Tracts
Réforme de l’éducation prioritaire : baisse des moyens et laboratoire de l’autonomie libérale
Le gouvernement socialiste avait prétendu vouloir faire de l’éducation une « priorité » de son quinquennat. Mais que faut-il entendre par « priorité »? Une priorité à la construction d’une éducation mieux dotée en moyens, plus égalitaire et attachée à son rôle émancipateur ? Ou une priorité à la poursuite et à l’aggravation des manques de moyens, à l’accentuation des inégalités sociales et spatiales, et à l’entrée toujours plus importante des logiques libérales dans l’école ? Après plusieurs réformes successives, la réponse est claire ! Le gouvernement s’inscrit dans la logique débutée par leurs prédécesseurs de casse de l’Education Nationale et de nos conditions de travail, d’accentuation des inégalités et d’encadrement idéologique de nos enseignements. La réforme de l’éducation prioritaire présentée par la ministre s’inscrit totalement dans cette logique, entre baisse des moyens et utilisation des REP/REP+ comme laboratoire d’expérience de l’autonomie libérale !
Attentats : maintenant, réflexion et actions – Tract d’une cellule du PCF
Tract de la cellule du PCF Renaudie-Chamberton-Barbusse de Saint-Martin-d’Hères, janvier 2015
Attentats : maintenant, réflexion et actions
L’assassinat de 17 personnes suscite une horreur et une émotion générales. La condamnation de l’attentat s’exprime partout. Nous communistes, nous partageons cette condamnation. Nous dénonçons formellement l’attaque contre la liberté d’expression.
Cependant, les tentatives se multiplient pour récupérer l’émotion collective. Elles sont indécentes, elles sont dangereuses. Après le temps de recueillement et de rassemblement, il est temps d’apporter des éléments d’analyse. Pourquoi et comment on en est arrivé là ? Les attentats commencent déjà à produire des effets : des tensions, des haines, des tendances au repli… dans la population.
Parallèlement, depuis des mois, nous assistons à une surenchère raciste, à droite et à l’extrême-droite. Des manifestations hostiles aux Musulmans sont organisées toutes les semaines en Allemagne. En France, les médias font la promotion de chroniqueurs et d’écrivains haineux.
Pour nous communiste, la base de la fraternité et de rassemblement est l’intérêt de classe entre travailleurs.
Nous combattons avec force toute forme de racisme et de xénophobie, sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans les associations, dans toute la société. Nous dénonçons particulièrement le racisme dirigé contre les personnes supposées de religion musulmane. Nous dénonçons les amalgames entre les croyants musulmans et les obscurantistes intégristes, voire les terroristes qui se réclament de la même religion.
Ces mouvements de haine, les fascistes islamistes, l’extrême-droite, et toutes ces nouvelles formes de racisme se développent sur un terreau fertile, en France et dans le monde.
Les politiques menées depuis des décennies récoltent ce qu’elles ont semé sur ce terreau fertile :
- Les politiques au service du capitalisme engendrent le chômage, la précarité, la pauvreté, la détresse sociale croissante du monde du travail.
- Les politiques du capital et du patronat mettent en concurrence les travailleurs les uns contre les autres, tant en France
que dans le monde. L’Union européenne casse les droits sociaux partout pour mettre en concurrence les travailleurs.
- La politique impérialiste de la France, aux côtés des Etats-Unis, mène des guerres en Libye, en Irak, en Afghanistan, au Mali, etc. pour défendre les intérêts des firmes multinationales.
- Le droit du peuple palestinien à disposer de son Etat n’est pas reconnu. Devant les massacres de la population de Gaza politiques et médias choisissent le silence.
Ces politiques sont bonnes pour les milliardaires, pas pour les travailleurs, pas pour les peuples. Elles sèment la haine.
Les communistes continueront à mener des luttes contre ces politiques.
Combattre le terrorisme passe par la justice sociale, l’amitié et la coopération entre les peuples, la paix et le désarmement.
En 2015, nationaliser la lutte pour le service public de LA POSTE : C’est possible, c’est nécessaire !
Repris de PCF Paris 15, 11 décembre 2014 (tract en PDF – en lien)
L’année 2014 aura été marquée par une double réalité à La Poste :
- D’un côté, une destruction d’une violence sans précédent, par sa propre direction, sous la tutelle des ministres Montebourg puis maintenant Macron, des conditions du service public.
- De l’autre côté, un développement de très nombreuses luttes locales dans les centres de distribution, de tri et pour la défense du réseau, des luttes dures, souvent longues et durement réprimées, à la hauteur de l’attaque.
Nous reproduisons ci-dessous une carte visualisant les mouvements de mobilisation et de grève, dans tout le pays – et il en manque – de mai à octobre. Parce qu’il faut mesurer la force que tout cela représente, souvent avec le soutien et l’action d’usagers, d’élus locaux, de salariés d’autres entreprises. On pourrait faire une carte aussi éloquente des mouvements de défense des hôpitaux ou des gares.
La direction de La Poste et le gouvernement ont engagé une course de vitesse. Ils misent sur le caractère inconcevable pour les gens de la disparition de la distribution du courrier, du lien avec le facteur, de la présence postale. Les nouvelles missions avancées pour les facteurs, les services de proximité, sont de la poudre aux yeux. Il n’y aura bientôt plus personne pour les assumer.
En 2014, la direction de La Poste aura supprimé plus de 8000 emplois, 5300 rien que pour les six premiers mois de l’année. Cela représente l’équivalent, en pertes humaines, de la fermeture de 4 usines automobiles comme PSA Aulnay, 10 hauts-fourneaux sidérurgiques comme à Florange.
Avec l’augmentation de 10 à 15% du prix du timbre au 1er janvier, La Poste prend la responsabilité d’accélérer la baisse du volume du courrier. Comme disent ses managers, elle « segmente » son marché. Le J+1 devient l’exception, un service de luxe. La lettre « verte » devient la règle, habituant la population non pas au J+2 mais à une distribution aléatoire dans la semaine.
Le gouvernement accompagne le mouvement. Nous avions dénoncé les déficiences constatées dans l’envoi des circulaires électorales avant les élections municipales de mars 2014. Valls a décidé qu’elles ne seraient plus envoyées du tout pour les élections locales de 2015. Et ce n’est qu’un exemple.
L’esprit de service public est directement remis en cause, littéralement sapé par les directions, avec les conditions de travail et de rémunération. La direction de La Poste dénature le travail des postiers, rend impossible le travail bien fait,. Elle aggrave cette réalité qu’est de plus en plus la souffrance au travail.
Que faire ? Communistes, nous constatons que des forces existent pour résister, défendre, reconquérir le service public postal.
En 2009, c’est par millions que les usagers de tout le pays sont intervenus pour défendre le service public de La Poste dans la « votation » citoyenne. Nous en avions repéré les limites : le refus par les organisateurs de mettre en cause les directives européennes de mise en concurrence, le caractère « préélectoral » de l’initiative qui en renvoyait l’issue aux élections générales de 2012. Mais les possibilités d’une mobilisation de même ampleur existent toujours.
Les possibilités de jonction avec les luttes des postiers existent. Si elle ne se décrète pas, l’unification des luttes des postiers répond pourtant à une évidence logique.
Nous ne faisons pas partie de ceux qui ont semé des illusions sur un changement de politique avec l’arrivée de Hollande à la présidence. La désillusion alimente un sentiment de résignation, une tendance au repli. L’idéologie dominante impose déjà la perspective politique stérile et décourageante des bisbilles et des petits calculs politicienns pour les élections de 2017, avec l’extrême-droite en dangereux repoussoir.
En juin, la grève des cheminots a commencé à montrer qu’une autre voie est possible. Comme la mobilisation pour La Poste de 2009, celle pour les retraites et la sécurité sociale en 2010 est toujours présente. Un peu partout des mouvements se développent. Les femmes de ménage de l’hôtellerie de luxe ont obtenu des victoires sociales inédites. Contre l’extension du travail du dimanche, l’action s’organise.
L’absence de perspective politique bloque les luttes mais seules les luttes peuvent débloquer la perspective politique.
En 2015, la lutte pour La Poste peut et doit s’étendre, se nationaliser ! Bonnes fêtes !
Tract général : TVA, bas salaires, hausse des loyers, du prix de l’énergie, du timbre… ARRETONS DE SUBIR, RIPOSTONS!
PCF Paris 15ème, Octobre 2014
TVA, bas salaires, hausse des loyers, du prix de l’énergie, du timbre… ARRETONS DE SUBIR, RIPOSTONS!
Salariés, retraités, jeunes, nous avons toutes les raisons de nous mobiliser pour défendre la SECURITE SOCIALE.
Le pouvoir et le Medef n’arrivent plus à faire croire à personne à la fatalité de leurs « déficits » et des sacrifices sur le dos de notre système de santé, de retraites, de soutien aux familles. Le « Pacte de responsabilité » de Hollande et Valls accordent 41 milliards d’euros de cadeaux sur l’argent public par an aux employeurs, notamment de suppression de cotisations sociales familles. C’est 4 fois le « déficit » de la Sécurité sociale prévu pour 2014. Ces nouveaux cadeaux s’ajoutent aux 30 milliards d’euros par an d’exonérations de cotisations sociales patronales déjà existantes (accordées par Mme Aubry). Déjà un scandale. Il faut les supprimer.
Où va l’argent avec cette politique ? Aux licencieurs, au profit capitaliste, aux dividendes des actionnaires, aux intérêts financiers ! Exemple : Dans la branche chimie, le patronat va toucher 655 millions d’aides nouvelles par an, dont 290 avec le nouveau « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE) d’ici 2017. Pour combien de créations d’emploi ? Entre 1000 et 3000 « sauvegardés », selon les termes de « l’accord » national, dont s’est réjoui François Hollande… Pendant ce temps, les profits des entreprises du seul « CAC 40 » ont bondi à 31,4 milliards d’euros dans les six premiers mois de l’année.
Où est prélevé l’argent ? Sur les dépenses publiques et sociales les plus nécessaires, et notamment sur la protection sociale ! LES RETRAITES, MÊME LES PLUS BASSES, SONT A NOUVEAU GELEES, avec autant de pertes de pouvoir d’achat. L’assurance maladie voit ses moyens encore amputés de 3,2 milliards d’euros en 2015, dont plus de 1 milliard pris à l’hôpital public. La situation, en termes de pénurie de personnel, de conditions d’accueil et de travail, est déjà critique. Le gouvernement aggrave les choses pour tous les patients sauf pour les émirs milliardaires du Golfe, pour lesquels, le directeur de l’Assistance publique, Martin Hirsch, transforme les services hospitaliers en suite de luxe (Hôpital Ambroise Paré en avril).
Le gouvernement met aussi en avant sa priorité de diminuer de 700 millions d’euros par an les allocations familiales, tout en restant flou sur les familles qui seront touchées. La continuité est totale avec la politique de cette droite réactionnaire et hypocrite qui a prétendu manifester «pour la famille ». Sarkozy avait – entre autres – déjà gelé les allocations familiales et supprimé la demi-part fiscale pour les personnes isolées ayant élevé des enfants.
Le 16 octobre, à l’appel de la CGT, des dizaines de milliers de salariés et de retraités ont manifesté dans tout le pays pour défendre nos conquêtes sociales, pour faire échec la politique poursuivie par la « gauche », après la droite, au service des puissances d’argent.
A nouveau, déjà, on nous remet en scène le cirque électoral lamentable pour 2017. On se croirait aux Etats-Unis.
Sarkozy, Fillon et Juppé préparent les « primaires » et ne savent plus comment surenchérir à droite de propositions antisociales, tant ils ont du mal à se distinguer de la politique de Valls. A « gauche », on se repositionne, on manœuvre. Des ministres démissionnent. Des politiciens pleurent qu’ils ont été trahis par Hollande. Mais qui pouvait imaginer en 2012 que Hollande et le PS, inféodés à l’Union européenne, feraient une autre politique ? Ceux qui ont semé de si graves illusions hier ne pensent qu’à en fabriquer d’autres d’ici 2017. Le FN, omniprésent jusqu’à la nausée, démagogue tout azimut, complète le tableau pour détourner les colères vers 2017.
Tout cela alimente une logique de résignation politique, de repli sur soi. Globalement, nous en sortiront tous perdants, y compris sur l’essentiel comme notre droit à nous soigner.
Pour nous communistes, l’alternative politique nécessaire ne peut partir que des luttes. En 2010, pour la défense de la retraite à 60 ans, nous étions des millions dans les rues. Pour l’ensemble de la Sécurité sociale aujourd’hui, nous pouvons être encore plus nombreux. Parce que c’est le moyen de mettre un coup d’arrêt à cette politique antisociale. Parce que c’est vital.
Ensemble, donnons le signal de la riposte !