Nous publions le communiqué du 7 octobre 2016 de la délégation du Parti communiste grec (KKE) au Parlement européen (Traduction MlN pour « Solidarité internationale PCF – Vive le PCF »). Les députés européens du KKE expliquent pourquoi ils ont voté contre la ratification de l’Accord de Paris sur le climat (610 pour, 38 contre, 31 abstentions). Le seul député issu du PCF restant, Patrick Le Hyaric, s’est au contraire félicité « d’un vote historique pour lequel le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a fait le déplacement ».

Accord de Paris sur le climat : un nouveau champ de profit pour les monopoles, au milieu d’une concurrence féroce.

La délégation du KKE au Parlement européen a voté contre la ratification de l’Accord de Paris sur « le changement climatique » en séance plénière du Parlement européen à Strasbourg parce qu’il perpétue les causes des problèmes environnementaux que la voie du développement capitaliste crée et exacerbe.

Dans son explication de vote, la délégation du KKE a insisté sur les points suivants :

« L’Accord de Paris sur le climat est un compromis temporaire entre les centres impérialistes et les pays capitalistes les plus puissants. Il ne cherche pas – pas plus qu’il ne le peut – à répondre aux problèmes environnementaux aigus créés par le mode capitaliste de production, parce qu’il envisage la question environnementale comme un moyen d’accroître les profits des grands groupes, dont le pillage des ressources naturelles a des effets dévastateurs non seulement par leurs émissions polluantes incontrôlées, mais aussi à cause des guerres impérialistes partout dans le monde.

Le cœur de l’Accord réside dans les différents systèmes d’échange des quotas d’émission [de gaz]. Il a été démontré que ces mécanismes d’achat et de vente lucratifs de la pollution elle-même intensifient la dégradation de l’environnement.

Les technologies « vertes » sont destinées à ouvrir de nouveaux champs d’investissement pour les monopoles avec la perspective de profits immenses et rapides, dans un contexte de concurrence intense et dans un secteur où l’UE joue un rôle dominant et pense que ses propres groupes capitalistes bénéficient d’un avantage comparatif. Quand on prétend financer les pays pauvres et les moins avancés en vue d’atteindre les objectifs de l’accord, il ne s’agit de rien d’autre que d’un nouveau moyen pour les groupes capitalistes de pénétrer de nouveaux marchés et de piller encore davantage les peuples et leurs ressources.

Le résultat assuré de cet accord (comme du précédent, à Kyoto, etc.) sera l’aggravation des problèmes environnementaux, de la situation et des conditions de vie des familles des couches populaires.

Seule la socialisation des richesses et des moyens de production, une économie et une société qui ne reposeront pas sur le profit capitaliste, mais sur la satisfaction des besoins des peuples, sont susceptibles de garantir un impact planifié, cohérent et équilibré du travail humain sur la nature et sur l’environnement. Pour cette vie que les travailleurs méritent, il faut qu’ils prennent les rênes de l’économie, fondent leur propre alliance sociale rompant avec la barbarie capitaliste, les monopoles et les unions impérialistes ».