PCF – Vie du Parti – CN

Conférence nationale du PCF – Intervention de Corinne Bécourt

Corinne BECOURT- FEDERATION DE L’AISNE

La situation est catastrophique, du jamais vu, plus d’un an d’enfermement, de mesures liberticides. Employons le mot : « dictature ». Tout cela accompagné de cadeaux inimaginables au capital et d’attaques inédites à nos conquis. Et le pire est à venir.

Sous prétexte du COVID, ils nous font payer « leur crise ». Réforme du chômage, retraites, santé, salaires et temps de travail, école, transport, énergie, ils s’attaquent à toutes nos « conquêtes », celles du mouvement ouvrier.

Le capitalisme mène une OPA sur tous les fronts avec l’appui de l’union sacrée, dans le silence assourdissant du PCF qui aura menée campagne pour plus de masques, plus de tests, plus d’enfermement.

J’ai toujours appris au Parti qu’il y avait deux classes, les exploiteurs et les exploités, la direction du parti a oublié dans quel camp elle se situe.

Macron a dit « on est en guerre ».  Oui il mène une guerre : la guerre des classes ! Et rien devant lui, aucun barrage sérieux. Et nous sommes là aujourd’hui, non pas pour déclarer la guerre au capitalisme dans une situation grave et inédite, mais pour décider, en « Visio », d’une candidature à une élection bourgeoise qu’est la présidentielle et que notre parti à toujours condamnée.

La vie du PCF, l’activité, ne tourne plus qu’autour des élections et des places à gagner.

Vous parlez d’une candidature communiste, alors que nous n’avons même pas un programme communiste, juste une ligne démagogique de « gauche », sur des bases frelatées et des slogans trompeurs, allant jusque faire passer le « climat » devant la lutte des classes.

En pleine contradiction avec une candidature communiste, dans les départements, régions et circonscriptions, on nous demande de voter pour une soi-disant « gauche » avec des droitiers, les pro européens d’EELV en passant par le PS avec des ex-ministres de Valls et/ou Mélenchon, celui qui aura servi à la casse du parti, fidèle à son ami Mitterrand.

Cela rapportera des élus, mais à quel prix, que de renoncements ?

Comment le secrétaire national peut-il porter une candidature à la présidentielle tout en ayant signé lui-même un accord contre nature en Hauts-de-France avec la copine de Cohn Bandit comme tête de liste et un ex-ministre de Valls ?

Rien ne change et ne changera jamais sur ces bases.

Faut-il le rappeler, notre parti s’est construit sur les luttes et sur le rassemblement à partir des luttes.

Communistes, nous n’avons rien de commun avec cette pseudo gauche actuelle et ses tripouillages électoraux.

Cette conférence est hors sol, hors réalité !

Nos cellules ont été cassées, nombre de sections ne vivent plus, il y a bientôt plus de communistes à l’extérieur que dans le Parti, quelle démolition inimaginable de note outil de lutte.

Le parti doit revenir à ses fondamentaux, ou il va finir de mourir.

C’est pour toutes des raisons que je soutiens la CANDIDATURE OU « non-candidature », comme vous voulez, d’Emmanuel Dang Tran.

On peut et on doit faire autrement. Plus que jamais nous avons besoin d’un parti communiste fort.

Suite à la candidature d’Emmanuel Dang Tran, pour faire entendre une autre voix, pour DONNER UN ESPOIR AUX COMMUNISTES, je demande que soit mis sur le bulletin de vote :

« Emmanuel Dang Tran, candidat pour la reconstruction du PCF »

Pour les législatives, départementales etc., les communistes doivent décider statutairement, souverainement, des candidats qu’ils présenteront ou soutiendront et non en fonction d’accord imposé par le haut.

 

Voir la vidéo de l’intervention

 

PCF : situation – positions – réunions du Conseil national (7 novembre – 12 décembre 2020)

Par Emmanuel DANG TRAN, membre du Conseil national du PCF (fédération de Paris), 18 décembre 2020

Notre pays connaît une attaque capitaliste sans précédent contre les acquis sociaux et démocratiques, contre les libertés fondamentales, contre des pans utiles de l’économie. Le pire est encore à venir. Et notre CN est convoqué pour étudier un calendrier électoral sinon électoraliste ! C’est lamentable ! Plus grave encore, on met au centre, 17 mois avant, l’élection que nous condamnons le plus : l’élection présidentielle ! C’est vraiment le contraire du Parti né à Tours en 1920 !

Au dernier CN, j’étais pour que le congrès soit reporté fin 2021, mais justement pour que l’année ne soit pas polluée par les calculs électoraux, que les communistes puissent se rononcer en connaissance de la situation politique et, surtout, qu’il ait eu le débat de fond sur les orientations politiques.

J’ai voté contre le calendrier proposé. En 1969, la candidature de Duclos a été décidée quelques semaines avant.

S’imaginer « sauver le Parti » par la loterie électorale est une illusion. Les 20 dernières années nous l’ont bien montré. La priorité devrait être d’adopter les positions de rupture de fond qui entretiennent la lutte des classes.

L’an dernier, aux européennes, la liste Brossat a obtenu le plus mauvais résultat électoral de toute l’histoire du Parti. L’acceptation de l’intégration européenne [la condamnation du Brexit], à l’opposé de nos positions historiques, en sont des causes. Cette année, l’UE profite du Covid pour resserrer l’étau sur les peuples et les démocraties nationales avec le pacte budgétaire. Pour les communistes, ce devrait être inacceptable. Et la bataille contre l’euro devrait être reprise.

Placer le changement politique dans une union et une victoire électorale de la « gauche+EELV » est plus que jamais inconcevable dans la période. Des appels communs sur les retraites avec ceux qui ont ruiné le financement de la sécurité sociale ? Des alliances derrière des « socio »-libéraux dans les grandes villes aux municipales ?  Comment reconstituer un parti et même un vote communistes utiles pour les travailleurs avec cela ?

Je voudrais faire une mention spéciale pour EELV (qui ne vaut pas pour tous les « écolos »). Ce n’est pas un parti de gauche qui a dérivé vers la collaboration de classe ou le « populisme ». C’est un petit ensemble disparate, pro-UE par définition, réunissant principalement différents profils opportunistes qui servent l’écrasante propagande du capitalisme « vert » que nous subissons et l’ensemble de l’idéologie dominante, notamment sur les questions sociétales. EELV ne peut pas constituer un partenaire d’alliances pour le Parti.

Communistes, nous nous battons, en fait « d’écologie », pour une gestion des ressources et des risques naturels allant vers la protection et l’amélioration du cadre de vie de l’Humanité. Dans cette conception, nous n’avons aucune raison, même de façon « alternative », de rentrer dans la campagne de dramatisation catastrophiste mondiale développée par le capitalisme sur le climat et le risque « réchauffement ». L’omniprésente propagande apocalyptique ne vise que trop clairement à détruire de la valeur, à recréer des marges de profits sur des activités ne répondant à aucun besoin, à développer des politiques autoritaires, intrusives, au nom, notamment, « d’experts », comme, aujourd’hui pour le confinement au nom du Covid.

Sur le confinement, je n’ai pas pu m’exprimer au CN de novembre [le logiciel de visio ayant « planté » toute l’après-midi]. Ce qui me semble fondamental, c’est de découpler les buts antisociaux et antidémocratiques de la politique du pouvoir de la question sanitaire qui les prétexte. Covid ou pas Covid, le gouvernement, comme ceux des autres pays de l’UE, ont poursuivi leur politique de destruction de l’offre de santé publique : 800 millions d’euros de moins pour l’hôpital, fermeture de lits – notamment en gériatrie ! -, application de la loi Buzyn et … pas un lit de réanimation en plus alors que, chaque fin d’année, notre système connaît une dangereuse saturation. Ce n’est pas une politique « d’incapables » mais c’est un choix politique.

Sur le plan sanitaire, le confinement (illusoirement « généralisé » et non la mise à l’abri des personnes « vulnérables » le temps des pics épidémiques) commence aussi à donner ses résultats désastreux, avec les retards de soins et de dépistage, les gens qui n’ont plus osé se faire soigner, l’isolement notamment des vieux, les dégâts psychiatriques. Le confinement, comme alertent nombre de médecins, va conduire à une baisse de l’espérance de vie. Son effet sur le Covid est indémontrable et indémontré comme en témoignent les chiffres parfaitement contradictoires des « experts » au service du gouvernement.

En fait, la quasi-totalité des 14,3 milliards d’euros engagés aux dépens de l’assurance maladie a servi à alimenter la panique et la peur et non à soigner. Des millions de tests, deux millions par semaine, au prix fort, peu fiables, poussés au maximum pour être « positifs » et montrer une progression du Covid. Des dizaines de millions de masques pour établir la peur et la méfiance dans toute la société mais pas assez de masques de qualité dans les hôpitaux contre notamment les maladies nosocomiales.

Aussi venir appuyer le confinement, voire en demander plus (!) comme l’a fait Fabien Roussel, c’est cautionner le prétexte qui sert et servira, dans la lutte idéologique, à une purge sociale et économique inédite du capital et à une remise en cause des libertés fondamentales, en France comme dans la plupart des pays capitalistes. C’est cautionner aussi la dictature des experts qui menace d’une manière nouvelle les acquis démocratiques et prépare de nouvelles formes de répression. Cette position est irresponsable pour le Parti communiste français. Au lieu de cela, nous devrions, avec des faits et des arguments rigoureux, face à la chape de la propagande, tenter de raisonner la peur, remettre en cause le confinement et mobiliser pour la levée immédiate de ses éléments les plus évidemment absurdes (sur le plan sanitaire) et liberticides comme le couvre-feu, les masques en plein-air, les attestations, les interdictions de réunion etc.

Osons être à contre-courant de l’idéologie dominante, encore plus dans un moment aussi critique ! Macron est mandaté par le grand capital non pour poursuivre une guerre contre un virus mais une guerre contre les travailleurs et le peuple. Aux communistes, avec d’autres, de faire monter la Résistance !

Des millions de citoyens ne sont pas loin de se mobiliser pour la défense des libertés fondamentales. Des dizaines de millions d’autres, désinformés, intimidés, attendent des voies pour sortir de la spirale de la peur. A l’inverse, le pouvoir joue sur les peurs irrationnelles de certains, sur l’opportunisme d’autres, sur la peur des sanctions administratives de ses cadres, sur le suivisme automatique des responsables politiques opportunistes pour qui le choix de la peur est plus profitable que celui de la raison et de la vérité.

Bénéficiant d’un rapport de force favorable comme jamais, le régime et ses collaborateurs peuvent se permettre de confondre leurs différentes attaques contre les libertés. A nous d’éviter les confusions néfastes ! Les projets de loi vicieux sur « la sécurité globale « ou « contre le séparatisme » renforcent à la fois le système de répression et de division de la société en même temps qu’ils offrent le terrain de l’opposition à des complices objectifs du pouvoir. La grande majorité des manifestants du 28 novembre s’est opposée en bloc à toutes les mesures sécuritaires et liberticides, à commencer par celles prétextées par le Covid, comme elle a voulu montrer, avant une attaque antisociale sans précédent, sa capacité de mobilisation. Ce mouvement ne saurait être résumé, canalisé par des débats hors-sol et hors du temps, manipulés par l’idéologie dominante mondialiste, sur le rôle de la police (qui exerce une violence pour le compte du pouvoir en place par définition). Le problème immédiat, c’est l’extension des dispositifs de répression, de surveillance de la vie privée, la privatisation de la sécurité, l’utilisation de la police nationale, de plus en plus détournée de ses missions publiques, depuis Sarkozy et Valls, et non son existence ou sa nature.

Le projet de loi contre le « séparatisme » confond de façon indécente l’intégration souhaitable du culte musulman dans la loi de 1905 et une assimilation, à peine voilée, scandaleuse, de nos camarades, amis, collègues, voisins supposés musulmans au « séparatisme » sinon au terrorisme. Ces agressions délibérées du pouvoir ne visent qu’à semer la division dans la classe ouvrière. Notre réponse ne saurait de rentrer dans leurs jeux, notamment en appuyant le communautarisme (qui a le droit d’exister comme projet politique mais auquel, communistes, nous nous opposons), ou, encore pire, en s’agenouillant devant les directives mondiales racialistes, ségrégationnistes des « Black Lives Matter » qui se situent à l’exact opposé de tout notre combat politique historique communiste contre le racisme. Egalité entre les hommes ! Un homme une voix ! Honte à nos dirigeants qui, par suivisme, par opportunisme se sont agenouillés devant ces conceptions racistes du monde!  Pour une fois, le slogan, qu’en général je n’apprécie guère, a résonné à mes oreilles : « l’humain d’abord ». Mais surtout, plus que jamais, fraternité dans la lutte des classes des travailleurs de France quelle que soit leur origine ! Dans la lignée de la main tendue aux croyants par Maurice Thorez.

Je reviens au PCF. Dans cette période d’affrontement idéologique aussi dure que nous n’en avons pas vécue, camarades de moins de 80 ans, lorsque la direction de notre parti accepte tout à la fois l’intégration dans l’UE supranationale du capital,  la perspective politique dans l’union avec la « gauche » et les « écologistes » au service du régime, qui ne représentant aucune force sociale travailleuse positive pour notre pays, le dogme capitaliste de l’apocalypse climatique, le confinement au nom du Covid qui va servir, pour des années, à faire accepter les pires sacrifices sociaux et économiques, et qui s’agenouille devant le racisme propagé par Facebook, Twitter et consorts : ils ne reste pratiquement aucune latitude pour être utile au peuple travailleur ! Même, j’en ris, avec une hypothétique candidature 17 mois en avance à l’élection présidentielle ! Un monsieur+ ou une madame + du réformisme ?

Nos économistes réclament de la création monétaire factice depuis des années. Ils sont comblés comme jamais, sur la base d’une destruction de la création de richesse réelle sans précédent en temps de paix. Comme ils ne sont ni la tête de la BCE, même pas à la tête de la Banque de France, il y a fort à parier que le pouvoir a prévu de faire le plus cher possible aux travailleurs, aux petits épargnants, à certains petits patrons même, les dettes abyssales créées dans les comptes de l’Etat, de la Sécurité sociale etc. Casse des prestations, inflation sélective sur les biens essentiels, pourquoi pas au nom du climat, impôts nouveaux, baisse des salaires et des retraites, dans un temps attendu de chômage de masse : voilà ce qui nous attend et à quoi nous devons répondre fermement, en tant que communistes.

En refusant la dictature de l’euro et de la BCE, qui prive d’abord ce qui reste de notre démocratie nationale de toute prise sur ces choix monétaires mortifères. Les positions de I. Brossat contre le Brexit populaire, celles de F. Wurtz dans l’Huma-dimanche plus européistes que celles de feu Giscard, sont inacceptables pour notre parti, comme la participation d’André Chassaigne à une assemblée parlementaire germano-européo-antifrançaise (et anti-allemande) !

La « Sécurité emploi formation » (SEF) a été le projet central dans campagnes présidentielles de Robert Hue. Il vaut mieux se répéter que se contredire, peut-être ! Je n’ai jamais adhéré à cette proposition floue. La sécurité sociale, chacune de ses branches, sur un mode qui n’est pas socialiste, a été conquise solidairement face au patronat, face à chaque risque « assurantiel » : santé, vieillesse, accidents du travail. En aucune manière, nous ne devons fragiliser cet édifice menacé. La SEF contribue à nier l’origine du chômage en régime capitaliste. C’est une illusion très dangereuse. Oui battons-nous – et c’est d’actualité – pour l’assurance chômage qui met à contribution les patrons, pour la formation initiale, continue et professionnelle. Mais, camarades, arrêtez de vous prendre pour les dirigeants d’un Etat socialiste ! Dans cette nouvelle période, cette proposition est d’autant plus négative qu’elle alimente la propagande de la « gauche de collaboration » pour l’institution d’un revenu minimum universel qui arasera toutes les prestations sociales existantes et reléguera, hors de la lutte des classes, des pans entiers, abandonnés, de notre peuple.

Aujourd’hui, ce que le Parti communiste français doit produire et diffuser, c’est une ligne de résistance, dans la lignée du Parti né à Tours il y a 100 ans

Résistance, je le répète encore, contre le schéma politicard des alliances avec les servants de « gauche » de la bourgeoisie, justement ceux que nos anciens surent repousser. Et Blum était autrement plus cultivé que Macron ou Mélenchon !

Résistance contre la dictature transnationale du capital via l’UE, mais aussi à travers une mauvaise version du « multilatéralisme », qui n’est qu’un accompagnement des oppositions et arrangements entre les impérialismes principaux.

Résistance contre les prévaricateurs qui lorgnent sur les petits biens de nos travailleurs : une maison à saisir, un impôt à élever, un chantage à l’internement en EHPAD !

Résistance contre les mesures antisociales déjà annoncées, comme le prolongement de la CADES, la casse de l’assurance chômage, la poursuite de la purge de l’hôpital public ou des centres de santé, un comble, alors qu’on a fait applaudir hypocritement les soignants par millions en début d’année.

Résistance contre la finance ! Avec des exigences précises de nationalisations, celles qui correspondent à un rapport de force et non à une affirmation en l’air : les laboratoires pharmaceutiques, les grandes banques, les grands groupes d’Ehpad qui se repaissent de l’argent de nos vieux qu’ils euthanasient.

Résistance pour les services publics sur les bases, encore importantes qu’il nous reste. La nécessité de la défense du service postal est apparue comme jamais depuis des années à l’occasion du confinement. C’est la base d’un affrontement face à Amazon. La lutte contre le démantèlement d’EDF est capitale. Nous l’avons engagée, certaines organisations du PCF, dès le début de l’année. Après les défaites successives, mais conscients du rapport de force qui demeure, battons-nous mordicus pour le service public SNCF, comme pour le service public RATP en Ile-de-France, face à la logique de la « concurrence » et de la privatisation.

Résistance pour les salaires, la production en France pour les habitants de la France (et des échanges mutuellement avantageux) ! Il est inadmissible de laisser le capital et l’Etat, avec l’UE et les spéculateurs mondialistes, tout prétexte confondu, liquider notre agriculture, la filière fruits, comme la filière viande, comme la filière sucre ! Il est inadmissible que notre pays, historiquement pionnier de l’industrie automobile, importe plus la moitié des véhicules vendus.

Résistance ! C’est aussi le mot qui me vient pour notre éduction et notre culture face aux démolisseurs tels que Blanquer ou Vallaud-Belkacem ! Non le Bac, ce n’est pas pour se vendre au rabais à des employeurs peu instruits, c’est pour ouvrir à la connaissance, à la culture, à la construction d’une France internationaliste dans un monde de progrès !

Oui, nous sommes communistes, 100 ans après ! Oui, nous sommes conscients de ce que le léninisme, après le marxisme et l’héritage d’Engels, nous ont apporté. Critiques mais reconnaissants, nous saluons l’œuvre de nos camarades soviétiques et celle des camarades du monde entier, de la RDA, du Vietnam, de Cuba etc.

L’idéologie dominante est plus dominante que jamais. Le PCF est plus faible que jamais. Permettez-moi de vous dire qu’il y a un lien !

Dans la suite de nos camarades qui ont fait le choix révolutionnaire en 1920, meurtris par la guerre mondiale, dans la suite de tous nos camarades qui en « ont pris plein la gueule » dans leurs usines, leurs mines, leurs champs ou leurs administrations, dans la suite de nos camarades qui se sont levés pour l’indépendance de la France dans les années 40, dans la suite de nos camarades qui ont toujours répondu à l’appel de l’internationalisme prolétarien contre le racisme et les guerres coloniales,

En décembre 2020, le PCF doit avoir la tête haute et être plus communiste que jamais !

Rappel: L’Association des Jeunes Elus de France (2009-2013): une étape carriériste du jeune Brossat (avec UMP-PS-MODEM-VERTS-PS) qui en annonçait d’autres..

Actualisation juillet 2019 (à suivre) de notre article de 2013 et d’un autre de 2009: le carriérisme, signal du renouveau du PCF?

Pourquoi nous remettons cet article en avant.


La promotion appuyée de Ian Brossat, par la gauche réformiste (Delanoë-Hidalgo) avec de bonnes places institutionnelles d’élu, également par les médias dominants, en ricochet, en 2018/19, par les choix imposés par la direction du PCF, remet en avant une forme de parti politicien d’un type ancien, qui était révolu dans le Parti communiste (même si depuis Hue, il est revenu peu à peu). Il est en contradiction frontale avec le modèle du parti « de type nouveau », du parti de classe tournée vers les luttes et le monde du travail, qui reste, comme repère, celui de nombre de communistes. Ceci explique sans doute cela.

Le choix imposé de Brossat comme chef de file, puis, à défaut d’alliance à gauche, comme tête de liste aux Européennes n’était évidemment pas indépendant du modèle politique qu’il personnifie (toutes proportions gardées) en plus de l’orientation réformiste pro-UE que la direction voulait continuer à imposer.

La campagne devenant, dans les faits, après l’isolement forcé, une défense d’un affichage identitaire communiste (malheureusement superficiel et artificiel), une défense du vote communiste et une défense du Parti devant le danger d’un nouvel effacement électoral, ce n’était pas le moment de cibler ce que signifie, pour la suite de la recomposition-liquidation du Parti, la mise en leadership des Brossat et cie.

Aujourd’hui, il nous semble important, en évitant le piège tendu de la personnification, d’y revenir.

D’où les rappels de 2009 et 2013 ci-dessous qui choquèrent à l’époque surtout les plus au courant de la situation à Paris, mais qui sont éclairants. A Paris en 2019/2020, beaucoup de camarades ne manqueront pas d’accuser et de combattre, avec plus de détermination encore, la politique social-libérale, opportuniste, au service de l’argent et des puissants, qu’Anne Hidalgo a aggravée depuis 2014, avec une grave caution Front-de-gauche-PCF, notamment dans l’hypocrisie générale en termes de politique du logement.

Si Hidalgo devait couler dans les sondages, que LREM, version Villani par exemple, semblait en situation de l’emporter, puisque l’exfiltration vers les chaudes places au Parlement européen a été manquée, les hauts élus du Front-de-gauche à Paris se réfugieront-ils dans un autre navire de « gauche », mais toujours dans la même logique de postures et de places? Pour le Parti à Paris et en France, ce ne doit pas être la seule logique offerte aux communistes!

A suivre.

 

 

L’ARTICLE DU PARISIEN DU 13 OCTOBRE 2009 (qu’agrémentaient des vidéos sur Dailymotion qui semblent avoir été retirées):

Les jeunes élus se serrent les coudes

Marie-Anne Gairaud

Il y avait l’association des maires de France et désormais il y aura aussi celle des jeunes élus de France. Hier midi, plusieurs petits nouveaux de la politique ont lancé ce mouvement. Issus de tous les principaux partis politiques, ces « moins de 35 ans » ont décidé de dépasser les courants idéologiques pour se serrer les coudes. « L’Ajef appelle tous les jeunes élus à rejoindre cet élan pour développer ensemble une approche authentique et moderne de l’action politique, fondée sur les convictions, les compétences et l’indépendance », explique l’association dans un communiqué.

Les quatorze jeunes conseillers municipaux et adjoints au maire qui ont déjà adhéré entendent ainsi « réconcilier une génération avec l’action publique ». « Il s’agit de promouvoir l’engagement des jeunes, faire émerger de nouveaux talents » annonce l’association. A Paris, trois élus ont déjà répondu à l’appel : les conseillers de Paris communistes Ian Brossat et Emmanuelle Becker ainsi que l’adjointe (Verts) de Daniel Vaillant en mairie du XVIII e , Hélène Delille. « Parité homme-femme, non-cumul des mandats : notre génération partage souvent les mêmes idées sur ces sujets », note Ian Brossat.

En se rassemblant, ces élus ont l’intention d’être une « force de pression » pour faire avancer leurs convictions au sein de leurs partis. L’association doit aussi leur permettre de s’entraider. « Ce n’est pas toujours facile de se faire une place, on se donnera des petits conseils mutuellement », explique Ian Brossat. Les témoignages de trois jeunes femmes élues en mars 2008 à Paris montrent en effet que les nouveaux doivent souvent jouer des coudes pour s’imposer dans le monde de la politique.

LE Coup de gueule DE NOTRE CAMARADE CAMILLE MARQUES EN 2009.
Non, les (jeunes) communistes ne sont pas de petits politiciens comme on en trouve dans les autres partis ou comme M. Ian Brossat !

Je n’en peux plus de voir le PCF ridiculisé dans la presse et que des élus se réclamant de mon parti se prêtent au jeu, consciemment ou non.

Le quotidien Le Parisien, à forte tradition anticommuniste, c’est le moins que l’on puisse dire, se délecte depuis quelques mois. Le nouveau président du groupe des élus communistes et du PdG au Conseil de Paris, Ian Brossat, 28 ans, ravit ses rédacteurs et a le droit à une publicité régulière dans ses pages que nos luttes ne rencontrent jamais.

Pas étonnant !

Hier, 13 octobre 2009, sur une pleine page, Le Parisien publie sa photo en grand et salue sa dernière initiative : participer à la création, derrière M. Adrien Babeau, adjoint UMP à Neuilly-sur-Seine, avec d’autres élus de l’UMP, du Modem, du PS, des Verts… d’une association de jeunes pour « se serrer les coudes en dépassant les courants idéologiques », l’Association des jeunes élus de France (AJEF).

« Il s’agit de promouvoir l’engagement des jeunes, faire émerger de nouveaux talents » indique l’association.

On attend l’adhésion de Jean Sarkozy !

Il est inconcevable que des gens qui se disent communistes figurent dans ce type de regroupement de politiciens en herbe et discréditent notre parti et notre engagement.

Petits carriéristes, qui affûtons nos dents, unissons-nous, pour avancer dans nos partis respectifs ! « Donnons-nous des petits conseils mutuellement », comme le promet Brossat dans Le Parisien.

Quels petits « conseils » ? Quelles expériences !

M. Brossat a fait un passage éclair au PCF 14ème, parachuté par la direction du PCF. Il en est reparti aussi sec quand il a vu que, pour cause de parité, il ne pouvait pas prétendre à une des places de conseiller de Paris octroyées par le PS dans le 14ème mais dans le 18ème, reniant ses déclarations d’amour précédentes pour notre arrondissement et ses habitants.

Tant qu’on n’était pas certain que Delanoë n’aurait pas besoin du Modem en 2008, il s’est bien gardé d’exclure toute possibilité ! Quitte à se refaire une virginité après !

Sitôt élu, M. Brossat décide seul de devenir politicien professionnel, payé vraisemblablement sur son indemnité, alors que les élus communistes doivent normalement la reverser au Parti.

Un autre « bon petit conseil » à délivrer ? Quoi qu’en cette matière, UMP, PS et autres ont plus à donner qu’à recevoir.

Pour avoir des places et progresser, visiblement selon M. Brossat, il ne faut jamais contrarier le maire que l’on sert, en l’occurrence Delanoë, mais docilement lui apporter la caution de gauche que représente le nom du PCF sur les sujets les plus importants (des questions secondaires servent à jouer une posture différente).

Pour en rester à la réunion du dernier Conseil de Paris, c’est comme cela qu’il faut sans doute comprendre certaines positions surprenantes.

Plutôt approuver les dépenses pharaoniques pour le futur stade Jean Bouin au bénéfice des sponsors du Stade Français, la diminution des HLM aux Batignoles ou la promotion immobilière à Beaugrenelle plutôt qu’ennuyer la municipalité ! Même si, des riverains, des militants associatifs, des sympathisants du Parti que nous rencontrons n’en croient pas leurs yeux.

Le PCF ne se réduit pas à cette caricature dont la jeunesse contraste avec les 90 ans d’histoire glorieuse, de dévouement et de luttes, de notre parti et de ses adhérents.

Nous le disons et le dirons parce que les salariés et les habitants de Paris et du reste du pays ont besoin du PCF, tels que des milliers de militants le font vivre, fidèles à leurs engagements idéologiques, sans mélanger torchons et serviettes, sans compromission, fidèles à l’intégrité de ceux qui se battent parce qu’ils ressentent le besoin de changer la société, de battre le capitalisme, et non parce qu’ils veulent s’y faire une bonne place.

Pour les opportunistes, les portes des autres partis sont grand ouvertes !

Camille Marques, membre du Conseil départemental du PCF Paris

NOTRE ARTICLE DU 4 NOVEMBRE 2013:

En 2009, des élus de plusieurs bords politiques lançaient avec Pierre Adrien Babeau, maire-adjoint UMP à Neuilly-sur-Seine, d’autres petits camarades du PS, du MODEM et du Front de Gauche, dont Ian Brossat, Président du Groupe communiste au Conseil de Paris l’Association des Jeunes Elus de France, « au delà des clivages partisans ».

L’objet de l’association? S’entraider entre élus d’étiquettes différentes, échanger « des conseils mutuellement » pour chacun faire avancer le plus loin possible sa carrière… peu importe l’étiquette!

A l’approche des élections municipales de 2013, cette fraternité interpartiste aurait pu devenir compromettante pour les membres de la petite bande qui se répartissent dans diverses formations politiques amicalement concurrentes. Depuis 15 jours, le site internet de l’association a été mis en sommeil. On reste sur sa faim.

Les bons « petits conseils » entre amis ont-ils été profitables?

Est-ce désormais instruit des conseils de ses amis qu’Ian Brossat est désigné bras gauche d’Anne Hidalgo pour poursuivre la politique anti-sociale de Bertrand Delanoë les 6 prochaines années?

 

38ème congrès du PCF. Nous n’avons aucune raison de rallier le texte Chassaigne/économistes+ «identitaires». La rupture que nous voulons ne passe pas par une révolution de palais et la lutte des places. SOUTENEZ LA DEMARCHE DE « RECONSTRUCTION DU PARTI DE CLASSE » !

Déclaration des initiateurs de la démarche et du texte alternatif « PCF : reconstruire le Parti de classe. Priorité au rassemblement dans les luttes », 1er juillet 2018 

Plusieurs d’entre nous ont été sollicités par des membres de la direction du Parti et par des initiateurs d’un texte alternatif au 37ème (« Unir les communistes ») pour rallier, pour le 38ème congrès, un texte alternatif porté par différents groupes de dirigeants du Parti.

Pour nous, ce n’est pas concevable. Notre démarche de reconstruction du parti de classe, après 25 ans de mutation-liquidation du PCF, est à l’opposé de la leur.

Nous donnons la priorité au rassemblement à partir des luttes. On nous propose de déjeuner dans une auberge espagnole tenue par une équipe de cuisine hétéroclite, allant de partisans de la « mutation » lancée par Robert Hue (ceux que la presse appelaient les « huïstes »), à des « identitaires », en passant par la section économique de la direction.

Nous voulons afficher, vers le monde du travail en particulier, la volonté de rupture avec la ligne de reniement de la raison d’être du PCF. Nous voulons montrer que le PCF ne se réduit pas aux groupes dirigeants qui l’ont mise en œuvre depuis 25 ans. On nous propose maintenant de faire une fusion « tactique » avec plusieurs d’entre eux ! Ce n’est pas imaginable. Le texte proposé reprend les notions fumeuses et trompeuses de « visée communiste » et de « dépassement du capitalisme » qui ont servi à abandonner les positions de rupture et l’objectif de la rupture socialiste. Il porte, tout comme celui du CN, les positions de la section éco qui, depuis les « nouveaux critères de gestion », en passant par les « pôles publics », les aides aux patrons vertueux, jusqu’à maintenant l’illusion de la subversion des banquiers de la BCE (!), ont couvert les méfaits de la « gauche plurielle » et les abandons de position de résistance du Parti, notamment pour les monopoles publics et contre l’UE. Nous sommes plus que jamais en désaccord avec ces positions néfastes. Nous respectons ceux qui les assument mais il n’est pas question pour nous de servir de caution et de rabatteurs « identitaires » pour la démarche qu’ils portent. Ce serait de l’hypocrisie.

Nous voulons engager, poursuivre, à partir des sections, la reconstruction du Parti de classe, avec, sans ou malgré les dirigeants nationaux. On nous propose une démarche politicienne, attrape-tout, électoraliste en interne du PCF pour le vote d’octobre sur les textes de congrès. La perspective qui ressort du texte Chassaigne+économistes+identitaires  [désigné Chassaigne+ ou "attrape-tout" par la suite] est clairement l’éviction de Pierre Laurent. Parallèlement, de « jeunes » dirigeants, « trentenaires », ont fait publier, dans la presse bourgeoise, leur disponibilité à la satisfaction de leur ambition, en remplacement de l’équipe Laurent (février). « Révolutionner le parti » par la lutte des places, c’est finir de tourner en rond et de s’enfoncer !

Il serait totalement injuste, du côté des initiateurs du texte, de faire porter aujourd’hui au seul Pierre Laurent les conséquences des choix politiques de tout l’appareil, et de le démettre, comme ça, comme hier Hue fut évincé au profit de Marie-George Buffet.

Le processus d’abandon de la raison d’être du PCF, du marxisme et du léninisme, après la chute de l’URSS, suivant des exemples comme celui du PC italien, ont amené un appareil à rechercher sa préservation, pour lui-même, dans un nouveau contexte de la lutte des classes mondiale et nationale, au prix du bradage de notre patrimoine politique. La transformation en parti institutionnel, en parti d’élus dans la démocratie bourgeoise, s’est aggravée au point de devenir caricaturale. En 2017, le PCF gagne des députés en réalisant le plus mauvais résultat de son histoire, frôlant l’insignifiance (1,23% des inscrit, 0,8% sans les candidats soutenues par la FI ou le PS). De la même façon, le choix de la soumission au social-libéralisme de Delanoë-Hidalgo, en 2014, a rapporté des sièges à Paris, hors de proportion avec l’influence modeste de ses élus. Il en est résulté un discrédit politique national pour le PCF, qui a profité à Mélenchon.

Pierre Laurent a pris sur lui en 2017, certes lamentablement, notamment au niveau communication, le pari spéculatif du meilleur candidat social-démocrate à qui se rallier (Mélenchon plutôt que Montebourg ou Hamon) puis des négociations jusqu’à l’humiliation publique avec la FI et le PS pour aboutir à conserver et même gagner des députés. C’est peu honorable. Mais toute la direction est liée à ces positionnements tactiques, résultant du fond de la ligne d’abandon politique.

A la veille d’un congrès, demander un bilan, c’est la moindre des choses. La proposition de base commune du Conseil national le fait, n’hésitant pas à user de mots durs sur Mélenchon. Le texte Chassaigne+ en rajoute un peu, à coup de « y a qu’à, faut qu’on » évasifs. Mais tout cela, avec un peu d’autocritique, ne coûte pas cher. Il s’agit de se dédouaner pour poursuivre, après coup, les mêmes orientations. Pour paraphraser Jean Ferrat (« Le Bilan »), « une erreur c’est facile, comme 1 et 2 font 4,  pour barrer d’un seul trait des années » d’orientations liquidatrices… Dire que, quand nous informions, dès 2008, sur les positionnements de Mélenchon (ex : son vote pour Maastricht en 1992) ou en 2013/2015 sur ceux de Tsipras, les mêmes nous traitaient de calomniateurs…

Le texte du CN, comme celui Chassaigne+ font une priorité des places d’élus et des élections, là où nous pensons qu’elles doivent être subordonnées à la présence du Parti dans les luttes. De la même façon, les deux textes des groupes dirigeants posent le principe d’une candidature communiste aux présidentielles de 2022. C’est aussi gratuit que trompeur : il y aura un autre congrès entre temps. Nous rappelons que la position Chassaigne+, fin 2016, était de présenter une candidature virtuelle, provisoire, avant l’issue de la primaire du PS… Il faut se souvenir aussi de l’engagement de certains secrétaires fédéraux dans le projet aberrant de « primaires de la gauche », début 2016, dont Mélenchon a tiré profit.

Aujourd’hui, les deux groupes de dirigeants – texte du CN et texte Chassaigne+ – s’entendent exactement sur la plus grande entourloupe de ce 38ème congrès, tout sauf « extraordinaire », calculé pour court-circuiter les communistes.

Les décisions structurelles de fond, recomposition politique de la social-démocratie, acceptation de l’UE avec le PGE, sont prises en parallèle du congrès, en doublant l’expression des communistes. Souvenons-nous qu’en 2008, la direction avait procédé de la même façon en imposant le « Front de gauche » avec Mélenchon, après le vote des textes du 34ème congrès. Cette année, le congrès n’a « d’extraordinaire » que son avancement de 6 mois, pour laisser pleine latitude aux arrangements politiciens sur les listes aux européennes, empêcher les communistes de s’exprimer au moment décisif. De façon inacceptable et anti-statutaire, la ligne politique pour ces élections a déjà été fixée au CN de mars 2018 et le candidat  « chef de file/tête de liste virtuelle » a déjà été désigné à celui de juin. Il s’agit de Ian Brossat, un des bras droits de la municipalité ex-Delanoë/Hidalgo de Paris. Brossat est, dans les faits, déjà érigé porte-parole du PCF.

Le 2 juillet, Chassaigne coprésidera, aux côtés de Pierre Laurent, un meeting national derrière Brossat, sous la ligne du PGE, « eurocronstructive », et les projets de recomposition politique intégrant le PCF à la recomposition social-démocrate (l’objectif de rassemblement de la « gauche » anti-Macron est déjà posé).

Tout le reste n’est que baratin, hypocrisie et tromperie ! A commencer par le texte « alternatif » qui nous est demandé de rallier !

La direction réformiste du PCF a deux fers au feu pour canaliser les communistes tout en gérant ses rivalités internes.

La lutte actuelle pour le service public nationalisé SNCF donne une illustration concrète des positions des uns et des autres. Notre proposition de lancer une campagne nationale contre la casse du monopole public, contre la transformation en sociétés anonymes, contre la fin du statut a été ignorée ou rejetée (violemment par Pierre Laurent). Notre initiative n’a été portée, mais avec un bon écho, notamment chez les cheminots, que par des organisations locales du PCF.

Pendant ce temps-là, les initiateurs du texte Chassaigne-économistes renvoyaient à une pétition pour faire  « pression sur le conseil d’administration de la Banque centrale européenne pour infléchir la politique de Quantitative Easing de la BCE vers la création d’un fonds de l’UE pour les services publics, permettant la reprise de la dette SNCF et des investissements, par de la création monétaire ». Sans commentaire ! Le salut par les institutions supranationales de l’UE dont nous combattons l’application de la politique en France, contre la SNCF ! La question de la dette de la SNCF, importante, est de toute évidence subordonnée au statut de l’entreprise : on sait, depuis le départ, que l’Etat la fera payer aux contribuables s’il gagne la transformation en société anonyme privatisable.

Sur la SNCF, de façon gravement marquante, en mai 2014, le député Chassaigne, représentant la direction du Parti, s’abstenait à l’Assemblée nationale sur la dissolution de la SNCF historique et, en juin, appelait à terminer la grève sur la base des amendements arrangés entre gouvernements et syndicats réformistes. Nous ne partageons pas cette conception défaitiste du combat de classe !

A l’occasion du 38ème congrès du PCF, nous utiliserons toutes les possibilités pour renforcer notre démarche de reconstruction du Parti de classe et déposerons, le 6 juillet, un texte alternatif.

Nous constatons, parmi les travailleurs, dans toute la population, l’aggravation de l’effacement du Parti, chez les communistes, un nouvel éloignement, du désengagement, de colère. Il faut prendre en compte que cela fait partie pleinement de la stratégie de liquidation du PCF que nous contrecarrons.

Nous ne laisserons pas faire. Comme pour la SNCF, contre la mort programmée du financement solidaire de la sécurité sociale (CSG + prélèvement à la source), pour la paix et le désarmement, etc. nous appelons à s’exprimer, agir, s’organiser pour reconstruire notre parti de classe, le PCF. Dans la fidélité (et la critique positive) à ce qu’il représente dans l’histoire de notre pays, à ce que le mouvement communiste a porté pour l’émancipation humaine dans le monde, au marxisme et au léninisme.

Nous appelons ceux qui ne connaissent pas notre démarche à prendre connaissance de notre texte de congrès « PCF : Reconstruire le Parti de classe – priorité au rassemblement dans les luttes ». Nous en déposerons le 6 juillet une actualisation. Aux membres du PCF, et c’est important, nous demandons de remplir le formulaire de soutien ci-joint, et de demander une attestation de mise à jour des cotisations auprès de sa fédération. Il s’agit, malgré les obstructions, de faire valider le dépôt de notre texte alternatif.

En 2020, nous devons fêter un centenaire en pleine régénérescence : le PCF !

Pour les initiateurs du texte alternatif « PCF: reconstruisons le parti de classe. Priorité au rassemblement dans les luttes »: cahierscommunistes@orange.fr; Corinne BECOURT/contact (06 26 09 26 48), Frédéric BERNABE, Emmanuel DANG TRAN, Eric JALADE, Marc JAMET, Eric MONNINI, Dominique NEGRI, Christiane ODETTI etc…

POUR SOUTENIR LA DEMARCHE « PCF: RECONSTRUIRE LE PARTI DE CLASSE. PRIORITE AU RASSEMBLEMENT DANS LES LUTTES », CLIQUEZ SUR LE LIEN