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Les fermetures (et ouvertures) de classe de septembre seront annoncées… après les municipales !
Il vaut mieux mettre certains problèmes au réfrigérateur avant les élections municipales pour mieux les réchauffer au micro-ondes après, à la puissance maximale.
C’est l’état d’esprit que traduisent les instructions données par le ministre Vincent Peillon à plusieurs recteurs d’académie, notamment celui de Paris, en vue de reporter les opérations de carte scolaire, c’est-à-dire les annonces de fermeture (et très éventuellement d’ouverture…) de classes pour la rentrée 2014.
Ce que signifie l’alignement du PCF sur le PS à Paris et comment y faire face
PCF Paris 15, 25 octobre 2013
Sans surprise, la direction du PCF 75 a fait ratifier son choix pour les municipales à Paris lors de sa consultation interne des 17,18 et 19 octobre.
La signification de cette décision dépasse largement l’importance modeste de la fédération de Paris dans le PCF. Elle illustre au grand jour l’impasse de la stratégie poursuivie par la direction nationale, son éloignement du mouvement des luttes, de la construction de la riposte à la politique au service du capital. Elle laisse voir la menace portée sur l’avenir même du Parti.
57% des votes des adhérents collectés par les directions de section sont allés vers la présence dès le 1er tour sur les listes du PS derrière Anne Hidalgo. 43% sont allés vers des listes autonomes au 1er tour, avec le Front de gauche, suivant Mélenchon. (Lire la suite…)
Stratégie du PCF Paris pour les municipales : Un « bulletin de vote » irrecevable pour une « consultation » biaisée. Nous appelons au boycott du vote.
Communiqué de presse du secrétariat de la section du PCF Paris 15ème, 10 octobre 2013
Le Conseil départemental du PCF 75 s’est réuni le 8 octobre avec comme ordre du jour, une nouvelle fois, les élections municipales.
Les représentants de la section du 15ème arrondissement ont rappelé leur désapprobation de l’ensemble du processus engagé depuis des mois. Les candidats « têtes de file » ont été désignés avant communication d’un projet de programme. Aucun bilan de la mandature sortante n’a été soumis à la discussion des communistes. Le débat a été enfermé dans un choix, biaisé, entre deux combinaisons politiciennes.
L’adoption du « bulletin de vote » pour la consultation des adhérents s’étalant sur les 17, 18 et 19 octobre parachève ce dispositif laborieux, paralysant pour l’activité des communistes dans les luttes. Il est irrecevable.
La direction départementale a refusé de soumettre au vote des communistes la proposition, portée par notre section depuis le départ, de constituer à Paris des listes de rassemblement initiées par le PCF, en rupture avec la cogestion du social-libéralisme de la municipalité Delanoë-Hidalgo.
Le prétexte invoqué est que cette hypothèse n’a pas été discutée dans les sections – évidemment puisque que les directions ont refusé de la mettre en débat. Elles craignent visiblement toujours de le faire. Il est inconcevable que des directions du PCF excluent d’emblée de présenter des candidats portant les couleurs de leur parti.
La direction départementale a également refusé de prévoir une case « abstention » sur le bulletin, au prétexte que ce vote ne réglerait pas le problème de la stratégie électorale.
Le texte du « bulletin de vote » correspond à une démocratie téléguidée.
Depuis des mois, les hauts dirigeants du Parti, dont Pierre Laurent, pèsent de tout leur poids pour l’intégration dès le 1er tour sur les listes du PS à Paris. L’énoncé du « choix n°1 » du bulletin en rajoute en soulignant explicitement qu’il s’agit du choix de la direction parisienne. Il promet en outre un nombre, en nette augmentation, des sièges d’élus octroyés par le PS. Comme si l’élection avait déjà eu lieu !
Cette pratique politicienne – la répartition des places avant les objectifs politiques – traduit une réalité opposée aux conceptions communistes. Elle se situe malheureusement dans la continuité et la cohérence de l’alignement du PCF 75 et des élus sortants sur les orientations de Delanoë-Hidalgo.
Le « choix n°2 », l’alliance avec le PG au 1er tour dans des listes autonomes, est quasiment virtuel. Il vise à canaliser le mécontentement bien réel de nombreux communistes face au PS gouvernemental comme local. Les dirigeants parisiens qui soutiennent cette option – tactiquement ? – sont tout aussi liés au bilan de l’équipe sortante Delanoë-Hidalgo. Ce choix est virtuel car Mélenchon et ses disciples parisiens multiplient les provocations et posent délibérément des conditions inacceptables, trop heureux de pouvoir plumer la volaille communiste et faire oublier leur ralliement « sans conditions » sur Hollande aux présidentielles. Mélenchon poursuit son opération de recomposition politicienne en tendant la main à des dirigeants opportunistes d’EELV.
Le choix des directions parisienne et nationale du PCF pour Paris est lourd de conséquences nationalement. Paris n’est pas n’importe quelle ville. Outre la capitale, c’est une ville où la gestion municipale du PS est incontestablement « social-libérale ».
Le bulletin de vote dans son ensemble confirme l’impasse pour notre Parti comme pour les travailleurs de la stratégie du Front de gauche voulue par la direction du PCF.
Nous appelons nos camarades parisiens à boycotter le vote des 17, 18 et 19 octobre. Bien sûr, nous transmettrons les bulletins arrivés à la section.
Dans les mois qui viennent, comme dans les mois passés, notre priorité est d’aider au développement des luttes dans le 15ème, à Paris, comme de la résistance à la politique poursuivie par le gouvernement.
Nos luttes ne seront pas suspendues pour cause d’élection !
ETAPES PRECEDENTES:
19 août 2013: Municipales 2014 à Paris, le choix du PCF départemental : toujours l’indécision !
18 juin 2013: Municipales 2014 à Paris : le flou jusqu’à l’automne…
CN du PCF du 6 octobre 2013 (élections municipales) – Intervention d’Emmanuel Dang Tran (75)
Conseil national du 6 octobre 2013 sur la préparation des élections municipales
Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris
Beaucoup constatent maintenant la « crise du Front de gauche ». J’y vois la suite logique de cette stratégie voulue par la direction du Parti.
Certains craignent que le Front de gauche finisse par être une opération « perdant-perdant » pour chacun de ses partenaires.
Mélenchon perdant ? Je n’en suis pas sûr. Déjà, grâce à la direction du PCF, il a gagné une stature nationale impensable pour un sénateur PS honoraire. Il peut maintenant jouer un plus grand rôle dans la recomposition de la gauche socialiste, dans la perspective aussi fictive que lamentable d’un nouveau gouvernement sous hollande.
Mélenchon tend la main à l’anticommuniste Mamère après l’avoir tendue à l’anticommuniste Cohn-Bendit. Il rentre, d’une façon cynique et très dangereuse, dans une surenchère avec le FN. De cela aussi, nous devons nous préoccuper.
Dans l’interview qu’il donne au Parisien de ce matin, sa satisfaction éclate à l’idée de continuer à plumer la volaille communiste à l’occasion des municipales.
Le PCF perdant ? C’était donné depuis le début ! (Lire la suite…)