Pour la plupart d’entre nous, au travail, à la maison, la situation se dégrade fortement.

Le pouvoir d’achat calculé « officiellement » des salaires a baissé en 2012. Les dépenses contraintes, énergie, logement, ne cessent d’augmenter. Les retraités sont attaqués directement par de nouveaux prélèvements. Les retraites complémentaires ne seront plus indexées, même pas sur les prix. L’an prochain les taux de TVA vont être considérablement augmentés : 6 milliards d’euros pris dans les poches des consommateurs pour enrichir le patronat, au nom de la « compétitivité ». En fait, la collectivité, c’est-à-dire vous, va payer en 2014 6% des salaires à la place des employeurs !

Pourtant les capitalistes ne se sont jamais aussi bien portés. Les actionnaires du CAC 40 vont toucher 37 milliards d’euros de dividendes (argent gagné sans travailler) au lieu de 36 l’an dernier. Cela représente 3 fois le montant du déficit fabriqué de la Sécurité sociale… Pendant ce temps-là, on nous invite à comparer le prix du vélo d’une ministre à celui du scooter d’un autre.

Communistes, nous ne vous avons jamais laissé croire que le « changement » viendrait de l’élection de Hollande en 2012. Toutes les illusions sont retombées. Hollande inscrit bien, simulant la modestie ou l’impuissance, sa politique dans le cadre de l’Europe du capital.

Avec les organisations de collaboration, il casse le code du travail, facilite les licenciements. Il prend aux allocations familiales pour donner aux banques. Sous son masque de Zorro, le ministre Montebourg ne fait qu’accompagner la casse du potentiel industriel national : la raffinerie Pétroplus, les hauts-fourneaux de Florange, l’usine Citroën d’Aulnay…

Le 24 avril, le PDG de PSA attribue 350 millions d’euros aux actionnaires pendant qu’il annonce qu’il veut avancer la fermeture d’Aulnay. 60% des Peugeot, 75% des Renault, même vendues en France, sont construites à l’étranger.

Dans chacune de nos entreprises, dans le service public, c’est la même chose : la politique de casse des emplois, des conditions de travail, du service rendu continue. 80.000 emplois détruits à la Poste en 10 ans : nos lettres n’arrivent plus le lendemain.

Les forces existent pour réagir, pour arrêter de subir. En 2009 et 2010, nous avions manifesté par millions – souvenez-vous – contre cette politique quand elle était incarnée par Sarkozy, pour la défense de la retraite à 60 ans.

Les élections de 2012 n’ont rien changé, du moins sur les questions économiques et sociales. Ce rapport de force existe toujours.

Communistes, nous nous élevons contre toute résignation, contre les nouvelles opérations de diversion mises en œuvre par les tenants du système.

Le gouvernement et le Medef ont trouvé des syndicats de collaboration pour encadrer (!) le chantage patronal au chômage sur l’emploi. Le choix du « moins pire » mène toujours au pire !

La droite essaie de faire oublier sa politique et adopte une posture d’opposante sur les affaires et le « mariage pour tous ». En Grande-Bretagne, c’est la droite qui met en place le mariage pour tous, aux Etats-Unis, c’est Obama. Le mariage pour tous: Ce n’est ni une question de droite, ni une question de gauche !

L’affaire Cahuzac nous choque tous. Un ministre du budget qui prône l’austérité et la lutte contre la fraude et qui fait le contraire. Il doit être jugé. Enfin, les services fiscaux démantelés par les gouvernements successifs doivent retrouver les moyens de traquer la fraude.

Mais, communistes, nous ne rentrerons pas dans l’abaissement du débat politique au niveau d’affaires puantes, de dénonciations de cours de récréation. L’affaire Cahuzac ne change rien à la politique du pouvoir. La surenchère populiste ne peut profiter qu’à ceux, à l’extrême-droite, qui jouent les airbags, les roues de secours du système en détournant la colère populaire.

C’est dans et par la lutte que, salariés, retraites, jeunes, nous parviendrons à mettre en échec cette politique. Les forces existent : nous l’avons mesuré ces dernières années. Les luttes s’intensifient : Il n’y a pas un département où les travailleurs d’une grande entreprise ne mènent une bataille rassembleuse contre la casse de l’outil de production !

Communistes, nous appelons à participer massivement à la manifestation syndicale, organisée par la CGT, le 1er mai. Dans ce contexte, cette manifestation sera encore plus importante que chaque année :

Le 1er mai, à ..h00, de …. à ….

Nous portons et porterons nos propositions de rupture immédiate :

- Pour l’augmentation des salaires, pour l’abrogation de « l’ANI » (loi de facilitation du licenciement et du chantage à l’emploi) et du « Crédit d’impôt compétitivité », 20 milliards d’euros par an donnés au patronat, payés par l’augmentation de la TVA.

- Contre l’augmentation de la CSG, contre l’allongement des carrières, pour la défense et le rétablissement du financement de la Sécurité sociale par la cotisation, notamment le retour aux 37,5 annuités pour la retraite, pour la fin du scandale des exonérations patronales.

- Contre l’augmentation des tarifs du gaz, de l’électricité, de l’ensemble des services publics, pour le retour aux monopoles nationalisés des grands services publics.

- Pour un programme vaste de nationalisations, de l’automobile, de la sidérurgie, de l’énergie, du secteur bancaire, de la grande distribution,

- Pour la rupture avec l’Union européenne et l’euro.

Pour être plus forts, pour vous défendre, pour vous battre pour une autre société, organisez votre colère! Adhérez au PCF !