Articles taggés Mantes-la-Jolie

Délocalisation malgré aides publiques: DUNLOPILLO, les communistes de Mantes-la-Jolie demandent des comptes

 

Madame, Monsieur,

Je me permets de vous donner à voir ma réaction après la mise en redressement judiciaire du groupe CAUVAL, maison mère de DUNLOPILLO, qui a pourtant bénéficié largement de fonds publics et investit actuellement en Chine.

Vous trouverez, également, ci-dessous, ma déclaration … en juillet 2013 … appelant les maires de Mantes-la-Jolie et de Limay à sortir de leur torpeur et à défendre réellement les emplois et l’activité industrielle à Mantes-la-Jolie et à Limay.

DUNLOPILLO MANTES et LIMAY : CASSE PROGRAMMEE DE LONGUE DATE.

Je réclame un audit sur l’utilisation des fonds publics.

Le groupe CAUVAL vient d’être placé en redressement judiciaire.

Pour Mantes-la-Jolie et Limay, c’est l’emploi de 318 salariés qui est directement menacé dans les prochains mois.

C’est aux salariés – et à eux d’abord – que je tiens à exprimer ma solidarité.

318 emplois supprimés, c’est 318 familles précarisées, c’est l’angoisse devant un avenir obscurci, du droit de vivre convenablement.

Lourde est la responsabilité de ceux qui ont préféré offrir à Cauval « les meilleures conditions d’exploitation possibles » plutôt que de s’appuyer sur les besoins des salariés, sur leurs espoirs, leur colère aussi face à la casse programmée au moins depuis 2012 de leurs emplois et de leurs compétences.

Et le Vice-président de la GPSO (communauté urbaine) chargé de « l’attractivité économique » et son collègue chargé du parc aquatique auront bon s’égosiller pour tenter de faire croire qu’ils croient encore à un « éventuel repreneur », les faits sont têtus.

En protégeant ainsi le groupe CAUVAL, ils ont faussement rassuré les salariés avec l’espoir de transformer leur colère en résignation.

Et ce sont les salariés et leurs familles qui vont payer deux fois : par la perte de l’emploi, par les fonds publics gaspillés au profit d’une « marina » de luxe sur le lac de Gassicourt.

Car Cauval n’en est pas à son coup d’essai !

  • Il doit 55 millions d’euros de cotisations sociales. En clair, cela veut dire qu’autant d’argent manque dans les caisses de la Sécurité sociale, de retraites ou de Pôle Emploi (qui va pourtant être appelé à indemniser les salariés que le groupe s’apprête à licencier)
  • Il a perçu 8 millions d’euros d’indemnisation après l’incendie de l’entreprise en 2012, 10 millions d’euros du Conseil départemental des Yvelines auxquels se sont ajoutés 4 millions d’euros pour des bâtiments achetés également par le département. Et combien a-t-il perçu du dispositif Crédit Impôt Compétitivité Emploi ?

Ne pas poser la question de l’utilisation de ces fonds, c’est se rendre complice du groupe !

D’ailleurs en novembre dernier, Cauval n’annonçait-il pas qu’en accord avec le groupe De Rucci (« Joint Venture ») qu’il renforçait son investissement en Chine avec l’ouverture d’une deuxième usine (« Usine nouvelle » du 25.11.15) et profitait ainsi d’économies substantielles en rognant sur les normes de sécurité qu’il doit aux salariés.

C’est la raison pour laquelle je demande la réalisation d’un audit sur l’utilisation des fonds publics par le groupe Cauval et que, selon son résultat, des poursuites soient engagées pour notamment récupérer cet argent public et lui interdire de l’investir ailleurs.

Seule cette pression permettrait de maintenir le site Dunlopillo, ses emplois et notre capacité industrielle.

J’appelle les décideurs et les élus à en avoir le courage et je m’adresserai publiquement à eux dans les tout prochains jours.

Je me tiens enfin naturellement à la disposition des salariés et du syndicat qu’il se sont donné.

Le 3 mars 2016

Marc Jammet

Conseiller municipal de Mantes-la-Jolie.

Voir aussi en lien:

Transfert de l’usine Dunlopillo de Mantes-la-Jolie. L’argent public (départemental) au service du profit privé : cas exemplaire !

La FN, Monique Führer, se voit attribuer singulièrement la vice-présidence de la Commission habitat de la Communauté d’agglomération de Mantes en Yvelines (CAMY)

Vivelepcf, 1erdécembre 2014

Mme M. FUHRER, FN, élue vice présidente de la Commision habitat de la Camy grâce à la droite

Aux dernières municipales, le FN gagnait la municipalité de Mantes-la-Ville dans les Yvelines à la faveur de l’abstention massive et des divisions des autres partis. Mantes-la-Ville, 19 000 habitants, appartient à la Communauté d’agglomération de Mantes en Yvelines (CAMY), 112 000 habitants, dont la commune principale est Mantes-la-Jolie.

En avril, l’élection du président et de l’exécutif de la CAMY avait été l’occasion d’intenses manœuvres politiciennes entre deux clans de droite opposés UMP/UDI que l’on n’insultera pas en les qualifiant de « très à droite ».

Au final, l’UDI Paul Martinez a emporté la présidence par 44 voix contre 43 et les deux clans de droite se sont partagé les vice-présidences de la CAMY, à raison de 7 postes chacun. La 15ème vice-présidence est revenue – étonnamment –  à Michel Lebouc, qui venait juste d’être élu nouveau maire divers gauche de Magnanville, présenté par les instances départementales et le maire sortant PS. M. Lebouc est ou a été adhérent du PCF (paraît-il !).

Le FN s’est joué de cette confusion, répartissant ses voix et ses approches entre l’un et l’autre.

Au sein de la CAMY, l’une des plus importantes commissions est la Commission habitat. Elle regroupe 18 des conseillers d’agglomération. Elle tenait sa réunion de mise en place à la mi-novembre. A l’ordre du jour figurait l’élection du vice-président qui, dans la pratique, en sera le responsable.

Qui vient d’être élu à la tête de cette commission stratégique qui traite, entre autres, de la construction, de l’attribution des logements ? Madame Monique Führer, adjointe FN au maire de Mantes-la-Ville !

Comment cela s’est-il fait ? Sur 18 membres, seuls 5 élus seulement étaient présents, dont Mme Führer et trois élus d’opposition (2 PS et 1 divers). Les représentants de la majorité, sauf un, étaient absents. L’exécutif de la CAMY n’avait curieusement proposé aucune candidature au poste de vice-président. Une seule s’est manifestée lors de cette réunion en petit comité, celle de la FN Mme Führer ! Et elle a été désignée sans plus de formalités ! Incroyable !

Les élus d’opposition présents ont déclaré à la presse avoir été pris de cours. Pas dégourdis ! Surtout pas une élue qui a accepté de devenir rapporteuse de la Commission à la même réunion !

L’absence de la plupart des élus de droite est-elle uniquement signe de laxisme est-elle la conséquence « ex-post » d’un « deal » passé avec le FN au printemps?

Sur cet exemple local, de portée limitée mais pas insignifiante, on observe la perméabilité des instances politiques traditionnelles à l’extrême-droite. C’est hautement préoccupant.

Les communistes de la section du PCF de Mantes-la-Jolie ne cessent de dénoncer ce système. Les élus doivent être tenus de s’expliquer, d’assumer. La désignation de Mme Führer doit être annulée !

Vigilance !

La vidéosurveillance : inutile et coûteuse. Le discours sécuritaire pour une privatisation de la sécurité.

Les élections municipales approchent.

Des municipalités sortantes de droite mais aussi souvent de « gauche » (à commencer par Paris, ou encore Vénissieux) s’enorgueillissent des systèmes de vidéosurveillance qu’elles ont installés, à grands frais. La démagogie sécuritaire anime, de même, de nouveaux candidats. Il y a tentative d’imposer un consensus. Qui est contre la vidéosurveillance serait laxiste avec la délinquance etc.  

Pourtant, toutes les études montrent que la vidéosurveillance a des effets très limités, pour des coûts très élevés, argent qui serait beaucoup plus utile pour des services publics de qualité, y compris en termes de prévention et de sécurité. Les sociétés privées qui installent les dispositifs, parfois les gèrent, sont les seules (grandes) gagnantes. La privatisation rampante des services de sécurité constitue également en elle-même un danger pour les libertés… et la sécurité.

Nous publions ci-dessous deux interventions d’élus communistes qui argumentent à contre-courant, face à la droite de Pierre Bedier, ex-secrétaire d’Etat à la privatisation des prisons à Mantes-la-Jolie, à celle de Xavier Bertrand, ex-ministre du chômage, à Saint-Quentin.

43 caméras de vidéosurveillance à Mantes la Jolie: pour quoi faire? – Marc Jammet, conseiller municipal PCF

43 caméras vont surveiller les Mantaises et les Mantais …. pour un coût approchant un million d’euros. Mais, pour quoi faire au fait?

Pour ce qui est de la prévention de la délinquance, on est en droit d’en douter. La cavale du « tireur parisien » pendant deux jours bien qu’il ait été repéré par des dizaines de caméras et cible de toute la police parisienne .. alors qu’il était endormi dans une voiture montre bien l’inefficacité totale d’un tel dispositif à Mantes la Jolie.

Outre les atteintes à la vie privée et aux libertés publiques qu’un tel dispositif peut générer, pour qu’un tel système soit efficace, il faut « qu’il y ait quelqu’un » derrière les écrans pour repérer les faits délictueux (toujours à Paris, le témoignage d’un policier « qu’au bout d’une heure, on ne voit plus rien » est édifiant).. et du personnel sur le terrain – autrement dit, des effectifs de police présents et suceptibles d’intervenir rapidement.

Qu’en sera-t-il à Mantes la Jolie?

43 caméras, cela suppose en permanence 11 personnes pour visionner ces dernières soit, grosso-modo plus d’une cinquantaine d’employés communaux. C’est loin d’être le cas, si loin d’ailleurs que le maire refuse de communiquer sur ce nombre.

Quant aux effectifs de police nationale, avec la prise en charge de la circonscription de Rosny sur Seine, sans augmentation réelle d’effectifs, à supposer que les faits délictueux soient repérés, on peut douter de leur capacité d’intervention rapide.

Enfin le nerf de la guerre: les sous! Le maire réfute l’idée du coût en s’appuyant sur les subventions versées pour ce dispositif.

Sauf que …. l’attribution des subventions n’est pas extensible à souhait . C’est justement au nom du développement de la vidéosurveillance qu’on réduit les effectifs de police. C’est justement parce que la vidéosurveillance est grosse consommatrice de crédits qu’on réduit les crédits pour la prévention. Autrement dit, ce que Mantes la Jolie perçoit pour la vidéosurveillance, elle ne le percevra pas pour d’autres actions, pourtant elles autrement plus utiles.

C’est le cas pour la subvention de 150.000 euros que va percevoir Mantes-la-Jolie du Fonds interministériel de la prévention de la délinquance alors que les actions visant à l’accès au droit pour toutes et tous sont réduites à la portion congrue.

Un tel dispositif ne conduira donc qu’à rassurer « à bon compte » en pesant un peu plus sur nos finances municipales … avant que …. ces caméras ne soient utilisées pour verbaliser les conducteurs en stationnement.

Là plus besoin de personnels derrière les caméras (un logiciel suffira), plus besoin de personnels sur le terrain (les PV seront envoyés directement par La Poste) et cela pourra rapporter gros à la commune dès que la loi – en prévision – autorisant les communes à fixer elles-mêmes le montant des amendes aura été votée.

C’est d’ailleurs ce que laisse entendre le maire de Mantes la Jolie ….: « nous n’y sommes pas encore mais … »

Et la prévention de la délinquance dans tout cela?

 

SAINT-QUENTIN: Vidéosurveillance, l’escroquerie au sentiment d’insécurité continue (conseil municipal 18-3-2013 Olivier TOURNAY – PCF )

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux

Vous nous annonciez fièrement lors du dernier conseil municipal une baisse de la délinquance à Saint-Quentin. Nos sources sont concordantes je confirme cette baisse, et c’est tant mieux.

Bien entendu, il ne vous en fallait pas moins pour faire le parallèle avec la vidéosurveillance. Et que dites-vous ? En substance, grâce à la vidéosurveillance, la délinquance baisse. Pourquoi ? Parce que !

Une fois de plus, il va falloir vous démontrer (mais vous le savez très bien), preuves à l’appui bien entendu, que vous gaspillez l’argent public, car le rôle de la vidéosurveillance reste marginal lorsqu’il s’agit de traitement de la délinquance.

Certes oui, la délinquance a baissé de 9.1% à Saint-Quentin intra-muros, mais de quelle délinquance parlons-nous ?

Des atteintes volontaires à l’intégrité physique (qui comprend essentiellement les bagarres et les menaces) -3,3 %  en un an. Ca baisse tant mieux mais ça ne fait pas le compte.

De la colonne vols à mains armés, vols violents, cambriolages et dégradations ? Ah non, là, ça augmente. +1.6% depuis 2009 (c’est-à-dire depuis que la vidéo surveillance est déployée et +  6.8% en un an. Pas franchement dissuasif !

Des vols simples ? +23% depuis 2009, + 3% en un an.

Alors d’où vient cette baisse ? En grande partie d’une donnée qui n’a rien à voir avec la vidéosurveillance, à savoir les infractions économiques et financières (type escroquerie internet).

La baisse que vous annoncez ne peut de fait être liée à la vidéosurveillance.

A plusieurs reprises, l’opposition a demandé qu’une étude[5] soit menée sur la vidéo surveillance à Saint-Quentin, au regard du coût très élevé du système. Vous refusez systématiquement.  Si on ne peut le prouver, ça s’appelle simplement de la croyance.

Allons voir dans ce cas ce qui se passe dans les communes qui touchent Saint-Quentin comme Gauchy, Harly, là où il n’y a pas de vidéo surveillance (les inconscients !). Résultat : ça baisse aussi !

La municipalité doit-elle s’en approprier le résultat ? Les caméras à 30 000 euros pièce irradieraient-elles aussi loin ?

Ce n’est pas un cas spécifique. L’exemple de Lyon, précurseur en matière vidéo surveillance et sa voisine Villeurbanne, qui la refuse, est identique, avec même une baisse de la délinquance plus importante dans cette dernière.

Après avoir regardé les villes alentours, regardons par quartiers.

Un est surexposé, c’est le centre-ville.  D’autres ne les sont pas ou très peu (ce n’est pas une critique, bien au contraire).

Pour quels résultats ?

Le centre-ville avec ses 22 caméras extérieures  sur 57 : + 6.2 % en un an (toutes les catégories de vols et de violences sont en augmentation).

Les quartiers où il n’y en pas ou très peu : ça baisse. -35.8% à Neuville avec une caméra extérieure. -11.1% à Saint-Martin avec deux caméras extérieures.

Conclusion objective : ce ne sont pas les caméras qui font baisser la délinquance.

Et c’est d’autant plus scandaleux au regard du coût exorbitant pour la ville. Cette année, c’est 615 000 euros venant s’ajouter aux 2 millions d’euros déjà dépensés, sans compter, le loyer du Centre de Supervision Urbain (1355 euros par mois), ainsi que le personnel. On arrive pour l’instant, estimation très basse à plus de 3.7 millions d’euros. Ce même personnel qui est censé   visionner ce que filment 75 caméras, alors qu’ils n’ont que 20 écrans à leur disposition.

Bref, 3.7 millions d’euros pour des caméras que personne ne visionne après 1h du matin en semaine. En matière de dissuasion, mettez une boite en carton peinte en noir, vous aurez le même résultat.

Je ne suis pas le seul à le dire, la Cour de comptes pointe elle aussi « des modalités contestables d’installation et d’exploitation ». Elle estime qu’ “aucune étude d’impact, réalisée selon une méthode scientifiquement reconnue, n’a encore été publiée

Alors Monsieur le Maire, si la vidéo surveillance est de fait inefficace pour un coût disproportionné, à quoi peut-elle servir si ce n’est de servir d’argument politique passablement populiste ?

Avec tout ce que coûte cette vidéosurveillance au contribuable, on pourrait en faire des choses nettement plus intéressantes pour le bien-être de la population. A Saint-Quentin, ce choix pourrait représenter plus d’une vingtaine  d’emplois municipaux de proximité (que ce soit des policiers municipaux, des éducateurs de rue, des agents de médiation, des correspondants de nuit), en mesure de rassurer la population et de réguler les conflits de la vie quotidienne de manière autrement plus efficace. Tout en laissant à la Police Nationale ce qui entre dans ses prérogatives, les crimes et délits (et apparemment, elle s’y attelle, car de part son action globale, la délinquance baisse).

Vous l’aurez compris, cet argent nous l’aurions bien mieux utilisé que vous, sans escroquer la population sur le sentiment d’insécurité !

J’en ai fini, j’attends les poncifs (« ceux qui n’ont rien à se reprocher n’ont rien à craindre de la vidéoprotection ») et toujours les mêmes exemples de réussite que vous reprenez à chaque fois, sans même vous demander s’ils auraient pu être résolus par les investigations de la Police.

36ème congrès du PCF: du jour au lendemain, des camarades rayés de la liste des cotisants! Réponse de la section de Mantes-la-Jolie.

Armelle Hervé, secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie et Marc Jammet, conseiller municipal de Mantes et membre du Conseil départemental du PCF 78 s’adressent chacun à Jacques Chabalier, commissaire national à la « vie » du PCF. Plus que jamais, comme adhérents et cotisants du PCF, ils signent le texte alternatif « Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe, ni abandon, ni effacement » et exigent que leur signature soit respectée!

LETTRE DE ARMELLE HERVE A JACQUES CHABALIER

 

Armelle HERVE                                                                   Le 30 novembre 2012

78200 Mantes la Jolie

A Jacques CHABALIER

Je viens de recevoir ta lettre circulaire – non signée – me signifiant que ma signature apposée au texte alternatif « Ni abandon, ni effacement, un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe » n’avait pas été validée faute de cotisations à jour.

Je n’ose croire que tu te sois laissé abuser par la Fédé des Yvelines ! Lequel de vous deux est le plus malhonnête (au moins) intellectuellement ?

Aucune précision ne m’a été demandée par courriel, par téléphone …

Je vais donc t’expliquer les choses : suite à un accord entre la section de Mantes-la-Jolie et la Fédération du PCF des Yvelines, depuis l’an passé, il a été convenu de faire le point une fois par an, au nom par nom, pour les adhérents qui règlent leur cotisation en espèce ou en chèque à l’ordre de notre section. Il était entendu que les règlements ADF PCF et les prélèvements automatiques seraient encaissés par la Fédé – qui par ailleurs nous reverse avec un délai plus ou moins long la part qui nous revient … (ce n’est pas exactement cela dans les statuts, je me permets de te le rappeler toi que je sais tatillon …).

Je ne vais pas m’attarder sur les difficultés à faire vivre un parti essentiellement organisé dans la grande cité populaire du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie, sur les bonheurs et les espoirs que portent nos luttes. C’est le cas notamment pour l’embauche de salariés à la CAF, pour la réouverture du service de cardiologie interventionnelle dans notre hôpital public depuis …2 ans ½ . Non, je ne m’attarderai pas sur ces sujets, je crois que tu as bien d’autres préoccupations bureaucratiques, loin de ces activités extérieures qui ont pour modeste ambition d’organiser la lutte, de nourrir le débat idéologique sur la nécessité d’un changement de société en rupture avec le capitalisme.

Alors, pour en venir à l’essentiel de ton courrier administratif, je te précise qu’en un peu plus de 30 ans de Parti, j’ai toujours été à jour de mes cotisations (quelle que soit ma situation financière par ailleurs). Lorsque j’étais adjointe au Maire, je « virais » directement l’intégralité de mon indemnité à la Fédé, et il fut une époque où je versais aux différentes souscriptions.

Mais je te sens encore sceptique, alors je t’adresse la photocopie des chèques versés. Pour finir de te rassurer je te joins celle du dernier trimestre 2012 que je remets ce jour à ma trésorière.

Avec cette mise au point je te demande de faire un rectificatif, public, dans Communistes, et à l’attention des adhérents. Je persiste et signe pour le texte alternatif « Ni abandon, ni effacement, un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe » et te demande de l’enregistrer.

Je ne te demande pas d’excuses, je sais qu’elles ne seront pas sincères puisque tu es dans un affrontement idéologique. Tes pratiques sont à l’opposé de tout principe démocratique, dignes de celles que je combats.

Je ne te salue pas.

 

Armelle Hervé

Secrétaire de la section de Mantes la Jolie (78)

LETTRE DE MARC JAMMET A JACQUES CHABALIER

Marc Jammet

Membre du Conseil départemental des Yvelines du PCF

Conseiller municipal de Mantes la Jolie

78200 Mantes la Jolie

A

Jacques Chabalier

Responsable Vie du Parti

2, place du Colonel Fabien

75019 Paris

Copie à Pierre Laurent

Secrétaire national du PCF

Le 1er décembre 2012

 

Cher camarade,

 

Ton courrier est une insulte au militant et à l’élu que je suis, respectivement depuis 35 ans et 10 ans.

J’ai toujours été à jour de mes cotisations et, bien souvent, davantage qu’au taux préconisé.

Je te signale que je finance seul, en sus de mes cotisations, mon bulletin d’informations municipales envoyé à plus de 1.000 Mantais par La Poste, trois fois par an – soit 3.000 euros annuels alors que je sors à peine d’une période de chômage de 3 ans et 6 mois.

Pour ce qui concerne la fédération des Yvelines, je t’invite à te rapprocher d’elle et à lui demander des explications sur ce qui semble être, pour le moins, « une légèreté » de la direction.

Il faut en effet que tu saches qu’après quelques péripéties et parce que notre fédération ne reversait pas la part qui revenait aux sections, nous avons passé un accord nous permettant de garder les cotisations qui nous sont versées directement avant que nous ne régularisions, une fois par an, les comptes.

Cela nous permet tout simplement de pouvoir disposer d’un « fonds de roulement » pour mener notre activité politique. C’est le cas notamment de notre action pour que la CAF de Mantes la Jolie réponde à sa mission de service public ou celle encore contre la privatisation d’une partie des services de notre hôpital (qui a rassemblé 27.000 signatures sur un bassin de vie de 100.000 habitants).

La fédération le sait d’autant plus qu’elle a envoyé un courrier à notre trésorière lui demandant de lui indiquer quels adhérents étaient à jour. Notre  camarade lui a répondu aussitôt (je suis à jour – comme tous les autres camarades signataires du texte).

Je m’étonne donc que, sans attendre notre réponse, la fédération nous ait déclarés « non-cotisants » alors qu’elle vient de reconnaître avoir attribué « 40 adhérents fantômes » à une autre section depuis 2009.

Au-delà de cette « cuisine » à l’odeur peu ragoutante, tu ne m’empêcheras pas de penser que le courrier « très moral » que tu viens de m’adresser ne vise qu’à une chose : casser le thermomètre pour faire réélire la direction nationale actuelle et donner une caution démocratique à une ligne politique qui mène droit à la disparition du PCF et de ses idéaux au profit d’une partie de pouvoir dans une société que la direction nationale a renoncé à changer.

Pour ce qui me concerne – et j’en suis persuadé, l’ensemble de mes camarades que tu veux considérer comme quantité négligeable, je te réaffirme notre volonté de faire vivre et développer un parti communiste utile au changement de notre société et à la construction du socialisme dans notre pays.

Cordialement,

Marc Jammet