Histoire
Hommage aux 27 fusillés à Châteaubriant le 22 octobre 1941
Texte du PCF Paris XV pour le 80ème anniversaire de l’exécution. Nous le reprenons parce que c’est un hommage politique communiste qui ne se réduit pas à un martyrologe et à l’émotion, de plus en plus convoqués pour diffuser des « valeurs » creuses, consensuelles. Les 27 ont été arrêtés et fusillés parce que communistes. Ils ont été communistes jusqu’aux derniers mots, au dernier souffle. La glorification de leur mémoire, dans la Résistance, et ensuite, a été et doit être un acte politique communiste, aujourd’hui encore.
Hommage aux 27 fusillés à Châteaubriant le 22 octobre 1941, dont Charles Michels député communiste du 15ème arrondissement.
Nous célébrons la mémoire de Charles Michels parce qu’il était député communiste du 15ème – de Javel – élu en 1936. Parce qu’il était un dirigeant ouvrier et syndical de grande envergure, secrétaire de la fédération CGT des cuirs et peaux. A l’heure où tout est contesté ou déformé pour faire le jeu du régime, il est nécessaire de rappeler pourquoi la station de métro a pris le nom de « Charles Michels ».
Nous faisons savoir, à chaque diffusion de tracts, que Charles Michels était communiste, député communiste du 15e. Cela étonne, cela intrigue, cela inspire la résistance d’aujourd’hui.
Nous rappelons le combat de Jean-Pierre Timbaud, dirigeant CGT de la métallurgie, qui a été une référence dirigeante pour les camarades de nos quartiers. Celle de Guy Môcquet, seulement lycéen, mais déjà communiste conséquent.
Nous n’avons plus de camarades du 15e qui ont connu Charles Michels, comme Marcelle Carlier qui se souvenait des bals dansés avec Charles au Patronage Laïque du 15e après les meetings, ou d’Armand Desgardins dont le frère était devenu le chauffeur de Charles. Nous adressons nos fraternelles salutations à Denise Michels, sa fille, si vite orpheline, et toujours active.
Tous les témoignages que nous gardons sont celui d’un militant ouvrier de classe, trempé dans la lutte, enthousiaste, infatigable, ardent, animé par cette espérance grandiose pour l’humanité que la victoire des Soviets et du parti de Lénine avait stimulée sur les bases françaises de la Révolution de 1789, de 1848, de la Commune.
Il faut rappeler cela. Nos camarades élus en 1936 retournaient à l’usine, le lundi, sans s’en rendre compte, en bleu et il a fallu que le Parti leur explique que désormais ils étaient représentants de la classe ouvrière au Parlement ! Où, comme Charles Michels en premier, ils n’hésitèrent pas à donner du poing face aux provocations des adversaires. Des élus de la lutte des classes pas des rentiers de la collaboration institutionnelle !
Les biographies des 27 martyrs de Châteaubriant parlent d’elle-même. Comme celle de l’enseignant communiste vietnamien Huynh-Khuong An qui avait habité le 15ème. Un engagement conscient, étudié, profond, patriotique, internationaliste, ancré dans la lutte de classe pour le socialisme et surtout organisé par le Parti communiste.
C’est absolument ce dernier point qui explique leur arrestation, leur choix par la bourgeoisie français de les interner, de décapiter le PCF, puis de les livrer aux nazis.
L’émotion avait pleinement sa place pour les camarades et compagnons immédiats et contemporains de leur combat. Elle l’a encore pour nous. Le sacrifice si fort de nos 27 camarades a été pendant toute la guerre, et est encore 80 ans après un objet légitime et profond de célébration.
N’oublions jamais cependant le sens politique de leur engagement politique jusqu’à la mort alors que la Résistance s’amorçait à peine, dispersée, que la classe bourgeoise se partageant entre l’attentisme, la collaboration avec l’Allemagne ou le pari du parrainage impérialiste anglo-américain. Le Parti communiste, seul, dès l’appel du 10 juillet 1940 de Jacques Duclos et Maurice Thorez, a analysé et diffusé, autant que possible, une analyse anticapitaliste du désastre français de 1940. Les forces du sabotage et de la soumission ont préparé la défaite. Les travailleurs et tout le peuple de France se retrouvent démunis, sans repères, sans organisation, sauf ce qui, dans ces heures de désarroi, reste du Parti communiste. Avec tout ce qu’il a mis en œuvre dans l’antifascisme.
Communistes, nous savons que le courage, le sacrifice, l’intelligence dans l’action ne sont pas notre monopole ! Bien d’autres, d’autres obédiences, ont manifesté dans la Résistance un courage extraordinaire jusqu’à la résistance à la torture, à la déportation, à la mort.
Mais, comme je l’ai dit, les capitalistes ne se sont pas trompés en attaquant la tête du PCF et de la CGT révolutionnaire, avant même le déploiement organisé national d’une résistance communiste anti-allemande. L’adversité revancharde notamment des socio-démocrates, la mobilisation militaire, l’incompréhension du pacte germano-soviétique, ont porté un rude coup à notre parti dans cette phase critique mais décisive.
Nos camarades ont tenu bon dans leur engagement de classe, nécessairement patriotique. C’est cela, sans doute, sue nous devons valoriser dans la commémoration, loin des rituels et des récupérations.
Les dernières lettres, les derniers mots des 27, inscrits sur les palissades du camp de Noisiel, récupérées héroïquement par d’autres camarades qui allaient payer cher aussi, malgré le soutien massif de la population : ces lettres ne sont pas que des messages personnels, extrêmement émouvants. Ils sont des professions de lutte, des ferments de la résistance à venir, ultime jusqu’à la révolution sociale.
Aussi, nous n’adhérerons jamais au message des professionnels de la « mémoire » qui s’efforcent d’effacer la nature profonde des engagements qui ont conduit au martyre. Quelle odieuse caricature que la récupération par Sarkozy, en vue des écoliers, de la lettre de Guy Môcquet ! Et des plaques et des fleurs et des colloques par tous ces politiciens notamment à la ville de Paris pour mieux diluer et effacer les motivations et les conditions les plus profondes des luttes de nos camarades.
Si nous devons pleurer, c’est avant tout pour reconstruire l’espoir, mobilisateur des masses, de la classe laborieuse, de la nation française, une perspective historiquement et actuellement partagée par nos collègues et camarades étrangers, souvent héroïquement.
L’histoire, ce qu’il appelle la « mémoire » est objet de la lutte des classes !
Dans les derniers messages des 27, ne laissons pas effacer :
« Ma dernière pensée s’en va vers vous ; tout d’abord vers vous, mes chères amours de ma vie, et puis au grand idéal de ma vie. Mes deux chères amours de ma vie, du courage ! Vous me le jurez. Vive la France ! Vivre le prolétariat international » Jean-Pierre Timbaud, dit « Tintin ».
Ne laissons pas effacer que Charles Michels termine son ultime message, à 39 ans, par « Vive la France soviétique ».
Leur sacrifice a construit la résistance populaire, la poursuite de la lutte des classes dans les pires conditions, des alliances et amitiés avec d’autres courants de pensée, validées par le combat et le sacrifice pour l’avenir du peuple de France, l’internationalisme, la liberté et le progrès, la libération de notre pays.
Soyons fiers et méritons d’être les héritiers de ces camarades !
L’instituteur en Loire-Inférieure, poète, ami du PCF, René-Guy Cadou, a écrit ce poème après avoir vu des camarades dirigés vers le peloton d’exécution. Je souhaite vous le lire avant de passer le Chant des partisans.
« Les Fusillés de Châteaubriant »
Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d’amour
Ils n’ont pas de recommandations à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au-dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu’ils ne sont pas des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit.
René-Guy Cadou, « Les Fusillés de Châteaubriant », in René-Guy Cadou, Pleine Poitrine
Vive la France, Vive le Parti communiste français, Vive l’internationalisme prolétarien !
Remerciements éternels aux 27 martyrs de Châteaubriant !
Célébration à Tours du 100ème anniversaire du PCF: nous continuons le Parti né en 1920 – Discours d’Emmanuel DANG TRAN
VIDEO PCF-Nous continuons le Parti né en 1920 -Discours d’Emmanuel DANG TRAN
Discours d’Emmanuel DANG TRAN, membre du Conseil national du PCF, à Tours, le 19 décembre 2020, à l’occasion du 100ème anniversaire de la fondation du PCF lors d’une manifestation tenue, envers et contre tout, par des militants et responsables d’organisation du PCF de tout le pays.
Ce n’est un pas un petit symbole que nous commémorons aujourd’hui, c’est un grand symbole que nous célébrons ! Ce n’est pas qu’une plaque que nous venons fleurir. Ce n’est pas qu’un catalogue d’images que nous venons dérouler ! Grâce à Diana K, nous disposons d’une magnifique exposition qui est bien plus que cela et qui servira dans les sections du Parti. C’est encore moins des actes de contrition et de repentance que nous venons faire.
Non, communistes, nous assumons notre histoire. Nous voulons le montrer. Nous voulons montrer que nous continuons et continuerons le Parti communiste français, parti de classe, marxiste, léniniste, né à Tours le 30 décembre 1920, héritier de 1789, de 1871, de toutes les luttes les plus profondes des travailleurs de notre pays, frère des mêmes combats des autres peuples et liés avec eux par l’internationalisme.
Nous assumons notre histoire. Cela ne veut pas dire que nous n’analysons pas les inflexions, parfois les revirements, les erreurs. Nous le faisons de façon parfois radicalement critique, mais en communistes, sans céder à l’idéologie dominante hargneuse hier, bêtifiante aujourd’hui, toujours animée de la volonté de reléguer dans les oubliettes de l’histoire le dynamisme de la classe ouvrière organisée.
Ce que nous voulons continuer est plus fort. Nous ne sommes pas là pour récupérer quelques droits d’auteur sur des images jaunies.
Dans les années 1990, un « dirigeant » intellectuel du PCF expliquait que, dans « PCF », toutes les lettres étaient fausses. « Parti », c’était la division. « Communiste », c’était le passé irrémédiablement relégué. « Français », c’était contre l’Europe. Ceux qui l’ont suivi n’ont pas de raisons de fêter le 100ème anniversaire ! Même si désormais, la question du nom, supposé oublié, ne se pose plus.
Mais il y a deux ans, camarades, nous nous sommes vu imposer, sans aucune concertation, un logo ridicule, qui, remplaçant la faucille et le marteau des travailleurs, représente un machin et soi-disant une feuillée. Il a été copié d’une campagne de publicité dont, aujourd’hui, je tairai, par décence, l’origine. Symbole ? Nous n’acceptons pas ces humiliations !
Chers camarades, cet anniversaire nous replonge dans le trajet communiste de générations de communistes. Devenir communiste, hier comme aujourd’hui, n’a rien de naturel, d’héréditaire (sauf pour certains dirigeants élus !). Les congressistes de 1920 ne savaient pas en 1914 qu’ils deviendraient communistes ! Sans partir à la guerre, « fleur au fusil », même déjà militants socialistes, pour certains d’eux, ils n’analysaient pas la guerre comme impérialiste. Dans l’Internationale socialiste, Lénine était ultra-minoritaire. La Révolution d’Octobre n’a pas eu en France, dans les tranchées ou dans les usines, un écho immédiat. La trahison de la social-démocratie européenne s’est vue plus tard, quand détruits, exploités, sans aucune reconnaissance, les travailleurs et combattants ont progressivement rencontré l’immense espoir et la réalité révolutionnaire incroyable issus de Russie.
Ce chemin a été progressif entre 1918 et 1920 jusqu’à l’adoption des 21 conditions de l’adhésion à la 3ème Internationale, pour des militants de « base » comme pour des dirigeants socialistes chevronnés. Pour beaucoup de camarades des générations ultérieures, cela s’est passé de la même façon. On devient communiste parce que l’on comprend, au contact de collègues, de voisins, que l’action organisée dans la lutte des classes permet d’avancer vers un monde plus juste, un monde meilleur, aussi vers un avantage et une dignité personnels immédiats.
Quel autre parti que le Parti communiste est allé, avec ses membres ouvriers, vers les ouvriers des usines Citroën, dans les années 60, avec des tracts en 4 langues, contre l’exploiteur ?
Le parti de type nouveau, révolutionnaire, qui a rompu avec le crétinisme électoraliste, qui a placé au centre la lutte des classes et l’organisation politique, sur le lieu de l’exploitation, des travailleurs, qui a fonctionné sur le mode du centralisme démocratique, n’est pas dépassé !
Chers camarades, aujourd’hui, nous célébrons le Parti des grandes conquêtes sociales et démocratiques de la classe ouvrière et du peuple de France au 20ème siècle.
A partir de 1920, le mouvement progressiste s’est peu à peu confondu avec le Parti communiste. La social-démocratie a changé de rôle, en restant encore liée, un temps, de moins en moins, à la classe ouvrière. De réformiste, elle est devenue le cordon sanitaire contre les communistes et les révolutionnaires.
1936, 1945 : l’action des communistes est déterminante dans les nationalisations démocratiques, le statut des travailleurs, la sécurité sociale. On perle beaucoup du CNR et de son programme. Je pense qu’on en parle mal vis-à-vis du rôle central du PCF, de son action dans la résistance, du poids de l’Union soviétique dans l’antifascisme. Il y a eu des patriotes progressistes, remarquables de courage dans la résistance, parmi les conservateurs ou les libéraux. Mais qui peut imaginer que De Gaulle, dans son appel de 1940 à sauver l’impérialisme français, a jamais songé à établir une assurance maladie en France ? L’analyse décisive, précédant l’action, le maintien périlleux, héroïque de l’organisation communiste en 1939 et 1940, l’appel du 10 juillet 1940 de Jacques Duclos et Maurice Thorez ont porté ces conquêtes formidables.
Nous ne laisserons jamais dire que notre parti d’avant-garde n’a pas été aussi à l’avant-garde sur les questions dites aujourd’hui « de société ». Le PCF a présenté, dès 1925, des femmes aux élections municipales alors qu’elles n’étaient pas éligibles. Il a été en première ligne pour leur droit de vote en 1944. Un panneau de notre exposition souligne l’intervention remarquable et tonitruante de Clara Zetkin au Congrès de Tours.
C’est le parti de la fraternité ouvrière quelle que soit l’origine des travailleurs, le parti qu’ont rejoint tant d’immigrés persécutés dans la Résistance ! L’analyse était juste et demeure juste. Le système économique d’exploitation de notre société est le capitalisme. Il se sert de toutes les autres formes de domination préexistantes ou parallèles pour son profit. Les batailles pour l’émancipation des uns et des autres opprimés passent nécessairement par la lutte contre le capitalisme, par un parti communiste de classe.
Dès le congrès de Tours, et avant, dès les textes de Lénine dénonçant le colonialisme, forme de l’impérialisme, la lutte pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes a été au cœur de nos combats. Un panneau de l’exposition reprend l’intervention du camarade indochinois Ho Chi Minh. Une des premières batailles du nouveau PCF fut l’opposition, seul contre tous, à la guerre du Rif. La solidarité internationaliste a toujours été et reste au cœur de notre engagement. Avec tous les peuples, mais citons les peuples cubain et palestinien. La défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes vaut aussi pour le peuple français face à l’Europe supranationale du capital que Lénine condamnait déjà, « les Etats-Unis d’Europe » comme une organisation d’oppression antipopulaire.
Beaucoup d’entre nous ont au cœur les batailles pour la paix en Algérie, contre les crimes de l’OAS. Pour une jeune employée des chèques postaux, 24 ans, juste montée à Paris, découvrant la fraternité de la lutte, l’action pour les revendications sociale et la lutte pour la paix étaient indissociables. Anne-Claude Godeau fait partie des 9 assassinés de Charonne par la police impérialiste de Papon et De Gaulle.
Le PCF, c’est aussi le parti de la culture, de la pensée, de la science et de la raison. La Colombe de Picasso, mais pas seulement ! Cette aventure, liée à la matérialité de l’espoir de la Révolution, au souffle de l’organisation ouvrière, ne peut se limiter à quelques images. Aujourd’hui, au temps de la peur organisée, des annonces apocalyptiques, dignes des pires superstitions intéressées ; propagées par le capital, la recherche du progrès et de la rationalité qui ont été au centre du mouvement communiste – spoutnik ! ou même Pif Gadget ! – ne doit absolument pas être abandonnée. C’est une part entière de l’engagement que nous voulons continuer.
Le temps des conquêtes s’est éteint peu à peu. Avec le recul de l’Union soviétique que nous ne cessons d’analyser, avec l’Union de la gauche en France, avec l’illusion réformiste de l’Eurocommunisme, avec la banalisation progressive dans le jeu politicien de notre parti qui, depuis les années 1990 est devenu un reniement ouvert par la « tête ».
Nous ne mesurons pas encore à quel point la victoire de la contre-révolution en 1989 a ouvert une période de sombres régressions dans le monde et en France. Le PCF, nos organisations sœurs, syndicales et associatives, ont fini au fil du 20ème siècle, par porter tous les acquis sociaux et démocratiques. Notre recul, jusqu’au quasi-effacement, n’a pas seulement conduit à la remise en cause des conquêtes dont notre parti a été le premier artisan mais il a ouvert aussi à une terrible remise en cause de tous les acquis démocratiques, même les plus anciens, de la démocratie bourgeoise. Nous sommes en train de le vivre terriblement avec le grand bond en avant de la dictature du capital au nom du Covid.
Parti de conquête, nous sommes aussi le Parti de la Résistance et c’est, malheureusement, ce que nous pouvons imaginer être dans un proche avenir !
Avant 1914, aucun des pays impérialistes qui se ont engagés dans la guerre n’imaginait en sortir aussi ruinés. En 1939/40, nous nous sommes retrouvés seuls ! En 1933/34, mais dans un seul pays, une politique de peur et d’intimidation systématiques s’est jetée sur nos camarades en premier.
Dans les mois qui viennent, viendront s’ajouter aux 800000 nouveaux chômeurs des millions d’autres, aux privations de liberté les plus inimaginables un flicage de la pensée de tous les instants, un redoublement de la casse des services publics. Une casse des retraites encore plus violente que celle prévue en 2018 est en préparation avec la faillite organisée de la Sécu. L’argent factice coule à flots pour redistribuer encore davantage les vraies richesses, créées par le travail, vers les rentiers transnationaux.
Résistance ! Camarades ! Résistance !
Pour l’accès aux biens fondamentaux, logement, énergie, eau dont les tarifs risquent d’exploser aux dépens des travailleurs. Songeons qu’ils sont sur le point de privatiser EDF, après avoir liquidé GDF ! EDF, nous devons à Marcel Paul, ministre communiste, déporté à Buchenwald, résistant communiste au cœur du camp de la mort, sa création et son développement au service du pays !
L’énumération des batailles à venir serait trop longue. Ce n’est pas l’objet direct de notre commémoration. Mais c’est bien son objectif aussi.
Le PCF n’est pas un parti comme les autres. C’est un parti qui refuse la collaboration de classe. C’est un Parti qui se doit de mobiliser au cœur de la classe ouvrière, de la paysannerie, des couches intellectuelles.
C’est un parti fondamentalement internationaliste qui n’acceptera jamais les diktats de l’impérialisme, qu’il soit américain, allemand, français ou européen. Nous sommes contre l’UE du capital et contre son instrument de répression économique, l’euro. C’est un parti qui se bat contre la guerre impérialiste en toute circonstance, qui doit se battre pour le désarmement et, notamment pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France.
Nous sommes un parti pour qui, et c’est une rupture fondamentale du congrès de Tours, les élections sont parfois un moyen, jamais une fin.
C’est un parti révolutionnaire dont la perspective est la victoire sur le capitalisme et l’établissement du socialisme.
Et c’est pour tout cela que nous sommes les premiers défenseurs des libertés !
Camarades, dans les jours et les semaines qui viennent, nous allons propager ce message : il y a des communistes qui entendent continuer, renforcer le Parti communiste né à Tours en 1920 et sur ces bases ! Nous allons le propager par tous les moyens, en tenant compte des contraintes du moment. Jour après jour d’ici le 30 décembre, date anniversaire. Nous allons le propager dans les sections et fédérations du Parti, au moyen, notamment, de l’exposition. La carte 1921 a été la première du nouveau parti. Une carte 2021 en commémorera le centenaire.
Nous allons animer le débat du 39ème congrès du PCF que la direction veut engager en le précédant d’une candidature, 15 mois avant, à l’élection que nous avons toujours le plus condamnée. Nous allons le propager en direction de camarades d’autres pays, dont les expériences nous sont bien utiles.
L’idéologie dominante est plus dominante que jamais. Le mouvement communiste et le PCF sont très faibles ! Il y a un lien. Il y a des causes. Nous allons tout faire pour les surmonter avec modestie, lucidité mais avec détermination !
Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !
Vive l’internationalisme prolétarien !
Vive le Parti communiste français !