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Interventions des porteurs du texte « Reconstruisons le parti de classe, priorité au rassemblement dans les luttes » au 38e congrès

Intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) sur le thème de l’Union Européenne. L’Union européenne n’est pas réformable, elle est au service du capital et des puissantes impérialistes. Il est urgent de porter des positions de rupture contre l’UE et de porter le slogan de sortie du PGE.

Intervention de Claude Chamek (fédération de Paris) sur le non respect de la démocratie dans le parti. Aucun représentant du texte « Reconstruisons le parti de classe, priorité au rassemblement dans les luttes » n’est retenu pour le Conseil National du parti.

Intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) sur le thème de l’Union Européenne et pour l’ouverture d’un grand débat dans le parti pour la sortie du PCF du Parti de la Gauche Européenne (PGE).

Intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) pour exiger un grand débat sur la campagne faussement radicale du « coût du capital » et pour un retour aux fondamentaux marxistes.

Intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) pour exiger le lancement d’axes immédiats de lutte : pour l’augmentation des salaires, pour la défense de la sécurité sociale et du salaire socialisé, contre la CSG et le CICE, pour la reconquête des monopoles publics et pour la baisse des crédits militaires et la sortie de la France de l’OTAN.

Intervention de Corinne Bécourt (Fédération de l’Aisne) pour dénoncer l’absence de débat démocratique dans le parti sur l’adoption du nouveau logo. Nous revendiquons le retour aux identifiants historiques de notre parti : la faucille et le marteau. Signez la pétition en ligne.


 

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38e CONGRES DU PCF: Tribune/vidéo (E.Dang Tran) – Présentation du texte alternatif « Reconstruire le parti de classe, priorité au rassemblement dans les luttes »

Ce congrès n’a de spécifique que d’avoir été avancé de 6 mois. Comme ça, les communistes seront dépossédés de la décision pour élections européennes. Des clans dirigeants se répartissent en 3 textes, faussement alternatifs. On assiste à une lamentable lutte des places entre ceux qui ont soutenu ensemble la « mutation », l’abandon des ruptures révolutionnaires, du socialisme, qui ont suivi ensemble les mêmes orientations, depuis Hue, en passant par la « gauche plurielle », puis le soutien à l’imposture Tsipras ou à l’état d’urgence, etc.

Autre point commun, ils soutiennent la tête de liste virtuelle aux européennes, I. Brossat, désignée hors du congrès, représentant l’alignement sur le social-libéralisme de Delanoë et Hidalgo. Dans les nuances, certains sont plutôt avec le Mitterrandien Mélenchon, d’autres plutôt avec le Rocardien Hamon…

Unité, rassemblement: pour nous, ce n’est pas de déposer avec le PS et la FI une motion de censure sur l’affaire Benallah. Ce n’est pas de faire un héraut de l’écologie de M.Hulot, collaborateur de Macron, petit propagandiste du capitalisme vert.

Notre texte veut permettre aux communistes de sanctionner cette ligne destructrice. Nous voulons montrer que le PCF ne se réduit pas à ces directions faillies. Mais nous voulons aussi continuer la reconstruction du Parti par la base, en tenant les positions que l’on attend du PCF, auprès de ceux qui ont le plus objectivement besoin du PCF.

En cette rentrée, face à Macron, nous proposons des campagnes d’opposition franches, correspondant à l’objectif de « convergence des luttes », que nous refusons de laisser dévoyer.

Il nous faut analyser les raisons de l’échec actuel de la bataille des cheminots. Nous avons lancé une pétition contre la fin du monopole public et les directives européennes pendant que la direction – tous textes confondus – implorait la BCE de « se réorienter ».

Quand Alstom est bradé et démantelé, à General Electric ou à Siemens, il n’y a pas à hésiter sur le mot d’ordre de nationalisation ! Le rapport de force existe. De même, rejetons la PAC n°2 qui liquide notre agriculture dans le marché spéculatif mondial.

Mobilisons contre la CSG, contre la casse de l’impôt progressif, via le prélèvement à la source, et du financement solidaire de la Sécu par les cotisations sociales, salaire socialisé.

Ces vraies luttes rassembleuses impliquent de couper avec les alliances politiciennes, avec la conversion à l’UE, avec la Parti de la gauche européenne de Tsipras. Notre texte constitue un vote pour la sortie du PCF du PGE.

L’opposition de classe à l’UE du capital ne doit pas être dévoyée par les capitalistes nationalistes. Le débat sur les « migrants » ne doit pas se faire, comme en Allemagne ou en Italie, entre les trafiquants de main d’œuvre (Juncker ou Merkel) et les nationalistes, xénophobes. Communistes, mettons en avant la solidarité de classe en France entre les travailleurs de toutes origines, l’action internationaliste contre les guerres et l’exploitation impérialistes.

A l’occasion du 11 novembre, l’idéologie dominante va se déverser. Nous lançons une pétition pour la baisse des crédits militaires de la France, le désarmement nucléaire, la sortie unilatérale de l’Otan!

En réaction à l’horreur de la guerre interimpérialiste 14/18 est né notre parti marxiste et léniniste. Sur des bases précises, actualisées: les 21 conditions de 1920. Proclamons haut et fort, dans notre lutte, l’actualité du Parti de classe, révolutionnaire, du Parti de la Résistance, de l’anticolonialisme, des plus grandes conquêtes sociales, le PCF!

Contribution collective consécutive à l’Assemblée Générale de la Section du pays Grassois du 6 octobre 2017

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Nous retranscrivons ci-dessous les réflexions de nos camarades de la section du pays Grassois (Alpes-Maritimes) concernant le questionnaire lancé par la direction du PCF dans le cadre de la préparation du 38e congrès.

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Chers camarades,

C’est après avoir pris connaissance du « formulaire » adressé aux adhérents par la direction Nationale, et en avoir minutieusement débattu, que notre section a décidé, à l’unanimité, d’adresser une réponse collective à cette opération, dont nous considérons qu’elle s’apparente plus à du « démarchage marketing commandité» qu’à une préparation sérieuse de congrès, sur la base d’un texte préparatoire contenant un bilan critique de la direction sur sa propre action et sur celle du parti.

Dans une opération « consultative » de ce type, le répondant n’a bien-sûr que l’illusion du pouvoir : il est rendu complice d’un procédé qui le dépossède de sa souveraineté au seul profit du commanditaire. En effet, à l’évidence, le pouvoir est à celui qui :

          – choisit les questions posées en fonction de ses objectifs ;

          – sélectionne les réponses qui conviennent à ses buts particuliers plus ou moins conscients ;

          – fait l’exégèse des réponses en les interprétant selon ses préjugés ou ses intérêts spécifiques ;

          – néglige plus ou moins consciemment les questions et réponses qui dérangent.

Faut-il rappeler que déjà Robert HUE faisait appel à des procédés sondagiés sous les prétextes les plus fallacieux, et pour les pires résultats ?

Questions ambiguës appelant des réponses aux significations contradictoires ; termes flous ; propositions absentes ; choix permettant à la direction de ne faire qu’un bilan partiel et adapté « à la demande du marché politique intérieur» ; choix ne permettant pas de répondre à la question posée (à l’exemple, dès le début du questionnaire, il est impossible, parmi les choix proposés, de répondre par la négative à la question posée portant sur la cohérence de « notre projet » avec les enjeux…) ; ce sont donc les réponses attendues par une direction, aux abois et sans boussole, que l’on nous demande de valider. La possibilité de faire d’ « autres propositions » n’engendre que l’apparence d’une liberté de choix, finissant nécessairement noyée dans la masse des réponses, ou réinterprétée à souhait.

Plus grave encore pour notre parti, fondé dès 1920 par la volonté de renoncer aux illusions sociales démocrates et d’ouvrir une perspective de société Socialiste.

On apprend que notre direction, appâtée par quelques « produits de marketing électoral alléchants » nous a donnés en pâture à la multinationale « Yankee » du « marchandising électoral populiste » (au plus mauvais sens du terme), NationBuilder ! Nous voici membre d’une clientèle « de choix » aux côtés de Trump, Juppé, Fillon et Mélenchon… Et voici nos données*, et peut-être même les réponses au questionnaire, exploitées par un spécialiste du fichage et du profilage d’électeurs, etc.

C’est pourquoi nous ne pouvons participer à cette opération de tromperie. Prenant la mesure de ces éléments, en y ajoutant l’échec des stratégies portées par nos directions, les communistes du pays Grassois proposent des solutions constructives immédiates :

          – Préparation du congrès : mise en place d’une commission pluraliste intégrant toutes les sensibilités aujourd’hui présentes dans le parti permettant, par une critique constructive, de préparer dans les formes le prochain congrès ;

          – Direction : Ayant à l’esprit que dans les batailles perdues la responsabilité des Généraux est plus importante que celle des simples soldats, nous appelons toutes les directions, du national au local, à présenter le bilan de leurs stratégies, de leurs activités, de leurs résultats et en tirer les conséquences, tant personnelles que collectives. Au regard de la dernière période électorale, (catastrophique) nul ne peut s’épargner une analyse critique, notamment de la stratégie dite du « Front de Gauche » et des stratégies faisant du PCF « la pouponnière permanente de ses propres prédateurs ».

Concernant le congrès nous proposons d’ajouter au débat les questions suivantes :

          – Qu’est-ce qui distingue un parti révolutionnaire de classe d’un « parti politique comme les autres » ? d’un parti « réformiste » ? À laquelle de ces catégories de parti voulons-nous appartenir ?

          – Comment remettre le marxisme (doctrine vivante et en mouvement) au cœur de la formation, de la communication et des pratiques des militants ? Faut-il y substituer une autre doctrine ?

          – Quelle stratégie et quelles étapes pour substituer au mode de production capitaliste aujourd’hui dominant, un mode de production socialiste ou communiste ? Faut-il se limiter à aménager au mieux le capitalisme ?

          – En fonction des réponses apportées à ces questions, il conviendra, seulement alors, de définir les alliances de classe ou de partis nécessaires à notre stratégie. Sous quelles formes ? La nature d’un parti se défini au regard des intérêts de classe et des couches sociales qu’il défend en priorité et qu’il parvient à unifier en un tout cohérant et coopérant. Si l’on gomme cette réalité, alors, de force d’action unie, nous mutons en club de discussion, perdant à la fois son triple caractère de parti révolutionnaire, de classe(s) et marxiste.

Nous tenons également à faire partager quelques propositions d’organisation à même de renforcer l’efficacité générale de notre parti :

          – Directions nationale et fédérales (1): retour à un secrétariat, un bureau, et un comité central sur la base des aptitudes et de la valeur militante et non pas d’une représentation géographique, de copinage ou de coteries. Les quotas ne doivent plus pouvoir servir à éliminer en priorité des camarades de valeur pour des luttes de pouvoir ou de place comme cela arrive malheureusement.

          – Directions nationale et fédérales (2): aujourd’hui nous sommes une armée Mexicaine qui détourne parfois les meilleurs militants des tâches de terrain au profit de causeries improductives et d’une forme de « tourisme politique ». Nous préconisons une Direction resserrée et collégiale (à l’image de la pratique du PC Portugais) permettant de combiner réactivité et bienfaits de l’élaboration collective.

          – Pour assurer la démocratie et la cohésion du parti: consultations plus fréquentes des fédérations et des sections sur la base qualitatives de rapports et de comptes rendus et non de QCM.

          – Mettre les paroles en accord avec la pratique. Si à défaut des cellules, les sections sont les lieux de base de l’organisation militante, elles doivent retrouver les moyens matériels de travailler au plus près de la population. Donner plus de moyens aux sections en modifiant le mode de répartition des cotisations (aujourd’hui 2/3 des moyens sont éloignés des lieux de militantisme).

En conclusion, nous tenons à rappeler qu’il y a des partis qui ont nié leur passé de lutte, leur nature de classe, leur objectif d’une société socialiste et leur théorie révolutionnaire. Dans plusieurs cas, ces partis ont intégré le système et ont fini par disparaitre. Ce fut le cas du PC Italien sabordé par des dirigeants opportunistes. Conscient de cela nous appelons les communistes partageant notre analyse à s’unir pour relever notre Parti afin de le mettre en état de reprendre l’offensive Révolutionnaire.

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*Nous lisons dans la presse spécialisée : «le précieux fichier interne Cociel alimentera la plateforme NationBuilder. A terme, le PCF envisage de gérer l’ensemble de sa base militante et de son maillage territorial grâce au logiciel américain ». Source : https://www.lalettrea.fr/action-publique/2017/01/19/le-pcf-adopte-nationbuilder-le-logiciel-de-melenchon-et-fillon,108197797-ARL