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Ils ne laissent pas la direction de la RATP livrer la conduite des bus à des sociétés d’intérim ! Grève le 11 et le 19 août.

Nouvelle journée d’action, à l’appel des syndicats, le mardi 19 août 

Repris dePCF Paris 15, 8 août 2014

Au cœur de l’été, la direction du département bus de la RATP tente un très mauvais coup.

Pour le mois d’août, elle a prévu une première : faire appel à une société d’intérim – Adecco pour ne pas la citer – pour recruter 12 conducteurs de car en vue de pallier le manque de machinistes-receveurs RATP au dépôt des Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

La direction reconnaît ainsi elle-même la situation de sous-effectif général dont elle est responsable. L’offre de transport est en constante augmentation mais les effectifs stagnent et l’on pressure toujours plus les agents.

A Pavillons, visiblement, elle a laissé faire voire organisé une situation de tension en août pour se permettre le précédent historique de recourir à des conducteurs précaires.

Le problème immédiat de la qualité du service, aussi des conditions de sécurité, avec des précaires non formés aux normes RATP, non attachés au service public RATP (puisqu’ils ne sont là que pour un mois), et découvrant les lignes se pose.

L’objectif profond de la direction de la RATP est clair : s’attaquer frontalement au statut des machinistes en les mettant en concurrence avec des salariés précaires, ultra-flexibles et sous-payés.

Elle ne peut même pas prétendre que c’est pour faire des « économies » : le recours au précariat, avec la marge d’Adecco, lui revient 50% plus cher.

Les personnels, avec la CGT et l’ensemble des syndicats ont perçu la perversité de l’attaque patronale et la menace. Ils ont vivement réagi, même en pleine vacances. La journée de grève du 11 août dans tout le département bus, avec rassemblement au dépôt de Pavillon, doit acter le recul de la direction.

Communistes, nous soutenons cette bataille qui s’inscrit dans le rejet d’ensemble du processus de marchandisation et de privatisation accompagné localement par la Région de « gauche ».

En tentant en cachette d’introduire l’intérim, la direction se prend les pieds dans sa propre contradiction: il faut un large programme d’embauches sous statut pour répondre aux besoins croissants de transport collectif en Ile-de-France! 

La page ADECCO de recrutement d’intérimaire pour la RATP:

Retraites – régimes « spéciaux »: le chaud et le froid pour faire reculer les acquis de tous les travailleurs

NDRL: on apprend aujourd’hui, 3 juillet, que la discussion sur le projet de loi de « réforme ferroviaire » devrait être décalée à la fin novembre, pour éviter la coïncidence avec les retraites…

Retraites, régimes « spéciaux » : le chaud et le froid. Pas question de nous faire accepter de nouveaux reculs sur notre statut !

Pcf Paris 15 – RATP – 27 juin 2013

Hollande et Ayrault laissent planer le doute sur le contenu de la nouvelle attaque contre les retraites des travailleurs programmée pour la fin de l’année.

La longue période de concertation dans le vide sert à conditionner l’opinion. Des rapports « d’experts » à la botte déclinent la panoplie des propositions antisociales. La mascarade de « sommet social » des 20 et 21 juin avec les syndicats veut faire croire à une concertation.

Dans le même temps, les médias de l’idéologie dominante désignent à la vindicte générale les fonctionnaires et les salariés du secteur public relevant des régimes « spéciaux ». On a l’habitude ! Le 16 juin pourtant, Hollande semble laisser entendre, à la télévision, qu’une nouvelle casse des régimes « spéciaux » ne serait pas à l’ordre du jour après celle de 2007 (à laquelle cette « gauche » a bien collaboré !).

Cette politique du « chaud-froid » est bien calculée, qu’on ne s’y trompe ! Toujours diviser les travailleurs pour mieux les exploiter. Toujours cacher un mauvais coup sous un autre. Immédiatement, il a des projets spécifiques contre le service public et les agents de la RATP et de la SNCF, pour préparer la mise en concurrence, suivant l’Union européenne, pour avancer dans la casse des statuts sociaux.

Le petit chantage du gouvernement est clair: « on ne touchera pas trop vite à vos retraites si vous acceptez pour les uns la réforme ferroviaire, pour les autres, la suite de la marche à la privatisation ».

Les cheminots et les agents de la RATP viennent massivement de montrer qu’ils ne sont pas dupes.

Le 13 juin, les agents de la SNCF étaient plus de 50% de grévistes, 75% dans l’exploitation, contre la « réforme » ferroviaire qui menace la SNCF d’éclatement, prépare la concurrence du transport de voyageurs et prépare la fin du statut des cheminots remplacé par un statut dégradé des salariés du rail. Le 27 juin, les agents du fret et du commercial ont poursuivi l’action générale sur leurs revendications particulières.

Le 6 juin, à Bus et MRB, le 3 au ferré, les agents de la RATP ont mené la grève la plus suivie depuis 2007 contre la dégradation des conditions de travail et en particulier l’augmentation du temps de travail, sous toutes ses formes, y compris les plus insidieuses.

Pour notre avenir, pour celui de nos services publics, la lutte est le seul choix payant !

Les retraites, c’est notre affaire à tous ! Nous sommes bien placés pour le savoir ! Le recul les uns sera un recul des autres. Les mesures les plus précisément annoncées – nouvel allongement de la durée de cotisation, hausse de la CSG des retraités – nous concernent directement. Opposons-nous à la nouvelle contre-réforme ! Exigeons plus que jamais notamment le retour aux 37,5 annuités !

Ils disent encore « pénibilité », font semblant de chercher des systèmes… Rétablissons pour tous les agents concernés à la RATP le 1/5ème, modèle de prise en compte de la pénibilité pour les retraites (pour que les agents aient la même espérance de vie que tous et non la même durée de retraite !).

Pour la même raison, nous n’avons rien à céder, à négocier sur notre temps de travail !

Face au prétexte de concurrence, à l’épouvantail, disqualifié, des directives européennes, opposons le maintien, le rétablissement et l’extension des monopoles publics du transport !

Le gouvernement a peur d’une conjonction de la colère de l’ensemble des travailleurs avec les luttes dans les entreprises, un nouveau mouvement pour les retraites et une mobilisation d’un secteur stratégique, les transports.

Il a raison d’avoir peur parce que c’est notre avenir, celui de nos anciens, celui de nos enfants que nous allons défendre !

Rencontre militante RATP-SNCF dans le 15ème

La section du PCF Paris 15, en lien avec les camarades du dépôt RATP de Croix-Nivert et des camarades cheminots de l’arrondissement, a pris l’initiative d’une rencontre, le 7 juin, entre militants communistes et cégétistes de la RATP et de la SNCF. 26 camarades y ont participé.

Tous ont jugé cette initiative intéressante et importante eu égard aux similitudes de situation, à l’exigence d’une convergence et d’une coordination des analyses et des luttes.

Le contexte a souligné cette nécessité et ouvert une nouvelle perspective.

La veille, les camarades machinistes et ouvriers des dépôts de bus RATP avaient mené une journée de grève contre des augmentations du temps de travail. Ils ont gagné une mobilisation – 55% à Croix-Nivert – inédite depuis 2007.

Les camarades cheminots préparaient la grève du 13 contre la « réforme ferroviaire » et le projet d’éclatement de la SNCF, ouvrant à la privatisation de l’exploitation. A notre rencontre, le succès de la grève se profilait déjà. Il s’est avéré : 50% de grévistes sur toute l’entreprise, de 70 à 80% dans l’exécution, le contrôle et la maintenance.

L’échange d’expériences et d’analyses a confirmé la possibilité et la nécessité de rapprochements.

Le nouveau gouvernement – sans surprise – poursuit la politique de marchandisation et de casse du service public. Symboliquement, il a maintenu en place les PDG Mongin et Pépy.

Nous sommes en possibilité comme jamais de mettre à terre les deux arguments idéologiques « massues » du pouvoir : la concurrence et l’Europe.  

L’UE du capital, ses directives, ses règlements (OSP) sont totalement disqualifiés avec la « crise », combattus par les peuples. Les gouvernements nationaux ne peuvent plus s’appuyer sur ces prétextes. Concurrence, en 2019 pour les transports ferroviaires de voyageurs, en 2024 pour les lignes de bus parisiennes ? A cause de l’Europe, on ne pourrait pas faire autrement ? Quelle fumisterie !

Dans le domaine des transports, objectivement, vu les niveaux d’investissements, le secteur public, les financements publics sont omniprésents. La concurrence est une création idéologique. En fait, il n’y a de concurrence qu’entre entreprises publiques !

Les opérateurs (hors régies) des transports urbains dans les grandes villes appartiennent tous soit à la RATP, soit à Kéolis, filiale de la SNCF, soit à Transdev, filiale de la Caisse des dépôts. Véolia a jeté l’éponge.

Dans le fret, le dépeçage du rail SNCF se fait au profit de groupes routiers comme Géodis, qui sont filiales de la même SNCF !

La concurrence fictive ou fabriquée n’a pour but que d’écraser les conditions de travail et de rémunération, de réduire le service aux besoins minimums du patronat. Sinon, elle ne vise qu’à répercuter les politiques d’austérité de l’Etat et des collectivités locales sur les salariés et les usagers, tout en créant et externalisant des foyers de profit pour les capitalistes.

Que ce soit à la RATP ou à la SNCF, nous ne manquons pas d’arguments pour amener les usagers avec nous. Le courant de sympathie pour les grèves de 1995, retrouvé, quoi que l’on dise, en 2007, contredit la propagande télévisuelle. Un camarade cheminot pose la question : Qui connaissait le mot « caténaire » il y a vingt ans ? Les avaries dans les bus, qui font descendre, attendre et remonter les voyageurs ont aussi des raisons que seule la politique de privatisation explique.

Pour les camarades de la RATP comme de la SNCF, la lutte pour les droits sociaux, la lutte pour le service public, la lutte pour la défense et la reconquête des monopoles publics sont indissociables. La lutte politique se construit à partir des revendications immédiates, en l’occurrence aujourd’hui particulièrement le temps de travail journalier et annuel.

On mesure les calculs du pouvoir, secondé parfois par certaines organisations syndicales. En 2007, la casse des régimes « spéciaux », le court-circuitage de la lutte par l’annonce prématurée de « négociations tripartites » sur la base du gouvernement ont ouvert la voie à la loi Woerth de 2010.

Aujourd’hui comme hier, certains, les mêmes, tentent de persuader les agents de la SNCF et de la RATP qu’ils auraient intérêt à marchander le maintien d’une partie de leur statut, à court terme. Le dialogue social est la formule magique pour accepter la résignation. Hollande reprend l’attaque sarkoziste contre les retraites de tous, en opposant les travailleurs les uns aux autres. L’idéologie dominante fustige plus que jamais le secteur public. La campagne d’intimidation est en route à la SNCF : accepter la réforme ferroviaire et l’on vous laissera un répit sur les maigres avantages de retraite.

Heureusement cela ne prend pas ! Aussi parce que les militants comme nous interviennent !

A la SNCF, le pouvoir propose de négocier un statut du travailleur du rail, intermédiaire entre les acquis du statut cheminot et le droit commun. Limiter les dégâts, négocier les reculs sociaux, accepter la fatalité de la concurrence ? Non, pas question ! Notre lutte entend défendre chou pour chou notre statut et rétablir ce qui lui a été volé. Cela au bénéfice de tous les salariés !

Idem à la RATP ! Pas question d’accepter tel double statut ou triple statut, existant suite aux abandons de 2007, visant à opposer les anciens aux nouveaux embauchés, notamment en termes de prise en compte de la pénibilité pour la retraite !

La discussion a souligné l’importance de l’organisation politique communiste à l’entreprise pour diffuser des idées et théories qui dépassent le seul objectif revendicatif. Elle a montré à nouveau que la politique ne pouvait se réduire aux institutions, à laisser les travailleurs tomber dans le jeu politicien de l’alternance ou des postures tribuniciennes.

La politique est directement leur affaire ! Le PCF doit être leur organisation pour jouer ce rôle dans la lutte des classes.  Nécessairement sur des positions claires :

Pas d’enfumage avec un « pôle public des transports », « eurocompatible » : des monopoles publics, s’appuyant sur de grandes entreprises nationalisées et le rétablissement des statuts sociaux SNCF et la RATP !

Le Venezuela de Chavez : un pays où un chauffeur de bus poursuivra l’œuvre révolutionnaire. PCF RATP BUS

Collectif PCF RATP, 8 mars 2013

 Nous nous associons aux hommages rendus au révolutionnaire Hugo Chavez, décédé le 6 mars 2013 et transmettons toutes nos condoléances à l’ambassade du Venezuela en France.

Dans la lutte des classes mondiale, les conquêtes sociales et démocratiques de la révolution bolivarienne, comme le vaste programme de nationalisation des services publics, le refus de la mise en concurrence des travailleurs, la promotion d’une logique de coopération mutuellement avantageuse entre les peuples, a servi le mouvement ouvrier de tous les pays.

Dans nos luttes à la RATP, dans notre lutte idéologique quotidienne, contre le processus de privatisation, contre la remise en cause de notre statut, de nos retraites, contre les directives de l’Union européenne, contre le fatalisme aussi, l’exemple du Venezuela de Chavez a été et demeure aussi un point d’appui concret.

Pour défendre les acquis de la révolution, face à une bourgeoisie revancharde toujours puissante, à un impérialisme américain aux aguets, Hugo Chavez a dévoué toute son action personnelle, si importante, à la mobilisation et l’organisation des masses populaires et de la classe ouvrière. C’est eux seuls qui pourront poursuivre l’édification du socialisme, au bénéfice de tout le pays, parce que c’est eux qui y ont objectivement le plus intérêt.

Nous adressons particulièrement un message de sympathie au Parti socialiste unifié du Venezuela et à nos camarades du Parti communiste du Venezuela, fers de lance de la révolution.

Pour seconder Chavez, les progressistes vénézuéliens ont fait le choix de la personne de Nicolas Maduro, actuellement vice-président. Nous lui envoyons aussi un message de soutien avant les prochaines élections présidentielles.

Nous le faisons d’autant plus fraternellement qu’il s’agit d’un collègue, conducteur de bus de profession, à Caracas.

Ce n’est pas dans les pays capitalistes que des conducteurs de bus, de métro, des ouvriers d’entretien sont portés pour exercer les fonctions politiques les plus importantes !

Bon courage, Nicolas !

 

Lien vers

A Hugo Chavez, le peuple vénézuélien et le mouvement antiimpérialiste international peuvent être reconnaissants