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Après la journée du 3 février: La priorité à l’éducation ? Seule la lutte l’imposera !
La journée de grève du 3 février dans l’éducation nationale a sonné la rentrée des luttes. La manifestation régionale à Paris, modeste en nombre, n’a pas reflété l’ampleur de la grève notamment en Seine-Saint-Denis et dans certains lycées de Paris. On est encore très loin de la force que représenterait l’addition des luttes des derniers mois, contre la mise en œuvre des nouveaux « rythmes scolaires », contre les dégâts induits par la « réforme » de l’éducation prioritaire, des actions un peu partout contre les fermetures d’école et de classe, de la montée de l’exigence élémentaire de véritables recrutements et d’une revalorisation des traitements. Les annonces qui viennent de tomber dans les rectorats, très mauvaises, pour la rentrée 2015, en particulier dans certaines zones actuelles d’éducation prioritaire, ne peuvent que renforcer la détermination et l’ampleur des luttes.
Communistes, nous intervenons en diffusant plusieurs analyses en soutien de ces mouvements.
Rythmes scolaires : la mobilisation s’amplifie à Saint-Quentin et environs sous l’impulsion de la Section PCF
Deux mois après sa généralisation, la réforme dite des « rythmes scolaires » ne convainc ni les acteurs de la communauté éducative, ni les parents quant à un meilleur rythme pour les enfants (soit-disant plus adapté) ou quant à une amélioration dans les apprentissages. Mais les craintes que nous avions se concrétisent : inégalités territoriales, ouverture des portes de l’école publique au privé, fuite vers l’enseignement privé, dégradation des conditions de travail des enseignants et des personnels municipaux, emplois précaires, …
Depuis bientôt deux ans, nous dénonçons cette réforme, qui dans la continuité de celles des gouvernements Sarkozy, contribue à la déconstruction méthodique d’un des services publics les plus importants : l’Education nationale.
Rythmes scolaires : Peillon, Delanoë, Hidalgo : il n’y pas plus sourd que ceux qui ne veulent rien entendre !
Peillon, Delanoë, Hidalgo sont-ils sourds à ce point pour ne pas entendre un mouvement aussi large et durable que l’opposition de toute la communauté éducative, en particulier à Paris, à leur « réforme » des rythmes scolaires.
Suivant deux autres jours de luttes, des personnels communaux, des parents et déjà de certains enseignants, la grève du 14 novembre, à l’appel de la quasi-totalité des syndicats, a de nouveau mobilisé très largement, de 40 à 70%, le maximum à Paris.
Rythmes scolaires : les municipalités tentent de limiter les dégâts que l’on aurait pu épargner aux élèves, familles et enseignants. La question est loin d’être close.
Il est beaucoup trop tôt pour tirer un bilan de l’application des nouveaux rythmes scolairesdans un quart des écoles communales. A Paris, pour le premier mardi où les cours ont été interrompus dès 15h00, le cafouillage semble avoir été en général évité dans la répartition des activités périscolaires. Nous ne pouvons évidemment que nous en féliciter. Mais cela ne modifie en rien nos critiques fondamentales sur les dispositions Peillon-Delanoë.
On doit d’abord rendre hommage aux personnels de l’éducation nationale, administratifs, enseignants, techniques, à ceux de la Ville de Paris et à leur sens du service public. Ils ont dû prendre beaucoup sur eux pour résoudre le casse-tête d’une nouvelle organisation du travail qu’ils ont pourtant massivement dénoncée parce qu’elle ne correspond ni à l’intérêt des élèves, ni à celle de la communauté scolaire. Leur lutte déterminée, avec leur syndicat majoritaire, contre l’opération politique ratée du ministre Peillon a permis de faire dégager quelques moyens supplémentaires, de même que l’action des personnels de la Ville.