Brève, histoire, vivelepcf, mai 2014

L’excellent bulletin du 2ème trimestre de l’excellente association des Amis de la Commune de Paris 1871, revient sur l’histoire officielle de la Commune à travers les manuels scolaires.

La palme du tendancieux et de la mauvaise foi revient au célèbre « Malet & Isaac », éditions de 1922 et 1930. Les groupes de « socialistes » auraient profité de l’état délabré et aviné des masses ouvrières pour les détourner du droit chemin… Il n’y a pas si longtemps, c’est aussi comme cela que certains présentaient les militants et électeurs du PCF !

Extrait du manuel de 1930 : « La population parisienne, surtout la population ouvrière des quartiers de l’est, était sortie du siège dans un état de déséquilibre physique et moral, les nerfs malades, la santé délabrée par le manque de vivres joint à l’abus d’alcool ».

Extraits du manuel de 1922 : « Alors qu’elle avait manqué de pain pendant près de deux mois, cette population avait eu sans cesse à pleins tonneaux le vin et l’alcool ». « En cet état d’esprit, le peuple de Paris était prêt à suivre quiconque l’appellerait aux armes sous prétexte d’empêcher de nouvelles trahisons et de sauver la République. Or il existait à Paris depuis les dernières années de l’Empire, un groupe de socialistes et d’internationalistes, qui exerçaient une grande influence sur beaucoup d’ouvriers. Ceux-ci se trouvant encore militairement organisés dans les bataillons de la Garde nationale, et ayant conservé leurs armes, l’occasion était unique pour les chefs socialistes d’essayer de conquérir le pouvoir et de réaliser leur programme ».

« La ville était couverte de barricades, beaucoup armées de canons, toutes défendues avec rage. Dans une crise de folie de destruction, les Fédérés, auxquels s’était mêlée toute la lie de la population, suivirent le conseil des partisans de la « guerre scientifique » et incendièrent au pétrole les Tuileries, le Louvre, le Palais Royal, la Cour des Comptes, le Palais de Justice, la Préfecture, l’Hôtel de Ville, les Magasins généraux, la Gare de Lyon, un peu partout de nombreuses maisons : la Seine coulait entre deux murs de feu. Les obus incendiaires, lancés des hauteurs de l’Est, pleuvaient sur le centre de la ville. Les otages étaient assassinés (24-26 mai). Exaspérés par ces horreurs, les troupes ne faisaient pas de quartier. Le dernier combat eut lieu au cimetière du Père Lachaise. »