Jeunesse/JC

Intervention d’Andres Bel au meeting Paix désarmement du PCF St Martin d’Héres et condamnation de la tentative de coup d’Etat au Venezuela

Jeunesse Communiste Intervention d’Andres Bel au meeting Paix désarmement du 3 février 2019

février 2019, par Saint Martin d’Hères

Camarades et amis, merci d’être venus aussi nombreux ce matin. Je voulais tout d’abord m’exprimer sur un des sujets de vivement d’actualité.

Communistes, nous condamnons la tentative de coup d’État au Venezuela orchestré par les États Unis, et soutenus par les monopôles de l’UE et de pratiquement tous les pays d’Amérique latine. En effet, le 23 janvier dernier, le président du parlement vénézuélien, opposant (Guaido) au président du Venezuela (Nicolas Maduro) c’est autoproclamé président du Venezuela. Maduro poursuit la politique antiimpérialiste en faveur des classes populaires sous le capitalisme vénézuélien, qu’a mené jusqu’à sa mort en 2013, Hugo Chavez.

Communistes, nous exigeons le respect du gouvernement légal et légitimement élu du Venezuela.

Les États Unis prétendent que les élections de mai 2018 avec lesquelles Maduro avait était réélu avec 64% des voix sont illégitimes. Elles seraient illégitimes puisque l’opposition n’a pas participé. Effectivement, 3 partis opposées au président n’ont pas participé volontairement. Par contre, 16 partis y sont participés et 6 candidats se sont positionnés, 2 ont abandonné en cours de route.

Comme en France, au Venezuela, un parti peu participer à une élection ou pas. Le fait que un ou plusieurs partis ne se présentent pas volontairement à une élection, n’invalide pas son résultat, contrairement au mensonge de l’opposition (vénézuélienne) relayés par les médias français et européens.

Il s’agit d’une opération préparée par les USA et l’UE pour déstabiliser un pays non aligné sur ces intérêts. En effet, la politique de Maduro empêche les monopôles occidentaux de piller convenablement les richesses pétrolières du pays, préférant les distribuer aux peuple Vénézuélien.

Par ailleurs, communistes, nous nous solidarisons du parti communiste Vénézuélien, qui lutte pour les droits de la classe ouvrière, pour que le peuple vive sans exploitation et interventions impérialistes.

Nous nous solidarisons aussi avec le peuple Vénézuélien, souffrant d’une grave crise économique. Une crise crée par ça bourgeoisie qui a détruit pendant tout le XXème siècle l’appareil productive du Venezuela. En effet, pendant le XXème siècle, la bourgeoisie a favorisé les importations à la production locale. Le but était de mieux pouvoir profiter des énormes rentes pétrolières. Dans cette situation ou la production locale est quasi inexistante, les nouvelles sanctions imposées par USA sur achat de pétrole Vénézuélien, dans le but de déstabiliser le gouvernement légitime de Maduro, impliqueront encore plus de pénuries et souffrances pour le peuple Vénézuélien.

On sait que les États Unis sont capables du pire. Irak, Syrie, Libye… Ingérences étrangères des sont nombreuses. En Syrie, les USA se sont montrés capables du pire en soutenant pendant toute la guerre l’opposition syrienne, fondamentalement constitué d’éléments islamistes et fascisants. Ils ont détruit l’Irak, la Libye, plus rien dans ces pays ne ressemble à un état. A ces peuples ils leur restent que la souffrance, la misère et la mort. Les États Unis ont jamais agit dans l’intérêt des peuples, mais dans l’intérêt de leur classe dominante, qui cherche à exploiter les richesses partout dans le monde, à faire tourner l’industrie de l’armement.

Industrie (celle de l’armement) qui n’est pas l’intérêt des peuples puisqu’elle détruit des villes, infrastructures, moyens de production, conduit à des déplacements massifs, comme le conflit syrien. Ainsi celons l’ONU, 5.6 millions de syriens sont déplacés à cause la guerre dans des pays voisins et le monde. Plus de 6 millions seraient déplacés à l’intérieur du pays. En France l’industrie de l’armement sert bien aux profits capitalistes. L’état Français a dépensé 58 milliards d’euros en 2017 en défense, dont 17 milliards qu’en crédits d’équipement militaire.

Effectivement comme les défenseurs de cette industrie disent, elles créent des emplois, 165.000 personnes travaillent en France. Pour comparer à d’autres secteurs d’activité, 220.000 travaillent dans l’automobile ou 180.000 dans la chimie.

Communistes, nous ne pensons pas que ceci soit un atout économique pour la France. D’une part, il s’agit d’un débat non tranché entre économistes capitalistes, si cet argent est investi efficacement, et si, en thermes de PIB et d’emploi, il serait mieux investi dans l’armement ou ailleurs. Certaines études penchent d’un côté, d’autres vers le contraire.

Mais plus importants pour nous, ces dépenses ne couvrent pas les besoins des travailleurs. Nous n’avons pas besoins d’armes, mais de services publics, d’un bon système d’éducation et santé, des biens de consommation. La France est le 3ème exportateur d’armes au monde. Elle en a exporté 7 milliards la dernière année, ce qui est dans la moyenne des 10 dernières années, 71 milliards depuis 2008.

Pourtant le deuxième client de la France est l’Arabie Saoudite. Ce pays mène une guerre depuis 2015 au Yémen, dont la situation humanitaire est catastrophique, à cause du blocage naval et aérien mené par l’Arabie Saoudite. Ce blocage pousse dans la famine à plus de 13 millions de personnes et pratiquement tous les enfants du pays. L’ONU qualifie cette situation comme la pire famine en 100 ans.

Les exportations d’armes en rendent complice la bourgeoisie française et le gouvernement à son solde !

Ces ventes sont inutiles aux peuples du mondes et au peuple français ! Depuis quelques années, il existe un débat assez relayé par les médias, impulsé par des groupes écologistes : la sortie du nucléaire. Du nucléaire civil, pour la production d’électricité bien sûr. Les raisons principales seraient des questions de sécurité. Pourtant, du nucléaire militaire, l’arme nucléaire, les débats est pratiquement marginale. Pourtant le risque de sécurité en est beaucoup plus grand puisque l’objectif de ces armes c’est la destruction et peuvent anéantir l’humanité en quelques heures.

Même après la chute de l’URSS en 91, le risque de nucléaire existe. Il en est de plus en plus important à cause de la monté des tensions entre les USA et la Russie. En Syrie, 4 puissances étrangères mènent des opérations, 3 ayant bombe : USA, Russie et Israël. Les possibilités d’entré en combat entre ces acteurs existent, et pourraient amener une guerre nucléaire.

En plus, l’abandon par les USA de traités issue de la guerre froide limitants certaines armes et système de défense augmentent le risque. La jeunesse Française ne ressent pas le problème. La question est pratiquement sortie des médias et de la culture de la jeunesse travailleuse et populaire du pays.

Pourtant, communistes, nous affirmons que la lutte contre le nucléaire est toujours aussi nécessaire. Elle commence par la lutte pour le démantèlement de l’arsenal nucléaire français.

Mais la jeunesse populaire de ce pays, qu’elle soit, qu’elle soit lycéenne, étudiant ou travailleuse à du soucis à se faire :

Les lycéens vont souffrir la réforme du bac qui détruit le bac 100% national : contrôle continu ouvre la porte au bac maison où du lycée d’origine sera important. Un 15 dans un bac d’un lycée élitiste, qui dépasse les cadres du programme national vaudra plus que celui d’un lycée mal réputé qui s’en content du programme et dans les profs sont contraints d’être moins exigeants.

La France marche vers une éducation nationale à deux vitesses : une élitiste, donc qui potentiellement peut être privatisé puisqu’elle peut créer des profits Et puis, une éducation poubelle mais nécessaire, pour former les travailleurs serviles pour le patronat.

Comprenant ces risques, nous appelons à signer notre pétition sur l’Éducation nationale. Signez en ligne sur notre site : De l’argent pour notre système public d’éducation

Les lycéens avaient largement raison de se mobiliser. Pourtant eux, à différence des Gilets Jaunes, ils n’ont pas eux quelques semaines de grâce et ils se sont pris des coups de matraques dès le premier jour. A Pablo comme ailleurs la volonté de se mobiliser existe, mais la résignation domine après les événements violents de décembre.

Ce n’est pas le cas de la Jeunesse Communiste. Nous continuons à dénoncer les politiques de classe du gouvernement et défendre que l’organisation est absolument nécessaire pour mener à bien la lutte.

Les étudiants sont aussi attaqués. Des années de baisse de dotation des universités avec le crédo « autonomie des universités », qui n’est que l’application de la marchandisation de l’université, dans la même logique que celle du lycée. Jeunes Communistes, nous dénonçons que Parcoursup et la sélection en entré sont des étapes fondamentales à ce processus.

Nous dénonçons aussi l’avance préoccupante hausse frais d’inscription pour les étrangers non Union Européenne, qui montent de 170 à 2 770 euros en licence, et 3 770 euros en master. C’est un coup très sérieux aux étudiants étrangers les plus modestes.

Il peu s’agir par ailleurs d’une expérience, et il est probable que cette augmentation soit généralisé à tous les étudiants plus tard. Le but étant de pousser vers des prêts privés pour engranger des profits financiers Il est vrai que certaines facs refusent de le faire. L’Université Grenoble Alpes en est une. Mais le désengagent financier de l’état dans les universités, et donc la manque de fonds des universités poussera les facs rebelles à le faire dans quelques années.

Communistes c’est hausse est absolument injuste. Elle est fondamentalement discriminatoire et élitiste les facs, éloignant les jeunes les plus populaires qui le méritent, de l’accès à l’éducation supérieure. D’autre part, a jeunesse travailleuse : en souffre la précarisation du monde du travail qu’on apporté la loi El Khomri et sa version XL passé par Macron en automne 2017. Le manque d’avenir est préoccupant. L’affaiblissement CDI par la baisse des indignités de licenciement des dernières réformes, la remise en cause des statuts qu’il soit de la fonction publique ; des cheminot depuis l’an dernier, en fond son futur plus incertain.

Pourtant la colère monte dans tout le pays. Le potentielle et la volonté de lutter et résister existent. Le renforcement des syndicats (CGT) et organisations de classe, la Jeunesse Communiste et le PCF en seront des vrais atouts pour les mobilisations à venir.

Vive le PCF ! Vive la Jeunesse Communiste !

Retour sur le Festival Mondial de la Jeunesse à Sotchi (Russie)

Nous reprenons la déclaration finale du festival mondial qui s’est tenue en Russie en octobre et une analyse des contradictions qu’affrontent la FMJD et les organisations progressistes de jeunesse en général, telles que le Festival les a illustrées. Source et traduction: « Solidarité Internationale PCF »
 

Nous continuons sur la route d’Octobre rouge – Nous renforçons notre lutte pour le socialisme

A l’occasion du 19ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Étudiants, organisé par la FMJD, à Sochi en Russie, du 14 au 22 octobre, 36 jeunesses communistes du monde entier se sont réunis et ont publié à l’issue de leurs travaux la déclaration suivante consacrée aux 100 ans de la Révolution d’Octobre. Traduction NK pour «Solidarité Internationale PCF – Vive le PCF»


Nous, 36 organisations de jeunesse communiste des quatre coins du monde, à l’occasion de notre participation au 19ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Étudiants, avons organisé en Russie le 18/10/2017, une activité commune dédiée aux 100 ans de la Révolution d’Octobre et déclarons ce qui suit:

Nous honorons collectivement les 100 ans de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre! Nous honorons l’événement historique mondial exceptionnel du 20ème siècle qui a prouvé que le capitalisme n’est pas perpétuel et invincible, et prouvé que les peuples, par leur lutte, peuvent renverser le capitalisme et construire une société supérieure : le socialisme.

Nous honorons l’événement qui a prouvé que tous les grands problèmes auxquels les jeunes sont confrontés dans le monde capitaliste: guerres impérialistes, occupation, vagues de réfugiés et immigration forcée, crise capitaliste, exploitation, chômage, droits brisés au travail, discrimination contre les femmes, inaccès à l’éducation, à la culture et aux sports peuvent être résolus par la prise du pouvoir par la classe ouvrière et par le renversement révolutionnaire du capitalisme. Dans les pays où le socialisme a été construit, la jeunesse a connu d’importants succès qui, même aujourd’hui, semblent un rêve lointain pour la jeunesse de nos pays tels que l’accès à tous les niveaux de l’éducation, à un travail accessible et stable, au sport et à la culture.

La Grande Révolution Rouge d’Octobre a trouvé un pays pauvre et l’a transformé en une puissance mondiale, se trouvant aux côtés de tous les peuples qui ont défié l’impérialisme et ayant vaincu le fascisme nazi. Ce fut une source d’inspiration pour les peuples du monde entier, les incitant à se battre pour leur émancipation.

Le renversement du socialisme, la dissolution de l’URSS et la restauration du capitalisme en Russie et dans d’autres pays socialistes ne nous font pas peur. Nous déclarons de manière décisive que le 21ème siècle sera le siècle de nouvelles révolutions socialistes.

Il y a exactement 100 ans, la glace a été brisée et la route s’est ouverte ! Maintenant, cette route est devant nous! Prenons-la jusqu’à la grande victoire finale du socialisme-communisme.

Nous continuons sur le chemin d’Octobre Rouge. Nous renforçons notre lutte commune.

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!

 

Organisations de jeunesse communiste signataires :

1. Fédération des jeunes communistes – Argentine

2. Jeunesse communiste d’Autriche

3. Union de la jeunesse du Bangladesh

4. Union des étudiants du Bangladesh

5. Union de la jeunesse communiste – Brésil

6. Ligue des jeunes communistes du Canada

7. Jeunesse communiste colombienne

8. Jeunes socialistes de Croatie

9. EDON – Chypre

10. Union de la jeunesse communiste – République tchèque

11. Jeunesse communiste d’Equateur

12. Jeunesse ouvrière socialiste allemande

13. Ligue des jeunes communistes de Grande-Bretagne

14. Jeunesse communiste de Grèce

15. Jeunesse communiste du Guatemala

16. Fédération de jeunesse de toute l’Inde

17. Fédération démocratique de la jeunesse l’Inde

18. Ligue des jeunes communistes d’Israël

19. Front de la jeunesse communiste – Italie

20. Union de la jeunesse démocratique jordanienne – UJDY

21. Fédération des jeunes communistes – Mexique

22. Fédération des étudiants démocratiques du Pakistan

23. Ligue révolutionnaire de la jeunesse communiste (bolcheviks) – Russie

24. Union de la jeunesse communiste léniniste de la Fédération de Russie

25. Ligue des jeunes communistes de Yougoslavie – Serbie

26. Union de la jeunesse communiste d’Espagne

27. Collectifs des jeunes communistes – Espagne

28. Union de la jeunesse socialiste – Sri Lanka

29. Union des étudiants socialistes – Sri Lanka

30. Jeunesse communiste révolutionnaire – Suède

31. Jeunesse communiste de Suisse

32. Union de la jeunesse communiste syrienne – Khaled Bakdash Youth

33. Jeunesse communiste de Turquie

34. Union de la jeunesse communiste léniniste d’Ukraine

35. Ligue des jeunes communistes des États-Unis

36. Jeunesse communiste du Venezuela

37. Jeunesse Communiste du Danemark

Festival mondial de la jeunesse à Sotchi : dans la contradiction entre le symbole vivant d’Octobre 17 et la propagande de Poutine

Repris de Solidarité Internationale PCF Mouvement Communiste International  -ML pour « Solidarité internationale PCF – Vivelepcf », 1er novembre 2017

Le 19ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants s’est clôturé le 21 octobre 2017. Notre site a publié (lien) la déclaration finale, offensive, signée par 36 organisations de jeunesse. Elle affirme notamment : « Le renversement du socialisme, la dissolution de l’URSS et la restauration du capitalisme en Russie et dans d’autres pays socialistes ne nous font pas peur. Nous déclarons de manière décisive que le 21ème siècle sera le siècle de nouvelles révolutions socialistes. … Nous continuons sur le chemin d’Octobre rouge ».

Le festival s’est déroulé en Russie, principalement à Sotchi, sur le site des jeux olympiques d’hiver de 2014 et sous les auspices de Vladimir Poutine qui a présidé une cérémonie d’ouverture somptuaire. Cette situation illustre les contradictions auxquelles sont confrontées non seulement la FMJD (Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, organisatrice historique des festivals mondiaux de la jeunesse), les organisations de jeunesse progressistes (notamment communistes), mais aussi tous les militants pour le socialisme et le communisme. « Nous n’avons pas peur de la restauration du capitalisme en Russie »…

Les discussions au sein de la FMJD sur le lieu du 19ème festival avaient déjà posé ces contradictions, lors d’une réunion à Caracas où avaient eu lieu le 18ème (voir notre article d’alors). Ont pesé pour le choix de Sotchi 2017 le symbole du centenaire de la Révolution et les conditions matérielles très favorables proposées par l’Etat russe, sans alternative comparable ailleurs. A pesé contre la crainte d’être identifié à la Russie de la « restauration capitaliste » de Poutine. Un débat profond, très important au-delà de ces circonstances, s’est développé à cette occasion sur la nature de la puissance russe aujourd’hui et son rôle dans l’affrontement de classe mondial. Jusqu’où la Russie capitaliste peut être qualifiée de puissance impérialiste, alors que son économie est largement rentière, basée sur l’exploitation de matières premières (et la liquidation des acquis du socialisme), peu prédatrice de marchés étrangers ? Jusqu’où la Russie, en tant que puissance objectivement opposée aux impérialismes dominants occidentaux, peut-elle servir de point d’appui à des forces anti-impérialistes dans le monde ?

Les réponses des composantes de la FMJD sont également liées à leur diversité : organisations de jeunesse étatiques de quelques pays encore officiellement socialistes, organisations sœurs de partis communistes qui ont choisi d’abandonner leur identité, ou de partis qui ont choisi de conserver les fondamentaux, organisations plus ou moins officielles ou, au contraire, réprimées de pays autrefois non-alignées…

Force est de constater que la Russie de Poutine ne s’est pas embarrassée d’états d’âme à l’égard l’organisation historique FMJD pour récupérer le festival. Les autorités russes n’ont tiré d’elle que, précisément, une légitimité historique et la continuité recherchée avec les grandes manifestations internationales de masse orchestrées autrefois par l’ex-URSS et qui ont marqué les mémoires russes.

Poutine – qui a instauré un jour férié, le 4 novembre, « jour de l’Unité nationale » à l’occasion de la fête de l’icône de la vierge de Kazan, pour supplanter le 7, anniversaire de la Révolution d’Octobre –  a officié à Sotchi devant des dizaines de milliers de jeunes, majoritairement envoyés par les autorités russes tel un pape aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Et plus question de révolution d’octobre mais bien de phrases creuses et intéressées ! Dans leurs choix internationaux, les autorités russes sont allées jusqu’à inviter l’organisation de jeunesse du parti de droite extrême, sioniste, israélien, Likoud. Des militants libanais qui tentaient d’enlever le drapeau israélien de l’entrée officielle ont quasiment été placés en garde à vue. La Jeunesse communiste israélienne, notamment, a vivement réagi.

Pour autant, dans ce contexte assez prévisible, les composantes de la FMJD, globalement évincées de leur festival, ont pu se rencontrer et échanger, tenir leur propres débats, initiatives, leur propre festival dans le festival russe, affirmer leur fidélité à Octobre 1917 et renforcer leurs luttes communes. Au cœur des contradictions mondiales.

Diplôme National du Brevet 2017 : un grand moment de propagande impérialiste

Diplôme National du Brevet 2017 : un grand moment de propagande impérialiste (Lire la suite…)

Projet Valls-Khomri . Extension de la « garantie jeunes » : peu de réel, rien de sérieux !

Brève, AB pour vivelepcf, 21 mars 2016 

La mobilisation de la jeunesse contre le projet de loi Valls-Khomri monte. Jeunes travailleurs, apprentis, étudiants, lycéens, la plupart ne veut pas que la précarité, qu’ils subissent souvent déjà, s’aggravent et se prolongent indéfiniment.

Le gouvernement commence à avoir peur tant les liens se développent avec la mobilisation des salariés. Il commence à avoir peur que les organisations de jeunesse social-démocrates soient débordées et ne parviennent pas à contenir le mouvement, notamment après la grande journée nationale de grève et de manifestation du 31 mars.

C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la mise en scène, avec la soi-disant réécriture du projet El-Khomri, de l’extension de la « garantie jeune » annoncée par Valls. Mais la réalité de la mesure est si fumeuse que l’on peut compter que cette annonce va se retourner contre ses auteurs.

La soi-disant « garantie jeunes » est d’abord un dispositif qui existe déjà depuis 2013, sans effet probant sur le chômage des jeunes, en dehors de la manipulation statistique. Des jeunes de 18 à 25 ans, ni étudiants, ni salariés, sans ressources peuvent toucher l’équivalent du RSA (461,26 euros par mois) pendant un an à condition de suivre un cursus dans des missions locales pour l’emploi avec en général des stages chez des patrons.

Valls promet une augmentation du nombre de jeunes « accompagnés » de 50.000 à 200.000 et il annonce l’affectation de 420 millions d’euros par an pour cela.

Mais, problème n°1 : l’annonce vaut d’ici 2017 et bien des choses vont changer d’ici la fin 2017.

Problème n°2 : Pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre que le chiffre ne colle pas. Divisez 420 millions par 12 fois 461,26 et vous trouverez 76.000 ! Et non 150.000 ! L’annonce chiffrée cumule sans doute deux années de suite… Donc cela fera peut-être 100.000 jeunes « accompagnés » sur les 900.000 rentrant dans les conditions du dispositif.

Problème n°3 : dans le cadre de la politique d’austérité et d’augmentation des dépenses militaires, sur quel budget public et social seront prélevés les 420 millions annoncés, avec quelles conséquences sur l’emploi ?

Problème n°4 : Aucun moyen nouveau de l’Etat ne semble être prévu pour les missions locales pour l’emploi. Ou alors, cela signifie encore moins de jeunes réellement « accompagnés ». Avec des statuts bâtards, en général associatifs, souffrant de la pénurie de moyens des collectivités, ces missions locales sont elles-mêmes fort précaires. Les institutions publiques qui sont censées les soutenir, par exemple le CIDJ (Centre d’information et de documentation de la jeunesse) voient leur financement littéralement sabré. Dans une collectivité riche comme Paris, la municipalité exécute les missions locales pour l’emploi (le slogan syndical de la grève de 2013 résume tout : « Mission locale de Paris en danger, salariés méprisés, jeunes en galère »).  

En définitive, qu’est-ce que c’est que l’extension de la « garantie jeunes » ? Ce sera quelques milliers de jeunes qui apprendront à rédiger un CV sans pouvoir inscrire une seule ligne supplémentaire dessus. Ce sera quelques milliers de jeunes qu’on enverra accomplir des tâches non-qualifiées gratuitement pour des patrons.

Communistes, nous n’avons jamais cru, ni fait semblant de croire un jour, à la « priorité à la jeunesse » proclamée en 2012 par Hollande ! Tous en grève et en manif le 31 mars !