Paris, le 5 Juillet 2014

Chers camarades,

Le Bureau de l’Union locale CGT du 15ème arrondissement de Paris, sur la base du point de vue exprimé par sa dernière Commission exécutive, rejoint les expressions de nombreuses organisations de la CGT : la place de la CGT n’est pas à la “conférence sociale” des 7 et 8 juillet prochains convoquée par le gouvernement.

Le seul objectif de ces conférences est d’obtenir la caution des organisations syndicales à la mise en œuvre des politiques au service du Capital.

Qu’il s’agisse de la « réforme ferroviaire », du «  pacte de responsabilité » ou de la « réforme territoriale », la CGT ne peut pas s’associer à cette mascarade, même de façon critique et au nom du « dialogue social ». Elle accréditerait dangereusement l’idée du patronage d’un gouvernement « neutre », jouant un rôle « d’arbitre au-dessus des classes » alors qu’il est le principal serviteur de la politique du capital.

Le ministre du travail, François Rebsamen, déclare vouloir « faire le point sur le pacte de responsabilité et de solidarité ». Cette conférence constitue une nouvelle manœuvre visant à faire avaliser le pacte de « responsabilité » : une saignée de 50 milliards d’euros en 3 ans dans les dépenses publiques et sociales.

Qui peut croire que l’on puisse négocier des garanties – un moindre mal – pour les salariés, les fonctionnaires, les chômeurs et les retraités dans ce cadre ?

Le mouvement exemplaire des cheminots, tant par sa détermination que par la justesse de son contenu, a mis en difficulté le gouvernement et le patronat comme jamais depuis l’élection de François Hollande. Pour l’Union Locale du 15ème, il a ouvert la voie à une véritable contre-offensive des salariés, dans tout le pays, pour mettre en échec ce plan de casse généralisé de nos acquis et imposer la satisfaction de nos revendications. Nous gardons le souvenir des mobilisations immenses, inachevées, de 2010 contre la casse des retraites.

Le gouvernement a cherché lourdement à rallier la CGT à un accompagnement de sa « réforme ferroviaire ». Il a été mis en échec par le mouvement et s’est retrouvé avec ses partenaires syndicaux habituels.

Aujourd’hui, les salariés attendent de la principale organisation de lutte du pays une voie claire et des perspectives de lutte concrète.

La place des dirigeants syndicaux CGT n’est pas à la table du MEDEF sous les auspices de Hollande et de Valls. Elle est sur le terrain de l’exploitation, dans les luttes, avec les syndiqués. Des possibilités nouvelles existent d’impulser, en actes, la convergence des luttes. Chaque militant syndical de classe l’appelle de ses vœux pour préparer, dès maintenant, une rentrée de résistance et de contre-offensive.

Les instances confédérales ont un rôle décisif à jouer dans cet objectif.

Fraternellement,

Le Bureau de l’UL du XVème arrondissement de Paris