Articles taggés valls

Palestine : Tout entreprendre pour faire cesser l’agression criminelle de l’Etat et de l’armée israéliens

Vivelepcf, 9 juillet 2014

Où va s’arrêter, cette fois, l’escalade de la terreur exercée par Israël sur les territoires palestiniens ?

L’aviation israélienne aurait procédé, selon ses propres déclarations, à 220 raids sur la Bande de Gaza en une seule journée. Depuis un mois, l’armée israélienne multiplie les violences, humilie et réprime les populations et les autorités palestiniennes, organise le blocus des villes de Cisjordanie…  Des maisons sont systématiquement vidées de leurs habitants et démolies. Maintenant, la violence de la « punition collective » infligée au peuple palestinien est débridée. Des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants sont déjà morts.

Aucun crime ne saurait en excuser ou en compenser un autre. La famille d’un des trois jeunes Israéliens, enlevés et retrouvés assassinés le 30 juin, a eu la grandeur de dénoncer le lynchage d’un jeune Palestinien le 3 juillet par des extrémistes juifs. Nul ne peut se satisfaire des lancées de roquettes depuis Gaza en direction des villes Israël, autant marque d’impuissance militaire que symbole politique de résistance.

Mais la réalité du déchaînement de violence israélienne est là, insupportable, d’autant plus insupportable qu’elle répond à une stratégie politique constante.

Le drame de la mort des 3 jeunes colons  juifs n’est qu’un prétexte. Les autorités israéliennes ne conçoivent l’existence et l’avenir de l’Etat d’Israël que basés sur la domination, l’expansionnisme colonial, l’oppression de l’autre, la négation de ses droits individuels et collectifs, même élémentaires, sans parler du droit international, systématiquement bafoué. Les moyens de cette politique sont depuis le départ la haine et le racisme, la violence, le maintien dans le sous-développement économique et bien sûr la guerre.

Cette nouvelle vague de terreur suit l’annonce de la réunification des autorités palestiniennes de Ramallah et Gaza, une étape importante pour l’obtention d’une reconnaissance internationale d’un Etat palestinien. L’Etat d’Israël s’efforce de diviser les tendances palestiniennes pour éloigner encore cette perspective.

A nouveau les autorités françaises font preuve d’une discrétion et d’une compréhension pour les crimes israéliens inconcevables. Le soutien inconditionnel au régime israélien, exprimé ces derniers mois, par Manuel Valls et, en Israël même, par François Hollande avait choqué les pacifistes et les défenseurs du droit des peuples dont, communistes, nous sommes.

Aujourd’hui, nous demandons à Hollande, Valls et Fabius, au nom du peuple français, de condamner sans ambiguïté la nouvelle guerre israélienne, d’exiger l’arrêt immédiat des opérations militaires.

Plus que jamais, nous demandons aux autorités françaises d’agir, concrètement, par les voies politiques et économiques, par des sanctions graduées, pour le démantèlement des colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-est, pour la destruction du mur d’enfermement du peuple palestinien, pour la levée de tous les blocus économiques, pour la libération des prisonniers politiques palestiniens. Sans cela, les vœux de création d’un Etat palestinien ne sont qu’hypocrisie.

Il y a urgence pour le peuple palestinien, mais aussi pour le peuple israélien et pour la sécurité collective internationale !

Nous relaierons toutes les initiatives dans ce sens.

Après la lutte des cheminots, des débats animent la CGT : c’est très bien ! Le PCF est également concerné.

Vivelepcf, 6 juillet 2014
La grève des cheminots contre la « réforme ferroviaire » a été suspendue le 25 juin.
« Suspendu » : souvent, le mot est utilisé comme un euphémisme pour atténuer un revers. Dans ce cas, pas du tout ! La lutte a éclairé les vrais enjeux dans le pays. Elle a montré aux cheminots leur propre force. Elle a ravivé d’autres luttes. La bataille du rail, contre l’application de la « réforme », contre le processus de mise en concurrence, contre la suppression des dispositions du statut social des cheminots, ne fait que commencer.
La période est maintenant, notamment pour les syndiqués CGT, de la SNCF comme plus largement, d’une autre façon pour les militants du PCF, à faire l’examen nécessaire du déroulement et de la conduite du mouvement.
La ligne des différents échelons de la CGT est mise en débat. C’est une très bonne chose. Des décisions sont à prendre dès à présent, dans cette situation nouvelle.
Les 7 et 8 juillet, le pouvoir convoque les organisations syndicales à sa « 3ème conférence sociale » avec les organisations patronales. De nombreuses organisations de la CGT appellent leur direction confédérale à ne pas y participer contrairement aux années précédentes.
Nous reproduisons trois motions dans ce sens ci-dessous. (UL Paris 15UD ParisSyndicat des Cheminots de Versailles)
Le fond de cette décision ne porte pas sur l’annonce par Valls d’un nouveau report du projet prétendument destiné à « prendre en compte » la pénibilité des carrières. Il ne se trouve que quelques petits patrons butés de la CGPME pour ne pas avoir compris qu’il s’agit d’un dispositif conçu politiquement et socialement dans l’intérêt du patronat (voir notre dernière analyse en lien). A se demander si ce n’est pas une diversion.
Non, la « conférence sociale » vise avant tout à faire avaliser le « pacte de responsabilité », à donner l’illusion que les 41 milliards d’euros de cadeaux au capital et les 5 autres milliards prélevés sur la sécurité sociale résulteraient d’un accord social.
La direction de la CGT s’est impliquée fortement, d’une façon inédite, dans la campagne pour François Hollande avant 2012. Les immenses mobilisations, par exemple de 2010 pour les retraites, ont été renvoyées implicitement à la perspective d’alternance politique. La désillusion est à la hauteur des illusions semées.
Des militants et responsables CGT s’interrogent sur le retard à corriger cette ligne et ses raisons, malgré l’évidence. La participation aux conférences sociales des deux dernières années l’a manifesté.
Cette année, la décision d’organiser une journée nationale de manifestation le 26 juin pour peser sur la 3ème conférence s’est traduite par un échec total, d’autant plus frustrant qu’à quelques jours près, la jonction aurait pu être faite avec la lutte des cheminots.
Il est frappant que la réunion du Comité confédéral national des 14 et 15 mai n’ait pratiquement pas abordé la riposte à la « réforme ferroviaire », à quelques jours de la manifestation nationale cheminote du 22 mai.
La lutte des cheminots a mis en évidence une forme de résignation dans les positions des dirigeants confédéraux, résignation notamment à l’Union européenne, allant de pair avec un manque de confiance dans les luttes.
Patronat, PS et UMP n’ont pas manqué de rappeler tout le long de la discussion le rapport de Thierry Lepaon, rendu au Comité économique et social en 2012, avant son accession au secrétariat général. Il y faisait des propositions précises pour l’aménagement de l’ouverture des trains régionaux à la concurrence, dès 2015. Pourquoi ne pas avoir renié ce rapport, du moins l’avoir remis à sa place ?
Pendant la grève, Lepaon a donné l’impression de sous-estimer la force du mouvement, de chercher à le contenir. Sa lettre proposant une conciliation à Hollande trois jours après le début de la grève, avant la discussion parlementaire n’a pas été comprise par les grévistes et les syndiqués. Les « avancées » parlementaires qu’il a cru bon de reconnaître dans les médias ont été qualifiées « d’enfumage », de dispositions « de surface » par la fédération CGT des cheminots.
Ces prises de position de la direction confédérale n’ont pas aidé le mouvement. Elles ont semé un certain désarroi.  
Du débat de fond qui s’ouvre maintenant dans la CGT ressort déjà un autre enseignement issu de la lutte cheminote. La lutte a été largement plus rassembleuse à l’appel de deux syndicats sur des bases claires, qu’elle ne l’avait été avec des syndicats tièdes précédemment, démasqués dans leur attitude de collaboration depuis.
Les similitudes entre la situation de la CGT et celle du PCF, à la lumière de la lutte cheminote, sont flagrantes.
Le décalage est le même entre les directions et l’état d’esprit des cheminots et militants en lutte.
Le porte-parole du Front de gauche à l’Assemblée, André Chassaigne, a démarré sur des positions de repli, s’abstenant en commission sur la contre-réforme, puis après en séance publique sur son article 1 actant la dissolution de la SNCF. Comme Thierry Lepaon, il a lourdement mis en avant le 19 juin les pseudo-avancées déjà concédées par le ministre à l’UNSA et à la CFDT.
In extremis, le vote négatif des députés communistes, obtenu sous la pression, a tenté de corriger le tir, fermant également, au passage, la perspective de « rassemblement » avec les alter-ego politiques de l’UNSA et de la CFDT, les PS aubryistes « frondeurs ».
Dans les régions, les vice-présidents PCF, affectés aux transports dans les exécutifs de « gauche », « gèrent » (au moins mal ?) et anticipent la marchandisation. La nouvelle convention signée entre la région Centre et la SNCF autorise les TER sans contrôleurs.
Les directions du PCF n’ont pas préparé et organisé une riposte nationale à la « réforme ferroviaire ». Il a fallu attendre la réunion du Conseil national des 14 et 15 juin pour voir une déclaration nationale en phase avec le mouvement. L’opposition à la « réforme » a été quasiment absente de la campagne du Front de gauche aux européennes, malgré le lien direct entre l’UE et les politiques de casse des services publics. Dans un tract 4 pages invitant à une réunion sur les transports, Patrick Le Hyaric – est-ce un oubli ou un acte manqué ? – parvient à ignorer complètement la réforme en France pour ne parler que du Parlement européen. Le 27 mai, au lendemain des européennes, 5 jours après la manifestation géante des cheminots à Paris, la seule interpellation à engager la bataille contre la « réforme » au Conseil départemental du PCF Paris n’obtient pas une seule réponse !
Les similitudes entre la CGT et le PCF ne sont sans doute pas fortuites. Les communistes ont besoin de débats aussi sains et nécessaires que celui qui se rouvre à la CGT et que nous suivons avec toute notre attention. 

LE PRINTEMPS DES LUTTES… Il ne se décrète pas. Il se construit ! C’est une nécessité pour nous défendre !

Tract mai 2014

Une force considérable existe dans notre pays pour dire NON. La question, c’est de savoir comment.

Nous étions des millions à manifester pour défendre la retraite à 60 ans contre Sarkozy, avec le soutien de 80% de l’opinion. L’élection de Hollande, les illusions semées sur le « changement » avec lui, ont amené l’aggravation de la politique de casse sociale et économique.

Salariés, retraités, jeunes, paysans, notre force de résistance existe toujours pour gagner une rupture avec cette politique commanditée par le patronat et les capitalistes, organisée par l’Union européenne et les gouvernements nationaux.

Les dernières élections municipales ont montré l’absence d’alternative politique institutionnelle aujourd’hui. La sanction du gouvernement de « gauche » s’est exprimée par l’abstention. La droite a été gagnante par défaut. Elle a du mal à cacher son soutien à la politique du pouvoir en place. Le système a réussi à mettre l’extrême droite en avant pour mieux détourner des luttes sociales, la colère des travailleurs, et le rejet de classe, ouvrier, de l’Union européenne.

Dans cette situation, Hollande et le Medef peuvent précipiter leur politique avec Valls. Une course de vitesse est engagée contre le mouvement social. Les coups sont très durs pour nos salaires, le pouvoir d’achat, nos services publics. Valls a précisé le contenu du « pacte de responsabilité ».

Soyons simples : 50 milliards d’euros pris aux travailleurs pour les donner aux capitalistes, sous forme de « crédit d’impôt compétitivité » ou de déduction de charges et d’impôts. 10 milliards sont prélevés sur la santé et l’hôpital public pour livrer au profit privé des pans entiers de l’offre de soins, pour vider les poches des patients qui pourront encore payer. 11 milliards sont enlevés aux collectivités locales, juste après les municipales : Le gouvernement veut accélérer le démantèlement de la démocratie locale, constituer de « grandes régions européennes », soumises aux intérêts financiers. Le reste est pris sur les dépenses publiques et sociales de l’Etat, sur les allocations familiales, sur les retraités.

Avec la « réforme ferroviaire », cachée aux Français, le pouvoir programme la déstructuration d’un service public essentiel (voir ci-contre). Le vote au Parlement doit avoir lieu… en août ! La Poste, l’école, EDF : tous les services publics sont dans le collimateur.

(Lire la suite…)

Suppression des départements, de la région Franche-Comté: déclaration du PCF Haute-Saône

Communiqué du comité départemental Haute Saône du Parti communiste français

PCF 70, avril 2014  

Les présidents socialistes de régions,  Marie-Guite Duffay et François Patriat, prêts au mariage Bourgogne-Franche-Comté. Mais les citoyens ?

Manuel Valls a décidé dès sa nomination de diviser par deux le nombre des régions et de supprimer tous les conseils généraux d’ici quelques années, les départements, autrement dit de mettre fin au processus de décentralisation. La création des métropoles accélère déjà la suppression des départements.

Il s’agit d’abord d’un alignement servile du gouvernement sur les injonctions de l’Union européenne de réduction du coût des collectivités locales. De fausses économies qui pénaliseront la population.

Avec cette concentration des pouvoirs locaux entre quelques mains et l’objectif d’appliquer au plus vite les réductions de 10 milliards de dépenses des collectivités locales décidées avec le pacte de responsabilité.

Ce qui va aboutir à une régression inédite des conditions d’accès de nos concitoyens aux services publics locaux, et par conséquent de leurs conditions de vie et leur pouvoir d’achat.

Ce projet est l’expression du capitalisme prédateur, refoulant la démocratie, d’une Europe des régions, sur fond d’affaiblissement des États, pour le plus grand bénéfice des grandes puissances économiques, qui pourront faire jouer la concurrence entre les régions pour baisser les impôts et les salaires.

Le gouvernement ouvre la porte à un État fédéral, c’est-à-dire une transformation radicale de

notre République, indivisible, qui assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens.

La méthode utilisée est d’un autoritarisme total, puisque aucune concertation n’a été engagée avec les élus concernés, pas même lorsqu’ils sont socialistes. Et encore moins avec les populations concernées.

La ministre Marylise Lebranchu annonce vouloir « redessiner toutes les régions de France », faisant fi de l’histoire, de la culture commune et des pratiques politiques qui font que les citoyens s’identifient à leur région. On est en plein délire technocratique !

Au moment où l’abstention atteint des niveaux record, la réorganisation proposée va éloigner davantage les lieux de décisions des citoyens et concentrer tous les pouvoirs en quelques mains.

Destituant les populations de leur pouvoir démocratique.

Ces projets sont graves, très graves. C’est pourquoi nous entendons les combattre avec une énergie sans faille.

Marie-Guite Dufay et François Patriat estiment qu’un référendum comme en Alsace serait « contreproductif ». On ne peut exprimer plus clairement la peur du verdict des urnes et l’arrogance des pouvoirs en place lorsqu’ils se sentent le droit de passer en force contre la volonté populaire.

Mais ils n’ont pas gagné la partie :

-Nous allons lancer une pétition auprès des Haut-Saônois et des Francs-Comtois demandant au conseil régional de surseoir aux décisions de fusion avant les élections régionales de 2015, afin que le débat ait lieu dans des conditions démocratiques, c’est-à-dire pendant la campagne électorale.

-le Parti Communiste va lancer une campagne dans l’ensemble du pays pour exiger et obtenir un référendum national sur la réforme territoriale, si le projet est maintenu.

Nous sommes pour garder nos régions mais aussi nos départements en l’état, fruit d’une bataille démocratique contre les capitalistes et de permettre à l’ensemble de la population à l’échelon le plus local de s’exprimer.

Nous ne laisserons pas passer cela !

Au nom du comité départemental.

Le secrétaire départemental.

Cyril MORLOT