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Agents des services publics, fonctionnaires et salariés du privé, tous unis pour défendre les services publics et nos conditions de travail

Faisons des journées des 15 et 22 mars le point de départ d’une grande riposte à la politique antisociale de Macron.

Si la politique menée sous Sarkozy puis Hollande a habitué les travailleurs aux mauvais coups, Macron fait aujourd’hui le pari de pouvoir précipiter les choses. Depuis le début de son mandat il ne se passe pas une semaine sans que des attaques gravissimes tombent sur toutes les catégories de salariés et de retraités : casse du code du travail, attaques en règles contre les fonctionnaires, volonté d’en finir avec la SNCF et les cheminots, rançonnement des retraités, offensive contre le logement social… Macron, un petit air de Thatcher à la française ? Montrons-lui notre refus de sa politique au service des plus riches, montrons-lui que les travailleurs dans l’unité d’action savent se faire entendre !

La riposte à la politique de Macron doit débuter avec les journées des 15 mars (salariés des EPHAD, retraités) et 22 mars (cheminots, ensemble de la fonction publique, contrôleurs aériens, étudiants  et divers secteurs du privé…). C’est par des mobilisations massives dans nos différents lieux de travail sur nos revendications catégorielles et par le travail à la convergence de nos luttes vers ces journées d’action que nous repousserons les attaques du gouvernement. Faisons le pari d’un printemps 2018 qui mettra en échec Macron et sa politique !

Attaquer le statut des cheminots c’est attaquer tous les travailleurs !

Le gouvernement prévoit de réformer la SNCF une nouvelle fois en ayant recourt aux ordonnances afin d’accélérer les choses et d’éviter le plus possible la contestation. Sous couvert d’une dégradation du service rendu par la SNCF, dégradation orchestrée par les différents gouvernements afin de légitimer leur politique (politique du tout-TGV, investissements insuffisants, manque de personnel…), le gouvernement organise l’ouverture à la concurrence du secteur ou, dit plus simplement et plus justement, sa privatisation. Au programme, transformation de la SNCF en Société Anonyme, fin du statut de cheminot et suppression, par les régions, de très nombreuses lignes considérées comme non rentables.

Qui peut objectivement croire à cette prétendue recette miracle du gouvernement ? Qui peut croire qu’en supprimant le statut cheminot et en dégradant les conditions de travail, les trains arriveront plus souvent à l’heure ? Qui peut croire qu’en faisant la part belle au privé (qui entrera sur le marché uniquement pour le profit), les investissements nécessaires à la régénération des infrastructures seront réalisés ? Personne ! Encore moins lorsque l’on voit le résultat des privatisations dans les autres pays !

Cette réforme est présente par les médias au service du pouvoir comme inévitable du fait de la dette d’abord et de l’Union Européenne ensuite. La fameuse « dette du ferroviaire » mise en avant est un simple artifice comptable qui résulte de la séparation des activités en différents entreprises afin de préparer la privatisation. De plus, il est important de rappeler qu’un service public n’a pas vocation à être rentable. Quant à l’UE, la privatisation est en effet orchestrée par les directives européennes, mais la lutte des travailleurs permettra leur non implication comme c’est le cas par exemple au Portugal.

Il faut donc nous battre main dans la main avec les cheminots pour défendre le service public ferroviaire et le statut. Ce n’est que par l’arrêt de ce processus de privatisation et la reconquête d’un grand monopole public du rail que nous pourrons renouer avec un service public ferroviaire de qualité au service des usagers et des travailleurs, et non au service des profits privés.

A la RATP, un processus similaire de privatisation est à l’œuvre, stoppons-le !

Si les médias ne parlent pour le moment que de la SNCF, aucune illusion ne doit être entretenue. La RATP est aussi dans le viseur du gouvernement qui va là encore s’attacher à attaquer le statut, attaques déjà commencées avec par exemple le gel du salaire et la retraite. Macron l’a clairement annoncé pendant la campagne, il veut « supprimer les régimes spéciaux », les agents RATP font donc aussi partie des victimes de cette politique antisociale au service des plus riches.

Le même processus de privatisation / ouverture à la concurrence que pour le rail est à l’œuvre du côté de la RATP. L’exploitation des nouvelles lignes du Grand Paris est désormais soumise à des appels d’offre auxquelles, bien évidemment, la RATP répond mais à l’aide de sa filiale RATP Dev. Qui dit filiale, dit activité identique mais conditions de travail différentes, avec des agents hors-statut. Cela revient à organiser la concurrence entre les travailleurs pour dégrader toujours un peu plus nos acquis sociaux. A partir de 2024 et de façon progressive, la mise en concurrence va également concerner les lignes existantes. Cela ne pourra se faire sans la destruction du statut RATP à laquelle va rapidement s’atteler le gouvernement. Cheminots, agents RATP, nous vivons les mêmes attaques, construisons la même riposte dans la lutte unitaire !

Des fonctionnaires dans le viseur du gouvernement. En lutte pour la défense de nos services publics.

Parallèlement à tout cela, le gouvernement s’en prend continuellement aux fonctionnaires, présentés comme des privilégies. Après le gel du point d’indice, le report de la revalorisation des carrières, le retour de la journée de carence, le ministre Darmanin annonce la suppression de 120 000 postes, un plan de départ « volontaire » et le recours massif aux contractuels. Tout cela est inacceptable !

Pour financer ses nombreux cadeaux aux plus riches, le gouvernement doit faire des économies, il va donc les chercher du côté des fonctionnaires à qui on demande toujours plus tout en donnant toujours moins. Dans une vision de plus long terme, le projet du gouvernement est clair ; en finir là encore avec le statut de la fonction publique comme ils veulent en finir avec le statut cheminot et RATP.

Résultat de cette politique, des services publics en détresse ! On le voit dans la santé où les hospitaliers sont pressés à l’extrême pour maintenir tant bien que mal une continuité du service. Dans l’éducation, les manques de moyens sont de plus en plus criants à chaque rentrée, la réforme annoncée du lycée accentuant encore un peu plus les problèmes. Dans les collectivités locales, aux impôts, à Pôle Emploi… partout la pression s’accentue, partout les conditions se dégradent.

Il est urgent de stopper cette dégradation à toute vitesse des services publics et des conditions de travail. Là encore, avec les cheminots et les agents RATP nos revendications convergent, luttons ensemble contre ce gouvernement qui nous attaque tous !

Salariés du privé, notre mobilisation aux côtés des autres catégories sera décisive !

La stratégie du gouvernement repose sur la division, refusons-là. Non les cheminots et les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés ! Les seuls privilégiés se sont ceux qui bénéficient de la politique du gouvernement ; les plus riches. En tant que salariés du privé, nous avons tout intérêt à soutenir la lutte des cheminots et des fonctionnaires car ces statuts représentent des références collectives. Leur destruction se répercutera directement sur le droit du travail privé.

En tant que salariés du privé, nous sommes également touchés de plein fouet par la politique du gouvernement. La loi El-Khomri puis les ordonnances Macron ont gravement attaqués le droit du travail. Dans nos entreprises, cela se traduit par une pression accrue, une stagnation des salaires, une dégradation des conditions de travail voire par un non-respect des règles les plus élémentaires de sécurité.

A partir du 15 mars, plusieurs secteurs du privé sont appelés à la mobilisation. Les salariés des EPHAD nous montrent la voie avec une grève massive dans le secteur pour revendiquer des moyens supplémentaires afin de pouvoir réaliser correctement leur mission. Dans chaque secteur, les revendications catégorielles doivent se construire et être portées par une mobilisation massive.

Cheminots, agents RATP, fonctionnaires, salariés du privé, retraités, étudiants ou privés d’emploi, nous subissons tous aujourd’hui la politique du gouvernement. Refusons le jeu de la division, et unissons-nous ! Partout faisons remonter nos revendications catégorielles, partout mobilisons-nous, partout travaillons à l’unité d’action et à la convergence des luttes. Cela débute avec les journées des 15 et 22 mars afin d’exiger :

     -l’arrêt immédiat de la casse du statut cheminot et la reconquête d’un grand monopole public du ferroviaire assurant la qualité du service et des conditions de travail.

     -la défense du monopole public RATP et du statut des agents, la fin de la privatisation des transports.

     -le maintien du statut de la fonction public, des embauches massives dans les secteurs publics déficitaires, la revalorisation des traitements.

     -le retrait de la loi El-Khomri et des ordonnances Macron cassant le code du travail.

     -le refuse de l’application des directives européennes qui organisent la privatisation et la marchandisation des services publics.

C’est par la lutte que nous gagnerons, c’est par l’unité que nous vaincrons !

 

70ème anniversaire du lancement de la grève insurrectionnelle des cheminots – 10 août 1944

Repris de PCF, Paris 15ème, 10 août 1014

Le 10 août 1944, sous l’impulsion de la CGT, est déclenchée la grève des cheminots de région parisienne. Il s’agit, à l’approche des armées alliées, de paralyser les transports allemands. Dans les dépôts et ateliers, le mot d’ordre est « grève insurrectionnelle pour libérer Paris ». Les initiatives, les actes, mobilisateurs, courageux, souvent héroïques, se succèdent.

La grève des cheminots a ouvert la voie à la grève générale insurrectionnelle du 18 août, à la libération de Paris par son peuple. « C’est dans l’action des cheminots pour la libération des leurs qu’est montée l’idée de la grève » rappelait André Tollet, président du Comité parisien de libération.

Elle marque aussi l’aboutissement de l’action décisive de la résistance ouvrière en général, cheminote en particulier, pour les conquêtes sociales et démocratiques de la Libération, telles qu’elles avaient été obtenues dans l’élaboration du programme du Conseil national de la Résistance.

Les revendications transmises à la direction de la SNCF traduisent la démarche constante, conséquente et rassembleuse des responsables syndicaux et politiques soucieux de cet objectif. Alors que les troupes alliées ne sont plus qu’à quelques dizaines de kilomètres, elles partent de préoccupations sociales immédiates : les salaires et les conditions de travail, leur joignent des propositions de rupture pour un avenir devenu tout proche : le statut, la démocratisation de l’administration de la SNCF, les lient avec la lutte imminente : l’exigence de la libération des cheminots emprisonnés, de la réintégration des révoqués.

La grève cheminote du 10 août arrive en conclusion de 4 années de « bataille du rail ». Par leurs fortes traditions de lutte, unifiées avec la création de la SNCF, par le caractère stratégique de leur secteur d’activité, les cheminots ont joué un rôle crucial dans la lutte contre l’occupant fasciste et ses valets. Ils l’ont payé cher : 800 fusillés au massacrés, 1150 morts en déportation.

Nous leur rendons hommage aujourd’hui, en même temps que nous commémorons le 70ème anniversaire d’une des grandes pages de l’histoire de la Résistance et du mouvement ouvrier.

Après leur vote pour la « contre-réforme ferroviaire », le numéro des députés PS « aubryistes » fait un flop !

PCF Paris 15, 7 juillet 2014

Les commanditaires des "frondeurs"?

On allait voir ce qu’on allait voir. On allait entendre ce qu’on allait entendre.

Depuis les désaveux électoraux cinglants du PS aux municipales et aux européennes, certains courants et personnalités du PS s’efforcent d’incarner une critique de « gauche » de la politique menée par leur président et leur gouvernement.

Quelques-uns se sont dits « atterrés » ou « affligés ». Mais les chefs de file du mouvement se plaisent plutôt à être qualifiés de « frondeurs » par les médias : de quoi donner – espèrent-ils – une image de « rebelles » à ces cadres de la politique soucieux de passer des cabinets aux premiers postes.

Ils ont ourdi leur plan de bataille dans les couloirs et les antichambres de l’Assemblée et du Sénat. Ils ont aiguisé leurs armes dans les restaurants en compagnie de politologues avisés. Ils les ont testées dans des réunions de clubs politiques.

L’attaque héroïque était programmée dans la discussion à l’Assemblée à partir d’une série d’amendements techniques au projet de loi de finances rectificative pour 2014.

Ils espéraient voir chaque soir au JT la carte, avec de petits drapeaux, de leurs avancées parlementaires, gagnées, pied à pied, par quelque entremise judicieuse à la buvette de l’hémicycle. Des conjurés, de tout le pays, par dizaines, retenaient déjà leur souffle, se préparaient à dévoiler leur sympathie pour la rébellion dans un bulletin d’élu local.

Mais voilà, la lutte, la vraie, celle des cheminots a grippé l’opération médiatique calculée.

La détermination des cheminots à s’opposer à l’éclatement de la SNCF, à l’une des contre-réformes structurelles les plus lourdes de conséquences du pouvoir PS, a dépassé les attentes du pouvoir. La réalité du projet de loi a été démasquée. Le mouvement social a retrouvé un repère. La grève des cheminots s’est prolongée jusqu’au « vote solennel » à l’Assemblée, le 24 juin, lendemain du début de la « joute parlementaire » sur le budget rectificatif.

Quand la lutte des travailleurs s’intensifie contre la politique « ultra-libérale » pilotée par l’UE du capital, les députés PS sont obligés de faire front. « Indignés, affligés, frondeurs » : pas une voix de député n’a fait défaut contre les cheminots. Cela aurait été trop risqué pour le pouvoir de faire passer sa « réforme » avec des voix de droite et d’en trahir encore plus ouvertement la nature. Dans les circonscriptions desdits « frondeurs », les cheminots en lutte ont été frappés par la méconnaissance crasse de la « réforme » par les députés ou par leurs attitudes évasives et dilatoires : « Nous nous prononcerons en fonction des amendements adoptés » (ex : le député Christian Paul de la Nièvre).  On a vu !

Du coup, les numéros des quelques députés frondeurs sur le budget, en nocturne devant quelques collègues à l’Assemblée, ont fait un véritable four.

Une seule chose est restée – la plus significative - : leur vote final POUR le budget rectificatif, les mesures du « Pacte de responsabilité » conforme au vote à celui de leurs camarades PS « orthodoxes » ! Cette chute était évidemment programmée d’avance. Mais bien loin d’apparaître comme le résultat d’acquis dans la bataille d’amendements, ce vote faire ressortir crûment le caractère réel de la démarche des « frondeurs » : l’hypocrisie.

La suite de leur agitation politicienne sur le projet de loi de financement rectificatif de la sécurité sociale – où là Valls les autorisent à s’abstenir – ne changera plus rien l’image justement lamentable que donnent ces politiciens.

Le calcul du pouvoir PS avec ses « frondeurs », jouant comme toujours sur ses « courants » aux contours mouvants, est limpide depuis le départ.

Le PS poursuit loyalement, avec zèle, la politique au service du capital. Dans le système d’alternance, il lui revient notamment de démolir les services publics et le financement de la Sécurité sociale que la droite a historiquement bien plus de mal à imposer.

Le désaveu populaire est inévitable. Il atteint des sommets en période de crise.

La fonction première des « frondeurs » pour le compte du PS, mais surtout du système, est de canaliser « à gauche » une partie de cette colère, des désillusions. Il faut faire croire que le PS reste un parti de « gauche », même s’il mène une politique de droite…  Il faut faire croire que la perspective de rupture peut se jouer dans une recomposition parlementaire, voire dans des primaires de la gauche avant 2017, et non à partir des luttes sociales présentes.

Leur deuxième fonction est d’accompagner la politique actuelle du gouvernement en prétendant pouvoir l’amender dans le détail pour mieux en valider le fond. La levée du gel des plus petites pensions était déjà prévue par Valls : elle ne change rien au scandale de la perte de pouvoir d’achat générale des retraites et des allocations. Les « frondeurs » ne contestent pas le principe des milliards d’euros de cadeaux au profit capitaliste contenus dans le « pacte de responsabilité » mais seulement leur fléchage. Et plus pro-UE qu’eux, c’est difficile à trouver.

Leur troisième fonction est de préparer l’après-Valls, en 2017, ou possiblement avant. Avec sa politique encore plus violemment antisociale, Valls se prépare à rejoindre Hollande en termes d’impopularité. Son contrat de mission est de faire passer en force et vitesse certaines contre-réformes structurelles fondamentales comme la « réforme ferroviaire », le « pacte », tout ou partie de la « réforme territoriale ». La relève se prépare pour quand Valls sera grillé. Objectif : adopter une posture de gauche pour mieux entériner les mauvais coups passés de Valls et Ayrault mais aussi pour passer à l’étape suivante de la politique commanditée par le patronat.

Martine Aubry, ou Arnaud Montebourg, assistés de politiciens qui se replacent comme Cécile Duflot après son départ du gouvernement, pourraient être les personnalités à même d’incarner cette nouvelle phase.

Les « frondeurs » préparent le terrain.

Aucune illusion n’est permise. Dans leur « Appel des 100 », ces socialistes se réclament du président du Conseil italien social-libéral Mattéo Renzi.

En fait de soutien à la « consommation », Renzi met en œuvre une flexibilisation sans précédent du droit du travail, un nouveau programme de privatisation et une remise en cause complète de la fiscalité progressive.

Les lieutenants de Mme Aubry, responsable et coupable, au nom des « 35 heures », des pires mesures – jusqu’à présent – de flexibilisation du temps de travail et d’exonération de cotisations sociales patronales, portent une nouvelle et profonde contre-réforme : la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu. Le Medef appelle de ses vœux les plus chers cette proposition de Hollande qui finirait de couper le lien entre la CSG et les salaires, qui exonérerait encore davantage les patrons du financement de la sécurité sociale. Les « frondeurs » proposent aussi le financement de 300.000 contrats « aidés ». Rien de nouveau là non plus : souvenons-nous des emplois jeunes d’Aubry. Il s’agit toujours de livrer une main d’œuvre encore meilleur marché au patronat et de tirer l’ensemble des salaires vers le bas.

Le petit jeu des Aubryistes ne prend pas pour l’instant, grâce à la montée des luttes. C’est doublement tant mieux !

Leurs tentatives de trouver des cautions de gauche, les tentations de recomposition politique à gauche, sont également mises en échec.

Les députés communistes notamment ont finalement voté contre la « réforme ferroviaire », du bon côté de la barricade, face aux « frondeurs ». La perspective promue par Pierre Laurent d’un « Front du peuple », suivant l’étonnante expression utilisée pour désigner l’assemblage de courants politiques du PS, d’EELV, du FdG…, est disqualifiée d’avance. Au meeting des clubs socialistes « un monde d’avance », à la tribune duquel avait pris place Pierre Laurent, le soir même de la réunion du Conseil national du PCF le 14 juin, la majorité des orateurs étaient contre les cheminots en lutte…

Une personnalité « montante » du PS, courant « frondeur », est Jean-Marc Germain, député, très proche collaborateur de Martine Aubry. Il aura autant de mal à se faire faire une figure de « gauche », lui qui, l’an dernier encore, était rapporteur parlementaire d’une loi de Hollande qualifiée « d’historique », arrangée entre le gouvernement et le Medef avec la complicité de la CFDT à laquelle Germain n’aura cessé de rendre hommage dans les débats parlementaires : la loi de « sécurisation de l’emploi », autrement la transposition de l’ANI, l’accord pour faciliter les licenciements…

Les cheminots ont ouvert la voie : la rupture politique ne pourra venir que des luttes et de leur convergence ! Et c’est la place de notre parti, le PCF, sa raison d’être, d’y contribuer, loin des combinaisons politiciennes, sans issue pour les travailleurs, suicidaires pour notre Parti.

 

SNCF: après la grève du 9 octobre, le mouvement monte en puissance contre la « réforme ferroviaire » !

Repris de Pcf Paris 15, 13 octobre 2013

Après le succès de la mobilisation du 13 juin – 50 % de grévistes, plus de 70% parmi les agents de conduite et les contrôleurs – la journée d’action des cheminots, à l’appel de la CGT, le 9 octobre, a constitué un moment important dans le développement de la lutte pour mettre en échec le projet de « réforme ferroviaire ».

Faire fondre la SNCF, encore?

Le projet de loi devrait être soumis au Parlement à la fin de l’année ou au début 2014. Il prépare l’éclatement de la SNCF, étape décisive dans la poursuite du processus de mise en concurrence et de privatisation du rail.

L’action du 9 octobre a porté l’opposition au « 4ème paquet ferroviaire » européen qui programme la « libéralisation » du transport de voyageurs pour 2019, perspective dans laquelle se place la «réforme française. La journée a marqué combien le prétexte européen ne peut plus justifier le démantèlement du service public nationalisé.

Le PDG Pépy et le gouvernement sont en train de perdre la bataille des idées sur la nécessité de « l’euro-compatibilité » de l’avenir du rail. (Lire la suite…)