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Nationalité : après « Charlie », les slogans d’extrême-droite doivent-ils rentrer dans le « consensus républicain » ?

Vivelepcf, 10 février 2015

Communistes, nous faisons partie de ceux qui ont toujours combattu et combattent le slogan propagé par l’extrême-droite et repris notamment par les Sarkozistes : « Être français, ça s’hérite ou ça se mérite ». Il porte un message démagogique, insidieusement raciste, divisant la communauté nationale, remettant en cause le droit du sol. L’acquisition de la nationalité française se fait selon des critères, que l’on peut considérer comme nous pas assez objectifs et trop restrictifs, de situation familiale, de durée de vie sur le territoire national, d’intégration économique etc. mais qui n’ont rien à voir avec un quelconque « mérite ». La vertu ou le vice, valeurs très subjectives, ne sont pas liés à la nationalité. Il y a aussi bien des crapules et des héros français qu’étrangers.

Voilà qu’après les odieux attentats de Charlie-Hebdo, l’idéologie dominante a trouvé le biais pour relancer cette campagne malsaine. Multipliant les articles et les sondages, partant des personnalités des assassins, les frères Kouachi, de nationalité française, elle s’est évertuée à faire monter l’idée d’une déchéance de nationalité pour « les terroristes ». L’idée serait-elle venue à quelque journaliste que ce soit de demander le retrait de la nationalité norvégienne au terroriste d’extrême-droite Anders Breivik qui a tué 77 personnes en 2011 ?

Face à cette campagne, sous le matraquage idéologique suivant les attentats, on n’a pu lire ou entendre quasiment aucune réaction, sinon de juristes consultés qui ont réaffirmé que la déchéance de nationalité était impossible en droit international et national pour les personnes ne possédant pas de binationalité.

Un sommet de l'hypocrisie. Valls utilisant "Charlie" et le bon sens de Lassana Bathily pour promouvoir une conception raciste de la nationalité

Au contraire, à cette menace de sanction négative à fait écho le bénéfice surmédiatisé d’une sanction positive : l’attribution de la nationalité française au jeune Malien Lassana Bathily qui a montré une certaine présence d’esprit en cachant des clients de « l’hyper casher » de Montreuil avant de s’enfuir, leur sauvant peut-être la vie. Au demeurant, c’est tant mieux pour lui, puisqu’il l’en avait fait la demande et remplissait les critères, qu’elle soit ainsi diligentée. Mais, le pouvoir a trouvé une occasion de relayer, cyniquement et sournoisement, la campagne « Français au mérite ». Bernard Cazeneuve a ajouté une autre dimension lors de la cérémonie télévisée de naturalisation de Bathily en saluant en lui « le symbole de l’islam de paix et de tolérance » : les ministres de la République laïque donnent maintenant des brevets de bonne religion !

Sous le coup de l’émotion qui a suivi les attentats, beaucoup n’y ont vu que du feu. Sachons maintenant démasquer et combattre cette propagande, d’où qu’elle vienne, du slogan raciste « être français, ça s’hérite ou ça se mérite ».

Agression fasciste contre de jeunes communistes à Grenoble – Communiqué de la JC 38

La section du PCF de Saint-Martin-d’Hères nous transmet le communiqué de la JC 38. Pour leur part, les communistes de Saint-Martin-d’Hères, comme nous tous, condamnent fermement d’agression de jeunes communistes, le 19 octobre, par un groupe d’extrême-droite habitué à rôder dans le quartier de la gare de Grenoble. Cet acte anticommuniste se produit dans le contexte inquiétant de publicité pour des groupuscules d’extrême-droite et pour des partis d’extrême-droite. Le capitalisme s’efforce de détourner la colère populaire vers l’extrême-droite. Ne laissons rien passer ! Soyons plus vigilants que jamais, plus communistes que jamais !  

« Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. » Bertold Brecht

Communiqué de presse du MJCF 38 suite à la violente agression pour des raisons politiques :

Vendredi 19 octobre à 23h, six jeunes communistes ont été agressés une première fois par un groupe se revendiquant ouvertement d’extrême-droite alors qu’ils sortaient du local de la Fédération de l’Isère du Parti communiste français aux abords de la gare.

A 23h30 les militants des Jeunesses communistes ont subi une deuxième agression en tombant dans un véritable guet-apens tendu par une quinzaine d’individus d’extrême-droite armés de barres de fer, de matraques et d’autres armes, aux abords du « D’enfer Pub », rue Denfert Rochereau.

Suite à ces agressions, un militant communiste a été blessé au visage et s’est également fait dérobé ses papiers d’identité. Les menaces de morts proférées, accompagnées de nombreuses insultes racistes ne font que confirmer le danger que représentent les idées d’extrême-droite.

Ces agressions s’ajoutent à la longue liste des méfaits perpétrés depuis plusieurs années à Grenoble à l’encontre de nombreuses organisations de gauche. La Fédération de l’Isère du MJCF condamne les agissements des groupuscules fascisants qui sévissent, dans une certaine impunité en Rhône-Alpes et en Isère.

Nous réaffirmons avec force notre détermination à ne pas céder aux intimidations et agressions de groupes fascisants. Nous continuerons à mener le combat politique qui est le nôtre.

Une plainte a été déposée et nous ferons tout pour obtenir une réponse ferme de la part des pouvoirs publics condamnant ces agissements.

A l’heure où l’extrême-droite tend à être banalisée par le monde politique ; ces événements confirment la dangerosité de l’extrême droite pour la vie démocratique.

Les Jeunes communistes réaffirment avec force que céder à la haine, à la xénophobie et au nationalisme ne mènerait qu’à la division populaire. L’unité et la solidarité face à la crise sont aujourd’hui plus que nécessaires.

Fédération de l’Isère du Mouvement des Jeunes Communistes de France

Grenoble, dimanche 21 octobre 2012

PS :

Construire la riposte pour battre la droite et l’extrême droite, la section de Saint-Martin-d’Hères met à disposition deux textes à lire :

http://www.pcf-smh.fr/Nous-nous-eng…

http://www.pcf-smh.fr/Faisons-recul…

 

Combattre l’extrême-droite : démonter sa démagogie « sociale »

Combattre l’extrême-droite : démonter sa démagogie « sociale ». Assumez les positions communistes.

Pcf Paris 15 – mai 2012 

Le FN prétend se situer « hors système ». Le combattre, c’est démonter cette posture que le système lui fait jouer. C’est combattre la démagogie « sociale » qu’il charge l’extrême-droite de reprendre.

(Lire la suite…)

Grèce : la violence fasciste en direct à la télé contre une députée du KKE

Lors d’une émission de débat télévisée, une députée du Parti communiste grec (KKE), Liana Kanelli, a été physiquement agressée par un porte-parole du parti d’extrême-droite « l’Aube dorée ». Depuis, celui-ci est en fuite…

Le capitalisme grec en crise a recours au fascisme et à sa violence. Cet acte inqualifiable, portant devant les caméras une situation vécue tous les jours dans la rue, en traduit les lourdes conséquences.

Les fascistes ne se trompent pas d’ennemi en ciblant le KKE en particulier.

Comme lors des émeutes qui ont suivi la mort d’un lycéen, tué par la police en 2008, le KKE, parti conséquent, refuse de tomber dans la provocation, dans le piège visant à le situer comme le pendant de l’extrême-droite. Des rivières de sang séparent historiquement les héritiers des résistants de ceux des collabos.

Le KKE analyse et dénonce les insuffisances de mouvements de protestation spontanés dans lesquelles les fascistes infiltrent leurs idées.

Ci-dessous une traduction (ML pour vivelepcf) du communiqué du Comité central du KKE.

Plus que jamais signez et faites signer la déclaration de soutien des communistes français au combat de nos camarades (en lien avec troisième liste de signataires).  

 

Communiqué du bureau de presse du Comité central du KKE après la lâche agression du représentant de « l’Aube dorée » le 7 juin 2012.

Le KKE condamne l’agression lâche du représentant de l’Aube dorée » contre la députée du KKE Liana Kanelli et son comportement général à l’encontre des représentants des autres partis, notamment de Syriza, pendant l’émission matinale « Kalimera Ellada ».

Le peuple s’opposera par lui-même aux agissements nazis en renforçant le mouvement des travailleurs, le mouvement populaire, son orientation de classe. Seul un tel mouvement porteur de rupture, un mouvement révolutionnaire, peut mettre définitivement hors d’état de nuire ces organisations qui sont un instrument au service du système lui-même. Depuis des années, « l’Aube dorée » soutient les basses œuvres patronales contre les ouvriers et les employés comme briseur de grève. Les travailleurs, les jeunes, les retraités qui ont sonné leur voix à l’Aube dorée » doivent lui tourner le dos et rejoindre leur intérêt de classe et le KKE.

Voici un extrait de la conférence de presse de la secrétaire générale du Comité central du KKE à propos de l’agression de « l’Aube dorée ».

«  Au nom du KKE, je veux condamner formellement  l’agression du candidat à la députation de « l’Aube dorée » contre Liana Kanelli et la candidate de Syriza, Rena Dourou.

Soyons clairs : la réponse à « L’Aube nouvelle » ne peut pas être le « dent pour dent » ou la politique de revanche. La réponse immédiate doit être  donnée par le peuple aux élections.

Nous ne mettons pas sur le compte des électrices et des électeurs de « l’Aube dorée » les agissements et l’orientation de ce parti. Ils doivent prendre conscience de la signification de leur vote et en conséquence s’écarter de « l’Aube dorée ».

Repousser de telles attitudes de nazis passe avant tout par un mouvement populaire, un mouvement ouvrier, bien organisés, hautement conscients politiquement. Nous insistons sur la nécessité de cette conscience « hautement politique » car, dans ces conditions de crise, les exigences d’orientation du mouvement sont bien autres que dans les temps ordinaires précédents.

Nous voulons souligner un point: « L’Aube dorée se retrouve toujours au service des patrons ou des syndicats jaunes : elle s’applique à briser les grève, à terroriser les travailleurs pour qu’ils abandonnent ces formes de lutte.

Le temps est venu que les ouvriers et les employés apprécient à nouveau bien pourquoi le KKE a remis en cause certains mouvements déclenchés pendant la crise. Indépendamment de leurs slogans, ces mouvements étaient dénués d’identité [de classe – NdT]. Au cours de ces mouvements, bien sûr sans en attribuer la responsabilité aux manifestants, des forces comme « l’Aube dorée » ont été systématiquement à la manœuvre et ont essayé de substituer aux revendications spontanées et authentiques d’autres comme : « Il faut exécuter les 300 députés » ; « il faut incendier le Parlement » etc. en lien avec des mots d’ordre tels que « A bas les partis » ou « A bas les organisations syndicales ». Dans ces mouvements sans identité, qui présentent un certain niveau de spontanéité, de telles organisations arrivent, par leurs agissements nuisibles, à empêcher la politisation des masses laborieuses et populaires. Surtout, elles parviennent par des provocations à étouffer et même dissoudre de véritables actions de protestation.

C’est à cela aussi que certains devraient réfléchir, ceux qui sont prompts à attaquer le KKE quand notre parti exprime ses doutes sur les conséquences des mouvements sans identité ».