Vive le PCF

(0 commentaires, 890 articles)

Cet utilisateur n'a pas partagé les informations de son profil

Articles par Vive le PCF

Cinquantenaire de la mort d’Ho Chi Minh.

Brève, Cahiers communistes, vivelepcf, 9 septembre 2019, lien vers la video de l’interview ORTF de 1964

Le 2 septembre 1969 mourrait le dirigeant communiste Ho Chi Minh.

L’anniversaire a plus ou moins été évoqué selon les pays. En France, on notera plusieurs articles de presse, dont deux de l’Humanité, et d’autres sur les techniques d’embaumement des dirigeants politiques…

Le cinquantenaire renvoie aux années 60, quand le portrait d’Ho Chi Minh était devenu une icône mondiale, à l’image de celui de Che Guevara, le symbole de l’anticolonialisme, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de l’antiimpérialisme, en particulier contre la guerre US.

Au Viet Nam d’aujourd’hui, la figure d’Ho Chi Minh, absolument omniprésente, incarne le pays autant que le drapeau national. Elle constitue un gage inviolable de la légitimité du l’Etat et du système politique.

Dans son testament politique, en partie rendu public et célébré cette année, Ho Chi Minh s’était prononcé contre le culte post-mortem de sa personnalité. Son avis ne l’a pas emporté. Les dirigeants actuels du Parti communiste et de l’Etat vietnamiens ont choisi de mettre au centre des manifestations du 50ème anniversaire « le modèle de vertu et de transparence » qu’Ho Chi Minh a préconisé pour le parti communiste.

Pour nous communistes français, la conscience de l’importance d’étudier la pensée et l’action d’Ho Chi Minh, un des personnalités les plus marquantes et originales du mouvement communiste international, depuis son origine, se trouve renforcée par l’approche du centenaire de notre propre parti, le PCF.

Ho Chi Minh était délégué au congrès fondateur de Tours en décembre 1920. Son intervention a eu un grand retentissement.  C’était le début commun de deux grandes trajectoires communistes.

A partir de la fin des années 50, Ho Chi Minh ne joue plus un rôle prépondérant dans la direction exécutive du PCV. Dans le PCV, dont l’histoire sera mieux connue dans quelques décennies (comme – peut-être – la biographie complète d’Ho Chi Minh), le clan « pro-chinois » a pris le dessus.  En même temps, sa figure tutélaire et ses interventions publiques deviennent une arme politique nationale et internationale toujours plus forte face à l’agression impérialiste.

Un documentaire de l’ORTF, de 1964, réalisé pour l’émission « 5 colonnes à la une », comprend une interview du Président Ho Chi Minh qui répond en français.

Ce document donne une idée de la finesse politique d’Ho Chi Minh, dans son analyse, qui plus est à destination de l’opinion française. C’est le moment où l’agression américaine atteint sa plus grande intensité et où le camp socialiste est divisé entre l’URSS et la Chine, ce qui pèse particulièrement sur le Viet Nam.

La profondeur de la détermination antiimpérialiste d’Ho Chi Minh, quel que soit le dominateur potentiel de son pays, s’exprime notamment dans la toute dernière phrase de l’interview.

Suivre le lien.

 

Rappel: L’Association des Jeunes Elus de France (2009-2013): une étape carriériste du jeune Brossat (avec UMP-PS-MODEM-VERTS-PS) qui en annonçait d’autres..

Actualisation juillet 2019 (à suivre) de notre article de 2013 et d’un autre de 2009: le carriérisme, signal du renouveau du PCF?

Pourquoi nous remettons cet article en avant.


La promotion appuyée de Ian Brossat, par la gauche réformiste (Delanoë-Hidalgo) avec de bonnes places institutionnelles d’élu, également par les médias dominants, en ricochet, en 2018/19, par les choix imposés par la direction du PCF, remet en avant une forme de parti politicien d’un type ancien, qui était révolu dans le Parti communiste (même si depuis Hue, il est revenu peu à peu). Il est en contradiction frontale avec le modèle du parti « de type nouveau », du parti de classe tournée vers les luttes et le monde du travail, qui reste, comme repère, celui de nombre de communistes. Ceci explique sans doute cela.

Le choix imposé de Brossat comme chef de file, puis, à défaut d’alliance à gauche, comme tête de liste aux Européennes n’était évidemment pas indépendant du modèle politique qu’il personnifie (toutes proportions gardées) en plus de l’orientation réformiste pro-UE que la direction voulait continuer à imposer.

La campagne devenant, dans les faits, après l’isolement forcé, une défense d’un affichage identitaire communiste (malheureusement superficiel et artificiel), une défense du vote communiste et une défense du Parti devant le danger d’un nouvel effacement électoral, ce n’était pas le moment de cibler ce que signifie, pour la suite de la recomposition-liquidation du Parti, la mise en leadership des Brossat et cie.

Aujourd’hui, il nous semble important, en évitant le piège tendu de la personnification, d’y revenir.

D’où les rappels de 2009 et 2013 ci-dessous qui choquèrent à l’époque surtout les plus au courant de la situation à Paris, mais qui sont éclairants. A Paris en 2019/2020, beaucoup de camarades ne manqueront pas d’accuser et de combattre, avec plus de détermination encore, la politique social-libérale, opportuniste, au service de l’argent et des puissants, qu’Anne Hidalgo a aggravée depuis 2014, avec une grave caution Front-de-gauche-PCF, notamment dans l’hypocrisie générale en termes de politique du logement.

Si Hidalgo devait couler dans les sondages, que LREM, version Villani par exemple, semblait en situation de l’emporter, puisque l’exfiltration vers les chaudes places au Parlement européen a été manquée, les hauts élus du Front-de-gauche à Paris se réfugieront-ils dans un autre navire de « gauche », mais toujours dans la même logique de postures et de places? Pour le Parti à Paris et en France, ce ne doit pas être la seule logique offerte aux communistes!

A suivre.

 

 

L’ARTICLE DU PARISIEN DU 13 OCTOBRE 2009 (qu’agrémentaient des vidéos sur Dailymotion qui semblent avoir été retirées):

Les jeunes élus se serrent les coudes

Marie-Anne Gairaud

Il y avait l’association des maires de France et désormais il y aura aussi celle des jeunes élus de France. Hier midi, plusieurs petits nouveaux de la politique ont lancé ce mouvement. Issus de tous les principaux partis politiques, ces « moins de 35 ans » ont décidé de dépasser les courants idéologiques pour se serrer les coudes. « L’Ajef appelle tous les jeunes élus à rejoindre cet élan pour développer ensemble une approche authentique et moderne de l’action politique, fondée sur les convictions, les compétences et l’indépendance », explique l’association dans un communiqué.

Les quatorze jeunes conseillers municipaux et adjoints au maire qui ont déjà adhéré entendent ainsi « réconcilier une génération avec l’action publique ». « Il s’agit de promouvoir l’engagement des jeunes, faire émerger de nouveaux talents » annonce l’association. A Paris, trois élus ont déjà répondu à l’appel : les conseillers de Paris communistes Ian Brossat et Emmanuelle Becker ainsi que l’adjointe (Verts) de Daniel Vaillant en mairie du XVIII e , Hélène Delille. « Parité homme-femme, non-cumul des mandats : notre génération partage souvent les mêmes idées sur ces sujets », note Ian Brossat.

En se rassemblant, ces élus ont l’intention d’être une « force de pression » pour faire avancer leurs convictions au sein de leurs partis. L’association doit aussi leur permettre de s’entraider. « Ce n’est pas toujours facile de se faire une place, on se donnera des petits conseils mutuellement », explique Ian Brossat. Les témoignages de trois jeunes femmes élues en mars 2008 à Paris montrent en effet que les nouveaux doivent souvent jouer des coudes pour s’imposer dans le monde de la politique.

LE Coup de gueule DE NOTRE CAMARADE CAMILLE MARQUES EN 2009.
Non, les (jeunes) communistes ne sont pas de petits politiciens comme on en trouve dans les autres partis ou comme M. Ian Brossat !

Je n’en peux plus de voir le PCF ridiculisé dans la presse et que des élus se réclamant de mon parti se prêtent au jeu, consciemment ou non.

Le quotidien Le Parisien, à forte tradition anticommuniste, c’est le moins que l’on puisse dire, se délecte depuis quelques mois. Le nouveau président du groupe des élus communistes et du PdG au Conseil de Paris, Ian Brossat, 28 ans, ravit ses rédacteurs et a le droit à une publicité régulière dans ses pages que nos luttes ne rencontrent jamais.

Pas étonnant !

Hier, 13 octobre 2009, sur une pleine page, Le Parisien publie sa photo en grand et salue sa dernière initiative : participer à la création, derrière M. Adrien Babeau, adjoint UMP à Neuilly-sur-Seine, avec d’autres élus de l’UMP, du Modem, du PS, des Verts… d’une association de jeunes pour « se serrer les coudes en dépassant les courants idéologiques », l’Association des jeunes élus de France (AJEF).

« Il s’agit de promouvoir l’engagement des jeunes, faire émerger de nouveaux talents » indique l’association.

On attend l’adhésion de Jean Sarkozy !

Il est inconcevable que des gens qui se disent communistes figurent dans ce type de regroupement de politiciens en herbe et discréditent notre parti et notre engagement.

Petits carriéristes, qui affûtons nos dents, unissons-nous, pour avancer dans nos partis respectifs ! « Donnons-nous des petits conseils mutuellement », comme le promet Brossat dans Le Parisien.

Quels petits « conseils » ? Quelles expériences !

M. Brossat a fait un passage éclair au PCF 14ème, parachuté par la direction du PCF. Il en est reparti aussi sec quand il a vu que, pour cause de parité, il ne pouvait pas prétendre à une des places de conseiller de Paris octroyées par le PS dans le 14ème mais dans le 18ème, reniant ses déclarations d’amour précédentes pour notre arrondissement et ses habitants.

Tant qu’on n’était pas certain que Delanoë n’aurait pas besoin du Modem en 2008, il s’est bien gardé d’exclure toute possibilité ! Quitte à se refaire une virginité après !

Sitôt élu, M. Brossat décide seul de devenir politicien professionnel, payé vraisemblablement sur son indemnité, alors que les élus communistes doivent normalement la reverser au Parti.

Un autre « bon petit conseil » à délivrer ? Quoi qu’en cette matière, UMP, PS et autres ont plus à donner qu’à recevoir.

Pour avoir des places et progresser, visiblement selon M. Brossat, il ne faut jamais contrarier le maire que l’on sert, en l’occurrence Delanoë, mais docilement lui apporter la caution de gauche que représente le nom du PCF sur les sujets les plus importants (des questions secondaires servent à jouer une posture différente).

Pour en rester à la réunion du dernier Conseil de Paris, c’est comme cela qu’il faut sans doute comprendre certaines positions surprenantes.

Plutôt approuver les dépenses pharaoniques pour le futur stade Jean Bouin au bénéfice des sponsors du Stade Français, la diminution des HLM aux Batignoles ou la promotion immobilière à Beaugrenelle plutôt qu’ennuyer la municipalité ! Même si, des riverains, des militants associatifs, des sympathisants du Parti que nous rencontrons n’en croient pas leurs yeux.

Le PCF ne se réduit pas à cette caricature dont la jeunesse contraste avec les 90 ans d’histoire glorieuse, de dévouement et de luttes, de notre parti et de ses adhérents.

Nous le disons et le dirons parce que les salariés et les habitants de Paris et du reste du pays ont besoin du PCF, tels que des milliers de militants le font vivre, fidèles à leurs engagements idéologiques, sans mélanger torchons et serviettes, sans compromission, fidèles à l’intégrité de ceux qui se battent parce qu’ils ressentent le besoin de changer la société, de battre le capitalisme, et non parce qu’ils veulent s’y faire une bonne place.

Pour les opportunistes, les portes des autres partis sont grand ouvertes !

Camille Marques, membre du Conseil départemental du PCF Paris

NOTRE ARTICLE DU 4 NOVEMBRE 2013:

En 2009, des élus de plusieurs bords politiques lançaient avec Pierre Adrien Babeau, maire-adjoint UMP à Neuilly-sur-Seine, d’autres petits camarades du PS, du MODEM et du Front de Gauche, dont Ian Brossat, Président du Groupe communiste au Conseil de Paris l’Association des Jeunes Elus de France, « au delà des clivages partisans ».

L’objet de l’association? S’entraider entre élus d’étiquettes différentes, échanger « des conseils mutuellement » pour chacun faire avancer le plus loin possible sa carrière… peu importe l’étiquette!

A l’approche des élections municipales de 2013, cette fraternité interpartiste aurait pu devenir compromettante pour les membres de la petite bande qui se répartissent dans diverses formations politiques amicalement concurrentes. Depuis 15 jours, le site internet de l’association a été mis en sommeil. On reste sur sa faim.

Les bons « petits conseils » entre amis ont-ils été profitables?

Est-ce désormais instruit des conseils de ses amis qu’Ian Brossat est désigné bras gauche d’Anne Hidalgo pour poursuivre la politique anti-sociale de Bertrand Delanoë les 6 prochaines années?

 

Les allocataires du RSA mis aux 35 heures : le Conseil départemental de l’Aisne à l’avant-garde du macronisme et de sa politique de dissolution de l’emploi dans le chômage.

Brève vivelepcf, 30 juin 2019 

Le Conseil départemental de l’Aisne a adopté, ce 24 juin 2019, un dispositif dénommé « Aisne Actifs Plus » en direction des allocataires du RSA. Le département a décidé de conditionner une partie de leur allocation à une somme d’activités – formation, recherche d’emploi, bénévolat, petits boulots – dont ils devront rendre compte. Le président du CD, Nicolas Fricoteaux (UDI) a donné toute la philosophie du projet en fixant à 35 heures « d’activités de réinsertion » par semaine, l’équivalent de la semaine de travail des salariés, le minimum imposé aux allocataires. Le prétexte affiché est évidemment d’encourager le retour à l’emploi, un autre objectif est  d’économiser 10% des versements du RSA…

Sur le site du Conseil départemental, le président se targue d’un vote unanime des conseillers. Il est préoccupant que les élus de gauche étiquetés PCF-Front de gauche aient approuvé ce plan qui correspond exactement à la politique, aggravée par Macron, que, communistes, nous combattons résolument, de précarisation, de bas salaires, de remise en cause de la définition même du chômage.

Immédiatement, le dispositif fournit une main d’œuvre, vulnérable, sur le marché du travail, à certains patrons. Pour justifier de ses heures, les allocataires seront désormais poussés, par exemple, en plus de faire les vendanges (exception déjà prévue), à cueillir des endives ou à ramasser des pommes de terre, contre un salaire minimal, en sus de leur RSA. Quant aux heures de « bénévolat », elles s’apparentent de plus en plus nettement à du travail gratuit, à du travail obligatoire. Nous avions dénoncé des précédents dans ce sens dans des départements, déjà dans l’Aisne ou dans le Haut-Rhin (liens).

Dans un cas comme celui des aides ménagères aux personnes âgées, on saisit tout de suite le risque, la tentation pour des entreprises, même à statut associatif, de substituer des salariés par des  « bénévoles ». On mesure au passage la dévalorisation et la déqualification des métiers et les risques pour la société.

Le département de l’Aisne se place à l’avant-garde de la contre-réforme de l’assurance chômage que Macron entend poursuivre, après avoir déjà basculé les cotisations chômage vers la CSG. On sort d’une logique d’assurance des salariés, mutualisée nationalement, devant le risque chômage dont l’entreprise est reconnue à l’origine. On passe à une logique de revenu minimal, d’administration, de sa mise à disposition du patronat d’une main d’œuvre, rendue responsable elle-même, culpabilisée, de sa situation de chômage.

Dans un système et Etat capitalistes tout puissants, communistes, nous nous interrogeons, à nouveau, sur les « utopies » ou « projets systémiques » agitées par une partie de la « gauche » (et de la droite), comme le revenu minimum universel ou même les visées de « sécurité sociale professionnelle » ou de « sécurité emploi formation ». Dans un rapport de force défavorable, notamment sur le plan idéologique, on mesure, avec des exemples comme celui de l’Aisne, les possibilités de récupération de ces idées par le système contre les acquis sociaux existants.

Le 3 juin 2019, le gouvernement a justement lancé la « concertation » sur son projet de « revenu universel d’activité » destiné un certain nombre de dispositifs dont le RSA.

Il n’en est que plus important de dénoncer et combattre la mesure du Conseil départemental de l’Aisne.    

Voir aussi :

http://vivelepcf.fr/7085/manifestation-a-colmar-pour-sopposer-au-rsa-contre-benevolat-force-dignite-pour-les-prives-demploi-et-acces-a-des-formations-qualifiantes-et-de-vrais-emplois-un-ele/

http://vivelepcf.fr/6315/conjuguer-la-bataille-pour-de-vrais-emplois-pour-les-travailleurs-declasses-en-contrats-aides-avec-la-bataille-contre-les-ordonnances-macron-refuser-de-rentrer-dans-le-piege-de-la-defe/

Inauguration d’une « place de Jérusalem » à Paris : communistes, dénonçons le soutien scandaleux de la municipalité d’Anne Hidalgo à la politique de l’Etat d’Israël !

REPRIS DE PCF Paris 15, 28 juin 2019

Dimanche 30 juin 2019 sera officiellement inaugurée à Paris, dans le 17ème arrondissement, une « place de Jérusalem » par Anne Hidalgo maire de Paris et Moshe Leon, maire de Jérusalem-Ouest. Communistes, nous dénonçons ce geste scandaleux de la municipalité de Paris, qui marque son soutien à la politique de colonisation, d’expropriation, d’annexion, d’apartheid poursuivie par l’Etat d’Israël contre les populations palestiniennes, singulièrement à Jérusalem-Est, contre le droit international.

La décision de la municipalité de Paris, instruite de façon expresse – moins de 2 mois -, a été votée au Conseil de Paris du 12 juin, à l’unanimité moins un vote contre (FI), avec abstention de certains élus écologistes et des élus PCF-Front-de-Gauche.

A cette date déjà, personne ne pouvait être dupe des intentions et de l’opportunité de la proposition de l’équipe d’Anne Hidalgo. Il ne s’agissait pas d’honorer la ville historique, polyculturelle, pas plus que de, soudainement, réparer la suppression, en 1883, de l’ancienne « rue de Jérusalem » par l’urbanisme hausmannien. La rapporteuse du projet, l’adjointe à la « mémoire », Catherine Vieu-Charier (PCF-Front-de-gauche), avait déjà été désignée par Mme Hidalgo, pour instruire l’opération consécutive à une demande de Joël Mergui, président du Consistoire israélite, faite à la suite de la visite à Paris, le 24 janvier, de Reuben Rivlin, Président de l’Etat d’Israël.

Dans sa lettre à M. Mergui datée du 15 mai 2019, accédant à sa demande, Mme Hidalgo a notamment écrit : « Je suis très sensible à votre proposition de créer une place de Jérusalem au sein de la Capitale, qui permettrait également de commémorer l’amitié qui unit la Ville de Paris à l’Etat d’Israël ». Mme Hidalgo promet que cette place se situera « aux abords du lieu hautement symbolique du Centre européen du judaïsme » (l’image de la lettre a été publiée par le « Times of Israel » du 18 juin).

Cette situation pose, nous pose, plusieurs problèmes de natures et d’importances inégales.

A nouveau, sur ce cas sensible, les élus PCF au Conseil de Paris, ont manifesté leur docilité, sans borne, à leur maire et à leur municipalité, en s’abstenant au Conseil de Paris. L’affaire n’ayant pas manqué d’éclater dans la presse, ils changent d’opinion et réclament, maintenant qu’il est trop tard, ce dont nous nous réjouissons quand même, l’abandon de l’inauguration. C’est presque une question secondaire, interne, même si, communistes, nous tenons à nous démarquer publiquement.

La « place de Jérusalem » suit, notamment le refoulement par la municipalité de la « Flottille de la Paix pour Gaza » des rives de la Seine en juillet 2018 et l’initiative « Tel Aviv-plage à Paris-plage » que nous avions dénoncée en août 2015 (lien). Il est inacceptable que ces positions soutenant la politique de l’Etat d’Israël (loin d’une simple manifestation d’amitié avec le peuple israélien) ne fassent pas débat, notamment avant les élections de 2020. La Ville de Paris ne peut pas ainsi emboîter le pas aux présidents américains, depuis Bill Clinton en 1995, qui reconnaissent, contre le droit international, Jérusalem comme capitale d’Israël (ou encore au premier ministre grec Alexis Tsipras, allié militaire de Netanyahou – lien).

Mais, pour nous, le plus important, à cette occasion, avec cette dénonciation, est de réaffirmer notre soutien à tous ceux, victimes palestiniennes opprimées, Palestiniens et Israéliens, citoyens du monde, épris de paix et d’amitié entre les peuples, qui combattent le colonialisme israélien, qui s’élèvent pour une paix juste et durable en Palestine, sur la base de deux Etats souverains, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’Etat palestinien.

Flux RSS de Vive le PCF