Alliance avec UMP à la tête de « Terres de France » : François Asensi et Clémentine Autain veulent « travailler avec tous dans le consensus dans l’intérêt des populations ».
Brève, politique, vivelepcf, 31 mai 2014
Le 10 avril, Asensi et Autain s’allient avec l’UMP pour s’assurer la présidence de la communauté de communes des « Terres de France ». En échange, la maire UMP de Villepinte en devient 1ère vice-présidente. Le 30 mai, Asensi fait également élire la droite à la présidence du SEAPFA (Syndicat d’équipement et d’aménagement des Pays de France et de l’Aulnoye), alors que, sur le papier, la gauche était majoritaire. C’est sans doute leur « nouvelle façon de faire de la politique » et d’élargir le Front de gauche !
Il y a des politicien-ne-s plus exaspérants que d’autres : ceux et celles qui confondent audace et toupet, ceux et celles qui sont capables d’un sprint pour se poser au premier rang devant les caméras, ceux et celles qui donnent des leçons de démocratie à tout vent, des leçons de « nouvelle façon de faire de la politique », pour mieux faire avancer leurs ambitions.
Le Front de gauche n’est pas dépourvu de ce type d’opportunistes. Un duo est assez champion en la matière : le député de Seine-Saint-Denis François Asensi et sa suppléante Clémentine Autain.
Asensi prône le renouvellement en politique : il est député depuis 35 ans…
Asensi prône le non-cumul des mandats : il est maire de Tremblay-en-France depuis 23 ans…
Asensi juge que les partis politiques sont dépassés, notamment le PCF. Ancien apparatchik, il a su capter l’héritage de « bastions communistes » érigés par les luttes incessantes des militants. Maintenant, la personnalité devenue « indépendante » garde les places et les indemnités pour elle-même.
« Nouvelle façon de faire de la politique », on vous dit !
Dans ce domaine, Asensi a rencontré une partenaire idéale : Clémentine Autain. Elle en est l’égérie autoproclamée. Mais on pourrait dire que sa véritable devise est plutôt : « écartez-vous de là que je m’y mette ».
La lobbyiste de sa propre cause a trouvé un terrain favorable dans le Front de gauche. Ne représentant rien, mais surfant sur les poncifs de la nouvelle radicalité sociétale, jouant des contradictions entre PG et direction du PCF, elle a réussi à devenir porte-parole nationale d’une structure qui n’est pas censée exister. On a pu la voir ainsi occuper un tiers du temps de paroles dans le cadre de la campagne télévisée des européennes.
Sur le plan électoral, sa réussite est moindre. Il faut dire que les Asensi ne lâchent pas vite les places…
Aux municipales de 2001, elle réussit à supplanter (avec la complaisance de la direction du PCF 75) la candidate désignée par les communistes dans le 17ème arrondissement pour devenir conseillère de Paris, adjointe « radicale » de Delanoë. Mais ensuite, avant 2008, elle échoue, devant la concurrence d’autres prétendants, à conquérir la mairie de Montreuil. En 2014, candidate aux municipales à Sevran, elle échoue à nouveau, malgré le soutien du député de la circonscription Asensi. La surenchère à la multiplication des caméras de vidéosurveillance (le contraire de ce qu’elle défendait à Paris) n’a pas fonctionné face au maire sortant EELV. Elle doit se contenter d’une place de conseillère municipale.
Qu’à cela ne tienne ! Autain et Asensi n’entendent pas renoncer. Les villes de Tremblay, Sevran et Villepinte sont rassemblées dans la communauté de communes des « Terres de France ». Avant les dernières municipales, Asensi en était le président. Pour rester en place (nul n’est irremplaçable sauf lui), la partie est devenue plus délicate. La mairie de Villepinte est passée à l’UMP. Le maire EELV de Sevran, la commune la plus peuplée, remonté contre Asensi, réclame la place pour les siens.
Dans cette situation, Asensi choisit de faire alliance avec Martine Valleton, la nouvelle maire UMP de Villepinte, au grand étonnement des journalistes novices du Parisien (édition du 11 avril : « la droite vote comme un seul homme pour Asensi »). Asensi reste président. Valleton devient 1ère vice-présidente, Autain vice-présidente.
Asensi se justifie : « L’objectif est de travailler avec tous dans le consensus et surtout dans l’intérêt des populations ». Consensus Fdg-UMP ?
Rebelote le 30 mai : Asensi fait ouvertement élire l’UMP à la présidence du Syndicat d’équipement et d’aménagement des Pays de France et de l’Aulnoye. Pourtant, les représentants de gauche au SEAPFA sont majoritaires, 19 contre 18, dans ce syndicat où siègent des élus de Sevran, Tremblay, Villepinte, Aulnay et du Blanc-Mesnil. « Le travail s’est toujours fait dans le consensus au sein du SEAPFA » argue à nouveau Asensi…
Dans une tribune récente, Autain réclame « un rassemblement plus large que le Front de gauche ». Son expérience sur le terrain politicien a de quoi inquiéter !
Et si le PCF se redonnait les moyens de rassembler les travailleurs en fermant la porte à ces opportunistes !
C’est un argument qui n’est pas trés valable.
Pourquoi vouloir à tout prix sauver les sièges de la fausse gauche PS/EELV.
Le pb est de savoir où est la gauche : Pas a PS ni à EELV qui est souvent plus ultralibéral et hyperatlantiste que l’UMP et le FN.
Cela ne veut pas dire que la Fase soit à gauche.
Idem pour l’ancien journaliste de l’Huma et de TF1 : il soutient Mesnard à Beziers mais le FN, certe fachiste soutient la Russie contre l’Otan et est est pour la sortie de l’Euro et de l’UE, et parle des ouvriers, là où le PCF est devenu un parti bobo antinucléaire parfois pro-Otan en Ukraine….
Le pb est plutôt : où est la gauche? où sont les communistes.
En Grèce certainement au KKE.
Un conseil : déposer la marque du PCF car les bobos gauchistes arrivistes qui tiennent le PCF vont le saborder.