Au cœur des vacances d’été, le gouvernement a pris une mesure lourde de conséquences pour la qualité des activités périscolaires, pour la sécurité des enfants et pour l’emploi. Le décret du 2 août 2013 permet de réduire l’encadrement des enfants.

On passera, dès la rentrée, d’un minimum d’un animateur pour 10 enfants scolarisés en maternelle à un pour 14, d’un animateur pour 14 enfants scolarisés en primaire à un pour 18. Potentiellement, la baisse d’encadrement, celle de l’emploi, pourraient atteindre 25%. Et même davantage puisque le décret prévoit une dérogation au code de l’action sociale et des familles permettant de comptabiliser les simple accompagnateurs « ponctuels » des animateurs.

Ce mauvais coup est directement lié à la réforme des rythmes scolaires. Seules seront concernées pour l’instant et à titre « expérimental » les communes passant à la semaine de 4,5 jours dès 2013. Il coule de source que l’intention est de le généraliser dès la rentrée suivante.

L’opération « rythme scolaire » bâclée par le ministre Peillon entraîne un mécontentement général, des enseignants, des directeurs d’établissement, des parents et des communes.

Ces dernières, asphyxiées par l’austérité et la baisse de leurs dotations de l’Etat, peinent à financer les activités périscolaires supplémentaires qui leur échoit avec ce nouveau recul de l’éducation nationale. Loin de revenir sur la loi Darcos de 2008 – suppression de deux heures d’école et des cours du samedi -, Peillon en aggrave les conséquences.

Soucieux d’éviter un nouveau tollé à la rentrée, le gouvernement promet des aides aux communes, entre 200 et 300 millions d’euros. Mais, cadeaux au patronat et austérité obligent, il veut rogner au maximum sur les dépenses pour les enfants.

C’est clairement l’objectif de ce décret, furtif mais antisocial, pris sous la présidence de François Hollande, celui qui prétend faire de la jeunesse sa priorité…

Avant même la rentrée, avec les (bons) syndicats, commune par commune, toute la communauté scolaire peut et doit agir pour que les élus locaux n’abaissent pas l’encadrement des enfants mais luttent avec elle pour que le gouvernement assume les conséquences de sa « réforme » des rythmes scolaires.