Articles taggés Ayrault

Rythmes scolaires et austérité : Ayrault réduit, à nouveau, l’encadrement des activités périscolaires

Ayrault et Peillon aggravent leur cas, encore. Ils restent sourds à la protestation massive de toute la communauté éducative devant leur changement des rythmes scolaires, marquée dernièrement par le succès de la grève du 14 novembre (voir notre dernier article).

Mais, devant la protestation des municipalités – légitime puisqu’on les prive des moyens de financer les nouvelles activités périscolaires -, ils ne manquent pas l’occasion d’aggraver leur contre-réforme.

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Reprenons la bataille des retraites là où on l’a laissée en 2010

Contre l’ensemble de la politique antisociale de Hollande,

Reprenons la bataille des retraites là où on l’a laissée en 2010

Pcf paris 15, 26 août 2013

Pour sa « réforme » des retraites, le gouvernement a pris son temps. Pour mieux dire, il a ménagé ses effets. Quatre mois de préparation, de manipulation de l’opinion en soufflant le chaud et froid pour arriver au tiède. Dans quel but ? De plus en plus clairement : Entériner définitivement la loi Fillon et la loi Woerth-Sarkozy, éteindre le souvenir et l’actualité de la mobilisation massive de 2010. Le pouvoir voudrait que les manifestations du 10 septembre, huit  jours avant la présentation de son projet de loi, rentrent dans une logique de cogestion de sa « réforme », de témoignage. Tout au contraire, elles peuvent et doivent marquer le début d’un mouvement de fond faisant aboutir les mobilisations de masse de 2010 contre Woerth et Sarkozy.

Plus personne ne se fait d’illusion sur un « changement » de politique avec Hollande. Il enfonce le pays dans l’austérité, sous l’égide du capital et de l’Union européenne. Le seul « changement » tient dans l’adoption d’une pédagogie lénifiante de l’impuissance et de la résignation. Le rejet de cette politique est massif mais le gouvernement est parvenu jusqu’à présent à suivre sa feuille de route.

Le plus gros cadeau au patronat depuis 15 ans, 20 milliards d’euros par an, le « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE), payé par l’augmentation de l’impôt le plus injuste, la TVA, a été voté en catimini fin 2012, sans véritable opposition. 20 milliards, cela représente quatre fois le déficit de la branche vieillesse (retraites) de la Sécu en 2012. La loi pour faciliter les licenciements (ANI) a été facilement adoptée en avril grâce à la collaboration de la CFDT, malgré les quelques manifestations organisées sporadiquement (avant un début de réconciliation syndicale).

Mais la nouvelle phase de la casse du système de retraite pourrait être une autre affaire. Le pouvoir le sait. La défense des retraites a occasionné les plus grandes mobilisations des dix années de pouvoir de droite : en 2003 contre la loi Fillon, en 2007 les importantes grèves à la SNCF, à la RATP, à EDF et GDF contre la casse de leurs régimes, en 2010 les dix millions de manifestants, soutenus par plus de 70% de la population, contre Woerth et Sarkozy. (Lire la suite…)

Un an de pouvoir de Hollande, pourquoi se montrer déçu ? Les forces existent, aujourd’hui comme hier, pour stopper cette politique !

Tract, vivelepcf, 16 mai 2013

Communistes, nous ne faisons pas partie des déçus de Hollande. Nous n’attendions rien de mieux de son avènement à la Présidence, il y a un an. Nous ne faisons pas partie de ceux qui se sont faits des illusions, surtout pas de ceux qui ont propagé des illusions sur ses projets.

Aujourd’hui, notre détermination est entière à nous opposer à la poursuite de la politique d’austérité, bientôt de super-austérité, menée au service du capital, sous l’égide de l’Union européenne.

Le mécontentement, la colère, la volonté d’agir de la plus grande part des salariés, retraités et jeunes sont plus élevés que jamais. Il est possible de reconstituer les mobilisations massives, convergentes, de 2009, contre l’austérité déjà, de 2010 contre la casse des retraites, alors que justement le nouveau gouvernement les attaque à nouveau.

L’expérience est flagrante pour tous : La perspective de « changement » n’est pas dans tel ou tel changement institutionnel lointain. Pas de diversion, modérée ou pseudo « radicale » ! Elle est dans le mouvement populaire lui-même, dans sa capacité à faire reculer la politique du pouvoir tout de suite, à faire prévaloir des choix de rupture. (Lire la suite…)

La « gauche » renoue avec les privatisations « partielles ». Dailymotion : l’écran de fumée de Montebourg.

Article pour vivelepcf.fr, 11 mai 2013

Des « cessions d’actifs pour financer l’investissement sans accroître la dette publique », voilà la nouvelle invention de la langue de bois gouvernementale. Entre 1997 et 2002, la gauche plurielle avait inventé « l’ouverture du capital » déjà pour « favoriser l’investissement ».

En clair, comme le pays en fait l’expérience, ce dont il s’agit, c’est de privatisations partielles ouvrant la voie à des privatisations totales.

Hollande et Ayrault mettent leurs pieds sur les pas de leurs prédécesseurs. Ils ont annoncé, le 7 mai, qu’un vaste programme de « cessions » serait intégré dans le projet de budget 2014 présenté à la fin de l’été 2013.

EDF et GDF-Suez pourraient être les premières concernées. Le gouvernement a déjà vendu en avril, sans débat, des parts de Safran et d’EADS. Les dépenses d’armement nourrissent d’autant plus les intérêts privés ! Demain, le nucléaire dans les mains du privé ?

Les cours en bourse des entreprises à participation publique sont au plus bas : ils le resteront jusqu’au grand bradage! Les capitalistes et spéculateurs se frottent les mains après l’annonce du pouvoir. Ils ont par exemple mis la main, à vil prix, sur la poule aux œufs d’or : les sociétés d’autoroutes, privatisées sous Jospin (Autoroutes du sud) puis sous Villepin. De leur côté, les collectivités s’endettent lourdement pour étendre le réseau.

Ayrault promet, la main sur le cœur, que les intérêts nationaux seront préservés. Cela aussi, on l’a déjà entendu.

La montée du capital privé fait prévaloir les intérêts privés contre le service public, les investissements répondant aux besoins, contre les salariés, les usagers, les populations. Les « garanties » promises ne valent rien. Sur tous les points, France-Télécom aura été le pire exemple de saignée du pays et du personnel. Le seuil des 50% de participation d’Etat « garanti » est tombé tout seul en 2004. Les promesses du ministre Sarkozy sur le maintien à 100% public du capital d’EDF et GDF lui ont fait allonger le nez d’un kilomètre !

Les gouvernements successifs de droite ou de « gauche », privatiseurs par alternance, se relaient également comme complices des capitalistes, même lorsque l’Etat conserve une part de capital, reste « l’actionnaire de référence ».

Une affaire récente presque anecdotique vient le souligner : Dailymotion.

Voilà tout d’un coup M. Arnaud Montebourg qui enfourche ses grands chevaux pour partir en croisade sauver … Dailymotion. Soudain, il s’est souvenu que l’Etat restait l’actionnaire de référence de France-Télécom, propriétaire de cette petite entreprise de 120 salariés, acteur secondaire de la diffusion de vidéos par internet. Pas question pour M. Montebourg de laisser Dailymotion passer sous contrôle étranger!

Mais alors, puisque l’Etat est toujours leur actionnaire de référence, pourquoi M. Montebourg n’intervient pas pour s’opposer à gestion du personnel à France Télécom, au plan massif de suppressions de poste à Renault (non, là, il approuve Carlos Gohsn) ?

L’affaire surmédiatisée de Dailymotion sert d’écran de fumée pour masquer la gravité du nouveau programme de privatisations annoncé.

La même hypocrisie se retrouve sur le plan politique. Ayrault s’applique à faire profil bas, le temps de faire passer les pires mesures antisociales du quinquennat, que le Medef espère irréversibles. A Montebourg le rôle de l’affirmation à « gauche », le soin de se tenir prêt pour une deuxième période de la présidence Hollande.

Nous ne sommes pas dupes.

Début avril, Montebourg, grisé sans doute d’être interviewé par le célèbre Wall Street Journal, avait imprudemment vendu la mèche du projet de « cessions de participations ».

Certains, issus du PS, commencent à avancer la perspective de participer à un gouvernement dirigé par Montebourg. Parmi ceux-ci, Mme Lienemann, M. Mélenchon l’ont applaudi bruyamment sur la micro-affaire Dailymotion. Peut-être veulent-ils faire oublier leur soutien aux privatisations de Jospin lorsqu’ils siégeaient dans son gouvernement.

L’opposition aux nouvelles privatisations, dans l’énergie, la défense, l’industrie ne peut être remise à des postures politiciennes, renvoyant la perspective à quelque changement institutionnel.

Cette bataille décisive est directement à relier à l’ensemble des luttes pour le service public, contre la casse de l’industrie, pour, à l’opposée, de nouvelles nationalisations dans les secteurs cruciaux comme l’automobile, la sidérurgie, l’énergie…

Communistes, nous la mènerons !