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Meeting du 6 décembre 2015 (Paris 15ème) – Intervention de Corinne Becourt, secrétaire de la section du PCF Saint-Quentin, responsable nationale du réseau « Vive le Parti communiste français »

Nous reproduisons sur vivelepcf.fr les interventions politiques prononcées au banquet/meeting de fin d’année de la section du PCF Paris 15. Ci-dessous celle de Corinne Bécourt, secrétaire du PCF à Saint-Quentin et coordinatrice du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF » , après les inquiétantes nouvelles prises de position de la direction du PCF, à « contresens de la raison d’être de notre parti », en faveur de « l’unité nationale », l’état d’urgence, la guerre impérialiste après les attentats, en soutien à la politique antisociale de Tsipras en Grèce, ou encore en alliance avec les pro-UE d’EELV aux régionales etc.  Corinne Bécourt expose l’état d’esprit de lutte qui anime des camarades de toute la France décidés à faire vivre le PCF « sur les rails de la lutte des classes ».

 

PCF Paris 15ème, repas fraternel du 6 décembre 2015, rencontre politique

Intervention de Corinne Becourt, secrétaire de la section du PCF Saint-Quentin, responsable nationale du réseau « Vive le Parti communiste français

Chers amis, chers camarades,

Je suis heureuse d’être à nouveau avec vous et de partager ce moment de fraternité. Notre première réunion ensemble remonte à 2008.

Aujourd’hui la direction du PCF Paris 15 m’a sollicitée pour vous présenter notre situation nationale dans le PCF à ce moment grave où la direction du Parti vient d’approuver l’intensification d’une guerre impérialiste et l’état d’urgence.

D’abord, avec les quelques camarades de Saint-Quentin qui sont venus avec moi, nous témoignons de notre expérience. Depuis plusieurs années, nous nous renforçons dans les quartiers populaires, dans la jeunesse mais aussi, de nouveau, dans les entreprises. En 3 ans, plus d’une cinquantaine d’adhésions sérieuses. Cela, nous le devons à notre activité mais aussi au travail en commun avec des camarades comme ceux de Paris 15 qui nous permis par exemple d’être très présents dans la lutte contre la « réforme ferroviaire ». Notre poids et l’écoute de ce nous disons dans l’Aisne augmente d’autant.

Au plan national, nous travaillons avec une trentaine de sections, aussi avec les fédérations de Haute-Saône et du Tarn, et des centaines de camarades plus ou moins isolés. Cela ne nous empêche pas d’être entièrement dans le Parti mais cela compense le déficit organisé d’échanges réels dans les fédérations et au plan national. D’une façon ou d’une autre, aussi par ma présence sur les « réseaux sociaux » (sourires), je participe à construire ce réseau pour l’instant informel, par choix. Mais à l’approche du congrès du Parti, avancé par Pierre Laurent en juin, nous sentons qu’il faut passer à une autre étape.

Dans les derniers mois, l’absence de point de vue communiste organisé s’est fait lourdement sentir. La défaillance, la faillite de la ligne direction du PCF aussi. Au moins sur trois points.

Le premier, le plus récent, je l’évoquais à l’instant, c’est le ralliement unilatéral, sans consultation du Conseil national du Parti, de la direction du PCF à l’Union nationale demandée par Hollande. Cela s’est traduit notamment dans les interventions des parlementaires à Versailles le 16 novembre, alignées. Puis les députés « Front de gauche » ont approuvé la prolongation de l’état d’urgence et l’intensification des bombardements en Syrie.

L’état d’urgence est destiné à réprimer la contestation du système dominant dans la société française et n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme. Nous l’avons montré, en nous appuyant sur les analyses de nos camarades députés de 1955…

Je tiens à faire savoir notre condamnation totale des récents propos du député Alain Bocquet approuvant les déclarations sur la « déchéance nationale » faites par Hollande après les attentats avec le sous-entendu évident d’aider les partis xénophobes.

La guerre impérialiste et le terrorisme sont les deux faces de la même pièce. Daesh, Al Qaïda sont des monstres produits par l’impérialisme, l’OTAN et son alliée l’UE. La direction de notre parti se trouve même aujourd’hui dépassée sur sa gauche par le Parti travailliste britannique qui refuse les frappes sur la Syrie et met en cause les alliés saoudiens, turcs et qataris de l’OTAN, soutiens directs du terrorisme.

Comment s’expliquer ces positions de la direction du PCF ? Par électoralisme avant les régionales, vu la pression de l’idéologie dominante ? Par soumission au PS pour garder quelques places ? Et/ou parce qu’elle a viré sa cuti. En 1999, la liste « Bouge l’Europe » a fait élire, déjà, 3 députés européens ouvertement favorables aux bombardements de la Serbie par l’OTAN…

Deuxième défection grave récente et révélatrice de la ligne de la direction du PCF : la Grèce.

Vous avez sans doute suivi le voyage la semaine dernière de Tsipras en Israël et son alliance diplomatique, économique et militaire avec Netanyahou. Cela ne modifie pourtant rien au soutien indéfectible du Parti de la gauche européenne et de son président, Pierre Laurent, à Tsipras. Syriza est érigé en modèle politique de la « gauche alternative » en Europe alors que ce parti est en train d’infliger la pire politique antisociale qu’un peuple a eu à subir sur le continent. Tsipras et Hollande s’embrassent. Le Parti communiste grec – le KKE – alerte. Rien n’y fait : La direction du PCF reste collée à son anti-modèle. Quel projet de société pour notre pays ! De nombreux camarades ne comprennent pas, n’acceptent pas ces positions et sont en colère.

Le troisième point que je veux relever, c’est l’immédiat, la stratégie politique telle que la direction du PCF la prépare à l’occasion des élections régionales.

Je le dis tout de suite : nous ne sommes pas, communistes, tous dans la même situation. Dans certaines configurations régionales et locales, des camarades peuvent porter le sens du vote communiste à ces élections. Dans d’autres endroits, à Saint-Quentin ou à Paris 15, nous avançons nos propositions dans les luttes dans la période. Dans les régions où les directions du PCF sont parvenues à s’allier aux socio-démocrates d’EELV et à s’aligner derrière eux, aucune campagne n’est possible. Pour nos camarades de Haute-Garonne ou du Tarn, comment appeler à voter pour un co-rédacteur de la constitution européenne de Giscard, anticommuniste patenté et supporter de Cohn-Bendit 2017. Dans les Bouches-du-Rhône, comment supporter la candidature d’une soi-disant « écolo » qui en appelle à la candidature en 2017, du marchand de déodorant, Nicolas Hulot. On ma transmis un tract de cette région où les candidats EELV-Front de gauche promettent d’améliorer le dialogue social pour réduire la « conflictualité » (quel vocabulaire de patron et RH !) à la SNCF. C’est un front anti-luttes !

Les régionales traduisent une option politicienne indéfendable du PCF, néfaste pour les luttes. Les élus PCF seront restés jusqu’au bout dans les exécutifs régionaux PS qui ont relayé les pires mauvais coups du gouvernement, notamment en termes de marchandisation des services publics.

Pour s’en distinguer, les directions du PCF choisissent de faire des offres d’alliance à un parti sans réalité populaire dont la raison d’être est la collaboration avec l’UE du capital : EELV. « Europe, écologie les verts » : ils portent bien leur nom.

Les pauvres propositions en découlent : l’humain d’abord comme si quelque se présenterait en appelant à l’humain derrière ! Des aides au patronat plus ou moins contrôlées. Du baratin.

Il est significatif que la direction du Parti, qui finit de faire son deuil du Front de gauche, dont Mélenchon conserve la propriété, ne sache pas comment dénommer sa nouvelle formule d’alliance réformiste.

Stop ! Pierre Laurent nous discrédite complètement lorsque, tour à tour, il annonce qu’il ne sera pas candidat avant de changer d’avis et se désigner tête de file aux régionales en Ile-de-France pour gagner en notoriété face à Mélenchon et aux Verts dans la perspectives d’une candidature aux présidentielles.

Ils appellent cela « une nouvelle façon de faire de la politique ». Je préfère l’ancienne du PCF, le parti de la classe ouvrière et de la lutte des classes ! Celui auquel j’ai adhéré !

Plus aucun camarade ne doit se laisser posséder par le discours résigné et opportuniste selon lequel le rassemblement passerait par l’effacement du parti et de nos positions communistes, marxistes et léninistes.

Communistes, nous ne pouvons pas être autrement qu’à contre-courant de l’idéologie capitaliste dans l’intérêt des travailleurs et du peuple, et sur le fond !

Nous serons amenés, encore davantage ce soir, à mesurer le jeu dangereux que jouent les possédants, avec le FN, notamment pour éteindre les contradictions de classes, comme avec l’union sacrée contre le terrorisme, éventuellement contre le climat. Nous serons amenés à réagir sans doute dès ce soir.

En aucun cas pour nous, communistes, l’objectif ne doit être d’occuper un espace politicien, « à gauche de la gauche », sous des couleurs tantôt rouge, verte ou rose, suivant des postures préparées par l’idéologie dominante. En vue d’une place de figurant aux présidentielles ou pour autre chose.

20 ans maintenant de « mutation » du parti ont fait leur démonstration par le vide et la destruction. Ce parti, unique dans l’histoire de France, ils ont voulu le détruire nous voulons le préserver et le faire vivre !

Nous ne voulons pas d’un parti petit bourgeois, qui offre des espaces de discussions stériles, le soir, à ceux pour qui c’est un passe-temps de réfléchir à des combinaisons politiques. Plus que jamais, nous avons besoin d’un parti tourné vers l’entreprise, la lutte contre l’exploitation, les quartiers populaires et les campagnes, acteur de la vie syndicale.

20 ans d’adaptation au réformisme et de résignation à l’UE ont montré tout leur contre-sens. L’internationalisme, la défense de la souveraineté des peuples, la promotion de leur coopération sont inconciliables avec l’UE du capital.

La rupture avec l’UE, ses directives, avec l’idée illusoire du réformisme, que l’on pourrait la changer, la rupture avec l’OTAN sont des priorités pour nous.

Pour des nationalisations démocratiques, pour la défense du financement solidaire de le Sécurité sociale, nous devons être intransigeants.

Je ne veux pas m’étendre maintenant sur toutes les luttes que nous voulons mettre en avant, convaincus que l’alternative politique aujourd’hui, ne peut provenir que du mouvement populaire.

Le PCF, par ce qu’il représente historiquement, par la légitimité qu’il continue à posséder dans le mouvement syndical, ne peut être laissé à ceux qui renient sa raison d’être.

Telle est plus que jamais notre conviction. Je mentionnais tous les camarades, de toute la France, qui travaillent et militent suivant la même conviction que nous. Nous allons continuer.

La direction du PCF a décidé d’avancer le congrès à juin. Est-ce pour mieux le ficeler ? Est-ce pour mieux le concentrer sur une candidature bidon aux présidentielles ? Est-ce pour nous rejouer la mascarade de « rallumer les étoiles » le texte fumeux envoyé à la dernière minute en 2013 ?

Les camarades du 15ème ici présents et les autres peuvent être certains que nous ferons tout, pour le congrès, et d’ici-là dans les luttes, pour que le PCF se soit pas identifié à cette sinistre perspective.

Ensemble, nous pouvons faire vivre un PCF sur des bases de classes ! C’est une nécessité !

Merci à vous !

« 

 

Hommages à Georges Hage

Les obsèques de Georges Hage, qui fut, entre tellement d’autres qualités, ancien député PCF de Douai de 1973 à 2007, ont eu lieu le 26 janvier 2015.

Nous nous permettons de reprendre l’article de la Voix du Nord dont les journalistes ont su avec justesse rendre l’émotion populaire et les hommages politiques, d’abord ceux de ses camarades communistes, également ceux des représentants de Cuba socialiste. Nous reproduisons ensuite la déclaration de Fabien Roussel, secrétaire de la fédération du PCF du Nord et le texte de l’hommage de la section du PCF Paris 15ème qui reprend ce qu’a été pour nous la figure de Georges Hage.

Georges Hage était un point de repère pour les communistes dont nous sommes, depuis plus de 20 ans, dans l’action pour le maintien d’un point de vue communiste, réellement communiste en France, marxiste et léniniste, dans cette période de confusion et de déstabilisation, externe et interne, du mouvement communiste organisé en France. On ne peut pas dire que Georges Hage s’est dressé contre ces « mutation », « évolution », « transformations », dilution, effacement, liquidation du PCF etc. : NON, il est seulement resté debout, droit face à elles, comme il l’avait toujours été comme communiste avec ou sans mandats et responsabilités. Mais c’est énorme et nous l’en remercions profondément.

Douai : un dernier hommage rouge vif a été rendu à Georges Hage

PAR FRANÇOISE TOURBE (texte) ET JOHAN BEN AZZOUZ (photos)

Décédé mercredi dernier, celui qui aura été le député des Douaisiens pendant trente-quatre années et vice-président de l’Assemblée nationale, est parti accompagné d’un vibrant hommage pour son engagement sans faille au côté du Parti communiste et pour ses combats en faveur du Douaisis.

Georges Hage aurait apprécié l’hommage qui lui a été rendu, hier après-midi, et qui a fait salle des fêtes comble à l’hôtel de ville. La tonalité était rouge vif et l’actualité, de la Grèce à l’Ukraine, s’y est invitée à travers plusieurs interventions.

Dès 10 h, les Douaisiens ont commencé à défiler devant le catafalque dressé dans la salle gothique et veillé par une garde d’honneur composée de membres du Parti communiste et de la CGT, drapeau rouge au pied. Mais c’est à 14 h que la foule est véritablement arrivée pour des prises de parole qui se sont succédé pendant deux heures pleines. Charles Beauchamp, président du groupe communiste au sein du conseil général du Nord, a évoqué « l’attachement filial » de Georges Hage au Douaisis, une terre qu’il n’a jamais pour ainsi dire jamais quittée. Au fil des interventions, s’est dessiné le portrait d’un homme entier dans ses engagements, ne ménageant pas ses critiques à l’endroit de « la fausse gauche », ni de la « ligne réformiste » du Parti communiste.

Jean-Jacques Candelier, député et successeur de Georges Hage à l’Assemblée nationale, s’est demandé ce qu’il aurait pensé de la loi Macron, lançant un appel pour « sortir du capitalisme par le haut ». Jacques Chavalier, qui représentait Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a salué « une figure du monde ouvrier et paysan » faite de « persévérance et de pugnacité, mais aussi de fair-play ». Jacques Chavalier s’est également fait le porte-parole de Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, qui se souvenait d’une intervention « prémonitoire » de Georges Hage sur la laïcité, le 4 février 2004. L’ambassade de Cuba en France avait délégué un représentant qui a rappelé une formule de Georges Hage : « Tout progressiste a deux patries : la sienne et Cuba. » Philippe Nalewajek, de l’Union locale CGT du Douaisis, a adressé un dernier salut « à notre père de combat ». Georges Gastaud, président du Pôle de renaissance du Parti communiste en France, dont Georges Hage fut l’un des fondateurs, évoqua celui qui « voulait rouvrir la voie du socialisme pour notre pays ». Et en passant la parole à Julien Hage, le fils de Georges, pour la dernière intervention, Brigitte Bonnaffé avait bien du mal à contenir son émotion. La cérémonie s’est terminée sur L’Internationale, poing levé pour les trois quarts de la salle, suivie de La Marseillaise.

Disparition de Georges Hage, figure emblématique du PCF du Nord

« Georges Hage était un perfectionniste, humaniste, anticolonialiste, progressiste »,

Déclaration de Fabien ROUSSEL, secrétaire de la fédération du PCF du Nord

Nous avons appris ce soir la disparition de George Hage. Nos pensées vont à sa femme, Odile et à son fils Julien qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.

Georges Hage, un bel homme vient de nous quitter, un « honnête homme » au sens entier du terme ; intelligent, pétillant, subtil, éloquent, un homme fait de droiture et d’intégrité , d’engagement sincère et de fidélité à un idéal révolutionnaire qu’il a défendu bec et ongle, tout au long de sa vie, aux côtés des salariés, des ouvriers, des habitants du Douaisis et de notre belle région du Nord-Pas-de-Calais qu’il affectionnait tant et qu’il a représentés jusqu’aux plus hautes marches de la République, sur le perchoir de l’Assemblée Nationale lorsqu’il était député et même doyen de cette noble institution.

« Jo », ses nombreux amis et camarades l’appelaient ainsi avec un mélange de familiarité et de respect ; Jo était un homme simple viscéralement attaché à son Douaisis qui l’a vu naître le 11 septembre 1921. Fils de coiffeur de la rue Fortier à Douai, il a fait ses études à l’Ecole Normale de garçons avant de devenir professeur d’éducation physique et sportive de cette même Ecole. Professeur des professeurs en quelque sorte, un métier qu’il a beaucoup aimé, passionné de sport qu’il était et de handball en particulier. Tout au long de l’exercice de son métier il a exercé une forte influence sur nombre de normaliens ; nombreux sont ceux qui s’en souviennent.
Pédagogue, il avait un art très personnel de transmettre ses convictions et ses connaissances partout où il se trouvait et à destination de tous.

Conseiller général puis Conseiller régional, il était le porte-drapeau du combat des communistes et des républicains du Nord avant de devenir le député qu’il a été pendant 34 ans. 34 années au service de la République et surtout des ouvriers, des salariés, des familles dont il a toujours été si proche et ceux-ci le lui rendaient bien. C’est en 2009, tardivement, qu’il a été élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, une distinction qui l’a questionné.

Ceux qui l’ont côtoyé sont unanimes à dire que Georges Hage était d’abord un orateur de grand talent, plein d’esprit, un défenseur acharné de la langue française qu’il pratiquait avec une verve exceptionnelle. Il cherchait toujours le bon mot, le mot juste et, en fin politique qu’il était, savait à la perfection transmettre son message par l’humour qu’il maniait subtilement.

Georges courait après le temps pour accomplir sa lourde charge de responsable politique et de parlementaire exigeant avec lui-même et aussi avec ceux qui l’accompagnaient. C’était un perfectionniste, humaniste, anticolonialiste, progressiste. Il savait mener et gagner de grands combats. Renault Douai, l’Imprimerie Nationale, Wagon-Arbel, le Régiment d’Artillerie, la réindustrialisation de la région… Et combien d’interventions de haut niveau à l’Assemblée Nationale !

Les communistes du Nord saluent avec beaucoup d’émotion ce dirigeant si singulier, cet élu du peuple, cet amoureux des belles lettres qui a beaucoup donné pour la région et pour l’idée qu’il se faisait de la société des hommes libres, égaux et fraternels dont l’écho résonne si fortement aujourd’hui.

Nous voulons assurer à Odile, son épouse et à Julien, son fils, tout notre soutien et leur exprimons nos plus sincères et fraternelles condoléances.

 

Le PCF Paris XV rend hommage à Georges Hage

PCF Paris 15, 22 janvier 2015 (Photo: en 1990, Georges Hage défend la censure contre le gouvernement Rocard qui engage la liquidation du financement de la Sécurité sociale avec la CSG).

Nous avons appris le décès de notre camarade Georges Hage, le 21 janvier 2015, à l’âge de 93 ans. Nos premières pensées vont à nos camarades Odile et Julien, son épouse et son fils.

Les camarades de la section de Douai et de la Fédération du Nord sauront mieux que nous rappeler la longue vie militante de Georges Hage, traversant toute l’histoire du PCF depuis la guerre, dans le Bassin minier, à l’Education nationale, aussi pour le sport populaire. Des camarades du 15ème originaires du Nord se souviennent de son action pendant et après les grandes grèves des mineurs de 1963, comment notamment il avait organisé la solidarité avec les enfants de grévistes.

L’ensemble du Parti et des communistes doit rendre hommage à cet exemple d’élu communiste, député de 1973 à 2007. Pour les communistes du 15ème, il a été un acteur et un relais précieux, jusqu’au bout, de nos luttes en particulier pour la défense de l’Imprimerie nationale et de la Caisse nationale autonome de la sécurité sociale dans les mines. Pas un notable, non un camarade à l’Assemblée, doté de surcroît d’une grande finesse d’esprit et d’un subtil sens de l’humour.

Le dévouement au Parti et la fidélité aux théories communistes se sont toujours conjugués dans son action. Depuis les années 1990, il n’a pas hésité à se démarquer, à agir contre la ligne réformiste, liquidatrice des directions successives du PCF, tout en défendant le Parti. La section du PCF 15ème a trouvé en lui un point d’appui, un repère précieux dans ces temps de confusion et de doute, où pourtant la nécessité de continuer le Parti marxiste et léniniste s’impose plus que jamais, comme une question de survie pour les travailleurs.

Georges Hage a fait partie notamment de ceux qui ont le mieux exprimé le refus de confondre la mascarade réformiste de l’Europe « sociale », l’intégration dans l’UE supranationale du capital, avec les objectifs de l’internationalisme prolétarien.

Quand, dans les années 1990, les dirigeants adeptes de la « Mutation » du PCF reniaient leurs anciennes amitiés à l’Est, détournaient la tête devant la Résistance au système du peuple cubain avec Fidel Castro, seuls contre presque tous, Georges Hage affirmait : « Chaque communiste a deux patries, la sienne et Cuba ».

Chère Odile, cher Julien, chers camarades de Douai et du Douaisis, recevez l’expression de notre gratitude pour le combat communiste que Georges a mené d’abord avec vous, celle de nos profondes condoléances.

Le secrétariat de la section du PCF Paris 15

Meeting samedi 8 novembre : Sur quoi bute le mouvement social ? Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes !

Plus que jamais, nous avons besoin d’un PCF fort, dans les entreprises, dans les quartiers, pour renforcer et faire converger les luttes, pour mettre en échec la politique au service du capital !

Samedi 8 Novembre, tous à Paris ! Meeting à 15h au Patronage Laïque

(61 rue Violet, 75015 Paris : Métro Commerce (8) ou Emile Zola (10), plan d’accès en lien)

Organisations du parti, camarades, agissons…

La situation est dramatique, la colère gronde, des luttes explosent un peu partout et pourtant !
La direction de notre parti, une fois encore, n’est pas à la hauteur des enjeux, des attentes des travailleurs.
De plus en plus nombreux, communistes responsables d’organisations, isolés, nous voulons faire entendre notre voix !
Les 20 ans de stratégies successives d’effacement et d’abandon du rôle historique du PCF amène, aujourd’hui, la direction de notre parti dans une grande difficulté.
Elle a d’abord convoqué la Conférence nationale avec le but d’en faire une initiative d’ampleur. Puis au dernier CN la baudruche s’est dégonflée, aucune analyse des dernières stratégies mortifères, aucun texte conséquent.

- Quelle analyse des diverses stratégies de la direction du PCF ?
- Où allons-nous ?
- Quelles sont les conséquences de ce rapprochement avec les frondeurs opportunistes ?

Un ordre du jour loin des réelles préoccupations des communistes, où les vraies questions ne sont pas posées.

Cette conférence nationale est un non-événement.
De notre côté, nous constatons que notre ligne est juste, que plusieurs nouvelles organisations du Parti nous ont rejoints et que cette ligne nous renforce aussi avec la jeunesse. Nous devons continuer.

Des communistes sont en perte de repères. Ils ont, pour certains, pensé de bonne foi que le Front de gauche était une solution de rassemblement porteur de réussite électorale et de renforcement de notre organisation. Impossible de nier que c’est un échec sur ces deux points. Ils ont aussi cru que ce Front de gauche les affranchirait du PS, que le PCF cesserait d’être à la remorque du PS dans toutes les institutions.

La direction du PCF tente aujourd’hui de leur faire admettre que nos nouveaux alliés dans le Front de gauche sont les opportunistes « frondeurs » du PS, les Verts ou « Nouvelle donne ».

Alors que nous constatons par l’ampleur du rejet de la politique actuelle, que les forces existent pour porter par la lutte des ruptures politique, la direction du PCF poursuit envers et contre tout une stratégie suicidaire, à la recherche d’hypothétiques et illusoires solutions institutionnelles : une pseudo-alternance en 2017 avec une gauche de remplacement, une 6e république, l’illusoire refondation de l’UE, etc…
Le Front de gauche, une stratégie purement institutionnelle, est en échec patent.

Nous avons proposé lors de notre stage annuel de fin août à Vierzon puis lors du débat à la Fête de l’Huma de se saisir de l’occasion de la Conférence nationale du PCF pour porter notre analyse marxiste de la situation et nos propositions de rupture dans la situation de crise capitaliste actuelle.
Il est temps de s’organiser.

Anne hidalgo béate d’admiration devant Manuel Valls. Ce que cela inspire au PCF Paris 15!

Repris de PCF Paris 15, 17 avril 2014

Une fois n’est pas coutume, nous reproduisons ci-dessous intégralement le communiqué d’Anne Hidalgo, nouvelle maire de Paris, suite à la déclaration de politique générale de Manuel Valls.

Il nous est en effet impossible de trouver les mots pour traduire l’enthousiasme que sa plume exprime, sa résolution inconditionnelle à inscrire son action à Paris dans les pas de ceux du nouveau premier ministre.

En revanche, les mots nous viennent spontanément à la bouche pour exprimer ce que cela nous inspire : le rejet, la détermination à combattre avec encore plus d’ardeur le « social-libéralisme » à Paris qui, dans la suite de Delanoë, annonce plus de sacrifices, plus de reculs démocratiques, pour les travailleurs, plus de complaisance pour les puissances d’argent.

Ce communiqué ne peut pas ne pas provoquer chez nous non plus un (petit) dégoût pour ceux, qui se réclamant de notre parti, qui se sont évertués à apporter une caution de gauche à Hidalgo pendant la campagne électorale. Ils se retrouvent bien récompensés par de bonnes places d’élu et d’adjoint pour continuer à tenir ce rôle docilement, à discréditer notre parti. C’est lamentable.

Spéculation accrue, privatisation, recul accélérés des services publics, passage sous la tutelle de la « métropole » : communistes de la section du PCF Paris 15, nous serons, demain comme hier, de ceux qui résisterons, qui rassemblerons les travailleurs et les habitants dans les luttes contre la politique gouvernementale et sa transposition parisienne !

 

Communiqué de presse d’Anne Hidalgo à la suite de l’intervention de Manuel Valls

08/04/2014

Je salue le volontarisme dont a fait preuve le Premier Ministre, Manuel Valls, dans le discours de politique générale qu’il a prononcé devant l’Assemblée Nationale. Sur tous les sujets qui préoccupent les Français, il a fait preuve de lucidité sans occulter aucune des inquiétudes exprimées lors des dernières élections municipales. En commençant par poser un diagnostic de vérité, il se donne la chance de construire, avec les forces politiques du pays, la politique claire et efficace de rassemblement et de redressement dont notre pays a besoin.

Il a fixé avec beaucoup de netteté un cadre exigeant en matière de croissance, d’emploi, de transition écologique, mais également de solidarité pour les plus fragiles de nos concitoyens. En adressant dans le même temps, une feuille de route ambitieuse aux acteurs économiques, il a créé les conditions d’une vraie convergence entre toutes les forces vives de la Nation. Le Premier Ministre a enfin eu raison de proposer une réorganisation territoriale ambitieuse autour des régions et des intercommunalités. Paris prendra sa part dans cette simplification administrative à travers la Métropole qui verra le jour à l’horizon 2016.

La lucidité et la sincérité dont ont besoin les Français  imposaient à Manuel Valls d’évoquer les efforts nécessaires au redressement dans la justice.

Parce que Paris s’est déjà depuis plusieurs années engagée plus qu’aucune autre collectivité sur la voie de la solidarité territoriale, je veillerai personnellement à ce que les efforts supplémentaires ne contreviennent pas aux intérêts essentiels des Parisiens. Je m’assurerai de la juste répartition des efforts demandés en prenant en compte la situation objective de chaque territoire. Dans ce cadre, la Ville de Paris que j’ai l’honneur de diriger entend contribuer à l’effort de redressement du pays tout en continuant, grâce à un haut niveau d’investissement, à créer des richesses et des emplois.