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Si Mme Hidalgo continue à soutenir le plan Hirsch contre les agents et les patients: au moins qu’elle ait le courage politique de le dire publiquement!

La nomination de Hirsch par Hollande fin 2013 était destinée, outre à aggraver la politique d’austérité, à aider la réélection la gauche « plurielle » derrière Anne Hidalgo aux municipales à Paris. Elle a servi à désamorcer le mouvement de protestation contre la fermeture programmée de l’Hôtel-Dieu.

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Hôpital : « Travaillez plus pour que je supprime moins d’emplois ! » Non au marché de dupes de M. Hirsch! (ex-ministre de Sarkozy, placé par Hollande à la tête de l’AP-HP)!

Tract PCF Paris 15

Jeudi 21 mai 2015, les principaux syndicats de l’Assistance Publique – hôpitaux de Paris appellent les personnels à la grève contre la volonté du Directeur général Hirsch de supprimer jusqu’à 6 journées de repos compensatoire et d’alourdir encore la charge de travail journalière.

Patients, il est de notre intérêt, presque vital, de soutenir la lutte des hospitaliers.

Ce que les patrons comme M. Hirsch appellent « gains de productivité », nous savons ce que c’est. C’est des temps d’attente à rallonge pour obtenir une consultation. En revanche, c’est moins de temps pour nous écouter quand nous sommes hospitalisés. C’est le renvoi à domicile au plus vite au risque de complications etc.

La situation de pénurie est devenue critique. La direction en donne une nouvelle preuve en assignant une grande majorité des grévistes annoncés. Oui, les services fonctionnent au mieux à flux tendu !

Depuis l’application à l’hôpital des lois Aubry et des soi-disant « 35 heures » en 2002, la situation s’est dégradée. Certains chiffres sont parlants. Le nombre d’emplois d’agents hospitaliers a baissé de 3000, passant de 78.000 à 75.000. La « flexibilisation » du temps de travail, l’intensification de la charge de travail se sont traduites par une aggravation flagrante de la pénibilité dont témoignent les rapports des administrations officielles eux-mêmes : cas de « burn-out », explosions des maladies professionnelles entraînant même une baisse de l’espérance de vie à terme.

Aujourd’hui, Martin Hirsch veut revenir sur les maigres compensations accordées en 2002 avec la RTT mais aussi sur des acquis parfois vieux de dizaines d’années comme la Fête des mères. Les lois Aubry étaient trompeuses.

Le plan Hirsch, qui siégeait au gouvernement avec Roselyne Bachelot, sous les ordres de Sarkozy, relève d’un véritable jeu de dupes ! Il assène aux médias que si les agents n’acceptent pas de travailler plus longtemps et d’accroître encore leur productivité, il devra supprimer encore plus de postes. C’est absurde ! Ou plutôt, c’est du chantage, cynique et écœurant !

Hirsch est moins malhonnête quand il affirme que les « profits » de sa politique doivent revenir aux abaissements de cotisations sociales, grassement accordés par les gouvernements successifs aux patrons et aux actionnaires. Il serait encore plus honnête s’il reconnaissait que la politique de casse de l’hôpital de casse de l’hôpital public vise à gonfler les profits, à développer la médecine marchande, « libérale », gaspilleuse et injuste.

Hirsch a déjà bien sévi depuis son arrivée à l’AP-HP, embauché pour un contrat de mission de casse sociale.

L’Hôtel-Dieu ne rouvrira pas en tant que véritable hôpital. Le peu qui se sera maintenu le sera au prix de la liquidation du Val-de-Grâce.

Il a innové en étendant la privatisation au sein de l’AP-HP en détournant les moyens de la médecine publique, des services entiers, vers les soins aux dictateurs-Emirs du Golfe. Pas question pour ces gens-là de généraliser l’ambulatoire (ambulatoire : on vous renvoie chez vous le plus tôt possible et on fait payer les complications au profit de la médecine « libérale ») !

Il a couvert et développé la politique du « management par le flicage » de tous les personnels, comme la révélation du fichage illégal des médecins de l’HEGP l’a dévoilé.

Hisch est aussi le promoteur de la destruction programmée des prestigieux hôpitaux Bichat et Beaujon (voire d’une partie de Lariboisière) pour liquider 600 lits, le double de postes et nourrir une opération spéculative de surcroît. Ce projet « hôpital Nord », soutenu par la municipalité de « gauche » de Paris est un nouveau scandale, similaire à la destruction de Boucicaut/Broussais/Laënnec pour construire, à force de surcoûts, l’HEGP dans le 15ème.

A Paris et notamment dans le 15ème, cette municipalité de « gauche plurielle », à l’unisson de la politique antisociale du gouvernement supprime les centres de santé (Balard, Beaugrenelle), dernièrement le centre municipal Anselme Payen, pour mieux détourner l’argent public vers le privé, tout en engorgeant les urgences de l’HEGP. Une lutte est engagée localement pas plusieurs associations, la CGT, avec le soutien du PCF.

Au plan national, la récente loi Touraine donne aux Agences régionales de santé (ARS), instituées par la Loi Bachelot, de nouvelles prérogatives (« groupements hospitaliers de territoire ») pour détruire l’offre publique de santé au profit du privé.

La ministre Touraine ne peut plus contester que sa politique « d’austérité » implique, encore, 70.000 suppressions d’emplois dans les hôpitaux publics en France d’ici 2017.

Enduit des cosmétiques de l’hypocrisie de l’humanitaire et du « dialogue social», Martin Hirsch n’est que le mercenaire des pires intérêts financiers, passant de Sarkozy à Hollande, de Bachelot à Touraine. Avec lui, l’AP-HP est toujours au centre de la casse de l’hôpital public nationalement.

L’humanitaire, la santé, l’offre de soin la meilleure pour tous, défendons-la ensemble, agents hospitaliers, médecins, patients et citoyens ! Soutenons la grève du 21 mai et préparons ses suites !

Pour la santé, le plan Hirsch/Touraine ne doit pas passer !

Rassemblement, jeudi 21 mai à partir de 11h, devant le siège de l’AP-HP, avenue Victoria.

Soutien aux grévistes de Radio-France ! Le pouvoir démasqué dans son entreprise de sabotage du service public de l’information et de la culture.

PCF Paris 15 & JC Paris 15, 8 avril 2015

Depuis le 19 mars, les personnels de Radio-France sont en lutte contre les projets qui menacent leurs conditions de travail et un service public national de référence. Leur grève connaît un large mouvement de soutien parmi les auditeurs et dans le pays. Il est totalement justifié. Cette lutte fait éclater au grand jour la stratégie de démantèlement rampant du service public de l’audiovisuel poursuivie sous Hollande comme sous Sarkozy.

L’actuel PDG de Radio-France, Mathieu Gallet est l’illustration flagrante de cette continuité. Ancien collaborateur de la ministre UMP Albanel, il a été la cheville ouvrière de l’assèchement des ressources publicitaires de France Télévisions en 2009. Le gouvernement PS le récompense en 2014 en le désignant, en connivence avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), à la tête de Radio-France. Le CSA, dont – rappelons-le – les membres sont nommés par le pouvoir et qui n’a rien « d’indépendant ».

Gallet se voudrait droit dans ses bottes. Il est plutôt péteux. Depuis 2001, la rénovation de la tour, puis de l’ensemble de la Maison de la radio, a été le moyen de vider les comptes de Radio-France. Budgétisés à 175 millions d’euros, les travaux – à force de marchés livrés au privé, de malfaçons – atteindront 584 millions d’euros. Symbole de la politique de gabegie, le réaménagement du bureau du PDG – avec des bois précieux – aura coûté, avec l’approbation de Gallet, 105.000 euros au lieu de 34.000.

Ces chiffres dévoilés détruisent le prétexte avancé par le PDG et le gouvernement pour justifier leur plan antisocial. Le pseudo déficit – entièrement fabriqué l’Etat lui-même – de 21 millions d’euros paraît-il en 2015 ne représente que le 20ème du surcoût des travaux !

Il y a bien un plan d’affaiblissement du service public de Radio France. Il consiste à livrer des activités entières à des sous-traitants privés, ce qui finit toujours par coûter plus cher pour des prestations de moindre qualité. Il consiste à faire pénétrer un peu plus l’esprit commercial dans l’entreprise (par exemple avec le mercato des animateurs ou la recherche de sponsors). Il consiste à affaiblir la position des radios de Radio-France dans la concurrence avec le privé. La qualité des émissions publiques obligent les concurrents à une certaine tenue, même relative. Il s’agit enfin d’attaquer la diversité culturelle, le sérieux de l’information, l’éducation à l’esprit critique, aussi leur rayonnement international, qui sont au cœur des missions de Radio-France.

Comme d’habitude, un rapport de la Cour des comptes (présidée par l’ex-dirigeant du PS, Didier Migaud) est tombé juste avant l’annonce du plan antisocial. Mais il risque de se retourner contre ses instigateurs, vu l’intensification et l’écho croissant de la lutte. La Cour dévoile le pot-aux-roses . Elle incite notamment à liquider un orchestre sur deux, deux rédactions sur trois (fusion de celles de France Inter, France Infos et France Culture). A France Télévisions, la même politique est à l’œuvre avec la remise en cause de la rédaction nationale de France 3. Le pouvoir ne veut entendre qu’une seule voix ! Mais la Cour des comptes est bien obligée également de constater la politique de sabotage financier dénoncée par les grévistes.

En difficulté, le gouvernement temporise sur ces projets. Il charge le PDG qui pourrait éventuellement servir de fusible. Les grévistes ont raison : Mathieu Gallet n’est pas le problème, seulement un symptôme. Mais le gouvernement veut avant tout faire passer le plan de suppression de 380 emplois, étape décisive pour la poursuite de sa politique de casse. Il est inacceptable socialement. Mais il est aussi inacceptable parce qu’il démembrait des services entiers, parfois uniques, en les privant des moyens humains et des compétences.

Communistes, nous soutenons entièrement et appelons à soutenir les salariés en lutte de Radio France. Leur combat pour ce service public fondamental et structurant est d’enjeu national. Avec eux, nous refusons toute suppression de poste, toute externalisation. Nous exigeons que ce soit les responsables et non le service public qui payent les frais de la gabegie passée. Nous demandons que soient restituées les ressources notamment de France Télévisions (publicité après 20h00), que soit limitée la publicité dans le privé, pour que la redevance puisse être redistribuée dans l’intérêt de l’ensemble du service public de l’audiovisuel.

La lutte des personnels de Radio-France est exemplaire. Elle peut et doit gagner. Elle sera l’un des fers de lance de la journée de grève et de manifestation interprofessionnelle du 9 avril. Manifestation nationale : 13h00, Place d’Italie.

Réforme de l’éducation prioritaire : baisse des moyens et laboratoire de l’autonomie libérale

Le gouvernement socialiste avait prétendu vouloir faire de l’éducation une « priorité » de son quinquennat. Mais que faut-il entendre par « priorité »? Une priorité à la construction d’une éducation mieux dotée en moyens, plus égalitaire et attachée à son rôle émancipateur ? Ou une priorité à la poursuite et à l’aggravation des manques de moyens, à l’accentuation des inégalités sociales et spatiales, et à l’entrée toujours plus importante des logiques libérales dans l’école ? Après plusieurs réformes successives, la réponse est claire ! Le gouvernement s’inscrit dans la logique débutée par leurs prédécesseurs de casse de l’Education Nationale et de nos conditions de travail, d’accentuation des inégalités et d’encadrement idéologique de nos enseignements. La réforme de l’éducation prioritaire présentée par la ministre s’inscrit totalement dans cette logique, entre baisse des moyens et utilisation des REP/REP+ comme laboratoire d’expérience de l’autonomie libérale ! 

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