CN du PCF du 16 janvier 2013 – Corinne Bécourt s’oppose à la mainmise du FdG sur le Parti
Conseil national du PCF du 16 janvier 2013
Intervention de Corinne BECOURT, fédération de l’Aisne, en réaction aux explications de Pierre Laurent sur la coordination du Front de gauche
C’est inadmissible. Des instances du Front de gauche que nous ne connaissons pas, décident unilatéralement du contenu et de l’organisation d’une campagne politique nationale qui nous sont imposés. Pierre Laurent nous dit que c’est la « coordination nationale » dont il fait partie, nous ne savons pas avec qui.
Donc, la veille, hier, les groupes et personnalités du Front de gauche annoncent à la presse leur opération politique. Et le lendemain, les membres du Conseil national du PCF n’ont même pas le texte adopté!
Camarades, c’est ça le Front de gauche ! La forme – le coup de force – et le fond – le réformisme politicien – se rejoignent. Ils sont cohérents !
Les communistes sont mis à l’écart. Les propositions communistes de rupture sont effacées. Le Parti est mis sous tutelle des personnalités éminentes du Front, un niveau inaccessible pour les communistes.
Et cela est destiné à durer ! Je découvre une note qui circule, envoyée « aux fédérations du PCF », mais même pas aux membres du Conseil national.
Je lis comment la direction du PCF négocie avec les « partenaires » la future organisation du Front de gauche. Une « stratégie commune », des « initiatives communes », trois niveaux d’organisation hiérarchiques, une prise de décision nationale par les instances du Front de gauche avec ces personnalités « cooptées », suivant la règle du « consensus ». J’en passe et de pires !
Ce n’est pas que notre Conseil national qui est méprisé, c’est le Parti tout entier à quelques jours du congrès !
Dans ce congrès bâclé, les communistes n’auront pas pu se prononcer sur la nature du Front de gauche. Mais le Front de gauche s’organise pour décider à leur place sa ligne réformiste.
Les communistes doivent le savoir et utiliser tous les moyens pour exprimer leur refus du coup de force et leur volonté de faire vivre leur parti.
vrai ! dans cette « affaire » les militants sont ignorés !