Incroyable ! Qu’il y vienne ce propret M. Wauquiez, né dans la ouate patronale ! Vivre avec 500 euros, 700 euros ou les à peine 1000 euros net du SMIC. Il n’imagine même pas ce que c’est.
Il se permet de les accuser moralement d’être des assistés et demande qu’on les oblige à travailler gratuitement au moins 5 heures par semaine au nom « des droits et des devoirs ».
Cette politique d’humiliation permanente, d’atteinte à la dignité de celles et ceux qui se retrouvent dans les conditions les plus difficiles est contradictoire avec le travail d’insertion que les travailleurs sociaux et les personnes concernées mènent ensemble pour retrouver un emploi stable, vivre et faire vivre leur famille, reprendre pleinement leur place dans la vie sociale.
Mais ce n’est pas la préoccupation de M. Wauquiez et de ses amis politiques, tout au contraire.
Ce qu’ils veulent, c’est maintenir en concurrence des salariés très pauvres avec des salariés pauvres.
Ce qu’ils veulent, c’est que les patrons puissent profiter d’une main d’œuvre bon marché et même, pourquoi pas, gratuite.
Dès le départ, le RSA du ministre soi-disant de « gauche » d’un gouvernement de droite, Martin Hirsch, porte cette logique. Elle est malheureusement largement défendue au-delà de la « droite ». Avec stupéfaction, j’ai appris que le Conseil général de l’Aisne, avec sa majorité de gauche (Front de gauche compris) a adopté un document sur le RSA allant exactement dans le sens des propos de M. Waucquier. Pour « adapter la logique de droits et devoirs qui soumet l’octroi d’une allocation à l’engagement de démarche d’insertion », le Conseil général envisage de faire réaliser aux allocataires « des tâches contribuant à l’intérêt collectif de la société », en prenant garde « de ne pas tomber dans le droit du travail ». Voyons !
Avec mes camarades communistes et mes camarades syndiqués, nous en avons discuté le 1er mai : pas question de laisser faire !
Il est inadmissible que 60% des chômeurs ne soient pas indemnisés, que les minima sociaux soient si faibles, que des jeunes en dessous de 25 ans n’aient rien pour vivre.
Seule une vie quotidienne décente peut permettre de sortir la tête de l’eau. Les chômeurs, les jeunes, ne demandent pas la charité, des stages bidon mais de vrais emplois, répondant aux vrais besoins. Il faut plus de moyens pour de vraies formations.
Les salariés les plus précarisés ne sont pas les ennemis des smicards et des autres salariés, tout au contraire. Le SMIC doit être porté à 1600 euros net avec la reconnaissance des qualifications et le rétablissement d’une échelle mobile des salaires.   
Que l’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas d’argent. M. Waucquier en trouve pour diminuer l’impôt sur la fortune et les actionnaires du CAC 40 en ont empoché 43 milliards d’euros en dividendes !
C’est entre ces gens là et nous, salariés, smicards ou Rmistes que se situe la « fracture sociale » et que doit se développer la lutte des classes !
Corinne Bécourt, chargée des familles dans un centre social, PCF Saint-Quentin