Rappel: L’Association des Jeunes Elus de France (2009-2013): une étape carriériste du jeune Brossat (avec UMP-PS-MODEM-VERTS-PS) qui en annonçait d’autres..
Actualisation juillet 2019 (à suivre) de notre article de 2013 et d’un autre de 2009: le carriérisme, signal du renouveau du PCF?
Pourquoi nous remettons cet article en avant.
La promotion appuyée de Ian Brossat, par la gauche réformiste (Delanoë-Hidalgo) avec de bonnes places institutionnelles d’élu, également par les médias dominants, en ricochet, en 2018/19, par les choix imposés par la direction du PCF, remet en avant une forme de parti politicien d’un type ancien, qui était révolu dans le Parti communiste (même si depuis Hue, il est revenu peu à peu). Il est en contradiction frontale avec le modèle du parti « de type nouveau », du parti de classe tournée vers les luttes et le monde du travail, qui reste, comme repère, celui de nombre de communistes. Ceci explique sans doute cela.
Le choix imposé de Brossat comme chef de file, puis, à défaut d’alliance à gauche, comme tête de liste aux Européennes n’était évidemment pas indépendant du modèle politique qu’il personnifie (toutes proportions gardées) en plus de l’orientation réformiste pro-UE que la direction voulait continuer à imposer.
La campagne devenant, dans les faits, après l’isolement forcé, une défense d’un affichage identitaire communiste (malheureusement superficiel et artificiel), une défense du vote communiste et une défense du Parti devant le danger d’un nouvel effacement électoral, ce n’était pas le moment de cibler ce que signifie, pour la suite de la recomposition-liquidation du Parti, la mise en leadership des Brossat et cie.
Aujourd’hui, il nous semble important, en évitant le piège tendu de la personnification, d’y revenir.
D’où les rappels de 2009 et 2013 ci-dessous qui choquèrent à l’époque surtout les plus au courant de la situation à Paris, mais qui sont éclairants. A Paris en 2019/2020, beaucoup de camarades ne manqueront pas d’accuser et de combattre, avec plus de détermination encore, la politique social-libérale, opportuniste, au service de l’argent et des puissants, qu’Anne Hidalgo a aggravée depuis 2014, avec une grave caution Front-de-gauche-PCF, notamment dans l’hypocrisie générale en termes de politique du logement.
Si Hidalgo devait couler dans les sondages, que LREM, version Villani par exemple, semblait en situation de l’emporter, puisque l’exfiltration vers les chaudes places au Parlement européen a été manquée, les hauts élus du Front-de-gauche à Paris se réfugieront-ils dans un autre navire de « gauche », mais toujours dans la même logique de postures et de places? Pour le Parti à Paris et en France, ce ne doit pas être la seule logique offerte aux communistes!
A suivre.
L’ARTICLE DU PARISIEN DU 13 OCTOBRE 2009 (qu’agrémentaient des vidéos sur Dailymotion qui semblent avoir été retirées):
Les jeunes élus se serrent les coudes
Marie-Anne Gairaud
Il y avait l’association des maires de France et désormais il y aura aussi celle des jeunes élus de France. Hier midi, plusieurs petits nouveaux de la politique ont lancé ce mouvement. Issus de tous les principaux partis politiques, ces « moins de 35 ans » ont décidé de dépasser les courants idéologiques pour se serrer les coudes. « L’Ajef appelle tous les jeunes élus à rejoindre cet élan pour développer ensemble une approche authentique et moderne de l’action politique, fondée sur les convictions, les compétences et l’indépendance », explique l’association dans un communiqué.
Les quatorze jeunes conseillers municipaux et adjoints au maire qui ont déjà adhéré entendent ainsi « réconcilier une génération avec l’action publique ». « Il s’agit de promouvoir l’engagement des jeunes, faire émerger de nouveaux talents » annonce l’association. A Paris, trois élus ont déjà répondu à l’appel : les conseillers de Paris communistes Ian Brossat et Emmanuelle Becker ainsi que l’adjointe (Verts) de Daniel Vaillant en mairie du XVIII e , Hélène Delille. « Parité homme-femme, non-cumul des mandats : notre génération partage souvent les mêmes idées sur ces sujets », note Ian Brossat.
En se rassemblant, ces élus ont l’intention d’être une « force de pression » pour faire avancer leurs convictions au sein de leurs partis. L’association doit aussi leur permettre de s’entraider. « Ce n’est pas toujours facile de se faire une place, on se donnera des petits conseils mutuellement », explique Ian Brossat. Les témoignages de trois jeunes femmes élues en mars 2008 à Paris montrent en effet que les nouveaux doivent souvent jouer des coudes pour s’imposer dans le monde de la politique.
LE Coup de gueule DE NOTRE CAMARADE CAMILLE MARQUES EN 2009.
Non, les (jeunes) communistes ne sont pas de petits politiciens comme on en trouve dans les autres partis ou comme M. Ian Brossat !
Je n’en peux plus de voir le PCF ridiculisé dans la presse et que des élus se réclamant de mon parti se prêtent au jeu, consciemment ou non.
Le quotidien Le Parisien, à forte tradition anticommuniste, c’est le moins que l’on puisse dire, se délecte depuis quelques mois. Le nouveau président du groupe des élus communistes et du PdG au Conseil de Paris, Ian Brossat, 28 ans, ravit ses rédacteurs et a le droit à une publicité régulière dans ses pages que nos luttes ne rencontrent jamais.
Pas étonnant !
Hier, 13 octobre 2009, sur une pleine page, Le Parisien publie sa photo en grand et salue sa dernière initiative : participer à la création, derrière M. Adrien Babeau, adjoint UMP à Neuilly-sur-Seine, avec d’autres élus de l’UMP, du Modem, du PS, des Verts… d’une association de jeunes pour « se serrer les coudes en dépassant les courants idéologiques », l’Association des jeunes élus de France (AJEF).
« Il s’agit de promouvoir l’engagement des jeunes, faire émerger de nouveaux talents » indique l’association.
On attend l’adhésion de Jean Sarkozy !
Il est inconcevable que des gens qui se disent communistes figurent dans ce type de regroupement de politiciens en herbe et discréditent notre parti et notre engagement.
Petits carriéristes, qui affûtons nos dents, unissons-nous, pour avancer dans nos partis respectifs ! « Donnons-nous des petits conseils mutuellement », comme le promet Brossat dans Le Parisien.
Quels petits « conseils » ? Quelles expériences !
M. Brossat a fait un passage éclair au PCF 14ème, parachuté par la direction du PCF. Il en est reparti aussi sec quand il a vu que, pour cause de parité, il ne pouvait pas prétendre à une des places de conseiller de Paris octroyées par le PS dans le 14ème mais dans le 18ème, reniant ses déclarations d’amour précédentes pour notre arrondissement et ses habitants.
Tant qu’on n’était pas certain que Delanoë n’aurait pas besoin du Modem en 2008, il s’est bien gardé d’exclure toute possibilité ! Quitte à se refaire une virginité après !
Sitôt élu, M. Brossat décide seul de devenir politicien professionnel, payé vraisemblablement sur son indemnité, alors que les élus communistes doivent normalement la reverser au Parti.
Un autre « bon petit conseil » à délivrer ? Quoi qu’en cette matière, UMP, PS et autres ont plus à donner qu’à recevoir.
Pour avoir des places et progresser, visiblement selon M. Brossat, il ne faut jamais contrarier le maire que l’on sert, en l’occurrence Delanoë, mais docilement lui apporter la caution de gauche que représente le nom du PCF sur les sujets les plus importants (des questions secondaires servent à jouer une posture différente).
Pour en rester à la réunion du dernier Conseil de Paris, c’est comme cela qu’il faut sans doute comprendre certaines positions surprenantes.
Plutôt approuver les dépenses pharaoniques pour le futur stade Jean Bouin au bénéfice des sponsors du Stade Français, la diminution des HLM aux Batignoles ou la promotion immobilière à Beaugrenelle plutôt qu’ennuyer la municipalité ! Même si, des riverains, des militants associatifs, des sympathisants du Parti que nous rencontrons n’en croient pas leurs yeux.
Le PCF ne se réduit pas à cette caricature dont la jeunesse contraste avec les 90 ans d’histoire glorieuse, de dévouement et de luttes, de notre parti et de ses adhérents.
Nous le disons et le dirons parce que les salariés et les habitants de Paris et du reste du pays ont besoin du PCF, tels que des milliers de militants le font vivre, fidèles à leurs engagements idéologiques, sans mélanger torchons et serviettes, sans compromission, fidèles à l’intégrité de ceux qui se battent parce qu’ils ressentent le besoin de changer la société, de battre le capitalisme, et non parce qu’ils veulent s’y faire une bonne place.
Pour les opportunistes, les portes des autres partis sont grand ouvertes !
Camille Marques, membre du Conseil départemental du PCF Paris
NOTRE ARTICLE DU 4 NOVEMBRE 2013:
En 2009, des élus de plusieurs bords politiques lançaient avec Pierre Adrien Babeau, maire-adjoint UMP à Neuilly-sur-Seine, d’autres petits camarades du PS, du MODEM et du Front de Gauche, dont Ian Brossat, Président du Groupe communiste au Conseil de Paris l’Association des Jeunes Elus de France, « au delà des clivages partisans ».
L’objet de l’association? S’entraider entre élus d’étiquettes différentes, échanger « des conseils mutuellement » pour chacun faire avancer le plus loin possible sa carrière… peu importe l’étiquette!
A l’approche des élections municipales de 2013, cette fraternité interpartiste aurait pu devenir compromettante pour les membres de la petite bande qui se répartissent dans diverses formations politiques amicalement concurrentes. Depuis 15 jours, le site internet de l’association a été mis en sommeil. On reste sur sa faim.
Les bons « petits conseils » entre amis ont-ils été profitables?
Est-ce désormais instruit des conseils de ses amis qu’Ian Brossat est désigné bras gauche d’Anne Hidalgo pour poursuivre la politique anti-sociale de Bertrand Delanoë les 6 prochaines années?
A l’issue de la première manifestation des Gilets Jaune en Novembre ayant rassemblé des centaines de milliers de manifestants, Yann Brossat s’est félicité de la bonne collaboration des gentilles forces de l’ordre avec LBD, grenades de désencerclement, lacrymogènes, par milliers et coups de matraques à gogo, et arrestations massives, avec les service de la Mairie de Paris.
Et le Premier mai à Paris, lors de la manif de la CGT et des Gilets Jaunes violemment réprimée par la milice fasciste de Macron, le Pétain des années 2000, le candidat officiel tête de liste aux Européennes, se retire de la manif en courant avant même le départ de la manif et alors que les Flics n’ont pas encore enclenché la répression.