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L’heure des convergences (Retraites, tarifs des services publics, SNCF, etc.): SIGNEZ LA PETITION https://edf-stop-scission-privatisation.fr/

1 Décembre 2019

https://edf-stop-scission-privatisation.fr/

Le projet de scission-privatisation d’EDF, de libéralisation totale du marché de l’électricité, un des plus lourds du quinquennat Macron, devait être bouclé avant la fin de l’année 2019. Il a été reporté de quelques mois. Pas de quoi être étonné en ce mois de décembre où le gouvernement redoute une explosion sociale!

L’envolée programmée des tarifs de l’électricité et des taxes ne pourrait que raviver la révolte devant les hausses des prix des carburants en 2018 aux dépens du pouvoir d’achat des salaires.

La privatisation de la moitié d’EDF dévoilerait par trop l’issue de la « réforme ferroviaire » et de la casse des monopoles publics de la SNCF et de la RATP.

L’adoption d’un cadre « social » uniformisé du ferroviaire public-privé, notamment quant aux retraites, est la dernière étape du processus de mise en concurrence. Le précédent d’EDF doit éclairer l’opinion en général, et les cheminots en particulier, sur les limites des concessions un moment arrachées, sur les finalités désastreuses du processus pour le service public, l’emploi, les conditions de travail et les acquis sociaux.

Voilà pourquoi nous faisons signer cette pétition, en plein mouvement contre la « retraite par points », auquel les électriciens et gaziers participent fortement, pétition sur papier, et maintenant en ligne sur le site:

https://edf-stop-scission-privatisation.fr/

 

SIGNEZ LA PETITION

Version en ligne (novembre 2019) de la pétition engagée à la Fête de l’Huma 2019

La marchandisation complète du marché de l’électricité est une des grandes affaires du quinquennat, pilotée directement par l’Elysée. Le chiffre d’affaires d’EDF, plus de 70 milliards d’euros, est déjà équivalent au budget de tous les hôpitaux publics de France.

Les fortes augmentations successives, décidées en réalité par le gouvernement – 6% au 1er mai 2019, 2% au 1er août, 3 ou 4% au 1er janvier 2020 – ne sont qu’une préfiguration. Elles pèsent déjà plus de 180 euros par an en moyenne sur le budget des foyers de travailleurs. Avec 37% de taxes sur la facture ! Mais en Allemagne, les tarifs de l’électricité sont de 70% plus élevés.

Pour atteindre ces niveaux de prélèvement sur ce produit essentiel à tous, il leur faut, en France, achever de détruire le service public national construit après 1945.

Macron organise ainsi la scission d’EDF en deux entités : l’une, qui resterait pilotée par l’Etat, prendrait en charge principalement les coûts de la gestion du nucléaire ; l’autre, rapidement privatisée, recevrait les énormes subventions publiques délivrées pour le « renouvelable » et surtout, deviendrait un acteur privé, comme les autres, de la commercialisation au prix fort de l’électricité, produite à bas coût par l’investissement nucléaire ou les barrages.

Ce projet a pour nom de code « Hercule ». Les agents d’EDF et leurs syndicats s’y opposent avec détermination. Hercule devait passer en force d’ici la fin 2019. Le pouvoir, avec l’UE, a reporté  le plan de plusieurs mois. On comprend bien pourquoi dans le climat de colère populaire et de convergence des luttes en cette fin d’année. La flambée de l’électricité et des taxes fait directement écho à celle des carburants en 2018. Les schémas de destruction de la SNCF, de la RATP, d’EDF , prévus par l’UE du capital, sont quasiment identiques. L’attaque contre les retraites frappe tous les salariés et notamment ceux relevant des « régimes spéciaux » de ces services publics.

C’est pour cela que, sans attendre, nous relançons et mettons en avant, dans les revendications principales qui portent l’alternative politique, le rejet du projet « Hercule », le refus immédiat des augmentations de l’électricité, le rejet de l’application en France des directives européennes de mise en concurrence, de pillage des services publics et des monopoles publics nationaux.

Notre pétition – version papier ou en ligne – sera mise à la disposition des organisations syndicales d’EDF, via nos correspondants de la CGT, pour alimenter leur bataille. Tract initial plus complet ci-contre en lien.

SIGNEZ :

Contre la scission et la privatisation d’EDF, nous exigeons :

  • L’annulation des augmentations des tarifs de l’électricité du 1er mai et du 1er août 2019, l’abandon de l’augmentation du 1er janvier 2020
  • Le maintien des tarifs nationaux régulés
  • L’abandon immédiat du projet « Hercule » de démantèlement d’EDF
  • La renationalisation à 100% d’EDF et de ses filiales, le retour au statut d’établissement public
  • Le rejet de l’application des directives européennes de mise en concurrence de l’électricité et le rétablissement du monopole public du transport et de la distribution d’électricité.

 

Faire bon usage du précédent de France-Télécom/Orange pour faire reculer les privatisations !

Un procès médiatisé s’est ouvert sur de nombreuses situations personnelles dramatiques liées à politique de casse sociale à France Telecom entre 2006 à 2009.

A deux titres, ce procès est bien trop tardif.

D’abord, trop d’années sont passées. Ensuite, la période de référence ne correspond pas à la mise en route de cette politique, dans les années 2000/2004, consécutivement à la privatisation à partir de 1996, appliquée par la « Gauche plurielle » en 1997 (« ouverture du capital » et fin du monopole public et du statut), puis en 2000, au passage sous 50% de la part de l’Etat.

C’est à cette époque que la déstabilisation sociale des agents et salariés a été organisée, du moins comme, militants communistes, nous l’avons analysée et combattue (cf le livre de 2004 « France Télécom – la Machine à broyer »).

Nous retenons de cette expérience de lutte difficile plusieurs enseignements, pour la poursuite du combat, notamment dans d’autres services publics.

La question de la « souffrance au travail » ne peut pas être abordée en dehors de l’opposition aux politiques de privatisation et d’instauration du profit capitaliste. A France-Télécom, il fallait liquider des milliers de fonctionnaires, bouleverser les méthodes de travail, éradiquer l’esprit de service public, en frappant fonctionnaires comme contractuels, de façon arbitraire et aléatoire.

La médiatisation des suicides – par nature, suivant la formule juste, « plurifactoriels » – est contre-productive pour la lutte, au-delà de l’émotion et de la solidarité immédiates envers les proches des collègues. Le pouvoir et les casseurs du service public savent utiliser les drames, qu’ils provoquent eux-mêmes, pour pousser chacun vers des solutions de repli individuel, vers la résignation collective.

Autre enseignement chronologique : les privatiseurs s’attaquent d’abord, avec perfidie, aux noyaux syndicaux révolutionnaires. A France-Télécom, ils se sont acharnés sur les camarades qui défendaient pied-à-pied les acquis sociaux spécifiques (le « coutumier »).

Quand tous les autres ont été frappés, ils n’étaient plus là pour les défendre. La solidarité avec les militants syndicaux réprimés aujourd’hui, à la SNCF, à la RATP, est une nécessité, même pour le collègue qui ne s’en rend pas encore compte.

Autre enseignement : les cadres, placés entre deux chaises, à appliquer et/puis à subir des restructurations, souvent illisibles, tant elles sont perverses et visent la casse du service public, finissent souvent parmi les victimes les plus atteintes. C’est bien de leur dire avant.

Dernier enseignement (voir aussi tous nos articles et nos tracts de notre gros dossier France-Télécom) : ne comptons pas sur les politiciens de la gauche de collaboration…

 

 

8 Mai 2013 , Rédigé par PCF – Section Paris 15ème Publié dans #France Télécom

France-Télécom – Souffrance au travail: « En 2007, je ferai les départs d’une façon ou d’une autre, par la fenêtre ou par la porte » (Didier Lombard, alors pdg) – La machine à broyer

« En 2007, je ferai les départs d’une façon ou d’une autre, par la fenêtre ou par la porte » (Didier Lombard, alors PDG de France-Télécom, extrait d’un document interne de 2006, révélé par la presse).

En 2006, le processus est déjà bien engagé par les prédécesseurs de Lombard, selon une méthode de « gestion du personnel » par la souffrance, connue, dénoncée et combattue.

Nous vous renvoyons ci-dessous à notre dossier et à nos interventions sur la question.

ARTICLE RENVOYANT, EN LIEN, A NOS PRINCIPALES INTERVENTIONS SUR LA Souffrance au travail à France Telecom : toujours la machine à broyer le service public/ Faire très attention lorsqu’on évoque les suicides « professionnels »

Dans les années 2003/2004, avec Marie-Claude Beaudeau, alors sénatrice communiste du Val d’Oise, nous avons été amenés à étudier le développement de la souffrance au travail à France Telecom et ses causes. Ce travail a conduit notamment à la plusieurs actions, et à la publication du livre de Dominique Decèze, « France Telecom, la machine à broyer », conçu comme témoignage et comme outil politique.

Nous sommes en effet arrivés à la conclusion que les méthodes de « gestion des ressources humaines » utilisées à France-Télécom, souvent aberrantes au premier regard quels que soient les critères d’efficacité envisageables, visaient avant tout à casser irrémédiablement le service public, sa culture et les personnels qui la portent, notamment vu la proportion, toujours majoritaire aujourd’hui, de fonctionnaires parmi eux.

Nous vous renvoyons vers plusieurs de nos tracts qui le décrivent et sont toujours d’actualité.

2004. Conditions de travail et privatisation: le personnel relève la tête!
France-Télécom: Résister à la privatisation, à la casse du service public et à l’écrasement des femmes et des hommes qui le font vivre

UNE RUE LILIANE BETTENCOURT A GAUCHY DANS L’AISNE ? NON MERCI (Tract/pétition de la section PCF de Gauchy 02)

Air France : la majorité silencieuse désavoue le PDG. La lutte des grévistes peut et doit s’étendre pour les salaires et l’avenir du transport aérien.

Brève, vivelepcf, 5 mai 2018 

La déconvenue du PDG d’Air France, Jean-Marc Janaillac, comme celle des « experts » qui officient dans les médias pour le compte de patronat, constitue un formidable encouragement pour ceux qui travaillent et luttent, à Air France comme ailleurs.

Au moyen d’un référendum dénué de valeur juridique, Janaillac a tenté de jouer la peur et la division, d’opposer des catégories de personnels moins engagées dans la lutte, plus directement placées sous la pression patronale, contre les grévistes et leurs syndicats, qui, depuis des mois, exigent le rattrapage salarial promis au moment de l’adoption du plan de « restructuration » de 2012.

La manœuvre a échoué. La majorité silencieuse a désavoué le PDG. Selon les chiffres de la direction, 55,44% des plus de 80% des personnels qui ont participé à la consultation ont voté NON.

Ce résultat renforce considérablement le mouvement dans ses revendications.

La démission de Janaillac n’en est pas une. Son remplacement par un autre commis des actionnaires ne change rien.

En revanche, le rattrapage de 5,1% des salaires est un minimum comparé au 1,5 milliards d’euros de bénéfice d’exploitation enregistré par Air France – KLM en 2017, dont 600 millions d’euros en France.

Au-delà, le renforcement de la lutte à Air France porte le rejet de la dérégulation du transport aérien, de la politique de casse sociale, d’exploitation maximale contre les besoins du pays. Doivent plus que jamais être remises en cause la privatisation des aéroports ou les aides publiques de toutes sortes dont sont gavées les compagnies « low cost » et les compagnies rapaces des dictatures du Golfe.

La défense de ce qui reste du service public Air France et sa reconquête sont plus que jamais à l’ordre du jour.

La défaite patronale à Air France vient aussi à point nommé renforcer la lutte contre la fin du monopole public SNCF du rail, la transformation de la SNCF en sociétés anonymes et la casse des acquis sociaux des cheminots.

Toutes les majorités silencieuses de ceux qui ont intérêt à la défense des services publics et des droits sociaux doivent parler et agir, dans et par la lutte. Communistes, nous nous engageons dans ce but.