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Le scandale du CICE (20 milliards d’euros de cadeaux au patronat au nom de la « compétitivité ») : Les comptes de la CGT-Chimie face aux affirmations de Hollande

Brève, éco-social, vivelepcf.fr, 15 juillet 2014, actualisée 16 juillet

Actualisation (16/07). Pressés par les déclarations de Hollande, le patronat (UIC) et la CFDT communiquent  sur un accord prévoyant 47.000 embauches d’ici 2017. C’est davantage que les chiffres prévus à la date de la lettre de la FNIC-CGT (1er juillet) qui a servi de base à notre article. Pour le secrétaire général de cette dernière, Carlos Moreira, ces annonces restent de la « poudre aux yeux », sans parler de la proportion de CDD. En solde, départs « naturels » déduits, il y aurait 20.000 créations d’emploi net, si l’on peut croire les chiffres UIC/CFDT. Ce qui reviendrait quand même à 140.000 euros d’aides publiques au nom du CICE par emploi. Pendant ce temps, les raffineries, les usines de pneumatique ferment…


Dans son interview télévisée du 14 juillet, François Hollande a lourdement vanté les mérites de son « pacte de responsabilité », 41 milliards d’euros – par an – pour le profit capitaliste, octroyés sur le dos des dépenses publiques et sociales utiles, au nom de l’emploi et de la compétitivité.

Le plus gros morceau de ce dispositif est le « Crédit d’impôt compétitivité », CICE. Hollande s’est réjoui qu’il coûte dès 2014 déjà 10 milliards d’euros aux comptes publics. Dès l’an prochain, il atteindra 20 milliards d’euros.

Hollande s’est félicité en particulier d’un exemple qu’il a précisément cité : la chimie où un accord aurait eu lieu, « bénéfique pour l’emploi ». Pas avec la CGT et sa fédération des industries chimiques FNIC-CGT en tout cas dont ce n’est pas du tout l’analyse.

Vous trouverez en lien la lettre de la FNIC-CGT à Hollande, Valls et Montebourg dans laquelle elle dénonce la stratégie des cadeaux au patronat, du point tant de l’activité que de l’emploi.

La FNIC-CGT a fait ses calculs à partir des propres chiffres du patronat de la branche, l’UIC, Union des industries chimiques.

Les patrons s’engagent, en « contrepartie » du bénéfice du CICE, à embaucher 1000 salariés supplémentaires pendant 3 ans, au-delà des 9000 embauches programmées par an d’ici 2017. Sauf que d’ici 2017, les départs naturels à retraites atteindront au minimum le chiffre de 20000 dans le périmètre des entreprises de l’UIC (200.000 salariés). Solde net annoncé : – 8000 emplois !

La FNIC-CGT redonne les chiffres. A partir de 2015, les industriels de la chimie vont bénéficier de 655 millions d’euros d’aides nouvelles de l’Etat, à savoir :

-          80 millions de déduction de C3S (contribution sociale de solidarité pour les régimes sociaux des PME).

-          180 millions de baisse d’impôt sur les sociétés.

-          290 millions de CICE (remboursement de 6% des salaires en dessous de 2,5 fois le SMIC)

-          80 millions de nouvelles exonérations de cotisation patronales.

Donc au total 655 millions d’euros pour 3000 emplois sauvegardés ! Cela fait 900.000 euros par emploi et par an, payés en subventions publiques !

La FNIC-CGT rappelle que le secteur a supprimé déjà 41.704 emplois de 2000 à 2013, pour des bénéfices en hausse…

Hollande a mal choisi son exemple, à moins que ce soit pire dans les autres branches !

Rejetons le pacte de responsabilité et chacune de ses mesures, une à une, dont le CICE, le plus gros et le plus scandaleux des cadeaux au profit capitaliste depuis 15 ans.

Palestine : Tout entreprendre pour faire cesser l’agression criminelle de l’Etat et de l’armée israéliens

Vivelepcf, 9 juillet 2014

Où va s’arrêter, cette fois, l’escalade de la terreur exercée par Israël sur les territoires palestiniens ?

L’aviation israélienne aurait procédé, selon ses propres déclarations, à 220 raids sur la Bande de Gaza en une seule journée. Depuis un mois, l’armée israélienne multiplie les violences, humilie et réprime les populations et les autorités palestiniennes, organise le blocus des villes de Cisjordanie…  Des maisons sont systématiquement vidées de leurs habitants et démolies. Maintenant, la violence de la « punition collective » infligée au peuple palestinien est débridée. Des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants sont déjà morts.

Aucun crime ne saurait en excuser ou en compenser un autre. La famille d’un des trois jeunes Israéliens, enlevés et retrouvés assassinés le 30 juin, a eu la grandeur de dénoncer le lynchage d’un jeune Palestinien le 3 juillet par des extrémistes juifs. Nul ne peut se satisfaire des lancées de roquettes depuis Gaza en direction des villes Israël, autant marque d’impuissance militaire que symbole politique de résistance.

Mais la réalité du déchaînement de violence israélienne est là, insupportable, d’autant plus insupportable qu’elle répond à une stratégie politique constante.

Le drame de la mort des 3 jeunes colons  juifs n’est qu’un prétexte. Les autorités israéliennes ne conçoivent l’existence et l’avenir de l’Etat d’Israël que basés sur la domination, l’expansionnisme colonial, l’oppression de l’autre, la négation de ses droits individuels et collectifs, même élémentaires, sans parler du droit international, systématiquement bafoué. Les moyens de cette politique sont depuis le départ la haine et le racisme, la violence, le maintien dans le sous-développement économique et bien sûr la guerre.

Cette nouvelle vague de terreur suit l’annonce de la réunification des autorités palestiniennes de Ramallah et Gaza, une étape importante pour l’obtention d’une reconnaissance internationale d’un Etat palestinien. L’Etat d’Israël s’efforce de diviser les tendances palestiniennes pour éloigner encore cette perspective.

A nouveau les autorités françaises font preuve d’une discrétion et d’une compréhension pour les crimes israéliens inconcevables. Le soutien inconditionnel au régime israélien, exprimé ces derniers mois, par Manuel Valls et, en Israël même, par François Hollande avait choqué les pacifistes et les défenseurs du droit des peuples dont, communistes, nous sommes.

Aujourd’hui, nous demandons à Hollande, Valls et Fabius, au nom du peuple français, de condamner sans ambiguïté la nouvelle guerre israélienne, d’exiger l’arrêt immédiat des opérations militaires.

Plus que jamais, nous demandons aux autorités françaises d’agir, concrètement, par les voies politiques et économiques, par des sanctions graduées, pour le démantèlement des colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-est, pour la destruction du mur d’enfermement du peuple palestinien, pour la levée de tous les blocus économiques, pour la libération des prisonniers politiques palestiniens. Sans cela, les vœux de création d’un Etat palestinien ne sont qu’hypocrisie.

Il y a urgence pour le peuple palestinien, mais aussi pour le peuple israélien et pour la sécurité collective internationale !

Nous relaierons toutes les initiatives dans ce sens.

Après la lutte des cheminots, des débats animent la CGT : c’est très bien ! Le PCF est également concerné.

Vivelepcf, 6 juillet 2014
La grève des cheminots contre la « réforme ferroviaire » a été suspendue le 25 juin.
« Suspendu » : souvent, le mot est utilisé comme un euphémisme pour atténuer un revers. Dans ce cas, pas du tout ! La lutte a éclairé les vrais enjeux dans le pays. Elle a montré aux cheminots leur propre force. Elle a ravivé d’autres luttes. La bataille du rail, contre l’application de la « réforme », contre le processus de mise en concurrence, contre la suppression des dispositions du statut social des cheminots, ne fait que commencer.
La période est maintenant, notamment pour les syndiqués CGT, de la SNCF comme plus largement, d’une autre façon pour les militants du PCF, à faire l’examen nécessaire du déroulement et de la conduite du mouvement.
La ligne des différents échelons de la CGT est mise en débat. C’est une très bonne chose. Des décisions sont à prendre dès à présent, dans cette situation nouvelle.
Les 7 et 8 juillet, le pouvoir convoque les organisations syndicales à sa « 3ème conférence sociale » avec les organisations patronales. De nombreuses organisations de la CGT appellent leur direction confédérale à ne pas y participer contrairement aux années précédentes.
Nous reproduisons trois motions dans ce sens ci-dessous. (UL Paris 15UD ParisSyndicat des Cheminots de Versailles)
Le fond de cette décision ne porte pas sur l’annonce par Valls d’un nouveau report du projet prétendument destiné à « prendre en compte » la pénibilité des carrières. Il ne se trouve que quelques petits patrons butés de la CGPME pour ne pas avoir compris qu’il s’agit d’un dispositif conçu politiquement et socialement dans l’intérêt du patronat (voir notre dernière analyse en lien). A se demander si ce n’est pas une diversion.
Non, la « conférence sociale » vise avant tout à faire avaliser le « pacte de responsabilité », à donner l’illusion que les 41 milliards d’euros de cadeaux au capital et les 5 autres milliards prélevés sur la sécurité sociale résulteraient d’un accord social.
La direction de la CGT s’est impliquée fortement, d’une façon inédite, dans la campagne pour François Hollande avant 2012. Les immenses mobilisations, par exemple de 2010 pour les retraites, ont été renvoyées implicitement à la perspective d’alternance politique. La désillusion est à la hauteur des illusions semées.
Des militants et responsables CGT s’interrogent sur le retard à corriger cette ligne et ses raisons, malgré l’évidence. La participation aux conférences sociales des deux dernières années l’a manifesté.
Cette année, la décision d’organiser une journée nationale de manifestation le 26 juin pour peser sur la 3ème conférence s’est traduite par un échec total, d’autant plus frustrant qu’à quelques jours près, la jonction aurait pu être faite avec la lutte des cheminots.
Il est frappant que la réunion du Comité confédéral national des 14 et 15 mai n’ait pratiquement pas abordé la riposte à la « réforme ferroviaire », à quelques jours de la manifestation nationale cheminote du 22 mai.
La lutte des cheminots a mis en évidence une forme de résignation dans les positions des dirigeants confédéraux, résignation notamment à l’Union européenne, allant de pair avec un manque de confiance dans les luttes.
Patronat, PS et UMP n’ont pas manqué de rappeler tout le long de la discussion le rapport de Thierry Lepaon, rendu au Comité économique et social en 2012, avant son accession au secrétariat général. Il y faisait des propositions précises pour l’aménagement de l’ouverture des trains régionaux à la concurrence, dès 2015. Pourquoi ne pas avoir renié ce rapport, du moins l’avoir remis à sa place ?
Pendant la grève, Lepaon a donné l’impression de sous-estimer la force du mouvement, de chercher à le contenir. Sa lettre proposant une conciliation à Hollande trois jours après le début de la grève, avant la discussion parlementaire n’a pas été comprise par les grévistes et les syndiqués. Les « avancées » parlementaires qu’il a cru bon de reconnaître dans les médias ont été qualifiées « d’enfumage », de dispositions « de surface » par la fédération CGT des cheminots.
Ces prises de position de la direction confédérale n’ont pas aidé le mouvement. Elles ont semé un certain désarroi.  
Du débat de fond qui s’ouvre maintenant dans la CGT ressort déjà un autre enseignement issu de la lutte cheminote. La lutte a été largement plus rassembleuse à l’appel de deux syndicats sur des bases claires, qu’elle ne l’avait été avec des syndicats tièdes précédemment, démasqués dans leur attitude de collaboration depuis.
Les similitudes entre la situation de la CGT et celle du PCF, à la lumière de la lutte cheminote, sont flagrantes.
Le décalage est le même entre les directions et l’état d’esprit des cheminots et militants en lutte.
Le porte-parole du Front de gauche à l’Assemblée, André Chassaigne, a démarré sur des positions de repli, s’abstenant en commission sur la contre-réforme, puis après en séance publique sur son article 1 actant la dissolution de la SNCF. Comme Thierry Lepaon, il a lourdement mis en avant le 19 juin les pseudo-avancées déjà concédées par le ministre à l’UNSA et à la CFDT.
In extremis, le vote négatif des députés communistes, obtenu sous la pression, a tenté de corriger le tir, fermant également, au passage, la perspective de « rassemblement » avec les alter-ego politiques de l’UNSA et de la CFDT, les PS aubryistes « frondeurs ».
Dans les régions, les vice-présidents PCF, affectés aux transports dans les exécutifs de « gauche », « gèrent » (au moins mal ?) et anticipent la marchandisation. La nouvelle convention signée entre la région Centre et la SNCF autorise les TER sans contrôleurs.
Les directions du PCF n’ont pas préparé et organisé une riposte nationale à la « réforme ferroviaire ». Il a fallu attendre la réunion du Conseil national des 14 et 15 juin pour voir une déclaration nationale en phase avec le mouvement. L’opposition à la « réforme » a été quasiment absente de la campagne du Front de gauche aux européennes, malgré le lien direct entre l’UE et les politiques de casse des services publics. Dans un tract 4 pages invitant à une réunion sur les transports, Patrick Le Hyaric – est-ce un oubli ou un acte manqué ? – parvient à ignorer complètement la réforme en France pour ne parler que du Parlement européen. Le 27 mai, au lendemain des européennes, 5 jours après la manifestation géante des cheminots à Paris, la seule interpellation à engager la bataille contre la « réforme » au Conseil départemental du PCF Paris n’obtient pas une seule réponse !
Les similitudes entre la CGT et le PCF ne sont sans doute pas fortuites. Les communistes ont besoin de débats aussi sains et nécessaires que celui qui se rouvre à la CGT et que nous suivons avec toute notre attention. 

Journée nationale de grève et de manifestation, mardi 18 mars, contre le « Pacte de responsabilité »

« Pacte de responsabilité » de Hollande :   Rien à négocier, tout à rejeter !

Le cœur de François Hollande penche du côté du patronat, de la finance et de l’Union européenne. Ce n’est pas une découverte.

TVA anti-sociale, facilitation des licenciements, extension du travail du dimanche… : Sarkozy en a rêvé, Hollande et la « gauche » arrivent le faire. Les travailleurs, les familles le paient très cher sur leur pouvoir d’achat, leur emploi.

Pour 2014, la feuille de route du gouvernement et du patronat est très lourde comprenant la suppression du financement des allocations familiales, une étape gravissime de la casse de la SNCF, une super-austérité, notamment avec l’assèchement des finances des communes.

Le soi-disant « Pacte de responsabilité » concentre tout ce programme de casse sociale et économique : 50 milliards d’euros pris aux travailleurs pour les donner aux profits.

Le pouvoir recourt à toutes les diversions politiques sans craindre de gonfler les extrêmes-droites. C’est très grave. On voit ce qui se passe dans d’autres pays.

Etiqueté de « gauche », il escompte jouer de cette grande duperie qu’est le « dialogue social ». Il peut compter sur la complaisance d’organisations syndicales de collaboration prêtes à « négocier et signer ». Dans le « Pacte », le Medef ne cède aucune contrepartie ! Depuis 20 ans, les milliards d’euros d’aides et d’exonérations de cotisations au patronat n’ont pas réduit le chômage, au contraire !

Quand la vie des salariés, des retraités et des jeunes devient plus dure, ça roule pour le CAC 40 ! 80 milliards d’euros de profits en 2013, 43 milliards de dividendes à distribuer. Ça roule pour les grandes fortunes, en forte hausse, 24 milliards pour Bettancourt, 11 pour Pineau,  13 milliards pour Serge Dassault qui profite de  soutiens scandaleux dans le monde politique.

Alors stop ou encore ?

Les illusions semées pour court-circuiter le mouvement populaire, sur un « changement » aux élections de 2012 sont tombées. Les conditions d’une mobilisation de l’ampleur de celle de 2010 pour les retraites, mais qui aille jusqu’au bout, existent.

Communistes, nous appelons à se battre pour des ruptures immédiates :

NON AU « PACTE DE RESPONSABILITE » DANS TOUTES SES COMPOSANTES :

- Annulation des hausses de TVA

- Préservation des allocs familiales, des services publics, des ressources des collectivités locales

- Retrait du « CICE « crédit d’impôts compétitivité » 20 milliards d’euros au patronat par an sur les salaires

- Rejet de tout nouveau cadeau au patronat (exonération de cotisation, baisse de l’impôt sur les sociétés)

PLUS QUE JAMAIS :

- Suppression des exonérations de cotisations sociales patronales, 35 milliards d’euros par an, aux dépens de la Sécu et les dépenses sociales de l’Etat, sans effet sur l’emploi.

- Abandon de la « réforme » ferroviaire, étape de l’éclatement et de la privatisation de la SNCF

- Nationalisation d’Arcelor-Mittal et de PSA. Il est inconcevable que l’Etat (Montebourg !) rentre à hauteur de 1 milliard d’euros dans le capital de PSA pour faciliter la casse de la production et l’arrivée de capitaux chinois.

- Fin de l’application des traités et directives européens, rupture avec l’euro, instrument destiné à imposer les politiques de destruction économique et sociale dans chaque pays.

Les prochaines élections municipales, au-delà des enjeux locaux, ne permettront pas d’exprimer cette exigence d’alternative politique.

C’est plus que jamais par les luttes sur ces objectifs de rupture, partant de la résistance au quotidien dans les entreprises, les quartiers et les campagnes, que peut s’organiser efficacement la colère.

TOUS DANS LA RUE LE 18 MARS !