Tracts
Fraude et évasion fiscales en hausse – moyens de contrôle en baisse: logique!
Brève vivelepcf, 14 octobre 2013
Les autorités elles-mêmes évaluent la fraude fiscale à 50 milliards d’euros par de préjudices pour les comptes publics, estimation en hausse de 25% depuis 2008. Un rapport sénatorial va jusqu’au chiffre de 80 milliards d’euros pour la fraude et l’évasion fiscales. Elles sont quasi-uniquement le fait des grandes fortunes et des entreprises.
Pour mémoire, le déficit du budget de l’Etat doit atteindre – en année de crise – 70 milliards d’euros en 2013. Le déficit, fabriqué, de la Sécurité sociale s’est élevé à 13,4 milliards d’euros en 2012.
Et pourtant le gouvernement continue les coupes claires dans les moyens pour combattre la fraude fiscale. Le projet de budget pour 2014 programme la suppression, encore, de 1988 postes aux finances publiques. Pas de « changement » là non plus, 30.000 suppressions d’emploi ont été opérées par la droite entre 2002 et 2012, 2023 par la « gauche » en 2013.
A ce tableau, il faudrait ajouter la dégradation des conditions de travail, le dévoiement des missions des finances publiques qui remettent en cause le principe d’égalité de traitement.
Combien de personnels sont ainsi employés depuis l’an dernier à inciter et aider les patrons à bénéficier du Crédit d’impôt compétitivité ? Le CICE monte en puissance depuis 2012. Cette remise d’impôt atteindra 20 milliards d’euros par an pour … rembourser au patronat 6% des salaires qu’il verse ! Le plus grand scandale fiscal depuis quinze ans !
Fraude fiscale en hausse, moyen de contrôle en baisse : pas difficile de trouver la cohérence!
Fête de l’Humanité 2013. Succès des stands qui font le pari de l’avenir du PCF : Paris 15, Haute-Saône, Saint-Quentin…
PCF Paris 15, 25 septembre 2013
C’est la mode chez les sociologues et historiens au service de l’idéologie dominante d’analyser et de décrier la « contre-société » qu’aurait constituée le PCF. La direction « mutante » du PCF les reprend complaisamment pour mieux poursuivre son travail de banalisation du Parti dans la « gauche » et le système.
Selon eux, un parti à 600.000 adhérents et 20% des voix aurait été en dehors de la réalité alors qu’un parti à 3 ou 4% fondu dans les institutions et le Front de gauche serait en phase avec le monde. Le PCF, comme parti de lutte et de masse, ne pouvait pas exister en dehors de la société qu’il voulait changer. C’est une évidence, comme c’est une évidence qu’un parti de classe ne saurait fonctionner suivant les formes d’organisation du capitalisme et des partis bourgeois.
C’est ce qui reste de cette « contre-société » qui fait tout le caractère toujours exceptionnel de la Fête de l’Humanité, fête communiste. On l’apprécie peut-être encore davantage pendant la semaine du montage, temps de fraternité tourné vers l’objectif politique du succès des stands militants. Tous les corps de métier se rassemblent et se mélangent dans une improvisation inévitable mais sympathique.
Plus de 45 camarades et amis de la section du PCF Paris 15ème ont participé à la réussite collective. Plus de la moitié d’entre eux sont de jeunes militants, montrant le dynamisme de notre section.
Visiblement, la direction de la Fête avait décidé de rassembler et d’isoler les stands les plus contestataires, sinon les plus communistes. Sur 50 mètres de façade se succédaient celui de la section de Saint-Quentin, celui de Paris 15 et celui de la fédération de la Haute-Saône. Notre fraternité unie s’est avérée contagieuse ! Merci au PCF Saint-Quentin pour la bonne idée d’élever au-dessus de toute la Fête un immense ballon gonflé à l’hélium portant la faucille et le marteau ! Un défi au capitalisme, à la résignation et … à la pluie qui ne nous a pas épargnés surtout le samedi.
Depuis des années, le caractère populaire et politique de la Fête est mis à mal par l’économie marchande et par les choix de la direction du Parti et du journal. (Lire la suite…)
Contre la guerre en Syrie, n’attendons pas le Parlement!
LIEN VERS NOTRE ANALYSE GENERALE
LIEN VERS LE FORMAT TRACT
Les puissances impérialistes attisent les braises en Syrie. Le constat des atrocités commises depuis 2,5 ans ne leur suffit pas.
Hier encore, elles s’accommodaient très bien de la dictature des El Assad.
Après le « printemps arabe », ces mouvements sociaux que le pouvoir syrien a violemment réprimés, elles ont trouvé l’occasion de déstabiliser un Etat dans le sens de leurs intérêts économiques, pétroliers, géopolitiques. Après l’Irak et la Libye, l’impérialisme US-UE, l’Etat colonialiste d’Israël voient la possibilité de réduire un autre pays arabe à la décomposition. La Turquie, les monarchies absolutistes du Golfe voient la possibilité d’étendre leur influence. Les uns et les autres arment sans retenue des forces obscurantistes étrangères, « islamistes », celles qu’elles prétendent combattre ailleurs, comme l’Etat français au Mali.
Mais la concurrence entre les intérêts impérialistes – ceux de la Russie sont contradictoires – les dangers de déstabilisation de toute la région, font hésiter certaines puissances, même le Parlement britannique, voire certains courants étatsuniens.
Dans ce contexte, l’acharnement, le volontarisme guerriers de François Hollande et de Laurent Fabius posent question après celui de Sarkozy en Libye. Le prétexte des « Droits de l’Homme » est éculé. Le prétexte, sans preuves, fournis par leurs pauvres services « secrets » sur l’origine des bombardements chimiques ne fait pas illusion. Le capitalisme français, « nos » marchands de canons, ont, depuis quelques années, visiblement renforcé leurs liens de dépendance avec les sinistres dictatures du Golfe comme le Qatar et avec l’Etat colonialiste israélien. L’émir du Qatar doit d’ailleurs se rendre en Israël en novembre. Ces développements sont extrêmement inquiétants pour notre propre pays.
Que le Parlement français ne soit pas appelé à voter sur cette nouvelle guerre permettra aux différents partis du consensus de ne pas prendre leurs responsabilités. Pour la guerre en Libye, ils s’étaient tous retrouvés ou presque (y compris Mélenchon au Parlement européen). Cette fois-ci, comme au Royaume-Uni, les intérêts capitalistes français différents trouvent des relais différents. Il n’y a bien que certains opportunistes pour faire la différence entre les bombes impérialistes européennes et les bombes impérialistes américaines…
L’opposition à la guerre ne se jouera pas au Parlement. Elle se jouera dans la mobilisation populaire, dans la dénonciation des intérêts impérialistes, de ceux-là mêmes qui écrasent, derrière le règne de l’argent, des intérêts capitalistes, notre peuple, ses acquis sociaux, sa volonté d’échanges et de coopération .
Non à l’escalade de la guerre et des atrocités! Non à la guerre impérialiste! Pas un soldat ou une bombe français sur la Syrie! Arrêt des livraisons d’armes aux mercenaires « islamistes »! Solidarité avec le peuple syrien!