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Sur une plage de Gaza en 2014: Les poignantes sculptures d’Iyad Sabbah représentent des victimes de la guerre israélienne

La nuit dernière, pour la première fois depuis la trêve, l’aviation israélienne a à nouveau bombardé Gaza. Il n’y a pas eu de pertes humaines mais on imagine ce que ces bruits et images réveillent de terreur dans une population meurtrie, enfermée dans sa désolation.

Dans sa spirale stratégique de la guerre, l’état et l’armée israéliens ont bombardé, attaqué la bande de Gaza pendant 50 jours et tué 2100 Palestiniens, franchissant un nouveau pas dans la violence et le crime. Cela restera un des événements les plus sombrement marquants de l’année 2014, par sa gravité, son horreur et le rayonnement politique de sa déflagration.

En octobre dernier, un artiste originaire de Gaza a rendu de façon pudique et poignante le drame vécu. Le sculpteur Iyad Sabbah a disposé des statues d’argile dans le faubourg côtier, dévasté, vidé, de Shijaiya. Elles représentent des familles fuyant le feu, exténuées. Les visages sont inexpressifs, les corps tachetés de rouge.

Cette matérialisation est bouleversante. Elle évoque ces moulages des vides laissés par corps des victimes de Pompéi sous les braises et les cendres. Sauf que là, ce n’est pas le Vésuve, ni même la cupidité de quelques promoteurs romains, qui est la cause de la mort. C’est l’impérialisme israélien !

Tel-Aviv-Plage invité officiellement à Paris-Plage : consternation ! (complété)

Complété le 11 août (suivre le lien)

Vivelepcf, 6 août 2015. Devant l’incrédulité de nombreux lecteurs hier et l’absence de sources primaires autres que celles d’associations et groupements liés à l’ambassade d’Israël, nous avons suspendu la publication de l’article jusqu’à confirmation définitive. Celle-ci est arrivée de la Ville de Paris, après de nombreux coups de téléphone. « Tel-Avis à Paris plage » figure désormais dans le programme officiel de Paris Plage, remanié ce 7 août: suivre ce lien http://quefaire.paris.fr/articles/107 (image ci-dessous). Malheureusement! Nous appelons encore davantage, sur la base de notre réaction, de notre analyse et de nos propositions émises hier, à interpeller les élus parisiens. Si une décision si lourde de conséquences a été prise à leur insu, c’est un problème supplémentaire. Sinon, pourquoi n’ont-ils pas réagi? Leurs coordonnées figurent en bas de l’article. Sur un sujet aussi sensible, d’ici le 13 août, la vigilance est de mise pour éviter de tomber dans toute provocation et laisser notre protestation être amalgamée à des positions qui ne sont pas les nôtres, voire qui y sont totalement contraires. La rédaction de Vivelepcf [Attention, il ne s'agit pas d'une position officielle du PCF Paris, mais d'une position des animateurs du site vivelepcf.fr, partant de la réaction de la section du PCF Paris 15].

agrandissement de la page du site officiel « Que faire à Paris? » portant sur Paris plage. Capture d’image le 7 août à 13h00.


Deux faces du système israélien à 50 km l’une de l’autre

Tel-Aviv-Plage invité officiellement à Paris-Plage : consternation !

Des camarades communistes parisiens nous ont fait part de leur consternation à la nouvelle de l’installation le 13 août d’un espace « Tel-Aviv-plage » à Paris-plage, sur les bords de Seine, entre le pont d’Arcole et le pont Notre-Dame.

On apprend sur des sites israéliens que la municipalité de Paris a finalisé cette opération avec la municipalité de Tel Aviv lors de la visite d’Anne Hidalgo en Israël en mai dernier.

Nous n’avons rien a priori, bien au contraire, contre des échanges culturels avec des créateurs israéliens, avec le peuple israélien. Mais là, il ne s’agit absolument pas de cela mais d’une opération officielle destinée à faire la promotion de « l’ambiance festive tel-avivienne », comme l’expliquent le site « Israël Cool » ou le site « TiptopTel-Aviv », reprenant la présentation des concepteurs. Il y aura des « distributions de goodies » (sic), des dégustations dans des « Foodtrucks » (resic) avant une soirée endiablée avec un « DJ connaisseur des nuits locales » (reresic).

Cette initiative de la Mairie de Paris est moralement indécente. Il est politiquement scandaleux de donner aux Parisiens une telle image de la vie israélienne.

L’image de l’insouciance et de la jouissance « bling-bling » de quelques-uns sur les plages privées branchées de Tel-Aviv est gravement trompeuse. Elle n’est que le pendant d’une politique gouvernementale et d’une économie basées sur l’inégalité, la pauvreté de masse, le racisme d’Etat et un colonialisme criminel. Il faut le dire !

Il y a un peine un an, l’Etat et l’armée israéliens plongeaient la bande de Gaza dans la guerre, sous un déluge de feu, causant 2300 morts et plus de 10.000 blessés pour essayer de perpétuer leur ordre colonial sur la Palestine et leur domination dans la région. Comment accepter, Parisiens ou Israéliens humanistes, qu’on essaie de nous le faire oublier sous les paillettes des discothèques de Tel-Aviv ?

Il y a un an à peine, à quelques dizaines de kilomètres des plages de Tel-Aviv où se trémousse une certaine jeunesse, des gosses palestiniens étaient littéralement abattus par de jeunes soldats israéliens. Nous avons aussi une pensée pour ces derniers que la défonce dans les clubs de Tel-Aviv ne guérira pas du profond traumatisme causé par les crimes que le système israélien leur fait commettre.

A deux encablures du rivage de Tel-Aviv, des flambeurs israéliens s’amusent à se faire peur sur des casinos flottants (par hypocrisie religieuse, les tripots ne peuvent se trouver sur la terre ferme « sainte »). A quelques encablures des côtes de la bande de Gaza, les petits bateaux de pêcheurs palestiniens sont refoulés ou coulés parce qu’Israël leur interdit de pêcher dans leurs propres eaux territoriales.

La scandaleuse initiative « Tel-Aviv à Paris-plage » accroît un malaise, déjà profond, à l’égard de la municipalité de Paris. L’an dernier, Anne Hidalgo n’a rien trouvé de plus opportun que de condamner certains manifestants contre la guerre à Gaza, mais jamais les crimes d’Israël. En 2011, Delanoë avait fait déployer sur 5 mètres devant l’Hôtel de ville le portrait du soldat franco-israélien Gilad Shalit parti s’engager dans l’armée israélienne et fait prisonnier. En revanche, pas un mot de sympathie pour le jeune franco-palestinien Salah Hamouri injustement enfermé par les services israéliens. Etc.

Il est encore temps de faire annuler la présence des animateurs tel-aviviens à Paris-plage.

En outre, la municipalité a parfaitement la possibilité de mettre en place à proximité un kiosque d’information sur le sort des enfants, miséreux, privés de toit, de soins, évidemment de vacances, à Gaza, un espace qui organiserait une solidarité avec les petits orphelins et blessés des suites de l’agression israélienne de 2014.

C’est ce que nous demandons et demandons aux élus parisiens épris de justice et de paix de défendre.

Adresses mails de:

anne.hidalgo@paris.fr, Maire de Paris

bruno.julliard@paris.fr, 1er adjoint à la maire de Paris, chargé de la Culture

remi.feraud@paris.fr, Président du groupe PS au Conseil de Paris

nathalie.kosciusko-morizet@paris.fr, Présidente du groupe « Les Républicains »

david.belliard@paris.fr, Président du groupe EELV

eric.aziere@paris.fr, Président des élus UDI-Modem

nicolas.bonnet-oulaldj@paris.fr, Président du groupe communiste – Front de gauche

jean-bernard.bros@paris.fr, Président du groupe radical de gauche, centre et indépendants

Sur une plage de Gaza en 2014: Les poignantes sculptures d’Iyad Sabbah représentent des victimes de la guerre israélienne

 Vivelepcf, 21 dimanche 2014

La nuit dernière, pour la première fois depuis la trêve, l’aviation israélienne a à nouveau bombardé Gaza. Il n’y a pas eu de pertes humaines mais on imagine ce que ces bruits et images réveillent de terreur dans une population meurtrie, enfermée dans sa désolation.

Dans sa spirale stratégique de la guerre, l’état et l’armée israéliens ont bombardé, attaqué la bande de Gaza pendant 50 jours et tué 2100 Palestiniens, franchissant un nouveau pas dans la violence et le crime. Cela restera un des événements les plus sombrement marquants de l’année 2014, par sa gravité, son horreur et le rayonnement politique de sa déflagration.

En octobre dernier, un artiste originaire de Gaza a rendu de façon pudique et poignante le drame vécu. Le sculpteur Iyad Sabbah a disposé des statues d’argile dans le faubourg côtier, dévasté, vidé, de Shijaiya. Elles représentent des familles fuyant le feu, exténuées. Les visages sont inexpressifs, les corps tachetés de rouge.

Cette matérialisation est bouleversante. Elle évoque ces moulages des vides laissés par corps des victimes de Pompéi sous les braises et les cendres. Sauf que là, ce n’est pas le Vésuve, ni même la cupidité de quelques promoteurs romains, qui est la cause de la mort. C’est l’impérialisme israélien !

Contre la guerre israélienne sur Gaza : maintenir, amplifier la mobilisation

Avant la manifestation du 2 août à Paris, repris de Pcf Paris 15

Le gouvernement israélien juge visiblement qu’il n’a pas encore causé assez de morts – plus de 1500 – et de destructions à Gaza. Aucune des trêves annoncées depuis quelques jours ne dure. Il veut aller encore plus loin dans ses buts de guerre : éliminer le plus gros des capacités militaires des Palestiniens, rendre impossible toute solution politique à la question palestinienne, accessoirement reforger une large cohésion de la population israélienne sur la base du racisme et du nationalisme. Une expédition meurtrière sur Gaza tous les deux ou trois ans pour maintenir le statu quo : la stratégie israélienne reste la même. Combien de temps fonctionnera-t-elle ? Certainement pas indéfiniment.

L’impérialisme américain temporise, malgré l’horreur de la situation et l’émotion de l’opinion publique internationale. Il cale ses réactions sur le calendrier de son allié israélien. Les autorités américaines viennent de reconnaître que le jour même où elles condamnaient l’attaque contre une école de l’ONU à Gaza, elles avaient livré pour 1 milliard de dollars de munitions à l’armée israélienne.

De leur côté, Hollande, Valls et Fabius demandent vaguement un cessez-le-feu mais sans se départir d’une complaisance officielle inédite pour Israël. Obama ou Hollande croient donner le change en prônant la création d’un Etat palestinien mais laissent la politique d’Israël la rendre impossible.

Dans ces conditions, l’amplification de la mobilisation de l’opinion publique est nécessaire pour l’arrêt immédiat des combats et pour résolution juste et durable de la crise.

Le Collectif national  pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, dont fait partie le PCF, appelle à manifester samedi 2 août sur les mots d’ordre suivants :

Halte à l’agression israélienne

Levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza

Libération de tous les prisonniers

Sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international

Soutien à la résistance du peuple palestinien

Oui à la liberté d’expression, non à la criminalisation de la solidarité

Soyons nombreux !

Dans son soutien inconditionnel à la politique d’Israël, le gouvernement de Valls multiplie les diversions et les provocations. C’est le but de l’interdiction de certaines manifestations. Il cherche à réduire en France l’expression de l’émotion et de la colère, qui peuvent et doivent toucher tous les citoyens épris de justice et de paix, à une affaire entre communautés et extrémistes.

Maintenant le gouvernement annonce qu’il envisagerait de dissoudre le groupe sioniste extrémiste et violent LDJ, « Ligue de défense juive » (qui n’est même pas organisé en association…). Dans le même temps, il engage des poursuites judiciaires contre un cadre du NPA, Alain Pojolat, pour avoir maintenu son appel à la manifestation interdite du 19 juillet.

L’intention perverse du pouvoir est limpide : assimiler le plus grand nombre des organisations solidaires avec le peuple palestinien à un groupuscule pro-israélien ultraviolent et ultra-marginal. Nous exprimons tout notre soutien à Alain Pojolat.

Continuons à déjouer les calculs du gouvernement français, à le replacer devant ses responsabilités nationales et internationales, à mettre au centre l’exigence absolue : la paix.