PCF Saint-Martin-d’Hères, 25 janvier 2018. Février, mars: le scandale d’Etat éclate de plus en plus dans les travaux de la commission d’enquête parlementaire.

En amplifiant la lutte, mettons en échec la liquidation de Général Electric-Hydro, ex Alstom-Neyrpic ! Le mot d’ordre de nationalisation a tout son sens !

Les communistes saluent la mobilisation des salariés de Alstom/GE-Hydro Grenoble. Elle a permis une première victoire : le rejet du plan social patronal de GE-Hydro Grenoble par les inspecteurs du travail. Mettons à profit ce délais pour amplifier la lutte et la solidarité pour le maintien de cette activité hydraulique à Grenoble. La conception et la construction de turbines hydroélectriques sur ce site unique ne doivent pas être détruites et les emplois doivent être maintenus. Avec les licenciements programmés, c’est l’avenir du site tout entier qui est attaqué.

GE-Hydro (ex-Alstom-Neyrpic) : c’est maintenant qu’il faut mettre en échec la liquidation de l’usine de Grenoble par General Electric, avec la complicité des gouvernements français. Exigeons la nationalisation de ce secteur cru-cial : les turbines pour les barrages hydroélectriques !

En 2014, avec l’accord de l’Etat, représenté par Macron, alors ministre de l’économie, Alstom a cédé à la multinationale General Electric ses activités électriques, notamment la production des turbines pour les centrales et les barrages.

Cette opération est un scandale, un sabotage industriel, une aberration environnementale, un massacre social. A peine aux commandes, le groupe américain veut dépecer l’usine grenobloise, fleuron technologique au service des équipements publics en France et des plus grands projets inter-nationaux en matière d’hydroélectricité. A Saint-Martin-d’Hères, nous connaissons bien cette technologie de pointe. L’entreprise d’origine, Neyrpic, y était implantée pendant des dizaines d’années.

L’usine de Grenoble, grâce à un savoir-faire irremplaçable est à l’origine de 25% des installations hydrauliques mondiales, dont la plus grande centrale électrique du monde : le barrage des Trois gorges en Chine. La notoriété de Alstom/GE-Hydro tient à la capacité du site à apporter toutes les garanties nécessaires en termes de sécurité d’utilisation, de fiabilité et de rendement. Sur ce site les fonctions d’ingénierie travaillent avec la chaîne de production, il s’agit d’une richesse à protéger.

Il n’est pas dans la stratégie des profits mondiaux de GE de conserver cette industrie, en France en particulier. GE préfère délocaliser ou délaisser cette activité, après en avoir récupéré d’autres, plus lucratives, avec le cadeau Alstom du gouvernement Valls-Macron. GE a décidé de supprimer 345 emplois sur 800 immédiatement à Grenoble (et des centaines dans la sous-traitance induite). En conséquence l’usine ne pourra plus fonctionner et toute l’activité est condamnée.

Le scandale ne vient pas seulement du fait que GE ait été conseillé par la banque d’affaires Rothschild, qui rémunérait Macron quelques années auparavant. Une enquête parlementaire est en cours. GE avait aussi promis, en échange du bradage d’Alstom-Hydro, de créer 1000 emplois en France d’ici 2018 : en commençant pas en casser 345 en Isère !?

La cession d’Alstom-Hydro devait servir à consolider Alstom-Ferroviaire. Voilà que le gouvernement Macron-Philippe organise l’abandon d’Alstom à la multinationale allemande Siemens, prélude au démantèlement des usines françaises, des TGV, des TER etc

Dans une situation aussi scandaleuse, les forces existent pour sauvegarder l’usine de Grenoble et la filière française des turbines électriques. Le roi Macron est nu. L’Etat ne peut se dégager. Les salariés de GE et Alstom, les populations, les usagers d’EDF, des transports etc représentent une grande force de mobilisation. La bataille est à lier à celle contre la privatisation des barrages d’EDF, au nom de l’UE, à la casse du service public de l’énergie. Voir notre pétition.

La lutte des ouvriers et employés de GE-Alstom-Neyrpic commence à faire du bruit. Le plan des 345 suppressions d’emploi par les patrons a été suspendu par l’inspection du travail en janvier. C’est l’opportunité de renforcer la mobilisation.

Communistes de Saint-Martin-d’Hères, nous nous engageons à fond dans cette lutte. Nous ne manquons d’appeler les personnalités politiques, dont, en priorité, le maire de Grenoble et les élus de la Métropole à être conséquents avec leurs dis-cours en faveur de l’écologie, de la production « propre » d’électricité, de l’emploi en Isère et dans le pays.

Pour nous communistes, l’Etat est directement responsable. La solution passe par l’annulation immédiate du plan de suppressions d’emploi et le maintien du niveau de production de l’usine. Elle passe par une politique de consolidation de la filière et la formation professionnelle d’ouvriers qualifiés. Elle passe par la nationalisation démocratique, sous contrôle populaire, sans cadeau aux patrons liquidateurs de la conception et production Grenobloise et d’ailleurs.

Cette lutte peut et doit rejoindre la mobilisation des autres branches d’Alstom, en premier lieu le ferroviaire. Les conditions de construction d’un rapport de force national pour GE-Alstom-Neyrpic existent. Pour la défense de tous ces emplois un seul mot d’ordre nationalisation des productions indispensables à la satisfaction de nos besoins d’Alstom ferroviaire et énergie/GE-Hydro-Grenoble.

Voir en ligne : Contre la privatisation des concessions hydrauliques et les suppressions d’emplois ! Pour le monopole public de l’énergie ! Signez la pétition !

P.-S.

Sur la pérennité du site de Grenoble les salariés en lutte ne se trompent pas. « Ce qui fait notre force, c’est qu’on maîtrise chaque étape de la chaîne de production, on est capable de livrer un produit unique clé en main. C’est ça qu’ils sont en train de briser en nous enlevant des maillons pour les faire partir à l’étranger ».