Articles taggés valls

Réforme de l’éducation prioritaire : baisse des moyens et laboratoire de l’autonomie libérale

Le gouvernement socialiste avait prétendu vouloir faire de l’éducation une « priorité » de son quinquennat. Mais que faut-il entendre par « priorité »? Une priorité à la construction d’une éducation mieux dotée en moyens, plus égalitaire et attachée à son rôle émancipateur ? Ou une priorité à la poursuite et à l’aggravation des manques de moyens, à l’accentuation des inégalités sociales et spatiales, et à l’entrée toujours plus importante des logiques libérales dans l’école ? Après plusieurs réformes successives, la réponse est claire ! Le gouvernement s’inscrit dans la logique débutée par leurs prédécesseurs de casse de l’Education Nationale et de nos conditions de travail, d’accentuation des inégalités et d’encadrement idéologique de nos enseignements. La réforme de l’éducation prioritaire présentée par la ministre s’inscrit totalement dans cette logique, entre baisse des moyens et utilisation des REP/REP+ comme laboratoire d’expérience de l’autonomie libérale ! 

(Lire la suite…)

La priorité à l’éducation ? Seule la lutte l’imposera !

La journée de grève du 3 février dans l’éducation nationale a sonné la rentrée des luttes. La manifestation régionale à Paris, modeste en nombre, n’a pas reflété l’ampleur de la grève notamment en Seine-Saint-Denis et dans certains lycées de Paris. On est encore très loin de la force que représenterait l’addition des luttes des derniers mois, contre la mise en œuvre des nouveaux « rythmes scolaires », contre les dégâts induits par la « réforme » de l’éducation prioritaire, des actions un peu partout contre les fermetures d’école et de classe, de la montée de l’exigence élémentaire de véritables recrutements et d’une revalorisation des traitements. Les annonces qui viennent de tomber dans les rectorats, très mauvaises, pour la rentrée 2015, en particulier dans certaines zones actuelles d’éducation prioritaire, ne peuvent que renforcer la détermination et l’ampleur des luttes.

(Lire la suite…)

NON à l’extension du travail du dimanche – pétition

FETE DE L’HUMA 2014 – en PDF

PETITION (à MM. Hollande, Valls et Fabius en qualité de président de la République, de Premier ministre et de ministre responsable du toursime):NON à l’extension du travail du dimanche !

La droite en rêvait mais n’avait pas osé. Le gouvernement de MM. Hollande, Valls et Fabius se préparent à généraliser le travail du dimanche, du moins à l’étendre.

Ce gouvernement est en train d’opérer le plus grand transfert – 41 milliards d’euros par an – des dépenses publiques et sociales vers le profit capitaliste avec les mesures de son « pacte de responsabilité ». Malgré l’impopularité et les sanctions électorales successives, il poursuit sa mission de casse sociale commanditée par le patronat. Le pouvoir profite de l’impasse politique institutionnelle, bien organisée, qui ne laisse comme perspective qu’une alternance droite/ « gauche » basée sur une politique économique et sociale identique coordonnée par l’Union européenne.  L’extrême-droite vient jouer son rôle de diversion et de repoussoir. Le PS dégage médiatiquement une partie de ses apparatchiks pour tenir une posture plus « à gauche ».

Le gouvernement charge la barque en s’efforçant d’éviter toute convergence des colères et des luttes. Les mauvais coups succèdent aux mauvais coups sur les travailleurs et l’ensemble de la population.

Pourtant les luttes se développent. Après la tromperie et les illusions propagées sur l’alternative électorale de 2012, la réplique dans la perspective de 2017 ne prend pas. C’est maintenant et dans les luttes que le changement, la résistance au quotidien pour nos droits, pour défendre nos conditions de vie se joue.

Tout est lié. Chaque lutte est décisive, contre la casse de la SNCF, l’augmentation des tarifs de l’électricité, la fermeture des hôpitaux, les délocalisations des usines, la suppression des départements etc.

L’extension du travail du dimanche fait partie de ce sombre volant de mesures.

Le repos dominical est une tradition culturelle et historique. Il représente, pour l’ensemble de la vie sociale, pour les familles, pour la culture un moment structurant, irremplaçable. Le travail du dimanche ne peut être qu’une exception, liée à la continuité des services d’urgence, de cette vie sociale (hôpitaux, transports etc.). Il doit être dûment compensé.

Nous savons bien ce que cherche le patronat quand il revendique la banalisation du travail du dimanche. Cela n’a rien à voir avec la « croissance ». Qui peut imaginer qu’avec les mêmes salaires et pensions, nous allions dépenser plus parce que les grands magasins seraient ouverts le dimanche ? Dans le même temps, le gouvernement ferme les bureaux de poste, les perceptions, les agences de la Sécurité sociale, ouvertes en semaine…

Non, le patronat veut continuer à démolir le code du travail, bénéficier d’une main d’œuvre corvéable tous les jours et la nuit en la payant le moins possible. Il veut étendre en même temps la précarité, les contrats anormaux etc. La concurrence exacerbée, notamment dans le commerce, se ferait au détriment des plus petits, des marchés locaux, des épiceries etc.

Pour des millions de travailleurs, l’extension du travail du dimanche peut avoir des conséquences immédiates graves sur la famille, le rythme de vie. Pour les salariés les plus précaires, les étudiants obligés de travailler pour financer leurs études, le travail du dimanche est une fausse solution. Les quelques avantages qui subsistent en faveur des travailleurs du dimanche sont condamnés par cette banalisation.

Salariés, retraités, jeunes, nous sommes totalement opposés à l’extension du travail du dimanche. Nous n’acceptons l’hypocrisie à la « compétivité «  ou à « l’emploi » de nulle part.

 - Nous demandons par cette pétition au président et au gouvernement de renoncer à toute extension du travail du dimanche dans son projet de loi relatif – soi-disant – « à la croissance et au pouvoir d’achat ».

- Nous demandons, à l’opposé, un encadrement beaucoup plus restrictif du travail du dimanche, basé sur l’utilité sociale et accompagné de compensations légitimes.  

LE PATRONAT APPLAUDIT LE GOUVERNEMENT SOCIAL-DEMOCRATE.

Tract de masse de la section de Mantes-la-Jolie, septembre 2014

5 mois à peine après le premier gouvernement VALLS, un nouveau gouvernement vient d’être nommé par François HOLLANDE.

La première initiative officielle du nouveau-ex Premier ministre est un symbole politique marquant : il rend visite à l’université d’été du MEDEF (syndicat patronal français) et se fait applaudir !

Au-delà des gesticulations politiciennes des uns et des autres, il s’agit bien en fait de la poursuite de la même politique visant à adapter la société française aux besoins du capitalisme. Et le gouvernement HOLLANDE y joue sa partition.

Nicolas SARKOZY voulait augmenter la TVA, repousser encore l’âge de la retraite, accroître le nombre d’annuités y donnant droit et baisser le niveau des pensions, favoriser l’exploitation des travailleurs même le dimanche, diminuer les salaires et multiplier les cadeaux au Patronat sous prétexte de compétitivité des entreprises, couper dans les budgets sociaux et de santé, engager la privatisation de l’Education nationale, et poursuivre celle de la SNCF, éloigner les lieux de décision des citoyens …

TVA à 20%, 42 annuités, blocage de fait des salaires et des pensions, augmentation des impôts, coupes claires dans les budgets des hôpitaux et les remboursements de la sécurité sociale, réforme des rythmes scolaires, réforme ferroviaire, réforme territoriale … François HOLLANDE – avec ses trois gouvernements successifs – a réalisé ce que Nicolas SARKOZY n’avait pas réussi à imposer aux citoyens.

Nicolas SARKOZY avait porté la guerre en Côte d’Ivoire, en Lybie, François HOLLANDE l’a portée au Mali, en Centrafrique, en Syrie (soutenant au passage les intégristes qui assassinent depuis en Irak) et n’a rien trouvé de mieux que d’apporter son soutien au gouvernement israélien qui a frappé sans distinction pendant deux mois civils, femmes et enfants dans la bande de Gaza.

Tout se passe comme s’il était question de remodeler profondément la société française et de l’adapter au dogme de « la concurrence libre et non faussée » du traité constitutionnel européen pourtant massivement rejeté par les Français en 2005. Et ce, quel que soit le gouvernement en place, qu’il se dise de gauche ou de droite – comme en Grèce, en Grande Bretagne ou en Allemagne.

LA GAUCHE DOIT RETROUVER LE COURAGE D’AFFRONTER LES PUISSANCES DE L’ARGENT.

Sans ce courage – et les dernières élections l’ont montré – elle favorise le rejet de tous les politiques, le sentiment d’impuissance devant une vie de plus en plus dure et « le chacun pour soi » dont le Front national fait ses choux gras en opposant étrangers aux Français, hommes aux femmes priées de « rester à la maison », salariés du privé contre fonctionnaires, école publique coupable de prôner l’égalité contre écoles confessionnelles …

Affronter les puissances de l’argent, c’est lutter pour arracher à la loi du capital des terrains de profit (gestion de l’eau, de l’énergie, des transports, le secteur bancaire, de la santé, de l’éducation …) permettant de se donner des moyens d’actions.

Cela passe d’abord par la montée des luttes dans les entreprises comme celle menée par les cheminots contre la réforme ferroviaire ou les postiers de Paris 15° qui viennent d’obtenir la création de plusieurs emplois.

Cela passe par la création d’une réelle alternative politique et non d’une alternance où chaque « nouveau » gouvernement, sitôt au pouvoir, s’empresse de poursuivre la politique qui vient d’être rejetée par les électeurs.

Le Parti communiste, à condition qu’il retrouve sa raison d’être, a un rôle important à jouer dans cette perspective. En donnant du sens au mécontentement et aux luttes, en faisant progresser les idées de changement et de solidarité jusqu’à ce qu’elles deviennent majoritaires, et, par là même, en faisant évoluer les positions des autres partis de gauche pour créer les conditions politiques d’un vrai changement.

Les 12, 13 et 14 septembre, la Fête de l’Humanité peut être le premier rendez-vous d’ampleur contre les politiques d’austérité, pour renouer avec l’espoir.

Les communistes de Mantes la Jolie vous donnent rendez-vous à leur stand (avec PCF Paris 15 et PCF Haute-Saône).