TSCG ? UE/euro, la seule question à poser : Comment rompre avec l’une et l’autre !
Déjouons les opérations politiques autour du «TSCG» ! Pour mieux combattre son application.
Ne laissons pas dilapider le résultat essentiel du référendum de 2005 ! A 55%, le peuple a rejeté avec le « Traité constitutionnel », l’ensemble des traités européens, dont Maastricht, Amsterdam et Lisbonne. Ils sont illégitimes sinon illégaux pour s’appliquer dans notre pays.
Un rapport de force, unique en Europe, existe en France, nation centrale en Europe, pour s’opposer aux diktats de l’UE du capital et de la BCE qui appuient les politiques de super-austérité, tour à tour dans les pays, pour contester l’euro, leur instrument.
Selon un sondage récent (IFOP – 18 septembre), nous serions aujourd’hui 64%, contre 49% en 1992, à rejeter le Traité de Maastricht qui les a institués.
UMP, PS et leurs alliés ont bien perçu l’obstacle. L’idéologie dominante s’est appliquée à écarter l’UE des grands sujets de la campagne électorale de 2012. Elle a pris soin de laisser aux Le Pen le rôle de repoussoirs de toute idée de rupture avec l’UE. Avec l’alignement derrière le fédéraliste et Maastrichien Mélenchon, l’absence des positions historiques du PCF de rupture avec L’UE du capital a pesé lourd.
Les élections passées, François Hollande relance le TSCG de son prédécesseur, accompagné d’un « volet croissance » qui pousse en fait encore plus à l’intégration européenne. L’affaire sera pliée d’ici deux semaines. Le prétexte européen se remet en ordre de marche dans le calendrier de la super-austérité.
A gauche, certains, pendant la campagne, ont semé l’illusion, d’abord que Hollande allait renégocier le TSCG et, plus grave, que le TSCG était renégociable. Pas nous!
Nous ne semons pas aujourd’hui d’illusion dangereuse de la tenue éventuelle d’un référendum sur un texte secondaire et déjà bouclé. Ce serait laisser l’opération « TSCG » dévaloriser le vote des Français de 2005. Précisément parce que nous voulons combattre l’application du TSCG et les politiques de super-austérité.
Nous combattons aussi la campagne de conditionnement visant à expliquer, qu’une fois ce texte voté, il n’y aura plus rien de possible pour combattre la politique de capital, de l’UE, de la BCE et d’abord du gouvernement.
Le TSCG ne constitue que la reprise, quasi à la lettre, des critères de Maastricht aujourd’hui déconsidérés. Ce n’est pas un traité global de l’UE, comparable à Maastricht ou Lisbonne, mais un accord politique restreint, conjoncturel. Par ailleurs les critères de Maastricht, sur la dette et les déficits publics – s’ils ont servi de prétextes politiques à l’écrasement des acquis sociaux et démocratiques des peuples – n’ont jamais été respectés, sans que pour autant les « sanctions » prévues ne s’appliquent.
Communistes, nous ne tombons pas dans le débat « pour ou contre la dette publique » : nous sommes avant tout pour prendre l’argent là où il est !
Le vrai abandon de souveraineté, la dépossession des peuples du cadre national où ils peuvent lutter, est ailleurs : c’est l’euro !
Avec les si lourdes conséquences qu’annonçait et dénonçait notre parti dans les années 90 : délocalisations, concurrence exacerbée aux dépens des travailleurs de chaque pays, développement de la xénophobie dans l’UE, écrasement des activités en développement…
Contre l’UE du capital, le TSCG et la super-austérité, nous proposons :
- Le refus de l’application des traités, directives et règlements européens illégitimes
- La nationalisation du secteur financier
- La dénonciation de la dette publique indue
- L’abandon de l’euro, qui dans le cas de la France, veut dire fin de l’euro et recouvrement des souverainetés monétaires nationales
- Une coopération monétaire via une monnaie internationale commune entre pays de l’UE ou non.
Contre l’alliance européenne des capitalistes, la résistance au plan national est décisive dans l’intérêt mutuel, internationaliste, des peuples!
Un mauvais coup européen peut en cacher d’autres !
L’opération TSCG masque la gravité d’autres manœuvres « techniques » d’intégration européenne. Ainsi, l’unification des systèmes bancaires de chaque pays s’accélère au prétexte de leur crise. Elle vise à éloigner encore, structurellement, ces acteurs majeurs des marchés financiers, de tout contrôle par les démocraties nationales. Plus que jamais, exigeons la nationalisation du secteur bancaire français.
L’opération TSCG vise évidemment aussi à évacuer toute contestation de la remise en cause majeure de la souveraineté nationale : la monnaie unique, l’euro.
L’opposition au « TSCG » prétexte à une recomposition politique «à gauche du PS » promouvant l’intégration dans l’UE du capital? Sans nous!
Un vaste amalgame incluant des Maastrichiens comme Mélenchon (porte-parole du PS au Sénat pour le oui à Maastricht), des « fédéralistes » comme les dirigeants d’EELV, des dirigeants syndicaux derrière la CES, s’affichent contre le TSCG à quelques jours de son adoption. Avant, ils prétendaient qu’il était renégociable…
Ils répandent l’illusion ou la tromperie d’une réorientation possible de l’UE du capital, validant dans les faits son rôle de prétexte et d’instrument de la casse des acquis sociaux et démocratiques des peuples, de leurs possibilités de coopérer..
Cette fausse opposition ne peut pas et ne doit pas canaliser l’aspiration à la rupture avec l’UE du capital, et aux politiques d’austérité que le gouvernement de gauche s’apprêtent à mener en son nom.