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TRACT: Sur les pas de Juppé 1995 et Villepin 2006, Macron : « droit dans ses bottes », contre le peuple ! – Retrait pur et simple du projet de « retraite par points » !

Repris de PCF Paris 15e, 11 décembre 2019 

Le mépris du peuple rend sourd. Macron n’entend rien de la protestation populaire contre sa politique antisociale en faveur de la finance et des super-riches. Il ignore le bruit qui monte des manifestations massives, des grèves déterminées, de l’opposition majoritaire à son nouveau projet de casse de notre système de retraite solidaire, avec la « retraite par points ».

Appliqué et laborieux, le 11 décembre 2019, le premier ministre Philippe n’a fait que confirmer toutes les craintes. Loin de se contenter de chercher à « sauver la face », Macron fait le choix du passage en force sur les retraites pour faire passer tout son programme de contre-réformes et de destruction des services publics et des acquis sociaux et démocratiques, coordonné avec l’UE du capital. Malgré la période de l’année, le durcissement probable de l’affrontement, la mobilisation populaire, la convergence des luttes, doivent encore s’amplifier pour le faire plier.

Depuis des mois, le pouvoir est évasif et refuse de mettre en débat le vrai contenu de son projet. Acculé à se dévoiler, Edouard Philippe ne parvient pas à masquer que:

  • Au nom de « l’équité », le régime macronien entend utiliser les différences historiques entre les régimes de retraite pour abaisser les droits de tous.
  • Au nom de « l’universalité », le régime macronien veut se donner, avec le système « par points », le moyen d’abaisser mécaniquement, d’un coup, toutes les retraites, par exemple à la faveur d’une « crise financière ». La valeur du « point », déconnecté de la carrière des retraités et des cotisations sociales, sera la variable d’ajustement : évidemment à la baisse.
  • Au nom de la « responsabilité », Edouard Philippe confirme la perspective de passage de 62 à 64 ans de l’âge de départ à plein droit (d’ici 2027), aggravant encore les dispositifs SarkozyFillon (2010) et Hollande-Touraine (2017).

Sous-traiter la « gouvernance » des retraites, la fixation de la « valeur du point » aux « partenaires sociaux », avec le patronat en position dominante et le gouvernement en arbitre, n’a rien de rassurant. On le voit aujourd’hui dans les coupes sombres des allocations chômage.

Le premier ministre n’a pas davantage rassuré sur les situations particulières.

Pour diviser les générations, il prétend épargner les salariés nés avant 1975 (au lien de 1963 dans le projet Delevoye). Si la retraite par points est vraiment un don du ciel, pourquoi en priver les plus âgés ?

E. Philippe promet un minimum de pension à 85% du SMIC net. C’est une misère et, encore, ces 1000 euros par mois, ce sera seulement pour ceux qui auront cotisé au moins 43 ans au niveau du SMIC, arrivé à 62 ans puis 64 ans. Autant dire quasiment personne! Pour les autres, ce sera la pauvreté, le minimum vieillesse payé par la collectivité.

Pour les femmes, les familles, les réversions, le discours du premier ministre prépare, globalement, de nouvelles dégradations. Un petit mieux, peut-être, pour les parents d’un enfant unique, mais beaucoup moins pour les familles nombreuses et les veufs et veuves dont le conjoint avait à peu près le même salaire. Et combien de diables encore dans les détails ?

Pour les régimes dits « spéciaux », notamment SNCF et RATP, le premier ministre renvoie à des négociations dans les branches et les entreprises. C’est un chantage inacceptable. Le gouvernement et le patronat veulent diviser le monde du travail, isoler et stigmatiser les agents des services publics. Ils veulent les pousser à accepter la casse de leur service public, la destruction des monopoles publics, en contrepartie de la sauvegarde de quelques miettes de leurs acquis sociaux.

A EDF et GDF, on a vu où cela menait : à des dizaines de milliers de suppressions d’emplois, au bradage au privé de GDF (qui a été dissoute !), au démantèlement de la distribution, maintenant au scandaleux projet « Hercule » de scission d’EDF et de privatisation de la moitié de l’entreprise nationale. Signez la pétition : https://edf-stop-scission-privatisation.fr/ !

Aux agents hospitaliers, en cherchant à diviser les catégories (infirmières/aide-soignantes), E. Philippe promet de petits arrangements, dérisoires par rapport à la colère qui s’exprime dans les services et hôpitaux publics devant le détournement des financements de l’assurance maladie vers le privé. Quelques primes qui seront avalées par l’abaissement des retraites ? Ce n’est pas du tout pour cela que l’hôpital se mobilise le 17 décembre dans une journée nationale de grève et de manifestation.

Aux enseignants, dans la foulée d’Edouard Philippe, le ministre Blanquer propose un chantage indécent et méprisant. Pour limiter les pertes de 300 à 600 euros par mois sur leurs retraites et obtenir quelques primes et augmentations, les enseignants et personnels devraient accepter la dégradation des conditions de travail, la dénaturation de leur profession, l’abandon de la priorité à la transmission des connaissances, la transformation en « garde-chiourne » du système.

Il est clair que Macron joue la provocation, tente de passer en force, en profitant du calendrier avant Noël. Peut-être va-t-il se trouver des comparses pour tenter de dévier le conflit vers la violence. Mais il a le pays contre lui ! Sur des projets de moindre ampleur, les mêmes prétentions autoritaristes de Juppé en 1995 ou de Villepin en 2006 se sont platement écrasées. En 2019, les politiciens de la droite et de la « gauche » traditionnelles, ceux qui ont saboté, à tour de rôle, depuis 30 ans, le financement et les prestations de la sécurité sociale, n’osent même pas soutenir Macron (Ils pensent sans doute aux municipales). Même le patronat se fait discret.

De nouvelles catégories rentrent dans la lutte : routiers, pompiers, gardiens de prison, même policiers. Dans les villes petites et moyennes, les manifestations sont considérables en rapport à la population. Elles traduisent le rejet de la casse sociale et économique, de la désertification des territoires en services publics. La question du pouvoir d’achat, c’est celle des salaires d’abord, des retraites, celle du refus de l’explosion des tarifs des biens de base, gonflés par les délocalisations, par les privatisations, par les profits, la finance et la spéculation.

La colère générale, transformée en lutte conséquente, peut et doit aboutir à mettre en échec la politique de Macron, serviteur de l’argent-roi et de l’UE du capital.

La bataille contre la « retraite par points » est un point de convergence naturel pour l’immense majorité des travailleurs.

La section du PCF Paris 15ème vous appelle à participer à toutes les mobilisations, notamment à la manifestation du mardi 17 décembre 2019, en lien avec l’action des agents hospitaliers. Nous appelons à soutenir les enseignants, les agents de la SNCF et de la RATP, ceux des finances publiques etc. en lutte. Nous vous invitons à prendre contact avec nous et avec les syndicats pour prendre connaissance des lieux de mobilisation, des actions militantes, à proximité, dans les quartiers et les entreprises de notre arrondissement et les rejoindre

Macron joue à « ça passe ou ça casse ». Ripostons ! Il ne s’agit pas seulement du grave sujet des retraites, mais de tout son plan de liquidation des acquis sociaux, économiques et démocratiques de notre pays !

TOUS ENSEMBLE JUSQU’A L’ABANDON DU PROJET DE RETRAITE PAR POINTS, POUR FAIRE RECULER TOUTE LA POLITIQUE DE MACRON !

Nos propositions immédiates :

COMMUNISTES, NOUS SOUTENONS ET PORTONS CES REVENDICATIONS: Le RETRAIT DE TOUT PROJET DE RETRAITE PAR POINTS. Nous nous battons pour la retraite à 60 ans, complète avec 37,5 annuités. Ces paramètres correspondent à la réalité des carrières et posent le lien essentiel, solidaire, entre travailleurs actifs et retraités. Le financement doit se faire par la fin des exonérations et autres cadeaux au patronat (CICE) qui pèsent plus de 60 milliards d’euros par an. / Un plan d’urgence pour l’hôpital public avec suspension de toutes les fermetures de services et d’hôpitaux, avec 4 milliards d’euros immédiatement en 2020 pour la revalorisation des professions, l’embauche, l’investissement./ La défense et la reconquête des monopole publiques SNCF-RATP-EDF/ Le retrait du plan Darmanin de saccage des services des Finances Publiques/ Le retrait des projets Riester contre Radio-France et France-TV/ L’abandon des réformes inégalitaires du baccalauréat et du lycée/ Des moyens pour les écoles/  le maintien des APL et de toutes les aides sociales spécifiques que le projet de « revenu universel » veut écraser: L’annulation de la réforme-étatisation de l’assurance chômage/ La sortie de la France de l’OTAN et la basse des dépenses militaires etc.  FACE AU « EN MÊME TEMPS: LE TOUS ENSEMBLE! »

Privé, public, hôpitaux, éducation, impôts, transports…

Ensemble, faisons sauter le coup tordu de la « retraite par points » et faisons reculer toute la politique antisociale de Macron !

DES LUTTES DE PLUS EN PLUS CONSEQUENTES

Depuis quelques mois, la riposte des travailleurs à la politique de Macron s’élève en détermination et en organisation dans de nombreux secteurs. La colère devant les atteintes au pouvoir d’achat des salaires et des retraites, notamment via les hausses de l’énergie, n’a pas faibli. A l’hôpital public, dans l’éducation, aux impôts, dans l’industrie (Alstom/Michelin…), l’agriculture, la grande distribution, les transports etc. le mouvement social vise directement, par la grève, le patronat, le capital et la politique au service des profits et des plus riches.

La politique Macron, sa méthode « en même temps », sont à la peine. Sa feuille de route de casse structurelle des acquis sociaux et démocratiques (sécurité sociale, services publics, droit du travail, assurance chômage, ), en coordination avec l’UE, est de plus en plus contestée. Pour l’instant encore, à la crise des urgences et de l’hôpital public, Buzyn se permet de répondre par une remise en cause du statut et des cadeaux au privé. A la révolte de l’école et du lycée, à la casse du bac, Blanquer répond répression à moyens constants. Des provocations !

LA NOUVELLE CONTRE-REFORME DES RETRAITES, « PAR POINTS », EST LE POINT DE CONVERGENCE NATUREL pour faire reculer toute la politique du pouvoir. Le gouvernement le sait. Il patauge. Il a reporté de 6 mois en 6 mois sa réforme. Il refuse de dévoiler son projet de loi. Il laisse ses ministres se contredire pour ménager les ambiguïtés. Il tente de dresser les catégories, selon les âges, les secteurs, les unes contre les autres, dans une perspective de la négociation corporatiste de « compensations », de moindres reculs. La « com’ » de Macron est lamentable. Un coup, il brandit une exigence « d’équité », le lendemain, une exigence « de comblement du déficit ».

Il faut faire sauter dans l’œuf le projet de retraite par points. Peu importent les « aménagements », l’essentiel est inacceptable pour tous les travailleurs. Notons qu’aucune organisation, ou presque (un syndicat qui négocie le poids des chaînes…), même pas la droite parlementaire, ne soutient la « retraite par points », tellement ses objectifs néfastes sont évidents.

La retraite par points, c’est l’intégration de toutes les mauvaises périodes de la vie professionnelle (chômage, temps partiel, précarité) pour abaisser la pension de départ, au lieu, dans le privé, des 25 meilleures années de cotisation. D’autres dispositions néfastes seront dévoilées plus tard (contre les reversions, la prise en compte de la maternité, les pensions des cadres…). Le but est bien de développer la « capitalisation »: rogner son salaire net pour jouer sa retraite sur les marchés financiers!

La retraite par points, intégrant régime général et complémentaires, fonctionnaires et régimes « spéciaux », c’est couper la référence aux salaires, aux annuités de, rompre la solidarité avec les actifs. Le but évident du pouvoir est de se donner les moyens de baisser, d’un coup, toutes les retraites : en cas de crise à la « grecque », avec les points, il n’y aurait plus qu’à appuyer sur un bouton pour léser de 10% ou de 20% tous les retraités, au nom d’une crise financière…

La retraite par points, c’est aussi un coin enfoncé dans le statut de la fonction publique, référence sociale pour l’ensemble du monde du travail. Les fonctionnaires, les enseignants notamment, ont bien raison de ne rien croire des boniments des ministres Blanquer, Buzyn, Darmanin et Dussopt.

Macron va-t-il s’enferrer comme de Villepin sur le CPE en 2006 ? Ses plus hauts conseillers le redoutent tant Macron ne comprend rien de la langue du peuple. Pour l’instant, le président des riches joue à fond sur la division et la diversion.

Le gouvernement, mauvais joueur, refuse d’abattre ses cartes sur les retraites. Le flou entretient le soupçon. Macron escompte que le mouvement, lancé le 5 décembre, en particulier par les cheminots SNCF et les agents de la RATP passe pour « corporatiste ». Il veut isoler, régler à part et en amont, le cas des « locomotives » des luttes sociales. Ce calcul peut et doit être mis en échec.

SOUTIEN TOTAL AUX AGENTS DE LA SNCF ET DE LA RATP DANS LEUR DOUBLE-BATAILLE !

A partir du 5 décembre, les agents de la SNCF et de la RATP ripostent à plusieurs attaques « en même temps » : la retraite par points mais aussi le dernier volet de la « réforme ferroviaire », l’application de la loi « Mobilités », qui livrent à la concurrence les réseaux SNCF et RATP. Les PDG exercent un chantage à l’aménagement « social » de la liquidation des monopoles publics historiques. Dans leurs luttes pour le service public, les agents de la SNCF et de la RATP refusent les arrangements partiels et illusoires qui les isoleraient de l’opinion, des usagers, des autres travailleurs dans la défense du service public et détruiraient encore leurs conditions d’exercice du service public.

Soutenons les locomotives de la lutte sociale ! NI RETRAITE PAR POINTS, NI ACCEPTATION DE LA FIN DES MONOPOLES PUBLICS !

L’accident dans les Ardennes, le 16 octobre, aurait pu être tragique, à cause de la suppression du poste de contrôleur et sans l’action héroïque du conducteur de train. Il a marqué la gravité, en termes de service, de sécurité, de la privatisation en marche. Les cheminots ont réagi spontanément avec la CGT. La force de l’immense mobilisation contre la « réforme ferroviaire » de 2018 n’est pas éteinte. Le gouvernement a su jouer du calendrier de grève mais n’a pas gagné sur le fond. Depuis, 18 mois de dégâts sont passés qui renforcent la solidarité des usagers (de certains élus ?). Pour la RATP, la dégradation de la sécurité des bus éclate au grand jour. Dès 2023, la région et la ville de Paris laisseraient le « marché » au privé ? Dans RATP, P, signifie « parisien » et R, « régie », nationalisée en 1948 ! Rappelons-le!

Peureusement, Macron met en sourdine l’une de ses plus graves mesures: la scission-privatisation d’EDF. Le projet, bouclé, devait passer avant la fin 2019. Il est reporté d’au moins 6 mois. Il s’agit évidemment d’éviter la même protestation que contre la hausse des carburants, alors que des augmentations de l’électricité pourraient aller jusqu’à +50% ou 70%. Il s’agit, par rapport à la RATP et la SNCF, de ne pas laisser voir comment des concessions partielles, un moment, n’évitent pas le pire à terme pour les droits sociaux et le service public. PETITION EN LIGNE: https://edf-stop-scission-privatisation.fr/

LES DIVERSIONS (RATEES) DE MACRON

Les médias aux ordres s’efforcent de diluer les enjeux des batailles sociales. Au nom des évolutions du climat, il faudrait accepter tous les prélèvements et toutes les taxes au profit du « capitalisme vert ». Cela ne prend pas beaucoup. Depuis septembre, Macron, Buzyn, Blanquer, maintenant le Monsieur retraites Delevoye renvoient l’opinion vers la question de l’immigration, que ce soit sur l’école, les retraites. La méthode politicienne est éculée. Pour nous, il n’y a pas à mesurer l’apport « économique » des immigrés que l’impérialisme et les trafiquants de main-d’œuvre déplacent ! Travailleurs français, issus de l’immigration ou immigrés en France, avec nos différences, nous sommes tous du même côté de la barricade !

Le système Macron veut enfermer l’alternative entre LREM et le RN. A droite, comme dans d’autres pays, des ponts sont lancés entre partis institutionnels et partis issus de l’extrême-droite. A gauche, la social-démocratie de collaboration tente de se reformer, sous le signe de la soumission à l’UE du capital. Dans la bataille qui commence pour les retraites, communistes, nous rejetons tout dérivatif politicien vers une nouvelle « union de la gauche » avec ceux qui ont systématiquement détruit, sous Rocard, sous Jospin, sous Hollande, le financement solidaire de notre système de retraite par répartition.

L’ALTERNATIVE POLITIQUE : CE N’EST (PAS ENCORE) LA REVOLUTION, CE N’EST PAS (JAMAIS) LA RECONSTITUTION D’UNE ILLUSION ELECTORALE SOCIAL-DEMOCRATE ET UNE UNION DE LA GAUCHE DE COLLABORATION. L’ALTERNATIVE POLITIQUE PART DE LA VICTOIRE DE LA LUTTE SUR LES REVENDICATIONS !

COMMUNISTES, NOUS SOUTENONS ET PORTONS CES REVENDICATIONS: Le RETRAIT DE TOUT PROJET DE RETRAITE PAR POINTS. Nous nous battons pour la retraite à 60 ans, complète avec 37,5 annuités. Ces paramètres correspondent à la réalité des carrières et posent le lien essentiel, solidaire, entre travailleurs actifs et retraités. Le financement doit se faire par la fin des exonérations et autres cadeaux au patronat (CICE) qui pèsent plus de 60 milliards d’euros par an. / Un plan d’urgence pour l’hôpital public avec suspension de toutes les fermetures de services et d’hôpitaux, avec 4 milliards d’euros immédiatement en 2020 pour la revalorisation des professions, l’embauche, l’investissement./ La défense et la reconquête des monopole publiques SNCF-RATP-EDF/ Le retrait du plan Darmanin de saccage des services des Finances Publiques/ Le retrait des projets Riester contre Radio-France et France-TV/ L’abandon des réformes inégalitaires du baccalauréat et du lycée/ Des moyens pour les écoles/  le maintien des APL et de toutes les aides sociales spécifiques que le projet de « revenu universel » veut écraser: L’annulation de la réforme-étatisation de l’assurance chômage/ La sortie de la France de l’OTAN et la baisse des dépenses militaires etc.  FACE AU « EN MÊME TEMPS »: LE « TOUS ENSEMBLE! »

EDUCATION: notre 4 pages « Crayons Rouges » de juin/juillet est sorti

LIEN VERS LE PDF

Page 1:

Alors que le « professeur » Blanquer s’englue dans les fake-news et les bugs, le rapport de force monte pour faire capoter ses contre-réformes

Page 2:

Ecole de la « confiance »? Défiance!

Scolarité obligatoire à 3 ans: danger pour l’école publique

Page 3:

Parcoursup: gros bug d’un système aussi injuste qu’opaque

Page 4:

70ème anniversaire de l’OTAN. Plus que jamais, l’argent pour l’école, pas pour la guerre!

 

 

Après les épisodes 2014/2016/2018 : Avertis (et même plus!), les cheminots sont deux fois plus forts pour continuer à rassembler contre la casse du service public et la privatisation !

Tract PCF Paris 15, diffusé notamment pour la manifestation nationale cheminote du 4 juin 2019

Une de nos affiches de 2018, collée à Toulouse, vue et reprise par un journaliste du Monde avant le 4 juin 2019

La contre-réforme ferroviaire de 2014, 2016 et 2018 a conduit strictement aux résultats attendus et combattus.

L’enfumage de la réunification de la SNCF en 3 EPIC (2014) a préparé la suite de la déstructuration et du démantèlement de toute l’entreprise nationale.

Les négociations sur le « décret socle » – le moins-disant social – et sur la convention collective s’éternisent, sur le mode du chantage et de la répression, le temps de faire passer la casse du statut et le cadre concurrentiel, coordonné entre l’UE et les gouvernements successifs.

Pépy et ses commanditaires, dont leurs relais politiques régionaux, se sont empressés, après juillet 2018, de régionaliser, de balkaniser les lignes, en accélérant les suppressions de guichets ou de postes de contrôleurs, les externalisations dans la maintenance.

La diversion sur la reprise de la dette de la SNCF par l’Etat (pour faire le lit de la privatisation et non du service public) est apparue comme telle au grand jour.

Mais, devant cette réalité, enrichies de ces expériences de lutte, les forces restent considérables dans le pays pour élargir la mobilisation pour le service public national SNCF.

Il s’en est fallu de très peu en 2016 pour faire jonction – convergence – entre les cheminots et les salariés en lutte contre la casse du droit de travail par El-Khomri, aggravée par Macron. Il s’en est fallu de rien pour qu’en 2018 la jonction se fasse avec les agents de la RATP et tous les transports publics confrontés, au même moment, aux mêmes règlements et directives européens.

La « Régie autonome des transports parisiens », suivant le projet de loi « Mobilités », devrait cesser d’organiser, en direct, dès 2024, avec cadre social dégradé dès 2021, les bus parisiens et franciliens : une aberration, au 70ème anniversaire de la nationalisation ! Le parallèle est exact aussi quant à la casse des statuts. La volonté des élus locaux de gaver les intérêts privés, avec sous sans la SNCF et la RATP, via leurs filiales privées, est identiquement nocive.

Les luttes locales se maintiennent à un haut niveau à la SNCF, dans les centres techniques, dans les gares comme chez les roulants (une vingtaine de mouvements relatés par la presse régionale chaque mois).

L’opposition à l’UE du capital, à la concurrence de tous contre tous, est plus forte que jamais. Les mots d’ordre, que l’idéologie dominante et les médias ont voulu occulter en 2018, la défense et la réaffirmation des monopoles publics nationaux acquis à la Libération, est plus d’actualité que jamais.

La suite de la feuille de route macroniste est connue.

Elle appelle de plus amples convergences de lutte, à partir de convergences d’intérêts. La prochaine étape de la casse des retraites, fin 2019/début 2020, veut détruire les derniers acquis des régimes SNCF/RATP/Fonction publique que le pouvoir s’est gardé d’attaquer en même temps que le reste en 2018.

Les régions, leurs dirigeants plus hypocrites les uns que les autres, notamment quand il s’agit de pleurer sur les «petites» lignes, font jouer la concurrence, avec Pépy, contre les agents, les usagers et leurs contribuables. La tarification devient encore plus inégale et incompréhensible.

Mais tous ces acteurs se retrouvent face à leurs contradictions, par exemple dans la filialisation du fret SNCF, par rapport à leur profession de foi « écologique ». Les effets des contre-réformes similaires en Belgique ou en Allemagne sont de plus en plus connus, sans parler du Royaume-Uni.

Le pouvoir de Macron aujourd’hui tente des duos exclusifs avec l’extrême-droite, avec certains « Gilets jaunes » pour brouiller les vraies possibilités de convergences et de rassemblement dans les luttes. La gauche EELV-PS et cie, qui a porté en France et en Europe, toutes les directives de mise en concurrence et de privatisation tente de relever une illusion d’ici 2022.

C’est ailleurs, dans les luttes avec les agents de l’éducation nationale, des services de santé, les ouvriers su sucre ou de l’automobile, avec les usagers des transports, dans l’unité pour les statuts et le service public, pour les retraites et la sécurité sociale, contre, plus que jamais, l’application des directives européennes de mise en concurrence…

…que les grandes luttes cheminotes historiques de 2014/16/18, que peuvent se prolonger pour la réaffirmation du MONOPOLE NATIONAL PUBLIC SNCF!

Dans une perspective nationale de résistance anticapitaliste!