Articles taggés sécurité sociale

Hôpital public/Assurance maladie: soutien à la manifestation nationale du 7 mars!

Entre les rebondissements de « l’affaire Pénélope » et ceux des assistants parlementaires de Le Pen fille, rarement le débat public n’a été si médiocre en France, rarement une campagne des présidentielles n’a autant occulté les préoccupations  des travailleurs. Chômage de masse, bas salaires, services publics et sécurité sociale sabordés, manque de logements… Silence radio !

Pourtant, les mauvais coups du quinquennat à venir se préparent. En particulier, la plupart des candidats se retrouvent sur la casse de la Sécurité sociale et de son financement ainsi que sur l’ambition de poursuivre les suppressions de poste et la casse du statut des agents.

Communistes, nous ne soutenons aucune candidature à ces élections, et nous appelons à élever l’action dans les luttes, pour faire barrage à l’ensemble des politiques anti-sociales, et notamment aux attaques programmées contre notre système de santé, quel que soit le président pour les cinq années à venir.

La journée d’action et de grève des hospitaliers du 7 mars en sera l’occasion : elle doit permettre de recentrer le débat, et marquer une première étape dans la riposte à l’ensemble de la politique du capital.

Hôpital : conditions de travail toujours plus dures pour les agents, conditions de soins toujours plus dégradées pour les usagers

Nous le savons et le vivons tous : la situation à l’hôpital public devient intenable pour les personnels. La baisse de l’offre de soins a largement atteint la limite, rendant impossible le maintien de la qualité de ceux-ci. Cette tendance lourde correspond à un choix politique des gouvernements successifs. D’un côté, ils transfèrent l’argent des cotisations maladies vers les profits patronaux. De l’autre, en attaquant le service public – hôpitaux et centres de santé – ils font le lit de la marchandisation de la santé, au seul bénéfice des structures privées.

Le quinquennat Hollande touche à sa fin et Valls / Touraine ont continué  le travail de sape initié par la droite. Le soi-disant            « pacte de responsabilité », c’est 10 milliards d’euros prélevés sur l’assurance maladie dont la moitié aux dépens de l’hôpital public. Cela représente, malgré les dénégations lamentables de la ministre, 22.000 postes supprimés par an !

La loi Bachelot HPST de 2008, a ouvert un cadre nouveau pour l’élimination méthodique des structures de santé publiques. La loi Touraine le déploie avec les nouvelles prérogatives arbitraires accordées aux agences régionales de santé, notamment les « groupements hospitaliers de territoire ». Les hôpitaux se voient ainsi imposer, au niveau régional, les objectifs d’un plan triennal d’économies qui prétend compenser la diminution de la capacité d’accueil par le développement de la médecine ambulatoire (privée…). Suppressions de lits, patients poussés dehors après une nuit d’hospitalisation, services fusionnés, supprimés, transférés à 30 ou 80 km : voilà le résultat de cette politique.

Dans le même temps, à la ville comme à la campagne, les déserts médicaux se multiplient. Dans certaines régions, il faut désormais faire 2 heures de voiture pour trouver la maternité la plus proche ; et pour cause, 144 d’entre-elles ont été fermées entre 2001 et 2010 ! Si l’on remonte plus loin, la France comptait 2 000 maternités dans les années 1970, elle n’en compte plus que 750 aujourd’hui ! A Paris s’ajoutent aux suppressions de postes et à l’engorgement de l’hôpital les fermetures de centres de santé municipaux. Obtenir une consultation chez un généraliste conventionné secteur 1 relève désormais du parcours du combattant et il faut attendre 24h ou 48h pour avoir un rendez-vous. Mais qui prévoit d’être malade 2 jours à l’avance ?

La casse de la sécurité sociale : le point d’accord entre tous les candidats

Les cotisations sociales sont la principale source de financement de la Sécurité sociale (à hauteur d’environ 65%). Pourtant depuis 20 ans, le nombre de dispositifs d’allégements et d’exonérations de cotisations sociales patronales explosent, toujours au nom du chantage à l’emploi. Le résultat de cette politique, menée conjointement par la droite et par la gauche, c’est que les entreprises continuent de licencier,  les ressources du financement de notre système de santé servant désormais à grossir les profits capitalistes. A elles seules, les exonérations de cotisations patronales représentent 210 milliards d’euros sur les dix dernières années, bien plus que le fameux « trou de la sécu », justification permanente des gouvernements successifs pour réduire le montant des prestations sociales  (retraites, assurance maladie, allocations familiales…)

Avec l’exonération quasi-totale des cotisations patronales familiales en 2016 (4,5 milliards d’euros), Hollande va plus loin. Avec le « Crédit d’impôt compétitivité », plus gros transfert d’argent vers le capital et le « Pacte de responsabilité » (20 milliards d’euros par an), il a préparé le terrain à une déstructuration profonde du financement de la sécurité sociale. En novembre 2014, à mi-mandat, il déclarait vouloir transformer le CICE en baisse de cotisations sociales définitive, une riche idée, saluée à l’époque par le Medef. C’est l’agenda qu’il propose à ses successeurs.

Un de ses projets de réforme en 2012 est d’ailleurs repris unanimement par ses anciens ministres Macron et Hamon, comme par son ancien « camarade » Mélenchon : la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu. Cette fusion, si elle était mise en œuvre, consacrerait la fiscalisation de la sécurité sociale, la détachant de la création de richesses. Son financement serait complètement dépendant des alternances politiques puisque désormais son budget de dépendrait entièrement du vote de la loi de finance par les députés. Les fragilités d’un tel financement ont déjà été observées en Grande-Bretagne, où les dépenses de santé ont été drastiquement réduites sous Thatcher (passant de 8 % à 6,5 % du PIB). En France, salariés, jeunes, retraités, cette proposition ne peut que nous alerter.

Et si la droite est plus discrète sur le financement de la Sécurité sociale, elle est par contre à l’avant-garde de la casse des prestations. Après avoir, sous Sarkozy, allongé la durée de cotisations et fait de la retraite à taux plein une exception, Fillon a commencé sa campagne en promettant de réduire le périmètre de la branche santé aux seules maladies chroniques, déléguant le reste aux régimes complémentaires privés. Aujourd’hui, sommé d’avancer moins franchement, Fillon a recadré ses propositions autour d’un plan d’économies de 20 milliards d’euros sur le budget de la Sécurité sociale, en multipliant les partenariats public-privé et en supprimant des dizaines de milliers de postes de fonctionnaires administratifs dans les hôpitaux. A l’extrême droite, l’héritière Le Pen évite le sujet et concentre sa démagogie sur la stigmatisation de l’aide médicale d’état, une part dérisoire du budget de la Sécurité sociale qui assure l’accès aux soins les plus urgents aux résidents en situation irrégulière… Très certainement, elle ne sera pas du côté des manifestants pour la défense de notre système de santé la semaine prochaine.

Communistes, nous soutenons la mobilisation des hospitaliers le 07 mars, nous serons à leurs côtés dans la rue pour faire entendre nos revendications : 

· Pour la défense et la reconquête du financement de la Sécurité sociale. Pour la fin des exonérations de cotisations patronales.

· Pour la défense de l’hôpital public, la fin de la tarification à l’acte et un plan d’embauche massif pour désengorger les hôpitaux et garantir les conditions de travail des agents.

· Pour la lutte contre les déserts médicaux, la sauvegarde des hôpitaux à la campagne et dans les villes moyennes, pour la défense et la réouverture des centres municipaux de santé dans les grandes villes.

Fête des Libertés 2015 du PCF : Les communistes saint-quentinois en ordre de bataille pour défendre la Sécu

Compte-rendu du débat à la fête de la section du PCF Saint-Quentin 5 juillet 2015.

Entre un spectacle de magie et un concert, au milieu des stands politiques et associatifs, la section du PCF de Saint-Quentin organisait, lors de sa traditionnelle Fête des Libertés, dimanche 5 juillet 2015, un débat sur la Sécurité sociale. Plus de 80 personnes y ont assisté. L’occasion était le 70ème anniversaire de la création de la Sécu, à la Libération, sous l’impulsion du ministre communiste Ambroise Croizat. La volonté politique était de développer les luttes pour défendre cet acquis social fondamental menacé par les politiques d’austérité. Introduisant les débats, Emmanuel Dang Tran, membre du Conseil national du PCF, a évoqué la situation de régression ultime en Grèce où les patients doivent amener eux-mêmes leurs anesthésiques avant leur opération, où les nourrissons sont gardés en otages dans les maternités tant que les familles n’ont pas réussi à rassembler l’argent des prestations non remboursées. Il a dénoncé l’hypocrisie de Hollande qui ose placer, devant le Panthéon, ses contre-réformes sous le patronage de la Résistance alors qu’il continue violemment à détruire une conquête immense issue du Conseil national de la Résistance. Une intéressante exposition le rappelait dans les allées. Il a aussi insisté sur l’attachement à la Sécu, les mobilisations de masse de 2010 pour les retraites, ce dernier mois dans les hôpitaux parisiens de l’Assistance publique contre le plan Hirsch visant à rendre plus invivables encore les conditions de travail des personnels. Mettre en cause la retraite des vieux travailleurs, les allocations familiales, le droit de se soigner pour gonfler les profits capitalistes, avec le Pacte de responsabilité de Valls par exemple : les gouvernements successifs sont en grande difficulté pour le faire passer. Le projet de loi Touraine en fait aussi la démonstration. Alice Bernard, dirigeante du Parti du Travail de Belgique, a exposé l’état des luttes, très similaire à la France, dans son pays. Elle a insisté sur la notion fondamentale de salaire différé, de la partie socialisée du salaire, ces soi-disant « charges » dont le patronat veut s’emparer au nom de la « compétitivité ». Olivier Tournay, conseiller municipal de Saint-Quentin, a rendu toutes ces batailles encore plus concrètes. Ancien ministre de la santé, le député maire de droite de Saint-Quentin, candidat aux régionales, porte une responsabilité personnelle dans cette politique de casse de l’hôpital notamment. Représentant direct du lobby des assurances, il sait pourquoi et pour qui il détruit le financement solidaire de la Sécu. Localement, Saint-Quentin souffre durement de la désertification médicale. Les zones franches urbaines ont aggravé la situation. Au lieu de défendre et recréer des centres de santé, avec des médecins salariés, accessibles à tous, la municipalité laisse faire la diminution de l’offre et subventionne à grands frais des maisons de santé « libérales » qui ne correspondent ni aux besoins ni à l’attente de nombreux praticiens. En réponse à plusieurs interventions de l’assistance, Corinne Bécourt, secrétaire de la section de Saint-Quentin a exhorté à la lutte, sous les applaudissements, à ne pas tomber dans les pièges du système cherchant à opposer les uns aux autres les travailleurs avec ou sans emploi, les précaires, les pauvres et les moins pauvres quand 40 milliards d’euros nouveaux sont prélevés sur les dépenses publiques et sociales pour être attribués aux plus riches et aux capitalistes. Un autre concert a suivi le débat. Pas d’opposition au contraire entre la détente et la lutte à la Fête des Libertés ! Chez des communistes fiers de l’être ! Car la lutte pour eux, c’est la santé !

CICE/CSG/Exonérations de cotisations : Quelle « gauche » – Valls ou Aubry ? – sera chargée d’avancer le démantèlement du financement de la Sécurité sociale d’ici 2017 ?

EDT, vivelepcf.fr, 10 novembre 2014

Une petite phrase dans les propos de François Hollande sur TF1 le 6 novembre prépare le terrain : « Le CICE sera transféré en 2017 en baisse de cotisations sociales pérennes ». Elle doit alerter.

Le « Crédit d’impôt compétitivité » est le plus gros transfert vers le patronat et le capital contenu dans le « Pacte de responsabilité » : 20 milliards d’euros par an. Mais, prenant la forme d’un transfert direct des caisses de l’Etat vers celles des entreprises, il est peu défendable politiquement. Il s’intègre mal dans la propagande sur la baisse des « coûts des entreprises ». Le Medef, bien content de toucher la manne, s’est même permis de faire la fine bouche. Il préfère du plus fondamental, du plus durable : la poursuite de l’élimination de la part socialisée du salaire, les cotisations sociales, qu’il a dû concéder historiquement pour financer la Sécurité sociale.

Une nouvelle fois, Hollande rassure les patrons. Le CICE, c’est du provisoire, rien qu’une étape pour mieux préparer la nouvelle charge contre le financement de la Sécurité sociale.

Défenseurs de la Sécurité sociale, nous constatons, dans ce contexte, qu’une des pires contre-réformes structurelles promises par Hollande avant 2012 n’a pas encore été programmée et reste en attente: la fusion entre la CSG et l’impôt sur le revenu. Elle retirerait à la CSG, pour les salariés actifs, tout le lien restant avec le salaire, tel qu’il apparaît encore sur la fiche de paye (en pleine refonte aussi et pas par hasard). Le processus de déconnexion de la CSG de l’entreprise, de fiscalisation franchirait une nouvelle étape.

Nous avons aussi une longue expérience de la répartition des rôles, entre gouvernements de droite et de « gauche » successifs, dans le démantèlement de la Sécurité sociale. Il est bon de la rappeler à cette occasion.

La droite s’attaque davantage aux prestations, comme la durée de cotisation ou la retraite à 60 ans, « marqueurs » de gauche. La « gauche » s’attaque davantage au financement – sauf pour les allocations familiales où elle s’en prend à la fois aux cotisations patronales et aux droits des familles. La « défense » – sur un fond réactionnaire – de la famille est laissée à la démagogie électorale de la droite.

C’est la « gauche » avec Rocard qui a créé la CSG. C’est la « gauche plurielle » avec Jospin qui a lancé en grand le scandale des exonérations de cotisations sociales patronales au nom de « l’emploi ». Elle l’a fait avec les lois Aubry prétendument sur les 35 heures qui ont fait cadeau, par an depuis 2000, de 20 milliards d’euros aux patrons. Fillon n’a  eu qu’à compléter.

A nouveau, il nous faut dénoncer la propagande déguisant les lois Aubry en acquis social « historique ». La durée moyenne du temps travail en 2013, pour les salariés à temps plein, atteint toujours 39,2 heures. La droite est revenue sur une grande partie des quelques avantages sociaux accordés, notamment en « assouplissant » les heures supplémentaires.

Naturellement, nous serons les premiers à défendre ce qui reste des RTT. Mais cela ne nous empêchera pas de dire clairement que les lois Aubry, derrière l’hypocrisie gagnant-gagnant, se sont résumées à un formidable cadeau au patronat : annualisation du temps de travail, « flexibilité », « modération salariale » et exonération sans précédent de cotisations sociales aux dépens du salaire socialisé, de la Sécurité sociale.

Aujourd’hui, Hollande prépare le terrain à une déstructuration profonde du financement de la sécurité sociale. Il est missionné pour cela par le Medef et l’Union européenne. Y arrivera-t-il avant la fin du quinquennat ? C’est peu probable avec un Valls qui s’apprête à le rejoindre dans l’impopularité quand il aura fait passer le « pacte de responsabilité » et la « réforme » territoriale. Valls, trop marqué à droite, n’est de toute façon pas à même de tromper et d’anesthésier  les travailleurs et les syndicats sur un sujet comme la Sécurité sociale. Mais une équipe de rechange est déjà sur les rangs : les « PS frondeurs », avec ou sans Martine Aubry, mais dans l’esprit de ses œuvres.

La fusion CSG/Impôt sur le revenu est le fer de lance de ces « frondeurs ». Ils ont trouvé comment lui donner un semblant de couleur de « gauche ». Ils parlent de « justice sociale », d’une fiscalité plus progressive. Nous refusons de nous laisser tromper ! Ce n’est que baume pour mieux faire passer cette contre-réforme fondamentale, couplée avec la pérennisation du CICE en exonérations de cotisations sociales patronales. De retour aux affaires après 2017, la droite n’aura plus qu’à enlever les quelques mesures d’accompagnement et de maquillage…

Pour nous communistes, ces questions représentent des luttes primordiales. Si les dures répercussions sur l’hôpital, le droit à la retraite, le pouvoir d’achat des retraités et des familles sont très concrètes, le processus de casse du système lui-même paraît souvent technique. D’autant plus que la notion de salaire socialisé est de plus en plus oubliée (la « simplification » de la fiche de paye est pensée pour y contribuer). D’autant plus encore que l’idéologie dominante noie dans la plus grande confusion l’enjeu, notamment avec sa propagande sur l’emploi et les « coûts » des entreprises.

Aussi, nous poursuivons et intensifions nos batailles pour l’accès aux soins, l’hôpital public, les retraités, les familles en les liant systématiquement aux questions de financement.

Les mobilisations fortes ces dernières années peuvent et doivent converger dans une lutte frontale contre la nouvelle étape gravissime programmée du démantèlement du système solidaire de financement de la Sécurité sociale, pour son rétablissement plein et entier. 

Tract général : TVA, bas salaires, hausse des loyers, du prix de l’énergie, du timbre… ARRETONS DE SUBIR, RIPOSTONS!

PCF Paris 15ème, Octobre 2014

TVA, bas salaires, hausse des loyers, du prix de l’énergie, du timbre… ARRETONS DE SUBIR, RIPOSTONS!

Salariés, retraités, jeunes, nous avons toutes les raisons de nous mobiliser pour défendre la SECURITE SOCIALE.

Le pouvoir et le Medef n’arrivent plus à faire croire à personne à la fatalité de leurs « déficits » et des sacrifices sur le dos de notre système de santé, de retraites, de soutien aux familles. Le « Pacte de responsabilité » de Hollande et Valls accordent 41 milliards d’euros de cadeaux sur l’argent public par an aux employeurs, notamment de suppression de cotisations sociales familles. C’est 4 fois le « déficit » de la Sécurité sociale prévu pour 2014. Ces nouveaux cadeaux s’ajoutent aux 30 milliards d’euros par an d’exonérations de cotisations sociales patronales déjà existantes (accordées par Mme Aubry). Déjà un scandale. Il faut les supprimer.

Où va l’argent avec cette politique ? Aux licencieurs, au profit capitaliste, aux dividendes des actionnaires, aux intérêts financiers ! Exemple : Dans la branche chimie, le patronat va toucher 655 millions d’aides nouvelles par an, dont 290 avec le nouveau « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE) d’ici 2017. Pour combien de créations d’emploi ? Entre 1000 et 3000 « sauvegardés », selon les termes de « l’accord » national, dont s’est réjoui François Hollande… Pendant ce temps, les profits des entreprises du seul « CAC 40 » ont bondi à 31,4 milliards d’euros dans les six premiers mois de l’année.

Où est prélevé l’argent ? Sur les dépenses publiques et sociales les plus nécessaires, et notamment sur la protection sociale ! LES RETRAITES, MÊME LES PLUS BASSES, SONT A NOUVEAU GELEES, avec autant de pertes de pouvoir d’achat. L’assurance maladie voit ses moyens encore amputés de 3,2 milliards d’euros en 2015, dont plus de 1 milliard pris à l’hôpital public. La situation, en termes de pénurie de personnel, de conditions d’accueil et de travail, est déjà critique. Le gouvernement aggrave les choses pour tous les patients sauf pour les émirs milliardaires du Golfe, pour lesquels, le directeur de l’Assistance publique, Martin Hirsch, transforme les services hospitaliers en suite de luxe (Hôpital Ambroise Paré en avril).

Le gouvernement met aussi en avant sa priorité de diminuer de 700 millions d’euros par an les allocations familiales, tout en restant flou sur les familles qui seront touchées. La continuité est totale avec la politique de cette droite réactionnaire et hypocrite qui a prétendu manifester «pour la famille ». Sarkozy avait – entre autres – déjà gelé les allocations familiales et supprimé la demi-part fiscale pour les personnes isolées ayant élevé des enfants.

Le 16 octobre, à l’appel de la CGT, des dizaines de milliers de salariés et de retraités ont manifesté dans tout le pays pour défendre nos conquêtes sociales, pour faire échec la politique poursuivie par la « gauche », après la droite, au service des puissances d’argent.

A nouveau, déjà, on nous remet en scène le cirque électoral lamentable pour 2017. On se croirait aux Etats-Unis.

Sarkozy, Fillon et Juppé préparent les « primaires » et ne savent plus comment surenchérir à droite de propositions antisociales, tant ils ont du mal à se distinguer de la politique de Valls. A « gauche », on se repositionne, on manœuvre. Des ministres démissionnent. Des politiciens pleurent qu’ils ont été trahis par Hollande. Mais qui pouvait imaginer en 2012 que Hollande et le PS, inféodés à l’Union européenne, feraient une autre politique ? Ceux qui ont semé de si graves illusions hier ne pensent qu’à en fabriquer d’autres d’ici 2017. Le FN, omniprésent jusqu’à la nausée, démagogue tout azimut, complète le tableau pour détourner les colères vers 2017.

Tout cela alimente une logique de résignation politique, de repli sur soi. Globalement, nous en sortiront tous perdants, y compris sur l’essentiel comme notre droit à nous soigner.

Pour nous communistes, l’alternative politique nécessaire ne peut partir que des luttes. En 2010, pour la défense de la retraite à 60 ans, nous étions des millions dans les rues. Pour l’ensemble de la Sécurité sociale aujourd’hui, nous pouvons être encore plus nombreux. Parce que c’est le moyen de mettre un coup d’arrêt à cette politique antisociale. Parce que c’est vital.

Ensemble, donnons le signal de la riposte !