36ème congrès du PCF – Texte alternatif – Résumé
Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement!
Résumé pour le supplément « Communistes » de l’Huma. Le format et le nombre de premiers signataires ont été décidés unilatéralement par la direction du PCF.
Premiers signataires :
Jean Baus (54), ouvrier sidérurgiste, secrétaire de la section de Jarny, fédération de Meurthe-et-Moselle
Frédéric Bernabé (70), chauffagiste, section de Vesoul, secrétaire de la fédération de la Haute-Saône, Conseil national
Corinne Bécourt (02), travailleuse sociale, section de Saint-Quentin, CD de la fédération de l’Aisne, Conseil national
Jean Clavel (92), ouvrier métallurgiste, section de Malakoff, fédération des Hauts-de-Seine, soldat du refus en Algérie
Joël Copin (62), consultant, section de Rouvroy, fédération du Pas-de-Calais, responsable pour Rouvroy d’une association nationale d’entraide et d’action sociale
Emmanuel Dang Tran (75), secrétaire de la section de Paris 15, CD de la fédération de Paris, Conseil national, responsable de la revue « Cahiers communistes »
Fabienne Debeauvais (80), employée de l’automobile, section d’Amiens, fédération de la Somme, Conseil national
Claude Fainzang (75), enseignante, section de Paris 19, CD de la fédération de Paris, conseil national, responsable nationale d’une association de défense du droit au logement
Armelle Hervé (78), documentaliste, secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie, CD de la fédération des Yvelines
Eric Jalade (81), enseignant, section de Castres, secrétaire de la fédération du Tarn, Conseil national
Jean-François Larosière (59), enseignant, section de Douai, CD de la fédération du Nord, responsable régional d’une association de solidarité avec le peuple palestinien
Fabien Marion (13), enseignant, section d’Aix-en-Provence, fédération des Bouches-du-Rhône
Dominique Negri (38), fonctionnaire, secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères, CD de la fédération de l’Isère, Conseil national
Michel Perrin (87), cheminot, section Limoges-Cheminots, fédération de la Haute-Vienne, ancien secrétaire de la fédération
Christian Tabaglio (54), ouvrier chaudronnier, section de Jarny, fédération de la Meurthe-et-Moselle, Conseil national
Noël Zicchina (2A), agent EDF-GDF, section d’Ajaccio, CD de la fédération de Corse-du-Sud
RESUME DU TEXTE ALTERNATIF
Il est gravement illusoire de laisser croire que l’on pourrait humaniser la société sans rompre avec le capitalisme et l’exploitation de l’homme par l’homme. Le verbiage sociétal du texte «Rallumons les étoiles» esquive les vraies questions, le bilan depuis le congrès de 2008. Il se situe hors des conditions réelles de la lutte de classe en France dans la nouvelle phase de la crise globale du capitalisme (non du libéralisme ou de sa financiarisation).
Malgré un haut niveau de contestation populaire et de luttes (retraites, poste, industrie…), patronat et capital sont en état de programmer la super-austérité avec le nouveau gouvernement. L’idéologie dominante parvient à dévoyer la colère vers l’extrême-droite.
Le bilan du Front de gauche, stratégie imposée par la direction, est négatif; les espoirs placés par certains, par défaut, sont retombés. Le FdG a entravé les positions communistes de rupture qui auraient pu féconder les luttes. Il a rabattu sur les élections de 2012, cultivé des illusions sur l’alternance comme celle d’une renégociation possible du TSCG.
Alliance sans intérêt, il a mis le PCF sous la tutelle de socio-démocrates qui cachent mal sous les vociférations gauchistes leurs positions réformistes. Le vote communiste est dévalué. La moitié des élus régionaux et des députés PCF sont perdus. Une nouvelle organisation, occulte, supplante le Parti, composant une social-démocratie de secours, suivant le modèle du PGE. C’est bien un « mini congrès de Tours à l’envers » dans la suite du processus entamé avec la Mutation, Martigues, les collectifs antilibéraux.
Rompre avec cet effacement est une nécessité. Le PCF doit redevenir un parti communiste, un parti de classe. Internationaliste, il doit sortir du PGE, renouer avec des partis comme les PC grec et cubain.
Lançons de grandes campagnes nationales. Pour le financement solidaire de la Sécu, pour la sortie de l’OTAN, le retour des soldats expédiés hors de France. Loin des illusions réformistes sur «l’Europe sociale», reprenons nos positions historiques contre l’UE du capital et son arme: l’euro. Mesurant les attentes des luttes, nous proposons un appel au peuple de France pour un vaste programme de nationalisations démocratiques des secteurs clés de l’économie et de reconquête des grands services publics.
N’ayons pas peur de redonner son nom et son contenu à notre projet de société, à la rupture révolutionnaire qui est la raison d’être de notre parti, sur la base de sa théorie marxiste et léniniste, instruits des expériences du 20ème : Le socialisme au 21ème siècle!