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Elections régionales 2015 – Déclaration de la section du PCF Paris 15 – désaccord avec la fusion avec le PS

PCF Paris 15, 9 décembre 2015

Les résultats du 1er tour des élections régionales traduisent à nouveau le niveau de désaveu de la politique du gouvernement Valls, qui est celui – rappelons-le – qui a opéré le plus grand transfert des revenus du travail vers le profit capitaliste, aux dépens des salaires, de l’emploi, de la sécurité sociale, du droit du travail, des services publics…

Malgré le matraquage légitimiste qui a suivi les attentats du 13 novembre, le parti au pouvoir n’obtient même pas 24% des suffrages exprimés, soit le soutien de moins d’un électeur inscrit sur 8.

L’abstention dépasse à nouveau 50%. Nous considérons qu’elle traduit tout à la fois un phénomène dangereux de désengagement de la vie politique dans la durée et un rejet légitime de l’impasse politique électorale actuelle.

La droite dite « classique » obtient un résultat historiquement mauvais avec moins de 30%, soit moins d’un inscrit sur 6. Ses positions économiques et sociales, pro-européennes, sont identifiées à juste titre à celle du pouvoir en place et logiquement tout autant rejetées. Les récentes sorties aussi bien de Hollande et Valls que des Le Pen lui coupent en outre l’herbe sous le pied sur les questions de société, notamment en matière de démagogie sécuritaire et de sous-entendus xénophobes.

Le FN obtient un résultat jamais encore atteint en pourcentages des suffrages exprimés : 27,8%. Il arrive en tête en tant que parti. Il étend son influence électorale géographiquement et sociologiquement. En voix, il reste en-deçà du résultat de Marine Le Pen en 2012 (6 millions au lieu de 6,5 millions).

Communistes, nous serons toujours au 1er rang pour combattre l’extrême-droite, le fascisme, le racisme et la xénophobie, mais aussi tout ce qui fait leur lit.

Le vote d’extrême-droite se nourrit – pour les dévoyer – des colères et des peurs sociales, de la précarisation de la vie, résultant notamment des politiques de casse sociale. Depuis 30 ans, le vote FN se développe sur la base des politiques menées successivement par la droite et la « gauche » au service de l’exploitation capitaliste. Mais il prospère aussi grâce à leur aide politique directe et délibérée. On se souvient du coup de main de Mitterrand à Jean-Marie Le Pen.

Aujourd’hui, nous dénonçons avec la plus grande force les dirigeants du PS, qui, depuis des mois, derrière Hollande et Valls, se livrent à une promotion calculée et cynique du FN. Nous transmettons le sentiment d’écœurement ressenti par nos camarades à la vue des scènes de joie à la télévision, le soir du 1er tour, chez les cadres du PS au QG de Claude Bartolone. Ils escomptent limiter les dégâts en termes de pertes de régions et d’élus grâce à la poussée du FN et s’en réjouissent. Nationalement, ils font la part du feu dans le Nord et en Provence pour se donner bonne figure. De tels calculs politiciens sont misérables et ils peuvent conduire au pire.

On sait à quoi sert le FN pour les tenants du système. D’une part, comme dépotoir, il stérilise une partie de la colère sociale, la renvoie vers les seules échéances électorales, la détourne des luttes, vers la haine et le nationalisme. D’autre part, comme repoussoir, il permet à l’idéologie dominante d’enrégimenter le reste de la population vers un soi-disant « moindre mal », une résignation à la politique du pouvoir, aujourd’hui notamment celle de l’Union européenne capitaliste. Il est, à ce titre, particulièrement à remarquer comme le président du MEDEF, Pierre Gattaz s’est lourdement engagé dans la campagne électorale prétendument contre le FN.

Hollande et Valls se sont cyniquement servis des attentats du 13 novembre pour intégrer le FN et les Le Pen dans « l’unité nationale », en validant même certaines de leurs prises de position les plus perfidement xénophobes (déchéance de nationalité). Puis ils ont recommencé à marteler dans les médias la nécessité du « Front républicain » contre ce même FN.

La perspective politique apparaît plus bouchée que jamais. La direction de notre parti, le PCF, porte sa lourde part de responsabilité dans cette sombre impasse.

Elle a choisi de rendre impossible le vote communiste, dans le nom comme dans le contenu, au profit de la recherche d’un regroupement politicien avec des groupes issus du PS et avec EELV, anticipant une recomposition politicienne d’ici 2017.

L’alliance derrière EELV a finalement été scellée dans seulement deux régions du sud, mais l’offre a été maintenue jusqu’au dernier moment ailleurs. Cette alliance donne l’idée du complet contresens politique commis par la direction de notre parti. Outre son insignifiance dans le pays, EELV a été le suppôt des mesures (à grande implication régionale) que les communistes ont le plus fortement combattues, en premier lieu la « réforme » territoriale et la « réforme » ferroviaire. Par ailleurs, la promotion par ces « écologistes » de l’UE du capital, que nous combattons, est constante : elle est inscrite dans leur nom. La tête de liste en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Gérard Onesta, derrière lequel se sont présentés les candidats PCF, a même co-rédigé le projet de « constitution » européenne de 2005 avec Giscard ! Comment les communistes et l’électorat communiste peuvent-ils se reconnaître dans les soutiens de l’ultralibéral anticommuniste Cohn-Bendit ou du marchand de shampoing Hulot ?

La direction du PCF soutenait au 1er tour, dans toutes les régions, d’autres listes que celles du PS mais en quoi étaient-elles « autonomes », émancipées de la social-démocratie au pouvoir ?

En rien ! Car, de surcroît, les élus sortants du PCF seront restés jusqu’au bout dans les exécutifs régionaux, dont ils partagent le bilan, dirigés par le PS, comme caution de gauche à ces relais des politiques nationales d’austérité. En Ile-de-France derrière Jean-Paul Huchon, chantre de la mise en concurrence des services publics…

Les résultats, selon les régions, sont en recul en moyenne d’un tiers par rapport à ceux des listes du Front de gauche en 2010. De plus de la moitié dans les deux régions où elles étaient menées par EELV (par rapport aux voix cumulées EELV/FdG de 2010). Les reculs sont les plus nets dans les zones ouvrières et rurales où le vote communiste était traditionnellement fort. En Ile-de-France, la liste conduite par Pierre Laurent récupère une toute petite partie (0,08%) des 3,13% qui s’étaient portées sur la liste conduite par Besancenot en 2010. A Paris, la ville la plus chère du pays, elle est au-dessus de la moyenne avec 6,81% des suffrages. Mais la liste départementale était conduite par un PG (ex-PS) et le PG seul, sans candidats PCF, a obtenu 4,94% aux municipales de 2014.

Ce vote a encore été plus incapable de porter l’aspiration au changement et de relayer les intérêts et les luttes des travailleurs et des couches les plus victimes de la crise après plusieurs prises de position de Pierre Laurent et des parlementaires du FdG.

Notre section du PCF a exprimé son total désaccord avec leur alignement dans l’union nationale derrière Hollande après les attentats, avec leur soutien à l’état d’urgence et à sa prolongation, avec leur soutien à l’intensification de la guerre impérialiste. Nous n’avons pas été les seuls dans le Parti et dans le syndicalisme révolutionnaire. Les porte-parole du PCF en sont arrivés à reprendre cette position consensuelle, « voter (pour n’importe qui sauf le FN), c’est résister », démobilisatrice pour leurs propres listes.

Par ailleurs, Pierre Laurent continue de prendre pour modèle pour 2017 en France l’expérience en Grèce de Syriza et Tsipras. L’illusion est pourtant tombée depuis longtemps. Tsipras inflige à son peuple le pire plan antisocial d’Europe, dont son ami Hollande n’ose pas rêver et pour lequel son autre ami Netanyahou le félicite.

Nous avons exprimé notre désapprobation totale de la stratégie imposée par la direction du Parti pour les régionales. Depuis les résultats, la révolte gagne de nombreux autres camarades et organisations du Parti. On peut compter sur nous pour tout faire pour mettre en échec la poursuite du processus de mutation réformiste et de disparition du PCF, dans les mois à venir, d’ici le congrès annoncé. Il en va de l’intérêt des travailleurs et de notre peuple.

Avant le 1er tour, nous avions décidé de poursuivre nos actions en soutien des luttes sociales, notamment dans les transports et la santé. Nous continuons.

Nous tenons cependant à faire savoir publiquement notre désaccord, à nouveau, avec le choix de la direction du PCF pour le 2nd tour en Ile-de-France (comme aussi en Rhône-Alpes). Comment être sourd à ce point au message du 1er tour ? La fusion des listes, la campagne commune, bras dessus bras dessous, avec Claude Bartolone montrent des dirigeants du PCF, du PG (ou encore Mme Clémentine Autain) prêts à toutes les compromissions pour quelques bonnes places. L’image est désastreuse pour notre parti. Les gens doivent savoir que les communistes, le PCF, ne se résument pas à ces attitudes.

Nous pensons qu’il reste une différence historique entre la gauche et la droite, même quand la « gauche » mène une politique de droite. Nous pensons qu’il reste une profonde différence entre la droite et la gauche d’un côté et l’extrême-droite de l’autre, même quand des politiciens de droite ou de gauche sombrent dans le populisme fascisant. Mais cela ne peut pas justifier tous les reniements dans la situation actuelle.

Nos camarades dans les régions où le FN risque de l’emporter sont confrontés à un dilemme électoral complexe : tout faire pour contribuer, tout de suite, à empêcher le FN d’accéder à des positions institutionnelles dangereuses mais sans disposer d’autre moyen électoral que le vote pour ceux qui mènent la politique qui, à terme, fait son lit. Aucune des 2 solutions électorales dimanche n’est satisfaisante.

Avec eux, nous jugeons que la priorité est à développer les solidarités de classes, la résistance aux politiques patronales, les luttes dans une perspective de rupture. C’est ce qui permet de démasquer la démagogie sociale du FN, ses contradictions, son rôle au service du pouvoir capitaliste. C’est ce qui permet aussi de lutter contre le racisme, de contrer les tendances à la peur, au repli individuel ou communautariste, faisant le jeu des conservatismes et de la réaction, que le pouvoir s’efforce de favoriser, encore davantage depuis les attentats.

A propos d’Air France, pour une fois, Philippot a réagi spontanément sans réfléchir : il s’est placé dans son camp, celui des DRH, des technocrates, des patrons, des actionnaires.

Face aux tentatives d’intimidation, de répression du pouvoir, face à l’état d’urgence, nous, communistes, nous sommes dans le camp des salariés d’Air France, des salariés venus les défendre, contre la casse des emplois et des activités de la compagnie, pour la construction de convergences de lutte, pour une alternative politique au capitalisme qui passe, pour nous, toujours par le socialisme.

Tsipras, en visite en Israël, et Netanyahou se congratulent : les amis de nos ennemis sont nos …

Vivelepcf, 28 novembre 2015 (sources : presse grecque et déclarations officielles)

SUR LA RENCONTRE TSIPRAS/NETANYAHOU ET SA GRAVITE

Le premier ministre grec Alexis Tsipras vient d’effectuer un voyage officiel en Israël au cours duquel il a rencontré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Dans leur communiqué commun du 25 novembre et au cours d’une conférence de presse conjointe, ils se sont félicités du haut niveau de la « coopération stratégique » entre leurs deux Etats. Ils ont exprimé leur préoccupation commune face à la montée du « Jihadisme ».

Ils se sont aussi réjouis des avancées de leur collaboration économique, notamment dans le domaine de l’énergie avec la perspective d’une exploitation commune – aussi avec Chypre – de gisements de gaz. L’augmentation du nombre de touristes israéliens séjournant en Grèce a été saluée.

Dans un hommage appuyé, Netanyahou a loué les réformes économiques difficiles mais courageuses entreprises par Tsipras en Grèce. Il les a comparées aux siennes.

Tsipras s’est défini en « ami », en « partenaire », en « allié » d’Israël. A ce titre, il a « écouté avec intérêt » les positions de son homologue israélien sur la question palestinienne. Tsipras a exprimé son rejet du terrorisme et de la violence, mais aussi de la violence exercée à l’encontre des populations civiles.

Le 26 novembre, Tsipras a rendu visite au Président d’Israël, Reuven Rivlin, pour célébrer les 25 années de relations diplomatiques entre les deux pays. Dans ses déclarations, Tsipras a affirmé notamment que la Grèce était « l’amie d’Israël » et qu’elle était à sa disposition pour « faciliter les négociations » avec les Palestiniens. Il a réaffirmé le besoin d’Israël de protéger ses citoyens et d’assurer sa sécurité. Il a également estimé que « face à la terreur en Europe, ils (avec Rivlin) devaient envoyer un message, d’ici, de Jérusalem, pour affirmer que la coopération peut vaincre l’extrémisme et la haine ».

Tsipras a commis un acte symbolique de grande conséquence en reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël. Il a écrit sur le livre d’or de la Présidence cette phrase en anglais :  » avec l’immense honneur de se trouver dans votre capitale historique et de faire la rencontre de votre Excellence, Alexis Tsipras, 26/11/2015 ».

C’est une question politique très sensible. La plupart des pays ne reconnaissent pas Jérusalem comme capitale d’Israël, n’entérinant pas l’annexion de Jérusalem-Est en 1967. Le ministère français des affaires étrangères indique par exemple sur la page de son site internet présentant Israël: « Capitale : l’Etat d’Israël a fixé sa capitale à Jérusalem en dépit de l’absence d’accord international sur le statut de cette ville ».

Visiblement, Tsipras est prêt à tout pour gagner la sympathie du pouvoir israélien…

CLARIFIER PLUS QUE JAMAIS LES POSITIONS DU PCF SUR SYRIZA ET TSIPRAS

Communistes français (qui tenons ce site), nous condamnons ces graves positions internationales du gouvernement grec SYRIZA-ANEL. Elles ne se sont pas nouvelles. En juillet 2015, il signait un accord de coopération militaire renforcé avec Israël (voir notre article en lien). En avril 2015, il co-organisait des manœuvres militaires aéronavales inédites avec les Etats-Unis et Israël (lien).

Il ne se passe pas une semaine sans que la réalité et la gravité de la politique de Tsipras et SYRIZA ne se confirment. Depuis leur arrivée au pouvoir à Athènes (et même avant), sur la base de faits et d’analyses, notamment de nos camarades du Parti communiste grec KKE, nous mettons en garde contre la duperie de l’opération SYRIZA et ses dangers politiques également dans le mouvement progressistes des autres pays et de France. Illusionnés par les médias, par le discours de certains partis de gauche, par leur volonté de croire, bien des camarades et amis refusaient de nous entendre. Les choses ont changé depuis les reniements les plus évidents et la mise en œuvre par Tsipras du pire plan antisocial qu’ait frappé le peuple grec.

Pourtant, certains dirigeants du Parti de la gauche européenne (PGE) continuent de nier l’évidence. Pierre Laurent, notamment, secrétaire national du PCF a tenu à s’envoler pour Athènes en septembre pour chaudement féliciter Tsipras après sa réélection.

Aujourd’hui, des collaborateurs du PGE ne veulent voir dans la visite de Tsipras en Israël/Palestine que l’entretien rituel et les bobards convenus de la rencontre à Ramallah avec le cacique Mammoud Abbas. Même François Hollande a fait mieux dans cet exercice… Certains vont peut-être nous justifier les flagorneries à l’endroit des dirigeants israéliens en nous expliquant qu’elles relèvent d’un subtil calcul secret de Tsipras pour contrebalancer, grâce à Israël, le poids des pressions de l’UE, la BCE et du FMI… On en a déjà tellement entendu !

Dans ce registre, l’Humanité-dimanche du 19 novembre a osé titrer un article : « Grèce. Alexis Tsipras solide soutien de la grève » avant d’écrire notamment « Près de 15.000 personnes ont défilé à Salonique. La grève, appuyée par le gouvernement, le KKE et Unité populaire a été très suivie ». Quelle honte pour ce qui fut notre journal et qui enfreint maintenant toute déontologie journalistique ! Mettre gouvernement et KKE du même côté de la barricade! Et tordre la réalité la plus manifeste : la grève était précisément dirigée contre la politique de Tsipras et du gouvernement ! Le double-jeu tordu d’une partie de SYRIZA ne peut plus tromper personne.

Pourquoi cette obstination des dirigeants du PCF avec Pierre Laurent et de la rédaction de l’Humanité, alors que même Mélenchon ne suit plus ? Ont-ils peur de se désavouer avant des échéances électorales? Pensent-ils toujours que s’afficher derrière Tsipras leur donne une stature et une crédibilité ? Veulent-ils s’inspirer des roueries politiciennes de Tsipras ? Ou bien sont-ils aussi alignés que lui sur les tenants de l’idéologie dominante de France et d’Europe?

L’alignement de Pierre Laurent et des parlementaires communistes sur l’Union nationale de Hollande et l’état d’urgence après les attentats du 13 novembre fait gravement réfléchir.

Concernant la Palestine, combat constant des communistes, dont la JC a fait la priorité de son action, ne pas désavouer publiquement Tsipras démolirait des années de lutte.  

CAHIERS COMMUNISTES N°10 – SPECIAL GRECE – DISPONIBLE – RAPPEL

La majorité des parlementaires PCF votent finalement contre l’accord UE/Tsipras : soulagement et interrogations

EDT pour Vivelepcf, 16 juillet 2015

Mercredi 15 juillet, finalement, la majorité des députés et sénateurs communistes ont voté NON à la validation du nouvel accord UE/Grèce, quatre sénateurs s’abstenant. La direction du PCF a corrigé sa position exprimée en début de semaine. André Chassaigne, président du groupe GDR, avait alors annoncé publiquement son intention de voter OUI. Dans son interview à l’Huma du 15, Pierre Laurent a également largement rectifié son communiqué du 13 dans lequel il saluait la signature de l’accord et se « réjouissait que la France ait joué un rôle positif aux côtés d’Alexis Tsipras ».

Comme de nombreux camarades, qui avaient exprimé leur réprobation depuis lundi, nous sommes soulagés de ce changement de position.

Un vote OUI aurait placé notre parti, un parti communiste, avec tout ce que ce nom signifie historiquement dans notre pays et à l’étranger, en porte-à-faux avec ceux qui refusent, résistent et luttent en Grèce contre les mesures antisociales d’une violence inouïe voulues par les capitalistes européens. Un OUI aurait, en France, handicapé nos propres luttes contre l’austérité, prétextée également par Hollande et Valls au nom des déficits et de la dette publics. Un OUI aurait donné une caution à la volonté de domination et au chantage exercé contre les peuples par l’UE du capital.

Toutefois, ce changement de position laisse en suspens dans le Parti plusieurs questions importantes.

Depuis le départ, la direction du PCF, relayée par l’Huma, apporte un soutien inconditionnel, aveugle, aux positions et à la stratégie d’Alexis Tsipras en Grèce. Les discours d’André Chassaigne et de Pierre Laurent à l’Assemblée et au Sénat le 15 saluent toujours « le courage et la responsabilité exemplaires » du premier ministre grec. Pourtant, Tsipras a fait voter en Grèce le projet que nous avons refusé en France. Objectivement, Tsipras se trouve à faire passer un mémorandum encore plus gravement antisocial que les précédents sur lesquels il avait promis de revenir, pire aussi que le projet de l’UE contre lequel il a appelé à voter le peuple au référendum du 5 juillet. Nos camarades du Parti communiste grec, le KKE, dénoncent depuis l’accompagnement de la politique des capitalistes grecs et européens par Tsipras. Hier, 39 députés de Syriza et la direction de ce parti ont, à leur tour, désavoué le gouvernement de coalition de Tsipras et Kammenos (leader du parti de droite nationaliste xénophobe et néolibéral ANEL), Tsipras étant maintenant soutenu par ND et le PASOK, partis précédemment aux affaires.

Nous réitérons la demande de l’ouverture d’un large débat dans le Parti avec une tribune ouverte dans l’Huma, incluant, entre autres, une interview des représentants de notre parti frère, le KKE, dont les positions et les actions sont anormalement occultées dans notre journal.

Les déclarations de Pierre Laurent et André Chassaigne de lundi ont révélé également un décalage avec l’état d’esprit des communistes et de nos sympathisants. Il est apparu à beaucoup ahurissant qu’ils saluent « un rôle positif » de François Hollande. A ce sujet, certains, dont nous-mêmes, mettent en garde contre toute tentation de diabolisation des dirigeants allemands (coalition CDU-SPD que nous dénonçons évidemment), dont Mélenchon offre une caricature aux accents xénophobes. L’impérialisme allemand, dominant, et l’impérialisme français sont parfois rivaux mais toujours alliés dans l’UE du capital contre les droits des travailleurs.

Les témoignages permanents des dirigeants du Parti, à l’unisson avec le PGE et Tsipras, d’attachement à « l’Europe » et même à l’euro, la volonté de ménager un espoir (une illusion) de « réorientation » démocratique et sociale de l’UE se heurtent aux faits. L’UE et son premier instrument, l’euro, sont dirigés contre les peuples, cherchent à les opposer les uns aux autres, font le lit des partis nationalistes et d’extrême-droite. Notre parti, le PCF, a-t-il eu tort de 1951 à 1998 de considérer qu’une coopération mutuellement avantageuse entre les peuples d’Europe n’est possible qu’avec une rupture avec ces institutions capitalistes ?

Le cas grec rend encore plus indispensable de reposer le débat dans le PCF.

Dans l’immédiat, le vote des parlementaires communistes français nous permet de réaffirmer à ceux qui luttent en Grèce, à nos camarades grecs, aux syndicats de lutte grecs (dont le principal, le PAME, proche du KKE), notre solidarité dans une période d’instabilité dangereuse pour tout un pays.

GRECE – APPEL DE COMMUNISTES DU PCF: Parce que nous sommes solidaires avec ceux qui résistent et luttent en Grèce, nous appelons la direction du PCF et les députés communistes à rejeter le nouvel accord UE-Tsipras

Parce que nous sommes solidaires avec ceux qui résistent et luttent en Grèce, nous appelons la direction du PCF et les députés communistes à rejeter le nouvel accord UE-Tsipras

 

14 juillet 2015, pour s’associer: (nom, prénom, fédération et section du PCF – renvoyer à contact@cahiers-communistes.fr )

 

Nous avons pris connaissance dans les médias des déclarations des principaux dirigeants de notre parti, le PCF, dont Pierre Laurent, saluant la signature de l’accord Eurogroupe/Tsipras, et, avec consternation, de l’annonce du président du groupe GDR, André Chassaigne, qu’il allait voter OUI à sa validation à l’Assemblée nationale le 15 juillet.

Ces positions sont lourdes de signification politique et peuvent se révéler lourdes de conséquences politiques en France en général, pour le Parti en particulier. Dans l’immédiat, nous appelons les communistes et la direction du PCF à exprimer leur rejet du 3ème plan de super-austérité contre le peuple et à tout faire pour obtenir un vote NON de tous les députés communistes. Nous demandons aussi que se tienne, enfin dans le Parti, le débat, qui n’a même pas eu lieu au Conseil National, sur le positionnement sur la Grèce, avec tous les éléments d’information, toutes les analyses communistes, françaises, grecques et internationales, même si elles divergent.

Les mesures contenues dans le 3ème mémorandum UE/Grèce sont d’une dureté inouïe pour le peuple, d’autant qu’il s’additionne aux précédents. Il va encore plus loin dans les ponctions sur le monde du travail, les prestations sociales, les retraites, que la version soumise à référendum le 5 juillet. 50 milliards d’euros de bien publics grecs sont mis pour ainsi dire sous séquestre et menace de privatisation.

Le refus de ces mesures, aussi injustes que brutales, est massif. D’importantes mobilisations, dans les villes et dans les entreprises, sont organisées par les forces syndicales et progressistes ce 15 juillet pour s’opposer au mémorandum. Pour nous communistes, « être solidaires avec le peuple grec » ne prend de sens – sinon c’est au mieux de la compassion – qu’en soutien aux résistances et aux luttes menées dans l’intérêt des travailleurs et du peuple. Comment peut-on imaginer que les députés du PCF les désavouent en votant OUI en France ?

Nous ne pouvons qu’être avec ceux qui refusent de se laisser enfermer dans le chantage des capitalistes des pays d’Europe (dont les Grecs), alliés dans l’UE, entre la misère et la faillite, entre le mémorandum et le Grexit, toujours sous la domination capitaliste européenne.

Le sort que les capitalistes européens font subir au peuple grec est clairement un message à destination de tous les peuples européens, une injonction à se résigner et à se soumettre. Le message peut se résumer ainsi : « il n’y a pas d’autres choix pour les travailleurs que d’accepter de payer la crise du capital ».

En France, la casse économique et sociale est encore très éloignée de la situation grecque. Mais les prétextes pour imposer des lois allant dans le même sens que les mémorandums grecs, contre les retraites, l’hôpital, les hausses de TVA, l’ANI, la loi Macron, le « Pacte de responsabilité » sont les mêmes : déficits et dettes publiques, Union européenne. Voter OUI à l’Assemblée nationale, c’est tirer une balle dans le pied du mouvement social en France contre cette politique. C’est, pour notre Parti, renier nos dénonciations historiques de l’UE du capital, nos votes NON à Maastricht en 1992 et au projet de « constitution européenne » en 2005.

Pour les communistes, il n’y a pas d’autre choix possible que le vote NON demain au Parlement, quelle que soit même l’appréciation que l’on porte sur l’action de Tsipras et de Syriza. Certains avancent qu’il « résiste », qu’il « ferait du mieux possible », qu’il « jouerait un double jeu », comme « bouclier ». Cela n’est absolument pas notre analyse. Mais cela ne peut pas les conduire à choisir le OUI.

Pour notre part – mais cela ne joue pas pour le vote de demain  – nous exprimons notre désaccord total avec la campagne unilatérale de soutien inconditionnel à Syriza et Tsipras conduite par la direction du Parti, derrière le Parti de la gauche européenne PGE, relayée par l’Humanité jusqu’à la rétention d’information. Elle est dangereuse et ne peut que se retourner contre le PCF. L’alliance de Syriza avec le parti de droite extrême, nationaliste et ultra-libéral, ANEL, a donné tous les gages aux classes possédantes grecques, à l’armée, à l’église, aussi à l’OTAN, jusqu’à l’organisation de manœuvres militaires communes avec Israël. Syriza a exercé une véritable pédagogie de la résignation au remboursement de la dette, à l’enfermement dans le carcan de l’UE, des promesses reniées au référendum retourné. Nous en faisons à nouveau solennellement la demande : il est grand temps qu’un débat de fond soit organisé dans le Parti, à tous les niveaux, avec tous les éléments. Nous demandons en particulier que soit ouverte une tribune dans l’Huma et soient interviewés les représentants du Parti communiste grec, le KKE, dont la représentativité dans les luttes en Grèce, avec le syndicat PAME, est incontestable.

Ceux qui cherchent à ériger l’expérience Syriza en modèle transposable en France de recomposition politique, avec une partie de la social-démocratie recyclée, de conversion à l’acceptation de l’UE, ont sous les yeux la démonstration de l’impasse que cela représente pour les communistes et la raison d’être de leur engagement.

De même, l’expérience grecque montre à quel point la perspective de « l’Europe sociale » est un leurre dangereux jusqu’à faire accepter un tel mémorandum. Ce débat doit absolument être prolongé aussi, mais, pour nous, il est profondément faux et dangereux d’opposer une « méchante » Allemagne, dirigée par Merkel et son vice-chancelier social-démocrate Gabriel, à une France « conciliante » conduite par Hollande après Sarkozy. Les impérialismes européens sont rivaux, avec l’Allemagne en position relative de force, mais ils sont surtout alliés, dans l’UE, avec les Etats-Unis, l’OTAN et le FMI, pour écraser les peuples, renforcer pour cela l’intégration européenne, la « gouvernance politique de la zone euro ». Il n’y a pas d’alternative politique possible sans rupture avec l’Union européenne et ses instruments.

Contre les tentatives européennes de dresser les peuples les uns contre les autres, dans la dangereuse période d’instabilité qui s’ouvre en Grèce, pour l’avenir de nos propres luttes en France, alors que les extrêmes-droites se postent dans chaque pays pour détourner la colère pour le compte du système, communistes, internationalistes, militants syndicaux, nous ne pouvons que choisir le soutien à ceux qui mènent la lutte des classes.

 

Signatures du 14 juillet à minuit:

Romain ABREGO, Paris 15, PCF-Paris; Thibault ALBANESE, La Ciotat, secrétaire JC-13, PCF-Bouches-du-Rhône; Nizar BARAKET, Fontaine, PCF-Isère; Corinne BECOURT, CD du PCF-Aisne, secrétaire de la section de Saint-Quentin ; Andres BEL, secrétaire JC de Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère; Frédéric BERNABE, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul, conseiller municipal ; Monica BERNATETS, Paris 15, PCF-Paris; Robert BERTRAND, section de Verfeil, PCF-Haute-Garonne ; Christine BEYRIES, Paris 15, PCF-Paris; Antoine BIMBEAU, Paris 15, PCF-Paris; Matthieu BOLLE-REDDAT, cheminot PCF, Paris 15, membre de l’Union internationale des syndicats des transports (FSM), Edouard BOUCHER, Paris 15, PCF-Paris; Jacky BOURBON, Coutras, PCF-Gironde; Magali BUSSEUIL, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Loïc CARINCOTTE, Saint-Martin-d’Hères, PCF et JC-Isère; Joël CASTEX, CD du PCF Tarn, Bastides ; Monique CHATAIN, Carqueiranne, PCF-Var ; Yann CHERRUAULT, Paris 15, PCF-Paris; Marie-France CHINAULT, Bouches-du-Rhône; Noël COPIN, PCF-Pas-de-Calais, Rouvroy ; Etienne COSTE, Paris 19, PCF-Paris; Magali DALET, PCF-Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence; Julien DALPAYRAT, Laon, maire de Sainte-Croix, PCF-Aisne; Emmanuel DANG TRAN, Conseil national du PCF, Paris 15 ; Pierre DARGHAM, Paris 15, PCF-Paris; Raphaël DA SILVA, Lyon, PCF et JC-Rhône; Olivier DAVOISE, Paris 15-RATP, PCF-Paris; Benoît DORMEGNIE, Hellemes, PCF-Nord; Gauthier DUCOS, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Claude FAINZANG, Conseil national du PCF, Paris 19 ; Natacha FERIGOULE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Paul FOURCHARD, Paris 15, PCF-Paris; Hélène FRICOUT, PCF-Dordogne, section de Jumilhac ; Serge FRICOUT, CD du PCF-Dordogne, Lisle ; Michel GAGLIANO, cheminots Saint-Etienne, PCF-Loire ; Victor GALENTE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Luc GARNODIER, Montbrison, PCF-Loire; Pierre GARNODIER,  Lyon, PCF et JC-Rhône; Pierre GASSANNE, Paris 15, PCF-Paris; Josette GAWSEWITCH, CD du PCF 75, Paris 15 ; Lison GENY, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Marie GILLET, Paris 15, PCF-Paris; Alain GIRARD, Valenton, PCF-Val-de-Marne; George HALLENMAYER, Sarreguemines, PCF-Moselle; Guy HAREL, PCF-Indre-et-Loire, Montlouis ; Marie-Lou HEMMERY, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères, conseillère municipale ; Armelle HERVE, secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines ; Pacôme HOLLESTELLE, Villeneuve-d’Ascq, PCF-Nord;  Jessica JADE, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Eric JALADE, Conseil national du PCF, section de Castres ; Joran JAMELOT, section PCF-Paris 15 ; Marc JAMMET, section Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines, conseiller municipal; Aurélien JAN, CD du PCF-Aisne, Saint-Quentin ; Gisèle JAMOTTE, Nord; Edmond JENSSEN, Paris 13, PCF-Paris; Jeanne JIMENEZ, CD du PCF-Tarn, conseillère régionale Midi-Pyrénées ; Cemil KAYGISIZ, Paris 15-RATP, PCF-Paris;  Diana KDOUH, Saint-Martin-d’Hères, conseillère municipale, PCF-Isère; Nicolas KIEFFER, section Saint-Etienne, PCF-Loire; Anne-Marie KOLLI, Paris 15, PCF-Paris; Amy LACAUD, section Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère ; Karen LACAUD, CD du PCF-Dordogne, Lisles ; Benjamin LANDAIS, Avignon, PCF-84; Florence LANDOIS, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères ; Jean-François LAROSIERE, section Douai, PCF-Nord ; Bastien LAURENT, Paris 15, PCF-Paris; Yves LE GLOHAEC, Le Pont-de-Beauvoisin, Isère; Fabienne LIEVIN, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul ; Patrick LIEVIN, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul ; Yolaine MAIGROT, Paris 15, PCF-Paris; Fabien MARION, PCF-Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence; Robin MATTA, cheminots Miramas, PCF-Bouches-du-Rhône ; Jeoffroy MOREAUX, PCF-Bouches-du-Rhône, Marseille; Cyril MORLOT, secrétaire départemental du PCF-Haute-Saône ; Dominique NEGRI, Conseil national du PCF, secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère ; Guy NIEL, section de Gentilly, PCF-Val-de-Marne ; Guillaume ORSINI, Paris 15, JC-Paris; Eilwen PERENON, Saint-Martin-d’Hères, PCF et JC Isère; Michel PERRIN, cheminots-Limoges, ancien secrétaire fédéral, PCF-Haute-Vienne ; Savino PICCARETTA, CD du PCF-Isère, section d’Echirolles ; Justine PROUST, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Danielle RALLIERES, CD du PCF Tarn, section des Bastides ; Yves RALLIERES, CD du PCF Tarn, section des Bastides ; Matthieu RENAULT, Paris 15, PCF-Paris; Clément REVERCHON, Lyon, PCF et JC-Rhône; Laurent RICHARD, CD du PCF-Isère, secrétaire de section des Terres-Froides ; Paul RIO, Guérigny, PCF-Nièvre ; Quentin ROCHE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Stéphane ROLLO, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères ; Jérôme RUBES, élu de Saint-Martin-d’Hères, métropole Grenoble, PCF-Isère ; Pierrick SPIZAK, secrétaire de la section de Villerupt, PCF-Meurthe-et-Moselle; Léa TALRICH, Marseille, PCF et JC-Bouches du Rhône; Ekin TEK, Paris 15, PCF-Paris; Gérard TOLLET, section de Méru, PCF-Oise ; Jean-Luc TOURNAY, Saint-Quentin, PCF-Aisne ; Olivier TOURNAY, CD du PCF-Aisne, Saint-Quentin, conseiller municipal ;  Antonin VAÏSSE, Albigeois, secrétaire JC-81, PCF-Tarn; Pierre VIRGILIO, CD du PCF-Meurthe-et-Moselle, secrétaire de la section de Thil; Ysaline WAGNER, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Adrien WELSH, Paris 15, PCF-Paris; Pierre YAGHLEKDJIAN, CD du PCF 75, Paris 15-RATP ; Russel  YATES, PCF-Seine-et-Marne, Secrétaire de section de Meaux ; Noël ZICCHINA, CD du PCF-Corse-du-Sud, Ajaccio

 

Signatures reçues le 15 juillet (voir aussi les signatures en commentaires):

Emilie AGUILERA, Lyon, PCF et JC-Rhône; Thomas ARMAND, Bourges, PCF-Cher; Suzanne BARBAUX, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Carole BARLOY, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Rodolphe BARRES, Montauban, PCF-Tarn-et-Garonne; Jean-Luc BELPAUME, Flesselle, ancien député-suppléant et conseiller régional, Somme; Mario BELTRAMIN, Aubenas, PCF Ardèche; Maryse BENBARA, Chatou, PCF Ile-de-France; Nina BIANCHI, JC-Loire; Linda BROTONNE, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Serge CARRIER, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Jean CHANTRELLE, Malakoff, PCF-Hauts-de-Seine; Laurence CHANTRELLE, Malakoff, PCF-Hauts-de-Seine; Marius CARBUCCIA, PCF-Bouches-du-Rhône; DELGENES Jean-Baptiste, secrétaire de la section de Thionville, PCF Moselle; Robert DEMARBRE, Bollènes, PCF-Vaucluse; Gesine DERRIEN, Paris 15e, PCF-Paris; Henri DERRIEN, Paris 15e, PCF-Paris; Bernard DOIX, Paris 15e, PCF Paris; Léa DULAC, Saint-Etienne, JC-Loire; Serge DUROT, Hellemes/Lille, PCF Nord; Jules FAUCOUP, Saint-Etienne, JC et PCF-Loire; Maurice FAURE, Romans, PCF-Drôme; Yvan FAYET; Thomas FEVRE, Saint-Etienne, JC et PCF-Loire; Elie MARCOUX, Lyon, PCF et JC-Rhône; Maroussia FORGUES, Paris 15, PCF-Paris; Simone FORGUES, Paris 15, PCF-Paris; François GUILLON, Paris 15, PCF-Paris; Pierre HANTZ, Rouen, PCF-Seine-Maritime; Jean HOCHARD, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Hervé HUBERT, Paris 9e, PCF Paris; Pierre HUGUET, Deux-Rives, PCF-Gironde; Cyril ISAPOFF, Choisy-le-Roi, PCF du Val-de-Marne; Marie LLORENTE, Trésorière de la section de Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines; Lauriane MONCHATRE, Gennevilliers, PCF-Hauts-de-Seine; Eric MONNINI, secrétaire de la section de Jarny, CD du PCF-Meurthe-et-Moselle; Patrice MOREAU, Saint-Martin d’Hères, PCF Isère ; Richard MORETTO, Maire de Sautel, PCF Ariège; Franck MOUSSET, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Flore NETTER, Villeurbanne, JC et PCF-Rhône; David NOËL, Secrétaire de la section d’Hénin-Beaumont, conseiller municipal, CD du PCF Pas-de-Calais; Christiane ODETTI, membre du CD, Lavaur, PCF Tarn; Muguette PAQUIS, Champagney, PCF Haute Saône; Grégoire PASTEUR, Saint-Etienne, PCF / JC Loire; Didier PHILIPPE, Argenteuil, PCF Val d’Oise; Christian PLE, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Florence PIN, Aix en Provence PCF Bouches-du-Rhône; Martin PONTIER, Saint-Etienne, PCF / JC Loire; Yohann PUDELKO, Valenton, CD du PCF-Val-de-Marne; Hélène RAMDANI, Bourges, PCF Cher; Bruno RAGOUILLIAUX; Vincent RAYNAL, Nord-Gironde, Maire-adjoint de Cubzac-les-Ponts, PCF-Gironde; François ROQUIN, Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère; Liliane ROSSIGNOL, Paris; Yann SAMAIN, Lyon, PCF et JC-Rhône; Guillaume SAYON, Avion, Maire-adjoint, CD du PCF-Pas-de-Calais; Ludovic SOKOL, Thionville, PCF Moselle; Jean-Jacques SUZANNE, Orly-ville, PCF Val-de-Marne; Didier TASSIN, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Alain THUBERT, JC Loire; Josette TOURNAY, Saint-Quentin, PCF Aisne Pierre VANGOETHEM, Lille, PCF-Nord; Claude VARENNE, Brignoles, PCF Var; Jean-Luc VIAL, Haute Loire; Julien VILLAIN, Clichy-la-Garenne, PCF-Hauts-de-Seine; Jacques VOVARD, Argenteuil, PCF Val d’Oise; Lucas WINIARSKI, Lyon, JC et PCF-Rhône; Gautier WEINMANN, Leforest, Secrétaire de cellule, PCF Pas-de-Calais; Hedi ZENNAF, Saint-Etienne, JC-Loire