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Ukraine : 730.000 réfugiés. Mais pourquoi fuient-ils en Russie et non vers Kiev si les miliciens de Porochenko sont des libérateurs ?

Brève, vivelepcf, 7 août 2014

Selon le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), 730.000 personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’année pour gagner la Russie. Le chiffre est considérable : des villes se sont vidées de moitié. De sérieux problèmes d’accueil commencent à se poser sur le plan humanitaire.

En France, nourris des informations des médias dominants, nous pouvons bien comprendre que la population fuit les zones de combat. Les médias ne peuvent plus cacher que les destructions sont importantes, que les attaques d’artillerie et depuis hier, les bombardements aériens (sur Donetsk) touchent des quartiers résidentiels. Peu bavards sur les chiffres – quelle différence avec la Syrie où ils comptaient à l’unité près le nombre de victimes par jour ! – ils concèdent que la guerre en Ukraine aurait causé 2000 morts, chiffre qui paraît bien faible eu égard aux moyens militaires déployés.

Restons toujours dans la version de l’idéologie officielle américaine ou française, là, il y a quelque chose qui n’est pas logique.

Les groupes armés « séparatistes » sont présentés comme des « terroristes » prenant en otage la population et la Russie comme leur base arrière. Les gouvernements occidentaux viennent encore d’élever les sanctions à l’encontre de ce méchant pays. Au contraire, le nouveau régime de Kiev, son armée – ou plutôt ses milices – sont présentés comme des « libérateurs ». Les gouvernements occidentaux les aident massivement. On ne nous cache plus que les Etats-Unis ont envoyé des conseillers militaires et que 400 mercenaires américains secondent les milices de Porochenko.

Mais alors pourquoi les habitants de l’est de l’Ukraine se réfugient-ils en Russie plutôt qu’à l’ouest du pays, dans « l’Ukraine démocratique », protégée par les USA et l’UE ?

Dans la panique, ils se sont peut-être laisser manipuler et désinformer.

Ils n’ont peut-être pas compris que les destructions et les exactions commises dans les villes conquises par les milices de Kiev n’étaient que des dommages collatéraux inhérents à toute guerre.

Ils ont peut-être pris à la lettre aux exagérations des partis ouvertement fascistes qui participent au gouvernement à Kiev ou à celles de Mme Timochenko qui exprimait, en mars, son souhait de « fusiller avec des armes nucléaires huit millions de Russes restant sur le territoire de l’Ukraine ».

Les plus intoxiqués s’imaginent peut-être que la mise de l’Ukraine sous tutelle des Etats-Unis et des puissances européennes occidentales, avec le traité d’association avec l’UE et l’extension – de droit ou de fait – de l’OTAN, leur promet des jours encore plus sombres qu’au reste de la population ukrainienne. Russophones, ils seraient toujours considérés comme des alliés naturels de l’adversaire russe, comme des éléments opposés au gouvernement nationaliste ukrainien qui a commencé son œuvre par supprimer le statut officiel de leur langue.

Mais assez de spéculations ! Allons demander à Bernard Henri-Lévy ce qu’il en pense !

Notre dossier Ukraine :

Assassinat d’un responsable du Parti communiste d’Ukraine. Répression, bientôt interdiction du PCdU. Exigeons une protestation officielle de la France !

Terrible explosion de l’avion malais : Paix en Ukraine ! Pas d’huile sur le feu ! Arrêt des ingérences et des surenchères impérialistes!

« Arrêt immédiat de la guerre en Ukraine ! Aucune tolérance pour les forces néofascistes. » Appel de la Fédération internationale des résistants – association antifasciste (FIR)

Sur la situation en Ukraine : déclaration commune de 18 partis communistes et ouvriers

Ukraine – 8 mai 1945 : la nécessité de commémorer encore accrue en 2014 avec les événements d’Ukraine.

Impérialistes français, allemands, polonais, UE, USA : Bas les pattes d’Ukraine !

Il y 69 ans : Hiroshima, Nagasaki. Plus que jamais, agir pour l’éradication de l’arme atomique !

Le Japon modifie sa constitution pour pouvoir faire la guerre. Les fascistes réclament le rétablissement du statut nucléaire de l’Ukraine. Israël dispose de la Bombe…

Repris de Pcf  Paris 15ème, 6 août 2014

Une fois par an, à peine, les grands médias sont obligés d’évoquer l’horreur de l’arme nucléaire, à l’occasion de l’anniversaire des bombardements de Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945.

En quelques secondes, deux villes sont anéanties, 140.000 et 70.000 habitants sont tués. Des centaines de milliers d’autres porteront jusqu’à leur mort des souffrances atroces dues aux brûlures et aux radiations.

La discrétion de l’idéologie dominante est assourdissante. Elle cache la menace effrayante d’actualité de la terreur nucléaire, la persistance et la montée du militarisme dans la plupart des régions du monde.

Pour le peuple japonais, touché dans sa chair, les commémorations d’Hiroshima et de Nagasaki constituent un jour de recueillement national pour la paix. Il est d’autant plus important que le militarisme japonais ne cesse de renaître de ses cendres.

Cette année, le gouvernement du premier ministre Shizo Abe veut faire voter au Parlement une grave révision de la Constitution de 1947. Celle-ci consacrait la renonciation « à jamais » à la guerre. Au nom du concept hypocrite « d’autodéfense collective », l’armée japonaise serait autorisée à intervenir à l’extérieur. Une forte opposition populaire s’exprime contre cette dangereuse dérive.

La course aux armements s’emballe dangereusement dans cette région du monde, au fil de la montée des rivalités économiques et géostratégiques. La Chine, puissance nucléaire officielle, a doublé ses dépenses militaires en 10 ans. Les Etats-Unis concentrent une part croissante de leurs armements vers le Pacifique. 

Les foyers de guerre dans le monde se multiplient impliquant des puissances nucléaires.

L’existence d’une menace atomique israélienne est un secret de polichinelle. Outre sa politique d’oppression armée en Palestine, Israël multiplie les tentatives de déstabilisation et les provocations à l’encontre des autres pays du Moyen-Orient, dont l’Iran, précisément sur la question du nucléaire.

En Europe, l’impérialisme américain entreprend de pousser la zone de domination de l’OTAN en Ukraine directement en contact avec la Russie. Etats-Unis et Russie continuent d’être de loin les premières puissances militaires nucléaires. Les organisations ouvertement fascistes qui participent au nouveau régime de Kiev revendiquent ouvertement le rétablissement du statut de puissance militaire nucléaire à l’Ukraine.

Plus que jamais, la mobilisation des peuples pour la paix, pour le désarmement, pour le désarmement nucléaire est nécessaire à construire.

Pourfendons les mensonges idéologiques de la dissuasion atomique, de la non-guerre par l’équilibre de la terreur ! Les bombes nucléaires sont élaborées, non seulement pour enrichir les firmes du secteur, mais bien aussi pour pouvoir être utilisées, selon les objectifs politiques des puissances qui en disposent.

A Hiroshima et Nagasaki, l’impérialisme américain a commis les pires crimes, non pour en accélérer la chute d’un militarisme japonais exsangue, mais pour intimider l’URSS. 

La seule assurance de ne pas utiliser la bombe atomique, c’est de ne pas en avoir.

L’anniversaire d’Hiroshima et Nagasaki est un appel mondial à ce que chacun agisse dans son propre pays.

Agissons en France ! Les gouvernements se succèdent, la politique d’armement nucléaire demeure. François Hollande a sanctuarisé son budget, 4 milliards d’euros par an officiellement, malgré ses discours sur les déficits budgétaires. La « dissuasion » nucléaire bénéficie d’un soutien politique presque consensuel s’étendant du l’extrême-droite au parti de gauche.

Quel contraste entre la médiatisation des mouvements contre le nucléaire civil (pour le développement d’autres industries énergétiques, à tort ou à raison), destiné au développement humain, et le silence sur la contestation du nucléaire militaire, destiné à semer la mort !

Communistes, nous ne voulons ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’OTAN, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’UE, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’impérialisme national.

Nous prenons position et militons pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France, contribution à l’élimination de la bombe nucléaire, à l’abandon de toutes les armes de destruction massive dans le monde.

De Hiroshima et de Nagasaki parlons-en dans les écoles, dans les villes et les villages, dans les entreprises !

63 ans après l’Appel de Stockholm, la lutte pour « l’interdiction absolue de l’arme atomique, arme d’épouvante et d’extermination massive des populations » est malheureusement toujours une urgence planétaire.

Assassinat d’un responsable du Parti communiste d’Ukraine. Répression, bientôt interdiction du PCdU. Exigeons une protestation officielle de la France !

Brève, EDT&DN pour vivelepcf, 24 juillet 2014

On apprend dans un communiqué de presse du Parti communiste d’Ukraine le fait suivant :

Le corps mutilé de Vyacheslav Mikhalovitch Kovshun a été retrouvé mardi 22 juillet gisant dans une mare de sang, avec des marques de blessures au thorax et aux jambes et de blessures par balle. Il a été torturé à mort.

Il se trouvait à un barrage de l’armée ukrainienne près du village de Luzkhi dans l’est du pays.

Vyacheslav Kovshun était responsable de l’organisation du Parti communiste d’Ukraine dans la localité de Glinki et conseiller de la communauté de communes de Kumachovskiy.

Il avait reçu plusieurs menaces anticommunistes à son domicile qu’il n’a pas voulu prendre au sérieux.

Les organisations locales et nationale du CPU ont rendu hommage à leur camarade, âgé de 58 ans, adressé leurs condoléances à sa famille. Elles exigent l’application de la Loi et le lancement de poursuites pénales contre les assassins, ce qui n’a pas encore eu lieu.

On apprend également dans des dépêches de presse internationales que le processus d’interdiction du Parti communiste d’Ukraine s’accélère.

Les députés communistes frappés en pleine séance du "parlement" ukrainien

Ce même 22 juillet, selon la radio gouvernementale, la « Rada », chambre des députés, a adopté un changement rétroactif du règlement intérieur destiné à dissoudre le groupe communiste. Le PCdU avait obtenu 13% des voix aux élections de 2012.

Les intimidations et agressions physiques des responsables communistes se multiplient, au sein même de l’Assemblée, venant notamment du Parti néonazi Svoboda, composante du nouveau pouvoir ukrainien.

La dissolution du groupe communiste devrait devenir effective jeudi 23 juillet. Le « président » de la chambre, Turtchinov, s’est réjoui « d’accomplir cette tâche historique » et a déclaré : « il ne reste plus que quelques heures à supporter ce groupe ».

En même temps, les lois sont modifiées pour donner un semblant de légalité à l’interdiction totale du Parti communiste d’Ukraine. Il sera probablement interdit pour « activités anti-ukrainiennes » et soutien aux séparatistes de l’est du pays.

Le prétexte est inventé. Il se trouve que le PCdU a toujours défendu l’unité du pays et une évolution fédéraliste.

Les causes profondes sont à trouver ailleurs, dans le rejet absolu par le nouveau régime de la seule force d’opposition nationale sérieuse et représentative, de la seule force politique qui :

-          Condamne le choix de l’action militaire dans l’est du pays.

-          Dénonce et combat aussi l’aggravation de la politique de casse sociale et le plan de privatisations, d’ampleur inédite, décidés par le pouvoir.

-      Continue à dénoncer l’accord économique avec l’Union européenne et à exiger l’organisation d’un référendum sur son adoption.

-          S’oppose résolument au fascisme, a demandé la condamnation des fauteurs du massacre d’Odessa.

Les partis fascistes, qui disposent de toute latitude d’action et de l’impunité, développent une hystérie anticommuniste dans un climat de haine et d’intimidation tout azimut, pour mieux servir cette politique.

Ce qui se passe dans l’ensemble de l’Ukraine est d’une extrême gravité. Communistes français nous adressons notre soutien total et l’expression de notre solidarité à nos camarades ukrainiens. Leur secrétaire général, Petro Symonenko était en visite en juin dernier en France pour expliquer la situation et ses inquiétudes à la direction du PCF.

Aucune tolérance n’est possible devant l’avènement d’une dictature et l’arrivée au pouvoir de groupes fascistes. Les faits sont d’autant plus établis qu’ils sont revendiqués par leurs auteurs.

Aussi, nous appelons les communistes, et par-delà tous les antifascistes et les démocrates, à demander au ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius et au Président de la République, François Hollande,

-          d’émettre une protestation internationale solennelle devant les crimes anticommunistes en Ukraine et la présence fasciste dans le gouvernement de ce pays

-          d’envisager des sanctions politiques et économiques à l’encontre du régime ukrainien

-          d’exclure de mettre à l’ordre du jour du Parlement en France la ratification de l’accord UE/Ukraine, signé, en Ukraine, par des représentants illégitimes.

Cette exigence peut et doit être déclinée localement, par exemple dans les municipalités.

Le fascisme ne passera pas !

Terrible explosion de l’avion malais : Paix en Ukraine ! Pas d’huile sur le feu ! Arrêt des ingérences et des surenchères impérialistes!

EDT pour Vivelepcf, 19 juillet 2014

L’explosion de l’avion de la Malaysia Airlines est une tragédie. On n’est pas prêt de savoir si elle résulte d’un accident, d’un acte de guerre délibéré ou d’une terrible méprise.

Mais les dépouilles n’étaient pas encore refroidies que le président de Kiev, Porochenko et ses souteneurs américains et européens instrumentalisaient déjà le drame. Ils désignaient des coupables du côté des « séparatistes pro-russes » et de la Russie. Leur visée politique est clairement d’accélérer la prise de contrôle de l’est de l’Ukraine et la politique de répression, au nom maintenant du prétexte éculé de la lutte « contre le terrorisme ». Les accusations et intimidations lancées à l’encontre de la Russie font peser, à nouveau, le risque d’une escalade militaire incontrôlable.

Maintenant, la réalité de la guerre dans les provinces de l’est de l’Ukraine ne peut plus être masquée à l’opinion publique internationale. Elle emploie des armements lourds, artillerie, chars, missiles. Elle a causé, au bas mot, selon les rares chiffres communiqués en Occident, au moins 2000 morts, d’immenses destructions et l’exode de centaines de milliers de personnes fuyant les combats et les exactions.

Cette guerre résulte de la volonté du nouveau pouvoir installé à Kiev d’étendre son autorité, par les armes, sur les provinces qui ont refusé le coup d’Etat de mars 2014, ce coup d’Etat qui l’a mis en place, mal avalisé par une élection présidentielle bâclée et sous influence.

Cette guerre est une guerre de conquête.

Il est difficile, de France, de mesurer la représentativité et les orientations respectives des différents groupes politiques « fédéralistes », « sécessionnistes » ou « rattachistes pro-russes » et des groupes paramilitaires qui organisent la défense des régions de l’est.

Mais les populations des provinces de l’est, plus encore que l’ensemble des Ukrainiens, sont fondées à redouter et rejeter le pouvoir issu du coup d’Etat de Kiev. (Lire la suite…)