Ce congrès n’a de spécifique que d’avoir été avancé de 6 mois. Comme ça, les communistes seront dépossédés de la décision pour élections européennes. Des clans dirigeants se répartissent en 3 textes, faussement alternatifs. On assiste à une lamentable lutte des places entre ceux qui ont soutenu ensemble la « mutation », l’abandon des ruptures révolutionnaires, du socialisme, qui ont suivi ensemble les mêmes orientations, depuis Hue, en passant par la « gauche plurielle », puis le soutien à l’imposture Tsipras ou à l’état d’urgence, etc.

Autre point commun, ils soutiennent la tête de liste virtuelle aux européennes, I. Brossat, désignée hors du congrès, représentant l’alignement sur le social-libéralisme de Delanoë et Hidalgo. Dans les nuances, certains sont plutôt avec le Mitterrandien Mélenchon, d’autres plutôt avec le Rocardien Hamon…

Unité, rassemblement: pour nous, ce n’est pas de déposer avec le PS et la FI une motion de censure sur l’affaire Benallah. Ce n’est pas de faire un héraut de l’écologie de M.Hulot, collaborateur de Macron, petit propagandiste du capitalisme vert.

Notre texte veut permettre aux communistes de sanctionner cette ligne destructrice. Nous voulons montrer que le PCF ne se réduit pas à ces directions faillies. Mais nous voulons aussi continuer la reconstruction du Parti par la base, en tenant les positions que l’on attend du PCF, auprès de ceux qui ont le plus objectivement besoin du PCF.

En cette rentrée, face à Macron, nous proposons des campagnes d’opposition franches, correspondant à l’objectif de « convergence des luttes », que nous refusons de laisser dévoyer.

Il nous faut analyser les raisons de l’échec actuel de la bataille des cheminots. Nous avons lancé une pétition contre la fin du monopole public et les directives européennes pendant que la direction – tous textes confondus – implorait la BCE de « se réorienter ».

Quand Alstom est bradé et démantelé, à General Electric ou à Siemens, il n’y a pas à hésiter sur le mot d’ordre de nationalisation ! Le rapport de force existe. De même, rejetons la PAC n°2 qui liquide notre agriculture dans le marché spéculatif mondial.

Mobilisons contre la CSG, contre la casse de l’impôt progressif, via le prélèvement à la source, et du financement solidaire de la Sécu par les cotisations sociales, salaire socialisé.

Ces vraies luttes rassembleuses impliquent de couper avec les alliances politiciennes, avec la conversion à l’UE, avec la Parti de la gauche européenne de Tsipras. Notre texte constitue un vote pour la sortie du PCF du PGE.

L’opposition de classe à l’UE du capital ne doit pas être dévoyée par les capitalistes nationalistes. Le débat sur les « migrants » ne doit pas se faire, comme en Allemagne ou en Italie, entre les trafiquants de main d’œuvre (Juncker ou Merkel) et les nationalistes, xénophobes. Communistes, mettons en avant la solidarité de classe en France entre les travailleurs de toutes origines, l’action internationaliste contre les guerres et l’exploitation impérialistes.

A l’occasion du 11 novembre, l’idéologie dominante va se déverser. Nous lançons une pétition pour la baisse des crédits militaires de la France, le désarmement nucléaire, la sortie unilatérale de l’Otan!

En réaction à l’horreur de la guerre interimpérialiste 14/18 est né notre parti marxiste et léniniste. Sur des bases précises, actualisées: les 21 conditions de 1920. Proclamons haut et fort, dans notre lutte, l’actualité du Parti de classe, révolutionnaire, du Parti de la Résistance, de l’anticolonialisme, des plus grandes conquêtes sociales, le PCF!