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Au tour de l’éducation nationale d’être attaquée par Macron ! Le gouvernement supprime 2 600 postes dans l’enseignement secondaire en 2018.

Le gouvernement a dévoilé son Projet de Loi de Finance pour 2018 au caractère de classe incontestable. D’un côté les attaques pleuvent contre les travailleurs, les services publics et le logement social, de l’autre les cadeaux se multiplient pour les plus riches. Du côté de l’éducation nationale, le budget 2018 prévoit, entre autres, la suppression de 2 600 postes au CAPES 2018.

Dans le Projet de Loi de Finance pour 2018, le gouvernement vient d’annoncer la suppression de 2 600 postes au CAPES 2018. L’argumentation du ministre est pour le moins cynique. Selon lui, cela n’affectera nullement la rentrée 2018, puisque la suppression de 2 600 postes correspond simplement aux postes non pourvus au concours 2017.

En effet, compte tenu de la dégradation des conditions de travail et de la faiblesse des traitements, tous les postes ouverts au CAPES ne sont plus pourvus, ce fut le cas en 2017 avec 2 232 postes sur les 13 961 ouverts. L’annonce de la suppression de postes au concours, tout comme le retour du jour de carence et le gel du point d’indice ne vont faire qu’aggraver cette situation. Ainsi, plutôt que de répondre aux raisons profondes qui expliquent le manque de candidats pour devenir enseignant, le ministre Blanquer préfère utiliser cela pour dégrader encore un peu plus les conditions de travail des enseignants et les conditions d’étude des élèves.

Supprimer 2 600 postes au concours revient à baisser de près de 20% le nombre de nouveaux enseignants recrutés l’année prochaine dans  le secondaire alors que le manque de personnel est tous les ans un peu plus criant dans les établissements.

La rentrée 2017 a ainsi été marquée par de très nombreux établissements dans lesquels tous les postes n’étaient pas pourvus en septembre. Les classes à 30 élèves au collègue et à 35 voire 36 au lycée sont aujourd’hui devenues la norme. Les quelques remplaçants encore existants dans les académies sont tous affectés à l’année sur des postes non pourvus empêchant ainsi tout remplacement des enseignants arrêtés au cours de l’année. Des élèves n’ont ainsi plus cours pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois. Pour faire face à la pénurie, les rectorats ont alors recours à des contractuels aux conditions de travail dégradées et précaires et souvent envoyés devant les classes sans aucune formation ni aide.

Et cela ne risque pas de s’arrêter rapidement compte tenu de la dynamique démographique. En effet, les enfants nés du baby-boom de l’année 2000 passeront leur bac en 2018 mais toutes les prévisions montrent que pendant au moins dix ans encore, le nombre d’élèves dans l’enseignement secondaire restera à ce niveau très élevé et continuera même de croitre légèrement.

Face à cette situation, le gouvernement préfère donc utiliser des arguments cyniques pour justifier une nouvelle baisse des effectifs dans l’éducation nationale afin de faire des économies. Il faut bien, après tout, financer les exonérations fiscales faites au plus riches !

En s’appuyant sur la journée de mobilisation massive du 10 octobre dans la fonction publique il est urgent de se battre pour avoir davantage de postes aux concours afin de répondre à l’essor démographique et de diminuer le nombre d’élèves par classe. La bataille du recrutement est essentielle pour fournir à tous une éducation de qualité. Se battre pour un service public d’éducation c’est aussi se battre pour une amélioration des conditions de travail des enseignants ainsi qu’une revalorisation des traitements afin de résoudre la crise de recrutement. Combattons les coupes budgétaires dans l’éducation nationale qui servent à financer les cadeaux aux plus riches !

Hôpital public/Assurance maladie: soutien à la manifestation nationale du 7 mars!

Entre les rebondissements de « l’affaire Pénélope » et ceux des assistants parlementaires de Le Pen fille, rarement le débat public n’a été si médiocre en France, rarement une campagne des présidentielles n’a autant occulté les préoccupations  des travailleurs. Chômage de masse, bas salaires, services publics et sécurité sociale sabordés, manque de logements… Silence radio !

Pourtant, les mauvais coups du quinquennat à venir se préparent. En particulier, la plupart des candidats se retrouvent sur la casse de la Sécurité sociale et de son financement ainsi que sur l’ambition de poursuivre les suppressions de poste et la casse du statut des agents.

Communistes, nous ne soutenons aucune candidature à ces élections, et nous appelons à élever l’action dans les luttes, pour faire barrage à l’ensemble des politiques anti-sociales, et notamment aux attaques programmées contre notre système de santé, quel que soit le président pour les cinq années à venir.

La journée d’action et de grève des hospitaliers du 7 mars en sera l’occasion : elle doit permettre de recentrer le débat, et marquer une première étape dans la riposte à l’ensemble de la politique du capital.

Hôpital : conditions de travail toujours plus dures pour les agents, conditions de soins toujours plus dégradées pour les usagers

Nous le savons et le vivons tous : la situation à l’hôpital public devient intenable pour les personnels. La baisse de l’offre de soins a largement atteint la limite, rendant impossible le maintien de la qualité de ceux-ci. Cette tendance lourde correspond à un choix politique des gouvernements successifs. D’un côté, ils transfèrent l’argent des cotisations maladies vers les profits patronaux. De l’autre, en attaquant le service public – hôpitaux et centres de santé – ils font le lit de la marchandisation de la santé, au seul bénéfice des structures privées.

Le quinquennat Hollande touche à sa fin et Valls / Touraine ont continué  le travail de sape initié par la droite. Le soi-disant            « pacte de responsabilité », c’est 10 milliards d’euros prélevés sur l’assurance maladie dont la moitié aux dépens de l’hôpital public. Cela représente, malgré les dénégations lamentables de la ministre, 22.000 postes supprimés par an !

La loi Bachelot HPST de 2008, a ouvert un cadre nouveau pour l’élimination méthodique des structures de santé publiques. La loi Touraine le déploie avec les nouvelles prérogatives arbitraires accordées aux agences régionales de santé, notamment les « groupements hospitaliers de territoire ». Les hôpitaux se voient ainsi imposer, au niveau régional, les objectifs d’un plan triennal d’économies qui prétend compenser la diminution de la capacité d’accueil par le développement de la médecine ambulatoire (privée…). Suppressions de lits, patients poussés dehors après une nuit d’hospitalisation, services fusionnés, supprimés, transférés à 30 ou 80 km : voilà le résultat de cette politique.

Dans le même temps, à la ville comme à la campagne, les déserts médicaux se multiplient. Dans certaines régions, il faut désormais faire 2 heures de voiture pour trouver la maternité la plus proche ; et pour cause, 144 d’entre-elles ont été fermées entre 2001 et 2010 ! Si l’on remonte plus loin, la France comptait 2 000 maternités dans les années 1970, elle n’en compte plus que 750 aujourd’hui ! A Paris s’ajoutent aux suppressions de postes et à l’engorgement de l’hôpital les fermetures de centres de santé municipaux. Obtenir une consultation chez un généraliste conventionné secteur 1 relève désormais du parcours du combattant et il faut attendre 24h ou 48h pour avoir un rendez-vous. Mais qui prévoit d’être malade 2 jours à l’avance ?

La casse de la sécurité sociale : le point d’accord entre tous les candidats

Les cotisations sociales sont la principale source de financement de la Sécurité sociale (à hauteur d’environ 65%). Pourtant depuis 20 ans, le nombre de dispositifs d’allégements et d’exonérations de cotisations sociales patronales explosent, toujours au nom du chantage à l’emploi. Le résultat de cette politique, menée conjointement par la droite et par la gauche, c’est que les entreprises continuent de licencier,  les ressources du financement de notre système de santé servant désormais à grossir les profits capitalistes. A elles seules, les exonérations de cotisations patronales représentent 210 milliards d’euros sur les dix dernières années, bien plus que le fameux « trou de la sécu », justification permanente des gouvernements successifs pour réduire le montant des prestations sociales  (retraites, assurance maladie, allocations familiales…)

Avec l’exonération quasi-totale des cotisations patronales familiales en 2016 (4,5 milliards d’euros), Hollande va plus loin. Avec le « Crédit d’impôt compétitivité », plus gros transfert d’argent vers le capital et le « Pacte de responsabilité » (20 milliards d’euros par an), il a préparé le terrain à une déstructuration profonde du financement de la sécurité sociale. En novembre 2014, à mi-mandat, il déclarait vouloir transformer le CICE en baisse de cotisations sociales définitive, une riche idée, saluée à l’époque par le Medef. C’est l’agenda qu’il propose à ses successeurs.

Un de ses projets de réforme en 2012 est d’ailleurs repris unanimement par ses anciens ministres Macron et Hamon, comme par son ancien « camarade » Mélenchon : la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu. Cette fusion, si elle était mise en œuvre, consacrerait la fiscalisation de la sécurité sociale, la détachant de la création de richesses. Son financement serait complètement dépendant des alternances politiques puisque désormais son budget de dépendrait entièrement du vote de la loi de finance par les députés. Les fragilités d’un tel financement ont déjà été observées en Grande-Bretagne, où les dépenses de santé ont été drastiquement réduites sous Thatcher (passant de 8 % à 6,5 % du PIB). En France, salariés, jeunes, retraités, cette proposition ne peut que nous alerter.

Et si la droite est plus discrète sur le financement de la Sécurité sociale, elle est par contre à l’avant-garde de la casse des prestations. Après avoir, sous Sarkozy, allongé la durée de cotisations et fait de la retraite à taux plein une exception, Fillon a commencé sa campagne en promettant de réduire le périmètre de la branche santé aux seules maladies chroniques, déléguant le reste aux régimes complémentaires privés. Aujourd’hui, sommé d’avancer moins franchement, Fillon a recadré ses propositions autour d’un plan d’économies de 20 milliards d’euros sur le budget de la Sécurité sociale, en multipliant les partenariats public-privé et en supprimant des dizaines de milliers de postes de fonctionnaires administratifs dans les hôpitaux. A l’extrême droite, l’héritière Le Pen évite le sujet et concentre sa démagogie sur la stigmatisation de l’aide médicale d’état, une part dérisoire du budget de la Sécurité sociale qui assure l’accès aux soins les plus urgents aux résidents en situation irrégulière… Très certainement, elle ne sera pas du côté des manifestants pour la défense de notre système de santé la semaine prochaine.

Communistes, nous soutenons la mobilisation des hospitaliers le 07 mars, nous serons à leurs côtés dans la rue pour faire entendre nos revendications : 

· Pour la défense et la reconquête du financement de la Sécurité sociale. Pour la fin des exonérations de cotisations patronales.

· Pour la défense de l’hôpital public, la fin de la tarification à l’acte et un plan d’embauche massif pour désengorger les hôpitaux et garantir les conditions de travail des agents.

· Pour la lutte contre les déserts médicaux, la sauvegarde des hôpitaux à la campagne et dans les villes moyennes, pour la défense et la réouverture des centres municipaux de santé dans les grandes villes.

Sur France Inter, le 29 mai 2015, Martin Hirsch n’arrive pas à tenir le débat face aux revendications des personnels de l’HEGP en lutte

On peut remercier la rédaction de France Inter d’avoir consacré sa « matinale » du 29 mai 2015 à l’hôpital public et de l’avoir diffusée en direct de l’Hôpital Pompidou, au lendemain d’une deuxième grande journée de grève et de manifestation des agents de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris.

Nous rappelons au passage combien, communistes du 15ème, militants syndicaux de l’HEGP et de Necker, nous avons soutenu la récente grève des personnels de Radio-France contre le plan de suppressions d’emploi du PDG Gallet.

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NOTRE MESSAGE POUR LES JOURNEES « PORTES OUVERTES », LE 30 MAI 2015 (HEGP, Necker) : LES RAFALES OU L’HOPITAL PUBLIC : S’IL FAUT CHOISIR…

Le plan Hirsch est officiellement destiné à économiser 25 millions d’euros par an… au prix de la déstabilisation des conditions de travail de 100.000 agents et médecins.

Un seul avion Rafale, comme le contribuable en paye 12 pièces par an à Dassault, coûte 110 millions d’euros, et encore sans l’équipement!

Le Balardgone, nouveau ministère de la Défense, en cours d’installation en face de l’HEGP dans le 15ème, coûtera 140 millions d’euros par an, pendant 38 ans, au profit des promoteurs. Hollande a confirmé le scandale immobilier de Sarkozy (« partenariat public/privé »)!

Un slogan est plus juste que jamais : L’argent pour la santé, par pour la guerre!

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