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Des (ex)NPA mûrs pour servir de caution gauchiste au Front de gauche
Vivelepcf, 1er juillet 2012
Une nouvelle division du NPA devrait rentrer officiellement dans le Front de gauche après la conférence nationale du NPA le 8 juillet. Des tractations ont déjà eu lieu sur les conditions de leur intégration, révèle la presse (Le Figaro du 28 juin, le Monde du 30), avec les dirigeants auto-désignés du Front de gauche, Francis Parny, membre du PCF et Eric Coquerel, bras droit de Mélenchon.
Pour nous, ce n’est pas une surprise. (Lire la suite…)
Nicolas Hulot a voté Mélenchon. Mélenchon est ravi. Les mêmes se retrouvent !
Nicolas Hulot a révélé aux médias qu’il avait voté Mélenchon au premier tour de la présidentielle.
L’ancien compétiteur d’Eva Joly à la primaire des Verts progresse vite en politique politicienne.
Dans l’élégance et le fair-play, il rejoint Bernard Kouchner, autre globe-trotteur, qui, à peine élu député européen en 1994 sur la liste de Michel Rocard, se répandait sur son vote pour une autre liste, celle, alors en vogue, de Bernard Tapie.
Hulot, voyeur héliporté de la planète, a été propulsé conseiller universel en matière de développement du capitalisme « environnemental ». Sarkozy a été le premier client de ses prestations.
Maintenant Hulot se retrouve dans le discours de Mélenchon : « Pendant la campagne, j’ai trouvé chez Mélenchon plus de pédagogie sur ces sujets, sur la régulation de la finance, sur la planification écologique. Je l’ai trouvé plus performant sur ces sujets ».
Rien d’étonnant !
Les plus ardents partisans du Front de gauche d’aujourd’hui s’étaient déjà rangés derrière le réactionnaire José Bové en 2007.
Depuis quelques années, Mélenchon s’est saisi du créneau environnemental. Dans une interview aux Echos, publiée le 16 mars 2012, il estime : « La planification écologique est un défi scientifique et technique lancé à toute notre industrie. Elle lui donne une ligne. Plutôt que la règle d’or, appliquons la règle verte qui consiste à mobiliser toutes nos capacités pour apurer la dette écologique. Les investisseurs n’ont aucune raison d’avoir peur. » Le capitalisme vert avec les étoiles de l’UE !
Certains n’ont pas vu, n’ont pas voulu voir, ont voulu oublier, les offres indécentes de Mélenchon à l’anticommuniste viscéral Cohn-Bendit, qu’il tutoie, avant les élections régionales de 2010 (notre article en lien avec une vidéo savoureuse).
Il règne une profonde communauté d’esprit chez tous ces opportunistes : Hulot, Bové, Cohn-Bendit, Cochet (ex président du groupe GDR où siégeaient les députés PCF), Mélenchon…
Que cherchent les dirigeants du PCF avec ces politiciens teintés de vert, avec leur Front de gauche ? Nous ne le savons que trop !
Le cancer de la planète, de notre « environnement » social, économique et écologique, c’est le capitalisme et ceux qui le servent !
Robert Hue successeur, 10 ans après, de Mélenchon au gouvernement ?
Robert Hue devrait faire son entrée au gouvernement Ayrault lors du remaniement limité qui aura lieu ces prochains jours. Ce ne serait pas une surprise. Il s’est affiché comme l’un des plus francs soutiens de François Hollande depuis des mois.
Sa nomination attendue devait attendre les législatives dont le résultat allait fixer l’étendue de la caution « communiste » du gouvernement.
Réduit à 7 députés, la direction du PCF a découvert lundi 18 juin que les conditions n’étaient pas rassemblées pour y aller. Du côté des « ex », Patrick Braouezec (de la FASE – 2 députés rescapés) et Jean-Pierre Brard, tous les deux battus dans les circonscriptions dont ils étaient sortants, ne peuvent plus prétendre à rentrer au gouvernement.
Ne reste donc que Robert Hue.
Depuis 2009, il est à la tête d’une nouvelle formation politique groupusculaire, le « MUP », Mouvement unitaire pour le progrès. Mais il continue de se prétendre communiste et doit sa notoriété à son passé de secrétaire national du PCF de 1993 à 2001 (puis président du PCF jusqu’en 2003).
Le PS aide le MUP à avoir une existence minimale en termes d’élus et de moyens. Le successeur de Robert Hue comme maire de Montigny-lès-Cormeille, Jean-Noël Carpentier, vient d’être élu député du Val d’Oise. Il était soutenu par le PS au 1er tour. Le PS avait déjà octroyé au MUP quelques places de conseillers régionaux en 2011.
En revanche, Patrice Carvalho, qui vient de retrouver un siège de député dans l’Oise l’a été sous l’étiquette Front de gauche et non MUP. Il avait adhéré au mouvement de Robert Hue en 2009 puis figuré sur la liste PS aux régionales en Picardie (ni sur la liste Front de gauche, ni sur la liste communiste conduite par Maxime Gremetz). Mais il a choisi cette année de faire campagne pour Mélenchon au 1er tour et, dans sa circonscription, le PS a fini par désigner un candidat « divers gauche » à côté de lui.
On aurait tort de penser que Robert Hue et la direction du PCF n’ont plus du tout de rapport.
Jusqu’il y a quelques semaines, il était encore président de la fondation politique du PCF, la fondation « Gabriel Péri ». En septembre 2011, il était candidat désigné par le Front de gauche et le PCF sur la liste socialiste aux sénatoriales. Sa nomination au gouvernement fera d’ailleurs perdre un siège au groupe CRC-SPG au Sénat.
Robert Hue, Marie-George Buffet, Pierre Laurent ont initié ensemble le processus de « mutation » du Parti à partir de 1994 qui s’est poursuivi jusqu’aux transformations actuelles, en passant par la participation au gouvernement Jospin. Après l’effondrement électoral de 2002, la personne de Robert Hue a été disqualifiée, sinon sacrifiée. Après le 1,9% de Buffet en 2007, il a pu resurgir mais plus comme avant dans le PCF.
Buffet a été ministre entre 1997 et 2002. Sans doute au poste de ministre délégué à la formation professionnelle, occupé 10 ans auparavant par Mélenchon, Robert Hue le sera à partir de 2012.
A son tour de bénéficier de la récompense de son action politique !
Le vote Front de gauche n’est pas le vote communiste !
Le vote Front de gauche n’est pas le vote communiste !
Vivelepcf, 26 mai 2012 (copyright pour les cartes)
Certains voudraient voir dans le vote Mélenchon au 1er tour de la présidentielle une résurgence du vote communiste. L’objet de cet article est de montrer que cette assertion est fausse, que la question de la reconstitution du vote communiste, indissociable de l’organisation et de la ligne communistes, est plus que jamais posée.