Les textes des interventions de nos camarades – en lien ci-dessous – sont repris du Journal officiel des débats de l’Assemblée nationale du 31 mars 1955. Ils ont été retranscrits depuis les microfilms par JP pour notre site vivelepcf.fr
INTERVENTION DE ROBERT BALLANGER – ETAT D’URGENCE 1955
INTERVENTION D’ALICE SPORTISSE – ETAT D’URGENCE 1955

 

Nous laissons chacun mesurer sur le fond, et même sur la forme, l’écart béant entre les expressions communistes d’alors et l’alignement des députés actuels du Front de gauche ou de Pierre Laurent sur les mêmes dispositions « scélérates », aujourd’hui reprises par Hollande et Valls alors que le sang des victimes des terribles attentats du 13 novembre est à peine sec.

En 1955, Robert Ballanger explique notamment le besoin du pouvoir de l’époque de créer une légalité d’exception entre l’état normal et l’état de siège, difficile à proclamer sauf cas de guerre ou coup d’Etat. L’état d’urgence, qui va même au-delà, dans certaines de ses dispositions, de l’état de siège permet d’accroître encore la répression en Algérie mais aussi en France contre le mouvement social.

Pour sa part, Alice Sportisse dénonce les pratiques d’exception, la répression déjà terrible – et qui ne s’embarrasse pas du respect de la légalité – pratiquée par les autorités françaises dans la colonie algérienne, 5 mois après les événements du 1er novembre 1954. Elle porte les propositions des communistes d’Algérie et de France pour « l’édification d’une république algérienne ». Elle dénonce aussi – déjà – combien la répression en Algérie, que l’état d’urgence va renforcer et couvrir, sert de prétexte à la tentative de mise au pas des libertés en France, de la contestation de la politique de soumission aux intérêts du capital et de l’impérialisme atlantiste.

En 1955, il y avait des députés communistes !