NDRL: on apprend aujourd’hui, 3 juillet, que la discussion sur le projet de loi de « réforme ferroviaire » devrait être décalée à la fin novembre, pour éviter la coïncidence avec les retraites…

Retraites, régimes « spéciaux » : le chaud et le froid. Pas question de nous faire accepter de nouveaux reculs sur notre statut !

Pcf Paris 15 – RATP – 27 juin 2013

Hollande et Ayrault laissent planer le doute sur le contenu de la nouvelle attaque contre les retraites des travailleurs programmée pour la fin de l’année.

La longue période de concertation dans le vide sert à conditionner l’opinion. Des rapports « d’experts » à la botte déclinent la panoplie des propositions antisociales. La mascarade de « sommet social » des 20 et 21 juin avec les syndicats veut faire croire à une concertation.

Dans le même temps, les médias de l’idéologie dominante désignent à la vindicte générale les fonctionnaires et les salariés du secteur public relevant des régimes « spéciaux ». On a l’habitude ! Le 16 juin pourtant, Hollande semble laisser entendre, à la télévision, qu’une nouvelle casse des régimes « spéciaux » ne serait pas à l’ordre du jour après celle de 2007 (à laquelle cette « gauche » a bien collaboré !).

Cette politique du « chaud-froid » est bien calculée, qu’on ne s’y trompe ! Toujours diviser les travailleurs pour mieux les exploiter. Toujours cacher un mauvais coup sous un autre. Immédiatement, il a des projets spécifiques contre le service public et les agents de la RATP et de la SNCF, pour préparer la mise en concurrence, suivant l’Union européenne, pour avancer dans la casse des statuts sociaux.

Le petit chantage du gouvernement est clair: « on ne touchera pas trop vite à vos retraites si vous acceptez pour les uns la réforme ferroviaire, pour les autres, la suite de la marche à la privatisation ».

Les cheminots et les agents de la RATP viennent massivement de montrer qu’ils ne sont pas dupes.

Le 13 juin, les agents de la SNCF étaient plus de 50% de grévistes, 75% dans l’exploitation, contre la « réforme » ferroviaire qui menace la SNCF d’éclatement, prépare la concurrence du transport de voyageurs et prépare la fin du statut des cheminots remplacé par un statut dégradé des salariés du rail. Le 27 juin, les agents du fret et du commercial ont poursuivi l’action générale sur leurs revendications particulières.

Le 6 juin, à Bus et MRB, le 3 au ferré, les agents de la RATP ont mené la grève la plus suivie depuis 2007 contre la dégradation des conditions de travail et en particulier l’augmentation du temps de travail, sous toutes ses formes, y compris les plus insidieuses.

Pour notre avenir, pour celui de nos services publics, la lutte est le seul choix payant !

Les retraites, c’est notre affaire à tous ! Nous sommes bien placés pour le savoir ! Le recul les uns sera un recul des autres. Les mesures les plus précisément annoncées – nouvel allongement de la durée de cotisation, hausse de la CSG des retraités – nous concernent directement. Opposons-nous à la nouvelle contre-réforme ! Exigeons plus que jamais notamment le retour aux 37,5 annuités !

Ils disent encore « pénibilité », font semblant de chercher des systèmes… Rétablissons pour tous les agents concernés à la RATP le 1/5ème, modèle de prise en compte de la pénibilité pour les retraites (pour que les agents aient la même espérance de vie que tous et non la même durée de retraite !).

Pour la même raison, nous n’avons rien à céder, à négocier sur notre temps de travail !

Face au prétexte de concurrence, à l’épouvantail, disqualifié, des directives européennes, opposons le maintien, le rétablissement et l’extension des monopoles publics du transport !

Le gouvernement a peur d’une conjonction de la colère de l’ensemble des travailleurs avec les luttes dans les entreprises, un nouveau mouvement pour les retraites et une mobilisation d’un secteur stratégique, les transports.

Il a raison d’avoir peur parce que c’est notre avenir, celui de nos anciens, celui de nos enfants que nous allons défendre !