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Pourquoi nous n’appelons pas à marcher derrière Mélenchon le 5 mai. CN du 13 avril, Emmanuel Dang Tran, Dominique Negri

Analyse reprise par vivelepcf.fr, 24 avril 2013

 

Membres du Conseil national du PCF, nous faisons connaître notre refus d’appeler à manifester derrière Jean-Luc Mélenchon le 5 mai 2013 et notre réflexion dans le débat.

Cette position n’est pas uniquement justifiée par la priorité que nous accordons à la préparation du 1er mai, date importante pour la convergence des luttes contre la poursuite par le gouvernement de la politique de casse économique et sociale, sous l’égide de l’UE.

L’appel pour la manifestation du 5 traduit la stratégie erronée du Front de gauche. Sous les mots d’ordre de Mélenchon, elle est même dangereuse. Court-circuiter les manifestations syndicales du 1er mai (CGT) et leur contenu social, pour faire écho aux manifestations réactionnaires sur le « mariage », à la manifestation du FN, sur les mêmes thèmes que ceux qu’exploite l’extrême-droite, est dangereux.   (Lire la suite…)

Conseil national du PCF du 9 mars 2013 – résumés d’interventions que vous n’avez pas pu lire dans l’Huma

Vivelepcf, 2 avril 2013

La coupole du CN pour faire résonner ou étouffer les débats?

A propos de la décision unilatérale de la direction du PCF d’interrompre la publication des résumés dans le supplément de l’Huma, lire Notre article : Les premiers CN du PCF suite au 36ème congrès. Unité de façade, suppression de la publication des débats dans l’Huma

 

Et le résumé de l’intervention de Dominique Negri (fédération de l’Isère) dans le très court temps de débat laissé en fin de séance :

La suppression des résumés des interventions au CN dans l’Huma est un recul démocratique inacceptable. Cette décision administrative est imposée sans vote, alors qu’il y a 3 ans le CN avait discuté et tranché pour leur maintien. Les arguments invoqués sont irrecevables. Internet ne remplace pas le papier. Un coût de 60 000 euros par an ? C’est l’équivalent de 50 centimes par adhérent ou des indemnités de 5 adjoints au maire. Combien le PCF transfert-il au Front de gauche ? Comme au Congrès, la direction veut masquer l’existence de débats et de contradictions dans le Parti. Les comptes rendus seront l’expression d’une pensée unique. C’est un signe de défiance vis-à-vis des communistes, un signe de faiblesse.

Sur l’ordre du jour du CN :

Le résumé de l’intervention de Claude Fainzang (fédération de Paris) : (Lire la suite…)

CN du PCF du 16 janvier 2013 – Intervention de Dominique NEGRI

Conseil national du PCF du 16 janvier 2013, intervention de Dominique NEGRI, fédération de l’Isère

Congrès, Front de gauche et souveraineté des communistes :

En pleine préparation du congrès du PCF, j’apprends incidemment l’existence de textes qui circulent sur la structuration du Front de gauche, sa ligne politique, les propositions qu’il compte mettre en avant.

Frédéric Boccara les a évoqués ce matin. C’est le seul, avec Corinne Bécourt et Emmanuel Dang Tran jusqu’à présent à s’en être inquiété. Au moins un document a, semble-t-il, été transmis aux secrétaires départementaux, mais même pas aux membres du Conseil national.

La préparation du congrès masque la mise du Parti sous la tutelle du Front de gauche. Les adhérents du PCF sont invités à discuter sur un texte « rallumons les étoiles », d’une indigence affligeante sur tous les plans. Le Front de gauche n’y est abordé que sommairement, d’une façon unilatéralement positive. La méthode Coué… Du vent !

Mais de l’autre côté, en cachette, des dispositions très précises pour les accords entre les formations du Front de gauche. Aucun dirigeant du PCF, aucun membre du CN ne devrait accepter cela.

J’ai eu la chance de tomber sur la note interne intitulée « Sur le développement du Front de gauche ». Cette « note aux fédérations » est arrivée dans les fédérations  fin décembre. Même les membres du CN n’en ont pas été destinataires. Je comprends pourquoi !

Dans ce texte occulte mais gravissime, on trouve les éléments de la structuration du Front de gauche proposés et/ou approuvés par la direction du PCF. Je vais en relever quelques-uns. Si cela ne vous fait rien… (Lire la suite…)

CN du PCF du 13 octobre 2012 – intervention de Dominique Negri (Isère) – Congrès du PCF

Conseil national du PCF des 13 et 14 octobre 2012, Intervention de Dominique NEGRI, fédération de l’Isère, à propos de la proposition de « base commune » du 36ème congrès

La proposition de texte pour le 36ème congrès est tombée hier sur ma boite internet. Décidément pour ce congrès, la direction fait le choix de la précipitation. C’est injustifiable surtout après avoir attendu 4 ans et demi pour convoquer un nouveau congrès statutaire.

J’entends beaucoup parler de démocratie, de transparence, de débat collectif. Mais je constate que sur la forme, certaines positions et certains communistes sont « plus égaux que d’autres ». Il est inacceptable que la direction propose de noyer le texte alternatif, statutairement collectif, avec des contributions individuelles qu’elle aura choisies dans les documents envoyés aux communistes.

Je n’en dis pas plus sur la forme.

Sur le fond aussi, le texte proposé est affligeant. Mais son indigence ne doit pas masquer la gravité des objectifs évoqués par Pierre Laurent dans son interview à Libération le 15 août ou, d’une autre façon par Patrice Bessac dans son rapport au CN du 13 septembre : un congrès de Tours à l’envers, ni plus, ni moins.

Quelle distance entre le texte proposé et les attentes des travailleurs, les luttes, pour ne pas parler du changement de société ! Contrairement à d’autres ici, je pense qu’une perspective révolutionnaire, en l’occurrence le socialisme, est porteuse d’une dynamique de rassemblement, encore plus dans la période de crise aiguë du capitalisme.

Mais tous devraient reconnaître que ce texte déconsidère le PCF. C’est très grave.

Ce texte est un nouveau reniement « honteux » et repentant des fondements et de l’histoire de notre Parti.  Tout réduire à  Jaurès, c’est bien pratique : c’est antérieur au Congrès de Tours.

Ce texte passe à côté de l’analyse de la crise structurelle du capitalisme, à l’origine de la rigueur appliquée aux peuples. L’outil marxiste est délaissé. Cela fait partie aussi des reniements.

Ce texte refuse de faire une analyse de la politique du PS. Après la droite, la « gauche » avec l’austérité « juste » poursuit dans la même direction et ouvre la voie au FN. Sans cette analyse, notre parti ne pourra pas porter les campagnes nationales de rupture indispensables pour commencer à inverser cette politique, comme par exemple un large programme de nationalisations.

Contre l’UE, l’abandon des positions historiques du PCF laisse un champ libre au nationalisme du FN. Le texte pose d’amblée l’illusion, celle que nous avions toujours condamnée, d’une « réorientation » de l’UE du capital. Je me permets de vous renvoyer à l’analyse toujours si pertinente de Lénine en 1915 mettant en garde contre la « fausseté du mot d’ordre de création des Etats-Unis d’Europe ».

La question de l’appartenance de notre parti au PGE doit être absolument reposée à la lumière de l’expérience de l’action de cette machine à déconstruire les partis communistes en les enfermant dans l’idéologie européenne.

Mais ce qui m’étonne le plus dans le texte, c’est la quasi-absence du terme « Front de gauche », cette orientation stratégique décidée unilatéralement par la direction et qui a étouffé toute la vie du Parti pendant les campagnes électorales successives.

Quoi qu’on dise ici, il y a une vraie inquiétude parmi les communistes sur la stratégie du Front de gauche et la poursuite de l’effacement du Parti.

Aucun bilan n’est dressé, même sur le résultat en termes d’élus communistes : moitié moins ! Une avancée dites-vous ?

En écartant les communistes une nouvelle fois, on s’achemine vers des choix stratégiques unilatéraux tels que ceux que nous subissons depuis 4 ans.

Pour moi, il faut éclaircir les choses, à partir de l’expérience :

-          Le Front de gauche ne correspond pas à une forme d’union politique d’organisations représentatives dans la lutte des classes. C’est une structure électoraliste affiliée à la social-démocratie, étouffant la raison d’être du PCF. Rien que le mot d’ordre « l’humain d’abord » est une négation de notre point de vue de classe.

-          Le Front de gauche peut se constituer en nouveau parti avec ceux qui en feront le choix. Mais je me battrai contre toute possibilité de double-appartenance PCF/FdG telle que nos statuts actuels l’exclut encore.

-          Le Front de gauche ne peut pas être une structure officieuse, comme c’est le cas aujourd’hui, décidant de tout à la place des communistes des circonscriptions au national, réduisant notre CN à la fonction d’une chambre d’enregistrement. Au demeurant, le nom « Front de gauche » est la propriété intellectuelle, je le rappelle, du PG.

En bref, un seul choix est possible : Communiste ou membre du Front de gauche.

Le texte proposé ne répond en rien aux questions importantes que se posent les communistes et les travailleurs. Il n’est pas simple, il est simpliste.

Il n’est pas amendable sinon par un amendement de suppression générale. Aussi, j’annonce que je ferai partie de ceux qui travailleront à un texte alternatif permettant d’impulser les débats sur les vraies questions, ouvrant des perspectives de luttes politiques sur des perspectives de ruptures immédiates correspondant aux réalités de la lutte des classes, notamment la rupture avec l’UE du capital et l’euro, portant une perspective révolutionnaire, celle du socialisme.

Ni effacement, ni abandon, un Parti résolument communiste dans l’affrontement de classe.