Contre la guerre en Syrie, n’attendons pas le Parlement!
LIEN VERS NOTRE ANALYSE GENERALE
LIEN VERS LE FORMAT TRACT
Les puissances impérialistes attisent les braises en Syrie. Le constat des atrocités commises depuis 2,5 ans ne leur suffit pas.
Hier encore, elles s’accommodaient très bien de la dictature des El Assad.
Après le « printemps arabe », ces mouvements sociaux que le pouvoir syrien a violemment réprimés, elles ont trouvé l’occasion de déstabiliser un Etat dans le sens de leurs intérêts économiques, pétroliers, géopolitiques. Après l’Irak et la Libye, l’impérialisme US-UE, l’Etat colonialiste d’Israël voient la possibilité de réduire un autre pays arabe à la décomposition. La Turquie, les monarchies absolutistes du Golfe voient la possibilité d’étendre leur influence. Les uns et les autres arment sans retenue des forces obscurantistes étrangères, « islamistes », celles qu’elles prétendent combattre ailleurs, comme l’Etat français au Mali.
Mais la concurrence entre les intérêts impérialistes – ceux de la Russie sont contradictoires – les dangers de déstabilisation de toute la région, font hésiter certaines puissances, même le Parlement britannique, voire certains courants étatsuniens.
Dans ce contexte, l’acharnement, le volontarisme guerriers de François Hollande et de Laurent Fabius posent question après celui de Sarkozy en Libye. Le prétexte des « Droits de l’Homme » est éculé. Le prétexte, sans preuves, fournis par leurs pauvres services « secrets » sur l’origine des bombardements chimiques ne fait pas illusion. Le capitalisme français, « nos » marchands de canons, ont, depuis quelques années, visiblement renforcé leurs liens de dépendance avec les sinistres dictatures du Golfe comme le Qatar et avec l’Etat colonialiste israélien. L’émir du Qatar doit d’ailleurs se rendre en Israël en novembre. Ces développements sont extrêmement inquiétants pour notre propre pays.
Que le Parlement français ne soit pas appelé à voter sur cette nouvelle guerre permettra aux différents partis du consensus de ne pas prendre leurs responsabilités. Pour la guerre en Libye, ils s’étaient tous retrouvés ou presque (y compris Mélenchon au Parlement européen). Cette fois-ci, comme au Royaume-Uni, les intérêts capitalistes français différents trouvent des relais différents. Il n’y a bien que certains opportunistes pour faire la différence entre les bombes impérialistes européennes et les bombes impérialistes américaines…
L’opposition à la guerre ne se jouera pas au Parlement. Elle se jouera dans la mobilisation populaire, dans la dénonciation des intérêts impérialistes, de ceux-là mêmes qui écrasent, derrière le règne de l’argent, des intérêts capitalistes, notre peuple, ses acquis sociaux, sa volonté d’échanges et de coopération .
Non à l’escalade de la guerre et des atrocités! Non à la guerre impérialiste! Pas un soldat ou une bombe français sur la Syrie! Arrêt des livraisons d’armes aux mercenaires « islamistes »! Solidarité avec le peuple syrien!